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    Equinox sur Netflix : c'est quoi cette étrange série danoise dans la lignée de Dark ?
    Thomas Desroches
    Thomas Desroches
    -Journaliste
    Les yeux rivés sur l’écran et la tête dans les magazines, Thomas Desroches se nourrit de films en tout genre dès son plus jeune âge. Il aime le cinéma engagé, extrême, horrifique, les documentaires et partage sa passion sur le podcast d'AlloCiné.

    Adaptée d'un podcast, "Equinox" est disponible dès ce 30 décembre sur Netflix. Entre visions cauchemardesques et rites scandinaves, la série offre une bonne dose de mystère pour clôturer l'année en beauté.

    Forts de l’engouement qu’ils suscitent chez les auditeurs, les podcasts investissent, depuis quelques années déjà, le cinéma et la télévision. Il y a, pour citer quelques exemples, les séries Homecoming et Dirty John, ou encore le film L’Adieu de Lulu Wang, pour lequel l’actrice Awkwafina a reçu un Golden Globe en janvier 2020. Venu tout droit du Danemark, Equinox rejoint la tendance avec cette adaptation signée Netflix. Composée de six épisodes, la fiction invite les téléspectateurs à suivre une enquête inquiétante inspirée par la culture scandinave.

    L’histoire commence en 1999. Alors que tous les étudiants fêtent leur examen de fin d’année, une vingtaine d’élèves se volatilisent sans laisser de traces. Comme si une anomalie ne suffisait pas : trois adolescents, pourtant présents au moment des faits, échappent à cette disparition inexpliquée. Vingt ans plus tard, Astrid (Danica Curcic), la sœur d’une des victimes, reçoit un appel étrange d’un survivant du drame, Jakob (August Carter). Lorsque ce dernier se suicide, la jeune femme se lance dans une quête pour la vérité, où les secrets du passé se mêlent à l’inexplicable.

    Equinox
    Equinox
    Sortie : 2020-12-30 | 60 min
    Série : Equinox
    Avec Danica Curcic, Lars Brygmann, Viola Martinsen
    Spectateurs
    2,9
    Voir sur Netflix

    Une série folk horror

    Créée par Tea Lindeburg, déjà à l’origine du podcast Equinox 1985, la série s’inscrit dans le folk horror. Ce sous-genre, né dans les années soixante-dix, est connu pour ses références aux légendes ancestrales et aux rites païens, à l’instar de Midsommar d'Ari Aster ou du classique The Wicker Man de Robin Hardy. Au premier abord, l’intrigue cumule quelques ressemblances avec Dark — également disponible sur Netflix. Pourtant, la série s’éloigne très vite de son cousin allemand pour proposer un trip fantastico-horrifique qui parvient à dévoiler son propre univers et à happer les spectateurs.

    Cette réussite, Equinox la doit à son rythme soutenu, l'agilité avec laquelle la série inclut le public dans son intrigue et une photographie soignée, avec de beaux plans à la clé. Loin d'avoir le budget d'un blockbuster comme la platefome sait en faire, cette production danoise tente des choses et s'accorde quelques séquences oniriques sans ne jamais sombrer dans le ridicule.

    Si la peur n'est pas au rendez-vous, une véritable ambiance, propre aux thrillers scandinaves, s'installe au fil des épisodes. Sans trop en dévoiler, les amateurs de mythes et de contes effrayants devraient succomber à cette histoire addictive. Equinox réussit son pari et donne envie de prolonger l’expérience en écoutant le podcast dont il est tiré. Seul problème : à moins de se mettre au danois fissa, il est inaccessible pour ceux qui ne maîtrisient pas la langue.

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