Carl Weathers n’était pas étranger des tournages musclés : quelques années après s’être opposé à Sylvester Stallone dans Rocky (1976), il a joué aux côtés d’Arnold Schwarzenegger dans Predator (1987). Et la compétition a fait rage entre les deux colosses !
Le Predator original de 1987, réalisé par John McTiernan, est l’un des films les plus culte de la science-fiction et nombreuses sont les anecdotes de tournage qui ont été partagées au fil des années. Parmi elle, il y a celle de la fameuse compétition entre les deux têtes d’affiche, Schwarzenegger et Weathers, qui ont tenté de se dépasser dans leurs méthodes d’entraînement.

S’il faisait aussi face à d’autres acteurs musclés, comme Jesse Ventura et Sonny Landham, c’est Arnold Schwarzenegger qui a intimidé Carl Weathers avec ses biceps en acier si bien qu’ils en sont arrivés à se livrer un duel d’entraînement poussé à l’extrême, comme l’a raconté le regretté Carl Weathers sur le plateau du Tonight Show de Johnny Carson en 1988.
“D’une certaine manière, je ne suis vraiment pas aussi physique que beaucoup de gens pourraient le penser, mais quand on est avec ces gars-là, on ne peut s’empêcher de faire autre chose. Alors on y va, on fait le show, on fait Predator, et on descend dans les jungles du Mexique. Arnold transporte environ 800 000 livres [36 287 kg] de poids avec lui. [...] Donc je suis là-bas et je suis avec Mister Univers, Mister Galaxy, Mister Tout, Arnold Schwarzenegger, et je me dis : ‘Ce type a les plus gros bras du monde, j’ai besoin de plus de muscles, je dois gonfler un peu.”

S’entraîner plus, et plus tôt
Pour pouvoir rivaliser avec sa co-star, Carl Weathers avait donc une mission très simple : s’entraîner plus, et surtout plus tôt que lui.
“Arnold va à la salle de sport à 4h30 pour s’entraîner tous les jours avant d’aller tourner, le matin, parce qu’on se lève à 6h du matin pour sortir et s’entraîner. J’ai donc décidé de me lever un peu plus tôt, et d’y aller à 4h du matin. Eh bien, je découvre plus tard qu’Arnold commence à y aller à 3h30 du matin. Je me dis : ‘C’est fou, ça ne peut pas continuer. D’accord, je ne me réveillerai pas plus tôt mais je descendrai après notre retour dans la soirée et j’irai courir sur la colline [...].’ Un jour, je cours sur la colline et voilà qu’Arnold passe en voiture parce qu’il rentre plus tard que moi. Le lendemain, Arnold court sur la colline. Alors nous sommes là, ces deux gars sont censés être des acteurs, n’est-ce pas ? C’est une compétition. Finalement, je lui ai dit : ‘Allez, on fait une trêve Arnold.’”
Évidemment, Arnold Schwarzenegger a compris le petit jeu de son collègue et a riposté, redoublant d’effort pour ne pas se laisser dépasser. Cela a mené à une compétition au sommet qui a porté ses fruits à l’écran : un festival de muscles, très pratiques pour affronter le Predator en question, un Predator qui a d’ailleurs bien failli être incarné par l’autre star musclée de l’époque…

Un Predator belge ?
Et oui, “The Muscles from Brussels” (ou “Les Muscles de Bruxelles” en français) aurait pu jouer le Predator du film ! En effet, au milieu des années 80, Jean-Claude Van Damme avait été engagé pour incarner le monstre extraterrestre désormais légendaire. Cependant, quand il a compris qu’on ne verrait jamais son visage à l’écran, les choses se sont gâtées et l’acteur a été remercié !
Après des années de suites aux critiques mitigées, la franchise Predator a finalement retrouvé sa vigueur avec Prey de Dan Trachtenberg en 2022, qui devrait avoir une suite. Ce dernier est aussi à l’origine du nouveau film autonome qui sortira le 5 novembre 2025 dans nos salles obscures, Predator: Badlands, qui présentera une toute nouvelle histoire se déroulant dans le futur.
En attendant, Predator (1987), Prey et les autres films de la saga sont disponibles en streaming sur Disney+.
Découvrez l’interview de Carl Weathers dans son intégralité sur le plateau du Tonight Show de Johnny Carson ci-dessous :