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    Section de recherches : "Bernier ne veut pas voir qu'Ariel est amoureuse de lui" selon Xavier Deluc
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Passionné de séries en tous genres, mais aussi d'horreur et de teen movies, Jérémie Dunand a été biberonné aux séries ados et aux slashers des années 90, de Buffy à Scream, en passant par Dawson. Chef de rubrique télé, il écrit aujourd'hui principalement sur les séries et unitaires français.

    Alors que TF1 diffuse ce soir un nouvel épisode de "Section de recherches", Xavier Deluc, la star de la série depuis maintenant 15 ans, nous en dit plus sur les évolutions de la saison 14 et sur le rapprochement amoureux entre Bernier et Ariel.

    François LEFEBVRE / AUTEURS ASSOCIES / TF1

    AlloCiné : Honorine Magnier a quitté Section de recherches à l'issue du premier épisode de la saison 14. Comment avez-vous vécu ce départ, qui fait suite à tant d’autres par le passé ?

    Xavier Deluc : Concernant Honorine Magnier, je le sentais un peu venir car elle était enceinte. Elle voulait se diriger vers le cinéma, ce qu’elle a fait d’ailleurs. Et elle voulait prendre du temps pour elle, donc il y a eu des discussions avec la production, et ça l’a fait en fin de compte. Et concernant les départs précédents, parfois ça a été surprenant. Notamment lorsqu’on a perdu toute l’équipe de Bordeaux. Car après, il faut assumer la chose alors qu’on perd des copains. Mais en même temps il faut être pragmatique en se disant "La production a raison, il faut relancer la série. Et on me garde, et on garde Chrystelle Labaude, donc c’est bien". Ensuite, le départ de Chrystelle a été douloureux. Secrètement douloureux, j’ai envie de dire. Parce que compliqué. Il a fallu qu’ils s’entendent sur des choses avec la production, ou pas. Ma position était fragile à ce moment-là.

    Cette quatorzième saison fait souffler un vent de fraîcheur sur la série, avec l’arrivée de Fabienne Carat et la mise en place d’une intrigue fil rouge autour de son personnage. D’après vous, il était nécessaire, arrivée à ce stade, que la série se renouvelle une fois de plus ?

    Comme la productrice et créatrice de la série à l’origine, Dominique Lancelot, le disait : il faut qu’une série se renouvelle tous les deux ou trois ans. Et maintenant, après quatorze ans de vie, il est nécessaire qu’on se renouvelle un peu tous les ans. Section de recherches, c’est 14 saisons, ce n’est pas rien, et ça reste assez rare. Il y a une pression qui est là tous les ans sur les auteurs. Les chaînes se remettent en question, face à la concurrence des plateformes comme Netflix. Tout en restant populaire, dans le bon sens du terme, car la série est simple et efficace, il y a encore des choses à régler au niveau du scénario de jour en jour. Ce n’est pas simple, je me mets à la place des auteurs. Donc, oui, je pense qu’il faut remettre en question la série tous les ans. Il faut qu’on préserve cette belle marque.

    Il y a moins d’épisodes cette saison – 8 contre 14 l’an dernier par exemple. C’était une volonté de votre part ?

    De mon côté, oui. J’avais besoin qu’on ralentisse le rythme. Et je crois que c’était aussi une volonté de la production, et surtout des auteurs. Ça devenait très difficile pour eux, même douloureux, de livrer 14 épisodes chaque année. Donc je pense que 8 épisodes par an c’est le bon dosage. Ça me permet de faire autre chose, de développer d’autres projets. Et de m’occuper de moi, car je perdais un peu de ma vie privée.

    François LEFEBVRE / AUTEURS ASSOCIES / TF1

    La saison 13 était assez mouvementée pour Bernier, votre personnage, qui découvrait notamment qu’il avait un fils, avec qui les relations étaient plutôt compliquées dans un premier temps. Comment décririez-vous la saison 14 en comparaison ?

    L’histoire avec son fils va se régler. Et Bernier monte en grade, il passe commandant. Mais il va surtout devoir essayer d’intégrer, et d’accepter sans être trop jaloux, un autre commandant au sein de l’équipe. Et, qui plus est, un commandant femme. Alors que lui et les femmes, c’est compliqué, il ne s’en sort pas bien en général (rires). Et il va essayer de découvrir ce qu’elle cache. Car il trouve qu’elle n’a pas un comportement tout à fait digne de son poste. Alors qu’elle est très compétente. Mais il sent qu’elle a des problèmes dans sa vie privée qui se mélangent à sa fonction. Et ça constitue le fil rouge de la saison, qui trouvera sa conclusion dans le crossover final avec Alice Nevers.

    Aller vers plus de feuilletonnant, c’est quelque chose dont vous avez envie ?

    C’est la première année où les auteurs et la chaîne vont dans ce sens-là, c’est vrai, et j'ai trouvé ça super. Et je pense que c’est pour annoncer la saison prochaine, s’il y a une suite, où ce travail sur le feuilletonnant sera encore plus poussé. Les vies privées seront encore plus imbriquées dans les enquêtes. C’est bien pour fidéliser le public, et pour nous aussi c’est génial. Ça permet des émotions différentes quand on mène l’enquête car on sait que ça touche personnellement les personnages.

    Comment s’est passée l’arrivée de Fabienne Carat au sein de l’équipe ?

    Accueillir une nouvelle comédienne ce n’est jamais évident, car on a nos marques. Mais le personnage est bien caractérisé et sa place est claire. Et sera encore plus précisée la saison prochaine. Ensuite, tout dépend de la personne, et Fabienne est délicieuse. Elle se donne à fond. J’appréhendais un peu, mais ça se passe très bien.

    François LEFEBVRE / AUTEURS ASSOCIES / TF1

    En parallèle du fil rouge sur Jeanne Lorieux, Bernier a droit à une intrigue plus légère cette saison avec l’arrivée d’une nouvelle colocataire au sein de son foyer. Que pouvez-vous dire sur la manière dont cette intrigue entre Bernier et Ariel (Elise Tielrooy) va évoluer ?

    Autant Lucas a des histoires assez souvent, son cœur bat très vite pour les femmes, et il faut qu’il fasse attention, autant Bernier et les femmes, c’est plus compliqué. Et là, il ne veut pas voir qu’Ariel est amoureuse de lui. C’est intéressant à traiter, par rapport à mon âge, au statut de commandant. Et le fait que cette belle femme l’approche et qu’il ne soit pas disposé, c’est très drôle. Ça apporte de la comédie, et quelque chose de touchant, car Bernier devient vulnérable. Et un peu maladroit. Alors que dans les affaires il mène bien sa barque. C’est réussi, ce sont des petites pastilles bien faites, et je pense que ce sera développé davantage en saison 15, si suite il y a.

    C’est un rapprochement que vous aviez vu venir ?

    Pas vraiment. Même les auteurs se sont laissé surprendre je crois. À force de nous filmer, ce sont les réalisateurs qui ont vu qu’il y avait une évidence à l’image. Il y avait une rencontre entre les deux personnages et nos deux tempéraments dans la vie. Ça matchait bien. Et les auteurs se sont dits que c’était intéressant de renforcer cela. C’est rigolo. Et quand on se voit c’est toujours un plaisir. Ça nous sort un peu de l’enquête. On parle de l’affaire, et en même temps on se dit autre chose. Ariel dit à Bernier "Je t’aime", tout en parlant de l’enquête. Sans qu’il percute vraiment. Et lui il la ramène sur l’enquête car il ne veut pas trop aller sur ce terrain-là pour l’instant. Et il refuse de voir la vérité en face. Ce ne sont pas des rapports homme-femme habituels, je trouve ça très intéressant.

    Après 14 saisons passées dans la peau de Bernier, vous ne ressentez aucune lassitude ?

    Non, aucune. Évidemment, entre chaque saison, j’ai envie de prendre des vacances (rires). Mais j’ai envie de continuer. Il y a encore des choses à raconter. Après, ça dépendra des audiences, comme toujours. Mais j’ai bon espoir, et je sais que les auteurs ont déjà des idées pour une éventuelle saison 15.

    La bande-annonce de la saison 14 de Section de recherches :

     

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