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    "World War Z", "Iron Man 3", "Lone Ranger" : mais qui est James Badge Dale ?

    Difficile d'échapper à James Badge Dale cette année : après une escale dans "Flight", le comédien s'offre un hat trick de blockbusters, en enchaînant "Iron Man 3", "World War Z" et "Lone Ranger". L'heure est donc venue d'en savoir plus sur lui...

    Iron Man 3 hier, World War Z aujourd'hui, Lone Ranger demain : des stars telles que Robert Downey Jr., Brad Pitt ou Johnny Depp n'alignent pas autant de blockbusters sur leur CV en une seule année. D'où l'exploit réalisé par James Badge Dale, vu également dans Flight. Dans des petits rôles certes, et la totalité de son temps de présence à l'écran n'excède pas la durée d'un seul de ces longs métrages. Mais c'est à se demander si 2013 ne marquerait pas (enfin) l'explosion du comédien ?

    Quelque part il serait temps. Né le 1er mai 1978 à New York, ce fils unique d'acteurs et danseurs choisit très vite la première option, en tenant l'un des rôles principaux de L'Île oubliée, adaptation du roman "Sa Majesté des mouches", réalisée en 1990. Âgé d'à peine 11 ans au moment du tournage, James Badge Dale y gagne notamment le droit de se faire taquiner par ses camarades de classe et découvre l'un des inconvénients de ce métier : "Ce qui m'a le plus dérangé, c'est que des gens que je ne connaissais pas pensaient me connaître d'une certaine manière. Ça ne me semblait pas normal."

    A peine entamée, sa carrière fait donc déjà l'objet d'un break, pendant lequel il suivra notamment des cours d'art dramatique. Et c'est en 2002 que James Badge Dale fait son retour sur les écrans : le temps d'un épisode du Justicier de l'ombre, puis au casting de l'inédit Nola. Rien de très mémorable donc, mais les choses changent vite, puisqu'il rejoint Kiefer Sutherland au casting de la saison 3 de 24 heures chrono (la meilleure pour beaucoup de monde). Présent du premier au dernier épisode, son personnage de Chase Edmunds marque durablement les esprits, autant par sa façon de tenir tête à Jack Bauer qu'à sa réinvention de l'expression "J'en mettrais ma main à couper", dans le final.

    Absent des saisons suivantes, où il aurait toutefois pu faire un caméo, le comédien poursuit sur le petit écran, avec quelques piges dans Rescue Me ou Les Experts (Miami et Manhattan), puis s'offre son premier film d'envergure : Les Infiltrés de Martin Scorsese. Un rôle aussi court mais dont on se souvient sans mal, puisqu'il y trouve le temps, en l'espace de quelques minutes, de coller une balle dans la tête de Leonardo DiCaprio, avant de voir l'effet que ça fait, grâce à Matt Damon.

    Succès public et critique, le long métrage profite à tout le monde... sauf à lui, dont le principal fait d'arme réside dans les cinq épisodes de The Black Donnellys qu'il a tournés en 2007. Ou alors c'est que les réalisateurs avaient l'oeil dessus mais n'osaient pas se jeter dessus les premiers, comme les invités d'une soirée face au buffet. Heureusement, Robert Redford finit par se dévouer pour l'intégrer à sa Conspiration, sur l'assassinat de Lincoln, et la chaîne AMC (Mad Men, Breaking Bad, The Walking Dead) mise sur ses épaules pour porter la série parano-conspirationniste (décidément) Rubicon... annulée au bout d'une petite saison.

    "Mon plus grand reget à propos de Rubicon, c'est que nous n'ayons pas pu terminer la série", déclare-t-il alors. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il trouve très vite de quoi rebondir puisque Steven Spielberg le caste dans Band of Brothers : L’Enfer du Pacifique, avant que le cinéma ne s'en empare une bonne fois pour toutes : patron porté sur l'adultère dans Shame, face à Michael Fassbender ("L'un des acteurs les plus concentrés, cohérents et présents qui soient"), il pénètre ensuite dans Le Territoire des loups en compagnie de Liam Neeson... et périt le premier. On est alors prêts à parler de malédiction pour évoquer son cas, quand arrive 2013...

    Nommé aux Oscars pour son rôle, Denzel Washington livre, de l'avis général, une performance de haut vol dans Flight. Mais les fans de James Badge Dale, qui se font de plus en plus nombreux, notent que l'apparition de leur chouchou est loin de relever de l'anecdote, et Iron Man 3 vient vite enfoncer le clou. Pas vraiment au coeur de la promo orchestrée par Marvel, son personnage se révèle pourtant plus inquiétant que Le Mandarin (Ben Kingsley) et Aldrich Killian (Guy Pearce), avec un jeu tout en nervosité et explosivité, qui donne bien du fil (de fer) à retordre à Tony Stark.

    La suite, c'est actuellement face à Brad Pitt qu'elle se joue, dans World War Z. Pour interpréter le soldat qui dirige la base militaire de Corée du Nord, où la star passe enquêter, James Badge Dale a même suivi les conseils du conseiller technique présent sur le plateau, afin d'être le plus crédible possible dans l'un des segments clés du récit. Et c'est fort de ce nouveau succès public sur son CV que le comédien vient de remonter en selle sur les écrans américains, grâce à Lone Ranger, où il joue le frère d'Armie Hammer.

    Sans vous dévoiler la teneur de son rôle chez Gore Verbinski, sachez seulement qu'il domine le héros de la tête et des épaules quand il est là, et que c'est peut-être un bon résumé de son année 2013 : sur le banc des remplaçants au coup d'envoi, il se donne à fond pour marquer les esprits dès qu'il entre en jeu, et ça marche. Reste maintenant à lui offrir un vrai premier rôle, et quelque chose nous dit que ça ne devrait plus traîner, si les producteurs hollywoodiens font preuve d'audace et de bon sens.

    Maximilien Pierrette

    James Badge Dale à notre micro :

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