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    Mel Gibson : sa vie, son œuvre sous l'angle de la foi dans le livre "Le Bon, la Brute et le Croyant"
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    De son ascension éclair à sa résurrection, en passant par sa chute au cœur des années 2000, "Le Bon, la Brute et le Croyant", premier livre français consacré à Mel Gibson, évoque la carrière de l'acteur et l'importance de la foi.

    On l'a cru fini quand, à l'aube des années 2010, ses déboires l'ont conduit à être écarté de divers projets (dont Very Bad Trip 2, où il devait jouer un tatoueur). Mais Mel Gibson a su se relever, aussi bien devant la caméra, avec notamment un Expendables 3 qui n'a pas connu le succès escompté, que derrière, Tu ne tueras point ayant récolté pas moins de six nominations aux Oscars en 2017, dont celles du Meilleur Film et du Meilleur Réalisateur. Et c'est alors que son dernier long métrage en date, Dragged Across Concrete de S. Craig Zahler, a été présenté hors-compétition à la Mostra de Venise 2018 que sort le premier livre français consacré à l'acteur et metteur en scène, qui fût l'une des superstars d'Hollywood.

    Écrit par David Da Silva, docteur en études cinématographiques à qui l'on doit déjà des ouvrages sur Sylvester Stallone ("Héros de la classe ouvrière") ou la boxe au cinéma ("La boxe à Hollywood, de Chaplin à Scorsese"), "Le Bon, la Brute et le Croyant" parvient, par son seul titre, à résumer Mel Gisbon, entre son statut de star, la violence inhérente à ses longs métrages et la foi qui l'habite et infuse ses réalisations. Et notamment La Passion du Christ, son plus gros succès et la première d'une longue série de polémiques le concernant. Pas tant pour la crudité de ce qu'il montre que ce que certains y ont vu, leur jugement sans doute faussé par les propos du père de Mel Gibson, adepte de la théorie du complot (une thématique que l'on retrouvera souvent dans les longs interprétés par son fils) qui a fait preuve de négationnisme vis-à-vis de l'Holocauste pendant la Seconde Guerre Mondiale.

    LA PASSION DE MEL

    Une ombre qui a longtemps plané sur Mel Gibson et a précipité sa chute lorsque celui-ci a tenu des propos antisémites, sous l'emprise de l'alcool. Des faits et une addiction que le livre n'occulte pas, alors qu'il n'oublie pas non plus de préciser que l'acteur et réalisateur a souvent aimé écrire sa propre légende, et que certains faits (comme son casting pour Mad Max, au lendemain d'une bagarre de bar) sont à prendre avec des pincettes. Parfois un peu scolaire dans son écriture, l'ouvrage pointe du doigt un parallèle étonnant : comme Jésus, dont il a mis les derniers jours en scène, l'auteur de Braveheart a été en odeur de sainteté à Hollywood avant de connaître un lynchage public et médiatique aux allures de passion et, en quelque sorte, de ressusciter.

    Si vous connaissez tout de la vie et de la carrière de Mel Gibson, "Le Bon, la Brute et le Croyant" ne vous apprendra peut-être rien. Mais son approche et l'analyse des films qui en découle mérite que l'on s'y penche, tout en espérant que ses projets rappelés dans les dernières pages voient le jour. A commencer par son film sur les Vikings.

    "Mel Gibson - Le Bon, la Brute et le Croyant" de David Da Silva - Édité chez LettMotif - Disponible - 22 euros

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