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    "Anthony Zimmer" : rencontre avec le réalisateur

    A l'occasion de la sortie du thriller "Anthony Zimmer" ce 27 avril, nous nous sommes entretenus avec son réalisateur Jérôme Salle. Morceaux choisis...

    AlloCiné : Après un court-métrage, et l'écriture du scénario de "Trouble", "Anthony Zimmer" est votre premier long métrage. Un budget important, un casting prestigieux : comment avez-vous vécu cette pression ?

    Jérôme Salle : Je n'ai pas eu le temps de ressentir la pression. J'ai terminé le scénario fin avril, je suis aussitôt rentré en préparation et j'ai commencé à tourner deux mois plus tard. Donc, pas le temps de se poser des questions et c'était très bien comme ça ! D'autre part, un budget confortable et des acteurs de talent, ce n'est pas forcément une pression supplémentaire... C'est plutôt une chance !

    Vous avez écrit un scénario hitchcockien, la séquence d'ouverture est également un hommage à Truffaut, avez-vous eu d'autres influences ?

    Les influences, ce sont forcément tous les films que j'ai aimés. Ca a commencé avec L'Homme de Rio... Enfant, c'est le film qui m'a donné envie de faire du cinéma... Ca a continué avec plein d'autres, dans des styles très différents... Anthony Zimmer possède effectivement pas mal de références... Deux ou trois clins d'oeil... Alfred Hitchcock et François Truffaut mais aussi Jean-Pierre Melville ou Steven Soderbergh... Et beaucoup d'autres puisqu'il s'agit d'un film qui s'amuse avec les codes du cinéma.

    Pour Chiara, le personnage interprété par Sophie Marceau, vous rêviez d'une femme fatale. Quels étaient vos modèles féminins en écrivant le scénario ?

    Des modèles, pas vraiment. Quelques références hitchcockiennes forcément. Et puis j'avais une image en tête, Faye Dunaway arrivant à l'aéroport dans L'Affaire Thomas Crown avec son chapeau et ses grosses lunettes. Belle et déterminée.

    Vous retrouvez-vous dans le personnage interprété par Yvan Attal, un homme ordinaire dont la vie bascule ? Ou plutôt dans celui de Sami Frey, l'inspecteur, froid, méticuleux, à la limite de l'arrogance ?

    Forcément aucun des deux. Et forcément un peu des deux.

    Comment s'est passé le travail avec les acteurs ? Ont-ils apporté leurs propres idées ?

    Travailler avec de tels acteurs, c'est un vrai bonheur et c'est extrêmement simple à condition que vous sachiez ce que vous voulez raconter. Après vous pouvez discuter du meilleur moyen d'obtenir ce résultat. D'ailleurs sur un plateau, tout le monde peut apporter des idées. Le travail du réalisateur, c'est de savoir quelles sont les idées qui vont servir le film. Et ce n'est pas toujours si simple.

    Yvan Attal dit que vous avez comme point commun (entre autres) d'être passionnés par la mise en scène, la musique, tous les éléments qui peuvent faciliter le travail des acteurs. L'image, les décors, les costumes, tout est particulièrement soigné dans le film, vouliez-vous donner un style particulier au film ?

    Bien sûr. J'aime qu'un film ait son style propre. Je fuis le naturalisme. Un film c'est un univers qu'on invente à chaque fois et qui participe à mettre en scène le travail des acteurs.

    Vous aviez toujours rêvé d'avoir Sami Frey dans un de vos films, et vous l'avez eu. Avez-vous d'autres "idoles" avec lesquelles vous aimeriez travailler ?

    Je n'ai pas d'idoles mais je trouve que les acteurs après quelques années de carrière arrivent sur le plateau en portant sur eux quelques grands rôles passés... On peut jouer avec cela ou choisir de s'en éloigner mais c'est intéressant. Ca leur donne une vraie épaisseur.

    Aujourd'hui, est-ce que le film correspond à l'idée que vous aviez en tête ?

    Oui. Et non. Un film doit quand même vous surprendre un peu. Il faut laisser un peu de vie rentrer dans le tournage. Et le montage est essentiel.

    Propos recueillis par Louisa Amara

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