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    "Cherche fiancé..." : rencontre avec Bruno Salomone

    A l'occasion de la sortie de la comédie "Cherche fiancé tous frais payés", AlloCiné s'est entretenu avec l'acteur Bruno Salomone. Rencontre...

    Vous continuez à voir la bande des Nous C Nous ?

    Bien sûr. C'est une vraie histoire d'amitié entre nous ! Je n'étais pas du tout opportuniste, je n'avais pas envie de briller plus que les autres. Je faisais ça parce qu'on était tous ensemble et pas pour la gloire ou autre chose. J'étais amoureux de notre histoire qui était assez singulière et je suis vraiment nostalgique de ces moments là où on découvrait tout, on était comme des fous rien qu'à l'idée de jouer ensemble. On se découvrait à chaque fois, c'était plein d'énergie. Je revois souvent Emmanuel Joucla, Eric Collado,Eric Massot, et j'ai souvent Jean Dujardin au téléphone parce qu'il est toujours par monts et par vaux. Ce sont de vrais amis, c'est beaucoup plus que des collègues. On fait des barbecues, des sangrias, on mange du Nutella...

    Quels sont vos projets ?

    En août, il y a La Maison de Manuel Poirier qui sort, c'est une comédie dramatique, c'est drôle, doux, tendre et amer à la fois, il y a un peu de tout. Mais surtout, la force de Manuel, c'est qu'avec lui on n'a pas du tout l'impression de tourner, il arrive à nous filmer au naturel, à nous donner une véritable émotion et à filmer ces moments là, et c'est toute sa force. Quand on voit le film, où tout tourne autour d'une maison, au début on se dit que ce n'est pas super et en fait c'est une histoire d'amitié, d'amour et on est complètement bouleversé. Tout est en subtilité, il n'y a pas de grosses scènes où on pleure, mais c'est latent. Et je trouve que c'est beaucoup plus fort ! Ensuite il y a le film de Tonie Marshall, Chapeau de roue, c'est une comédie. Une sorte de road-movie. Mon personnage est très drôle, j'incarne un homme qui hurle à la mort en permanence, il est complètement hystérique, il ne sait pas parler sans crier. A un moment, il braque une ONG tenu par des sourds et muets et il hurle à la mort mais ça ne marche plus... Il y a aussi la série Fais pas ci, Fais pas ça pour France 2 sur les rapports parents-enfants. C'est une sorte de docu-fiction, j'incarne un jeune père de famille très cool face à une famille très sévère. C'est très réaliste et je trouve qu'il y a un petit côté Festen, un peu brut, c'est très drôle et bien traité. Je suis vraiment content parce que j'ai eu la chance de tourner avec des gens différents à chaque fois et de ne pas encore être étiqueté puisque je n'ai pas encore fait de films où tout le monde m'a vu. J'ai fait mes spectacles, j'ai fait de la télé, j'ai joué dans quelques films au ciné, j'ai fait des voix,... Et arriver avec ce packaging ça me permet d'avoir une petite palette assez fournie et quand on a une grosse palette on peut faire un beau portrait. (rires)

    Vous allez prochainement jouer dans "Fool Moon" de Jérôme L'hotsky, film pour lequel il y a eu de nombreux changements de casting. Cette valse des acteurs n'est-elle pas un peu perturbante dans le travail de préparation au rôle ?

    Je suis d'ailleurs en train de le tourner. Bizarrement je préfère le casting de maintenant par rapport aux personnages du film. Par exemple Thierry Frémont devait tenir le rôle de Charles et finalement c'est Ged Marlon qui le remplace et le rôle lui va comme un gant ! Ensuite il y a Christophe Alévêque qui remplace Bruno Solo, il est très vrai, très juste. Il tient le rôle d'un homme aigri mais en réalité il est très agréable à vivre. Il y a aussi Armelle qui est à mourir de rire ! Je trouve le nouveau casting mieux que celui de départ par rapport aux personnages du film bien sûr. Et puis, je me sens proche des acteurs choisis, en plus je connaissais déjà Armelle et Christophe Alévêque donc c'est passé tout de suite. C'est un film où il n'y a pas de moyens, c'est un vrai coup de poker ! Le film est très bien écrit, je définis Fool Moon comme une comédie d'angoisse politique, c'est très original et ça fait longtemps qu'on n'a pas vu ça en France. Une comédie de ce niveau là c'est un petit bijou et je ne comprends pas que personne ne veule le financer, simplement parce que Jérôme L'hotsky, le réalisateur n'est pas connu et que le producteur non plus. Personnellement, je préfère ne pas me faire d'argent mais être fier de ce que j'ai fait.

    N'avez-vous pas envie de tourner dans des drames ?

    La Maison c'est assez dramatique quand même ! Puis j'ai joué dans la série Clara Sheller où je tenais le rôle d'un homme qui ne peut pas avoir d'enfant, ce n'est pas très joyeux. Et puis pour moi, le jeu c'est de l'émotion, même quand je fais rire je me sers d'émotions vraies pour qu'on y croit et que ça soit crédible. Pour moi, être comédien c'est jouer avec les émotions après on peut être festif ou pas...

    Votre carrière présente de nombreuses similitudes avec celle de Bernard Campan, (troupe comique, indépendance puis évolution vers des rôles dans lesquels on ne vous attend pas, ...) Projetez-vous, à l'instar de celui-ci, de vous lancer dans la réalisation ?

    Je suis en train d'écrire un film justement. Par contre, je ne pense pas avoir encore assez d'expériences pour le réaliser. Pour l'instant j'observe comment font les réalisateurs, je trouve ce métier assez éprouvant d'ailleurs. Un réalisateur ne dort pas ! Déjà un acteur ne dort pas tout le temps, mais c'est quand même plus facile que le métier de réalisateur. Les réalisateurs ont beaucoup plus de responsabilités, et j'avoue que je n'aime pas vraiment donner des ordres, alors pour diriger des acteurs... Il faudrait vraiment que je me sente en famille et que je vois qu'on me fait confiance pour arriver à réaliser un film. Pour l'instant je suis un peu frais, j'apprends et on verra après. Mais l'écriture c'est quelque chose qui me fascine, j'ai toujours écrit, j'adore inventer des histoires et je suis un grand rêveur donc j'étale sur du papier mais je n'ai pas envie de faire un film pour dire j'ai fait un film, j'ai envie d'être fier de ce que je fais, donc je prends mon temps.

    Propos recueillis le 22 juin 2007 à Paris par Laëtitia Forhan

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