De dresseur de chiens à acteur-réalisateur accompli, Franck Gastambide en a parcouru du chemin ! Mais il n’est pas devenu une star de cinéma du jour au lendemain. Retour en sa compagnie sur ses débuts dans le milieu et ses expériences les plus marquantes.
Livreur de croquettes
Franck Gastambide : J’ai toujours été plutôt débrouillard et je savais que les tournages [en tant que dresseur, ndlr], ça ne serait pas tous les jours et qu’il n’y a pas des animaux dans tous les films donc j’avais développé une autre activité à côté, je vendais des croquettes pour chien. Et donc je livrais des croquettes quand je n’avais pas de tournage.
J'ai commencé à filmer des chiens.
Et puis très vite, je me suis dit que j’étais assez fasciné par la caméra. Quand j’allais sur les tournages avec mes chiens, je finissais la scène avec les animaux, je les remettais dans la voiture et moi je restais sur le tournage pour essayer de comprendre, regarder comment ça se passait.
Je me suis fait prêter un caméscope un jour, en me disant “qu’est-ce que moi je pourrais été légitime à filmer”. Évidemment j’étais loin de me douter qu’un jour, je ferais moi-même du cinéma et j’ai commencé à filmer des chiens et à sortir des petits documentaires en K7 vidéo puis en DVD sur les races que j’aimais.
Des débuts à la télévision chez Vincent Lagaf’
Chacune des personnes qui nous tend la main dans ces moments-là, c’est évidemment une opportunité et après ce qu’il faut, c’est transformer ça, c’est de ne pas attendre des autres qu’ils fassent le boulot à notre place. J’étais dresseur sur le Bigdil, c’était il y a 20 ans ça. (...) C’était quelque chose quand même pour moi de toutes les semaines de faire des jeux avec les chiens, j’adorais faire ça. Oui, chacune des personnes qui m’ont tendu la main à certaines époques de ma vie ont contribué à ce que j’avance un petit peu.
Son premier rôle au cinéma
Gaumont Distribution
La première personne qui m’a engagé en tant que comédien, c’est Ramzy. Sur un film qui s’appelle Il reste du jambon ? et on jouait nos propres rôles de Kaïra avec Medi et Jib. À cette époque, on n’avait pas encore fait de cinéma, on ne faisait que nos petits sketchs sur internet et sur Canal.
Son premier rôle dramatique
La Surface de réparation, j’ai le sentiment que ça m’a permis de montrer quelque chose de différent. J’ai eu beaucoup de chance qu’on ait pensé à moi pour un rôle comme celui-là et c’est vrai que c’est un film dont une autre catégorie de gens du métier me parle. Ça c’est très étonnant. Par exemple, Toledano et Nakache, que j’aime beaucoup, il font partie des premiers à m’avoir dit “On t’a vu dans La Surface de réparation, c’est super !” (...).
Donc je sais le bien que cela m’a fait de faire ce film et ce rôle et j’aime beaucoup ce film. J’ai adoré partager l’affiche avec Alice Isaaz. Maintenant, c’est vrai que j’ai toujours fait des choix de films plus populaires, notamment dans ce que je fais moi. Mais oui, il est essentiel ce film et je suis très fier qu’on me l’ait proposé et très fier de l’avoir fait.
Et maintenant sur Netflix
Comment êtes-vous arrivé sur le projet Sans répit ?
On m’a appelé pour me demander si je connaissais le film original qui s’appelle Hard Day et qui est, franchement, un petit chef-d'œuvre du cinéma coréen. J’étais très flatté qu’on me propose ça et puis ça me permettait d’aller dans un registre que je n’ai pas encore fait, qui est le thriller d’action, et qui est aussi un style qu’on fait peu en France. J’étais très heureux qu’on me propose ça et j’étais d’autant plus heureux de partager l’affiche avec Simon Abkarian, qui est quand même l’un de nos plus grands acteurs et qui est un méchant de James Bond.
Pour moi, les jours où je tournais avec Simon, c’est les jours où je me mets la pression et que je me dis “Ça va se voir tellement qu’il est meilleur que moi, il faut que je travaille beaucoup”. Donc ce sont des veilles de tournage où tout le monde dit “On va manger” et moi je dis “Non, je ne mange pas ce soir, je vais répéter mon texte”. Donc il y avait plein de challenges pour moi à l’idée de faire Sans répit.
Comment vous-êtes vous préparé pour entrer dans la peau de ce flic très sanguin ?
D’abord c’est beaucoup de discussions avec le metteur en scène. Les prépas de cascades, de scènes de poursuite, de scènes de combat… tout ça nous aide vachement à entrer dans le personnage parce que c’est dans ces moments-là qu’on commence à penser à comment il marche, comment il regarde, comment il réfléchit, comment il parle.
Et au-delà de ça, il y a toujours le fantôme du film original qui est là, qui est un petit chef-d’oeuvre, donc l’idée n’est jamais d’essayer de faire aussi bien parce que la barre est haute mais plutôt d’essayer de faire différent et de rendre le film plus accessible au public français. Mais c’est vrai que la comparaison avec l’acteur coréen, elle est terrible pour moi parce que le mec est génial et je tourne en me disant “Je ne serai jamais à ce niveau-là donc il faut que je propose autre chose”.
Qu’est-ce qui vous attend dans le futur ?
Je suis en train de finaliser l’écriture de mon nouveau film qui sera une grosse comédie d’action. J’ai plein d’envies, plein de projets dans ma tête mais la suite, c’est mon nouveau film.
La bande-annonce de Sans répit :
