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    Jerry Lewis : la star décédée est accusée d'agressions sexuelles par plusieurs actrices
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Le comique, chanteur et metteur en scène américain Jerry Lewis, décédé en 2017, est accusé d'agressions sexuelles par plusieurs de ses anciennes partenaires de jeu.

    Paramount

    Il faut rappeler qu'à partir de la seconde moitié des années 1950, Jerry Lewis est une star américaine extrêmement influente du studio Paramount. Il interprète ses films, les produit et à partir de 1960, les écrit et les met en scène. La critique voit en lui un génie comique et un auteur complet. La Paramount y voit une immense machine à rapporter de l'argent.

    Aujourd'hui, l'acteur comique, décédé en 2017 à 91 ans, est accusé par plusieurs de ses partenaires à l'écran dans un article signé par Vanity Fair. La première comédienne citée est Karen Sharpe, qui lui donnait la réplique dans Jerry chez les cinoques (1964), qui raconte que sur le tournage, après avoir renvoyé les gens qui occupaient la même pièce qu'eux, les laissant en face-à-face :

    Lewis s'est approché de moi, m'a attrapé et a commencé à me caresser. Il a baissé son pantalon, et en toute franchise, j'étais stupéfaite.

    Sharpe l'a ensuite repoussé en lui opposant un refus "je pouvais voir qu'il était furieux". Lewis a refusé qu'elle démissionne, argumentant que son contrat était signé. Trois jours plus tard, elle s'est rendue sur le plateau, et personne de l'équipe hormis l'assistant réalisateur (Ralph Axness) et le réalisateur lui-même (Frank Tashlin) ne lui a adressé la parole de tout le tournage, sur ordre de Lewis. Le comique ne lui parlera pas et refusera de répéter avec elle.

    Le second témoignage provient de Hope Holiday, actrice remarquée après sa prestation dans La Garçonnière, que Lewis rencontre et avec laquelle il veut travailler sur Le Tombeur de ces dames. Elle raconte :

    "Le premier jour de tournage, il m'a invitée dans sa loge après le tournage pour me parler du planning du lendemain. (...) Je me suis assise, il a pressé un bouton qui a verrouillé la loge. Il m'a ensuite dit : "tu sais, tu pourrais être très attirante si tu ne portais pas tout le temps des pantalons, je ne t'ai jamais vu avec une jupe. Tu as de belles jambes et de beaux seins" puis il a commencé à me parler de sexe."

    Il a commencé à me tenir des propos salaces et pendant ce temps, a baissé son pantalon et cette chose horrible en est sortie et il a commencé à se masturber. J'étais terrifée... Je suis restée assise mais je voulais tant sortir.

    Ses amis ont conseillé à Hope Holiday de dénoncer ces agissements au syndicat des acteurs, mais elle avait peur que cela ne nuise à sa carrière : "[Lewis] était d'une importance considérable à la Paramount. J'étais sous contrat avec lui et envers Paramount et je ne voulais pas faire de vagues. Donc voilà, je me suis tue."

    D'autres témoignages sont à retrouver dans l'article fleuve signé par nos confrères de Vanity Fair.

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