C'est l'un des films les plus attendus de la compétition cannoise et son titre tient en un mot : Alpha. Quatre ans après sa Palme d'or rock'n'roll, Titane, la réalisatrice et scénariste Julia Ducournau revient avec ce qui est déjà décrit comme son long métrage le plus sombre mais aussi le plus personnel.

L'histoire se déroule dans les années quatre-vingt. Alpha (Mélissa Boros) est une jeune adolescente de 13 ans agitée qui vit seule avec sa mère (Golshifteh Farahani). Son monde s’écroule lorsqu'elle découvre que son oncle, Amin (Tahar Rahim) a contracté une maladie mystérieuse.
Pour les besoins de son rôle, Tahar Rahim a perdu plus de 20 kilos. Lors de la promotion du biopic Monsieur Aznavour, l'acteur était apparu très amaigri. Le magazine Vanity Fair a révélé les premières photos du film, laissant apparaître le look décharné du comédien :
Alpha se présente comme une métaphore de l'épidémie du sida et bien qu'il ne s'agira pas d'un film body horror - sous-genre horrifique mettant en scène la transformation des corps -, les acteurs ont porté diverses prothèses au cours du tournage. Ici, la désintégration des corps par la maladie prend un sens beaucoup plus dramatique :
"Ce fut un processus très difficile, explique Julia Ducournau dans les colonnes de Vanity Fair. C'est le souvenir de tous ceux que nous avons perdus, que nous avons dû laisser partir. Le film parle beaucoup de la difficulté de lâcher prise."
Le film sera projeté en avant-première le 19 mai prochain et sortira dans les salles françaises le 20 août.