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    3 oeuvres à ne pas manquer sur Netflix, entre guerre urbaine, fable écolo, et navire hanté !
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Une terrifiante plongée dans la dernière mission d'une unité d'élite irakienne traquant les combattants de Daech, une fable écolo signée Ghibli, et un navire fantôme : découvrez 3 films qui méritent d'être vus sur Netflix.

    Netflix

    Mosul (2020)

    Disponible depuis un peu plus d'un an sur la plateforme Netflix, Mosul est une plongée terrifiante et magistrale dans la dernière mission d'une unité d'élite irakienne, nettoyant la ville de Mossoul des derniers combattants de Daech.

    Alors que la guerre en Irak touche à sa fin et que l'Etat Islamique au Levant desserre son emprise sur un pays ravagé par des années de combats, Mossoul, seconde ville du pays, est encore en proie à de violents affrontements. C'est particulièrement vrai dans les rues de Ninive, une ville située dans les faubourgs...

    Mosul
    Mosul
    Sortie : 26 novembre 2020 | 1h 26min
    De Matthew Michael Carnahan
    Avec Adam Bessa, Suhail Dabbach, Is’haq Elias
    Spectateurs
    3,6
    Voir sur Netflix

    Dans une ville en ruine, où la mort guette ses habitants au moindre faux pas et où la vie ne tient plus qu'à un fil, littéralement, cette unité héroïque a tué tellement de membres de Daech que c'est la seule à laquelle l'organisation terroriste n'offrait pas Towba. C'est-à-dire le choix aux soldats irakiens capturés de changer de camp : les membres de l'unité SWAT étaient ainsi systématiquement exécutés.

    C'est peu dire qu'on n'attendait pas franchement les frères Anthony et Joe Russo, bien connus des fans de l'univers Marvel, à la production d'un film comme Mosul. Mais on aurait logiquement dû se méfier. Coproducteurs de Tyler Rake, diffusé également sur Netflix, c'est pourtant, de leur propre aveu, grâce au triomphe planétaire des derniers épisodes des Avengers qu'ils ont pu mettre sur pied leur société de production, pour se consacrer enfin à des projets nettement plus personnels qui leurs tenaient à coeur.

    Titré un temps City of a Million Soldiers, tourné avec une approche semi documentaire et ultra réaliste, Mosul est surtout une histoire vraie, écrite et mise en scène par Matthew Michael Carnahan, qui a voulu en faire son premier film en tant que réalisateur.

    Si l'intéressé a bénéficié d'un budget confortable pour ce type de production, on reste loin des enveloppes hollywoodiennes, ce qui n'amoindrit en rien - bien au contraire - la force d'un film qui ne comporte d'ailleurs pas un seul acteur occidental, à l'exception d'Adam Bessa. Ici, tout le monde parle arabe.

    Le résultat ? Une oeuvre dense, nerveuse, tendue à craquer, qui a la vigueur d'un sacré uppercut, portée par Adam Bessa (déjà vu d'ailleurs dans Tyler Rake), et, sans doute plus encore, par l'acteur irakien Suhail Dabbach, extraordinaire de charisme sous les traits du Major Jasem, commandant de cette unité d'intervention qui a payé un terrible prix du sang entre 2016 et 2018. Le film leur est d'ailleurs dédié.

    Princesse Mononoké (1997)

    Dans ce somptueux conte d’Hayao Miyazaki, Ashitaka, futur chef du clan Emishi, part à la recherche du dieu Cerf pour lever une malédiction qui lui gangrène le corps. Sa quête le mène à rencontrer la princesse Mononoké qui se bat contre les humains pour protéger la forêt sacrée, peuplée d’animaux géants et autres créatures folkloriques.

    Princesse Mononoké
    Princesse Mononoké
    Sortie : 12 janvier 2000 | 2h 15min
    De Hayao Miyazaki
    Avec Billy Crudup, Billy Bob Thornton, Minnie Driver
    Presse
    4,8
    Spectateurs
    4,4
    Voir sur Netflix

    C'est avec ce film, qui se déroule dans un Japon féodal du XVe siècle, à l'ère Muromachi, que l'oeuvre de Miyazaki-San - et plus largement les productions Ghibli - a véritablement percé auprès du grand public. D'une grande puissance visuelle, élégante, où les légendes ancestrales se mêlent avec brio aux références historiques, Princesse Mononoké est aussi un grand récit d'initiation doublé d'un message écologique fort.

    Car dans cette histoire où l’homme et la nature s’affrontent de toutes leurs forces, le protagoniste tente par tous les moyens d’éviter l’escalade du conflit, prônant l’harmonie entre les humains et les dieux sans avoir besoin de dominer l’autre pour survivre et prospérer.

    "Je n'étais pas satisfait de l'image que donnaient les studios Ghibli de l'homme face à son environnement. En particulier la manière douce, idyllique, dont nous avons montré le rapport à la nature. Je pense que dans la relation entre l'homme et la nature, il y a un aspect terrible, quelque chose de beaucoup plus vaste... " disait d'ailleurs Miyazaki, qui a mis trois années pour livrer cette oeuvre sombre et même violente, non destinée à un tout jeune public.

    Il n'est guère étonnant que les spectateurs, notamment ceux d'AlloCiné, placent cette oeuvre dans le top 3 des films d'animations de la maison Ghibli. Plus de deux décennies après sa sortie, la force du propos du film est toujours là, intacte. Et plus que jamais d'actualité...

    Le Vaisseau de l'angoisse (2003)

    Construit en 1954, le prestigieux paquebot "Antonia Graza" était l'orgueil de l'Italie. Jusqu'à cette nuit tragique de 1962 où la mort s'abattit brutalement sur le navire, fauchant en quelques instants tous ses occupants.

    Quarante ans plus tard, Sean Murphy, le capitaine du remorqueur Arctic Warrior, et Maureen Epps, son chef d'équipe, sont contactés par Jack Ferriman, un pilote canadien qui a repéré dans la mer de Béring l'épave du paquebot disparu. Murphy, Epps et leurs hommes n'hésitent pas une seule minute. Ils se sentent prêts à affronter tous les dangers pour réparer l'épave, la ramener à bon port... et la revendre à bon prix. Des phénomènes étranges ne vont pas tarder à se produire...

    Le Vaisseau de l'angoisse
    Le Vaisseau de l'angoisse
    Sortie : 1 janvier 2003 | 1h 31min
    De Steve Beck
    Avec Julianna Margulies, Gabriel Byrne, Karl Urban
    Presse
    2,7
    Spectateurs
    2,0
    louer ou acheter

    Des histoires de navires avec un équipage décimé, ce n'est pas tout à fait ce qui manque au cinéma. Les plus cinéphiles se souviennent probablement du fameux Vaisseau fantôme de Michael Curtiz, ou, référence plus ancienne encore, le Demeter, navire sur lequel voyage le comte Dracula, accostant à Whitby en Angleterre, totalement vide de son équipage.

    Sans signer non plus un chef-d'oeuvre, Steve Beck livre avec Le Vaisseau de l'angoisse un film d'horreur très sympathique au plaisir coupable, plutôt efficace, emmené par une jolie brochette de comédiens plutôt à l'aise dans le film : Gabriel Byrne, Karl Urban, Emily Browning, et Julianna Margulies. On retient surtout du film un twist ending bien vu, et surtout une scène d'ouverture très (très...) saignante complètement folle, dont on vous laisse la primeur de la découverte. A apprécier sur votre canapé avec un bon plaid pour vous tenir chaud.

     

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