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    Demain nous appartient : "Sandrine va bientôt revenir pour une dernière intrigue" confie Juliette Tresanini
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Bercé dès l’enfance au rythme de Sous le soleil, de P.J., ou des sagas de l’été, il se passionne de plus en plus pour les séries françaises au fil du temps. Et les dévore aujourd’hui (presque) toutes, de Balthazar à Scènes de ménages, en passant par Hippocrate, Candice Renoir, Ici tout commence.

    Ce soir dans "Demain nous appartient", Sandrine va faire ses adieux à Sète et s'envoler vers la Guadeloupe. Avant de revenir pour une nouvelle intrigue centrée sur Victoire. Juliette Tresanini nous en dit plus sur ce "départ" et sur ses projets.

    VANSTEENKISTE STEPHANE / BESTIMAGE

    Après les adieux de Lou (Rani Bheemuck) ou d'Amanda (Marion Christmann), les téléspectateurs de Demain nous appartient assisteront ce soir au départ d'une partie de la famille Lazzari-Guého puisque Sandrine (Juliette Tresanini), Morgane (Marie Catrix), et Arthur (Théo Cosset) vont quitter Sète et s'envoler vers la Guadeloupe afin de débuter une nouvelle vie.

    Présente il y a quelques jours à Séries Mania, Juliette Tresanini est revenue pour nous sur ce départ après quatre ans passés dans la peau de Sandrine Lazzari, tout en nous confirmant qu'elle reviendra très vite dans Demain nous appartient pour une dernière arche dramatique et que la porte reste ouverte à un éventuel retour un jour, selon l'inspiration des scénaristes.

    Après quatre ans passés à Sète pour les besoins de Demain nous appartient, c’est un grand changement qui s’amorce pour vous, alors que Sandrine quitte Sète ce soir à l'écran et que vous quittez, momentanément au moins, la série...

    Juliette Tresanini : Oui, c’est un grand changement de vie, c’est vrai. Un nouveau départ, on peut le dire. Mais qui tombe à pic car mon compagnon vient de décrocher le premier rôle dans la pièce d’Alexis Michalik, Une histoire d’amour. Il est tous les soirs à la Scala, donc je ne sais pas comment on aurait fait autrement. Il fallait qu’on rentre à Paris, d’autant plus que depuis qu’on est rentré il se passe beaucoup de choses pour nous.

    Demain nous appartient
    Demain nous appartient
    Sortie : 2017-07-17 | 30 min
    Série : Demain nous appartient
    Presse
    3,2
    Spectateurs
    2,1
    Voir sur TF1+

    Même si vous n'avez pas décidé de quitter Demain nous appartient, vous vivez donc plutôt ce départ comme quelque chose de positif ?

    En fait, même si ce n’est pas une décision de ma part, j’ai l’impression que c’est ce qui devait arriver, c’est chouette. Ça va me permettre de prendre le temps de faire autre chose, ce qui n’était pas le cas ces quatre dernières années. Je ne sais pas comment faisaient les autres. Moi, j’arrivais tout juste à faire mes vidéos en parallèle de la série, mais c’est parce que je gérais mon planning et mon programme.

    Et j’ai fait quelques guests dans Nina ou Chérif, mais c’était trois jours de tournage à chaque fois, car je ne pouvais pas me libérer davantage à cause de Demain nous appartient. Et parfois j’ai dû laisser passer de gros projets car les dates ne coïncidaient pas avec Demain nous appartient, ce qui est forcément un peu frustrant, même si cette aventure a été incroyable durant quatre ans.

    D’un côté, c’est fantastique de pouvoir développer un personnage sur la longueur, et en même temps on se dit qu’on fait ce métier pour surprendre et pour changer de rôle. C’est bien de se remettre en danger et de sortir de sa zone de confort du personnage qu’on connaît tant. Et de prouver d’autres choses.

    On a tout de même la sensation que Sandrine va beaucoup manquer aux téléspectateurs...

    Oui, j'ai l'impression aussi. À Lille, le public avait plutôt envie que je ne parte pas de la série, ce qui m’a énormément touché. Un monsieur a pris la parole pour exprimer son mécontentement, les gens m’ont demandé s’il ne s’agissait pas de mon papa (rires). Ça ne m’étonne pas car depuis l’annonce du départ de la famille Lazzari, je reçois plus de 50 messages privés par jour de gens qui me disent "C’est pas possible, c’est ma famille préférée". Donc ça ne m’étonne pas tant que ça, c’est ce qu’on me dit jour après jour depuis l’annonce du départ de Sandrine et de Morgane.

    Capture d'écran/TF1

    On peut les comprendre car on a l’impression qu’il restait encore plein de choses à raconter avec le couple Sandrine-Morgane…

    C'est vrai. On n’a pas eu tellement l’occasion d’avoir des moments heureux, des moments de construction, un mariage. J’avais proposé aussi le sujet de la PMA, qui est un vrai sujet d’actualité, avec un donneur potentiel. Car quand on arrive avec un donneur de spermatozoïdes, le dossier est en haut de la pile. Donc elles auraient pu demander, je ne sais pas, à Xavier de le faire, ce qui aurait pu engendrer de la comédie et rendre Chloé jalouse.

    On avait envie de choses positives avec le personnage de Sandrine. Au lycée aussi, où j’aurais bien vu Sandrine initier des passions chez les élèves, des concours d’éloquence ou du théâtre, un peu comme Robin Williams dans Le Cercle des poètes disparus, qui est un de mes films préférés.

    Et puis j’aurais aimé garder ces duos avec Solène Hébert et Ingrid Chauvin, avec qui je tournais énormément. Elles sont tristes, évidemment. Solène me disait "Je me sens un peu amputée de mon double". C’est évidemment dommage, ce binôme va manquer aux téléspectateurs je pense. Mais, cela étant dit, cela ne veut pas dire que toutes ces envies ne se réaliseront jamais pour Sandrine.

    Car vous revenez déjà dans quelques semaines dans Demain nous appartient, c’est bien cela ?

    Oui, Sandrine va revenir très vite pour une dernière intrigue, qui sera en diffusion bientôt. Cette arche a déjà été tournée, il me reste trois jours de tournage en septembre, et ensuite je ne reviens plus à Sète. Plus pour le moment en tout cas. C’est une arche magnifique autour de Victoire, donc j’étais hyper heureuse d’être là pour elle et de retourner avec Solène et Mayel Elhajaoui. J’ai aussi tourné avec Catherine Benguigui, que je ne connaissais pas, et avec les médecins, Axel Kiener, et surtout Kamel Belghazi, qui est très présent dans l’arche.

    Et ensuite, pour tous nos souhaits, et les souhaits du public de me voir évoluer dans un cercle plus positif, la porte n'est pas fermée. Tant qu’un personnage ne meurt pas, tout reste possible. Peut-être que dans un an ils vont me rappeler et me dire que mon duo avec Ingrid fonctionnait bien et que ce serait bien de reformer ce duo, avec Chloé en tant que proviseure et Sandrine à la tête du BTS.

    Ou une intrigue autour des soeurs Lazzari et de leur maman, incarnée par Véronique Jannot, qu’on adore. De l’enthousiasme j’en ai. Mais c’est une décision de production, je ne peux pas aller contre. Il vaut mieux l’accepter et se réjouir. Se dire que je pourrai faire plein de choses et que je reviendrai peut-être quand il sera temps.

    Mais ce qui est sûr c’est que je n’en veux à personne. Je suis en très bon termes avec la production et avec la chaîne qui me repropose des choses. Puisque juste après avoir appris le départ de Sandrine, TF1 m’a proposé Le Furet, avec Mathieu Madenian. Et je tourne dans 10 jours un autre projet pour la chaîne. Je ressens beaucoup de gratitude envers ces quatre ans que je viens de passer sur Demain nous appartient. Si les gens sont tristes que je parte, c’est parce que j’avais un rôle intéressant à défendre. Donc je les remercie.

    Je pense que ce départ va aussi permettre aux auteurs d’aérer le personnage de Sandrine et de peut-être le faire revenir un jour avec un nouveau mystère. C’est nécessaire pour les auteurs de créer un peu de fraîcheur.

    Capture d'écran/TF1

    Cette dernière arche à venir semble être très dramatique...

    C’est sûr que pour me faire revenir de Guadeloupe 10 jours après, on ne va pas être sur une arche très comédie (rires). Mais je ne peux pas en dire plus. Tout ce que je peux dire c’est que j’ai eu des scènes assez difficiles. Notamment des scènes où il fallait que l’on soit très concentré avec Mayel.

    On vous verra bientôt dans Le Furet sur TF1, qui sera présentée au Festival de La Rochelle. Que pouvez-vous nous dire sur ce téléfilm ?

    Ce n’est pas un premier rôle, j’ai eu quatre jours de tournage, mais c’est un élément déclencheur. Je joue une femme qui ne peut pas avoir d’enfant avec son mari et qui demande à son meilleur ami d’être un donneur potentiel. Comme je le disais, c’est un peu le scénario que j’avais proposé sur Demain nous appartient, et finalement ça arrive dans la fiction par une autre porte que celle que j'avais envisagée au départ, mais en tout cas je l’ai joué. La coïncidence est très drôle.

    J’ai plusieurs scènes de groupe, car je fais partie des amis du personnage de Mathieu Madenian, avec Nadia Roz notamment. Et j’ai adoré tourner avec Mathieu, que je connaissais déjà, et avec toute l’équipe, dont Claire Keim et le producteur Kader Aoun, qui ont été de très belles rencontres. Et, ironie du sort, je retrouve un ancien de Demain nous appartient, Rodolphe Couthouis, qui jouait Grégory Vallorta dans la saison 1 et qui incarne ici mon mari. Comme quoi le monde est tout petit (rires).

    Ce téléfilm, c’est un gros pari pour TF1 car c’est de la vraie grosse comédie, comme savent le faire les Américains par exemple. Et en même temps c’est très fin, extrêmement bien écrit. J’espère que ça plaira aux téléspectateurs car ça ouvrira la porte pour d’autres comédies sur la chaîne ensuite je pense.

    Vous êtes actuellement en pleine écriture de votre premier long métrage. Que pouvez-vous nous dire sur ce projet forcément très important pour vous ?

    On en est à l’étape du synopsis avec mon co-scénariste et co-réalisateur Laurent Firode, qui a fait Le Battement d’ailes du papillon avec Audrey Fleurot et qui participe à quasiment tous mes projets sur la chaîne Youtube. Et comme on faisait quatre courts métrages par an et qu’ils gagnaient des prix en festival, on s’est dit, au lieu de faire quatre courts métrages qui nous prennent un temps fou, autant faire un long métrage.

    Il y en a un qui a particulièrement marché, La Cicatrice, avec Julie Debazac, qui a été présenté au Festival de La Baule. Les gens sont venus nous voir en nous disant "Cette histoire de réalité parallèle est incroyable, faites-en un long. Ça marcherait en France, surtout qu’il n’y a pas beaucoup de films de science-fiction en France". Du coup on s’est mis à écrire et maintenant on est fin prêt à démarcher des producteurs.

    Je peux vous dire que ce long métrage racontera l'histoire de Justine, qui a 40 ans, trois enfants très présents, un mari très absent, un boulot accaparant, et un rêve jamais réalisé : celui de devenir comédienne. Le temps est passé et le regret de ne pas avoir suivi sa passion la tourmente toujours. Mais un jour, elle découvre dans la maison de son père décédé une pièce secrète creusée dans le sous-sol qui donne accès à un monde parallèle où nos regrets n'existent plus. Justine va découvrir alors ce qu'aurait été sa vie si elle avait suivi sa passion.

    On espère que ce long métrage va exister, mais il faut trouver des financements maintenant. C’est le nerf de la guerre. Je croise les doigts.

    Le nouveau générique de Demain nous appartient :

     

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