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    "Ma génération, je la regarde avec dégoût " : James Gray s'en prend aux films de super-héros
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Récemment interviewé par Les Cahiers du Cinéma, le réalisateur James Gray a fait état du "dégoût" qu'il éprouvait pour certains de ses confrères, qui se plient trop facilement à la mode des films de super-héros selon lui.

    Interrogé par Les Cahiers du Cinéma à l'occasion d'un hommage à Francis Ford Coppola, le réalisateur de The Yards et de Ad Astra en a profité pour donner son avis sur l'état actuel du cinéma hollywoodien, dépeignant une situation assez déplorable, et se désolant notamment du fait que nombreux de ses confrères cédaient trop facilement aux sirènes des films de super-héros :

    "Moi, ma génération, je la regarde avec dégoût !", a ainsi déclaré James Gray. "Tous les cinéastes que je connais et avec qui j’étais à l’école de cinéma pensent : 'Il faut que je fasse cette adaptation de BD ou autrement je ne travaillerai pas.' Bon, pour commencer, c’est une position de lâche ! Il faut prendre des risques ! Si tu veux juste gagner beaucoup d’argent ou ne pas prendre de risque, ne deviens pas cinéaste, fais plutôt carrière à Wall Street !"

    Ad Astra
    Ad Astra
    Sortie : 18 septembre 2019 | 2h 04min
    De James Gray
    Avec Brad Pitt, Tommy Lee Jones, Ruth Negga
    Presse
    4,4
    Spectateurs
    3,2
    Voir sur Disney+

    Une frilosité qui permet également à James Gray d'expliquer le désintérêt du public pour les Oscars qui, selon lui, ne proposent plus assez de films impactants. Mais le réalisateur de Lost City of Z ne se contente pas de jouer les pessimistes, et propose également une solution pour remonter la pente :

    "Si les studios étaient intelligents, ils produiraient chacun deux films par an dans lesquels ils investiraient 60 à 70 millions de dollars et qui ne seraient pas programmés pour gagner de l’argent. Deux films pour prendre des risques. Beaucoup seraient certainement mauvais, mais d’autres seraient très bons et, qu’ils gagnent de l’argent ou pas, ils permettraient que le cinéma reste le langage prééminent de la culture."

    (Re)découvrez notre interview du réalisateur pour "Ad Astra"...

     

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