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    Deep Fear sur OCS : un survival horrifique dans les catacombes de Paris avec Victor Meutelet et Kassim Meesters (Coyotes)
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Biberonné dès l’adolescence à Halloween, Vendredi 13, Massacre à la tronçonneuse, Evil Dead, ou encore aux slashers des années 90, il aime se faire peur à grands renforts de tueurs masqués ou de fantômes revanchards. Et hurle souvent tout seul dans le noir. Où personne ne peut l’entendre crier.

    Le film original OCS Signature "Deep Fear" est diffusé ce soir sur OCS Choc. Les comédiens Victor Meutelet ("Le Bazar de la charité") et Kassim Meesters ("Coyotes") nous racontent le tournage de ce film d'horreur dans la veine de "The Descent".

    Après L'Invitation, diffusé en fin d'année dernière avec Guillaume Gouix, Margot Bancilhon, et Alysson Paradis dans les rôles principaux, OCS s'essaye à nouveau au film de genre avec Deep Fear, un nouvel unitaire OCS Signature qui sera proposé ce mercredi 20 avril à 20h40 sur OCS Choc et sera également disponible à la demande.

    Réalisé par Grégory Beghin (Losers Revolution) et écrit par Niko Tackian (Alex Hugo), Deep Fear suit Sonia (Sofia Lesaffre), Max (Kassim Meesters), et Henry (Victor Meutelet), trois jeunes étudiants, fraîchement diplômés, qui décident de s’éclater en se laissant convaincre par Ramy (Joseph Olivennes) de partir explorer les catacombes de Paris.

    Ils sont malheureusement loin de se douter que leur expédition va virer au cauchemar. Car Sonia et ses acolytes vont devoir tout tenter pour échapper à une étrange créature qui se cache dans les entrailles de la Terre. Mais parviendront-ils à rejoindre la surface et à se sauver des griffes de l’Enfer avant qu'il ne soit trop tard ?

    À l'occasion de la première diffusion de Deep Fear ce soir sur OCS Choc, Victor Meutelet (Grand Hôtel, Le Bazar de la charité, Emily in Paris) et Kassim Meesters, révélé par la série Netflix Coyotes, nous racontent les coulisses du tournage de ce film d'horreur angoissant et suffoquant.

    Deep Fear
    Deep Fear
    Sortie : 20 avril 2022 | 1h 20min
    De Grégory Beghin
    Avec Blaise Afonso, Olivier Bony, Toussaint Colombani
    Spectateurs
    1,7
    Streaming

    AlloCiné : Même si des oeuvres comme Titane et La Nuée ont récemment prouvé qu'on sait plus que jamais faire des films de genre en France, les films d'horreur restent plus rares dans les pays francophones qu'aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Lorsqu'une proposition comme Deep Fear se présente, c'est difficile pour un comédien de passer à côté de l'opportunité de s'essayer à l'horreur et au survival ?

    Kassim Meesters : Je suis un gros consommateur de films d’horreur, c’est un genre qui me touche beaucoup. Surtout des films anglophones car, par défaut, c’est vrai, qu’il y en a beaucoup plus aux États-Unis ou au Royaume-Uni. J’en ai toujours regardé beaucoup donc quand j’ai su que j’allais pouvoir en faire un je me suis dit "Ok, ça va être trop chouette, je vais m’amuser à fond". En tant que fan d'horreur, c'était effectivement difficile de refuser.

    Victor Meutelet : Pour ma part, je ne suis pas hyper friand de films d’horreur à la base, mais c’est sûr que quand on reçoit une proposition comme celle-ci, elle se démarque naturellement. Il y a certains types de projets qu’on peut lire régulièrement, qui surprennent moins. Alors qu’un film comme Deep Fear, c’est clairement à part.

    Par contre j’ai regardé pas mal de films d’horreur par la suite car le réalisateur, Grégory Beghin, avait pas mal de références en tête dont il nous a fait part. Et j’ai eu envie d’y jeter un oeil.

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    Quelles étaient ses références ?

    Victor Meutelet : Il y avait évidemment The Descent, auquel on pense forcément un peu pour le côté "enfermé sous terre avec une ou plusieurs créatures". Mais sa référence principale était It Follows. Et en fait je me rends compte que c'est un mauvais exemple car celui-là je l’avais vu pour le coup (rires).

    Quand il nous en a parlé à la toute première réunion, il nous a dit "Ce film est hyper important pour moi, j’ai envie de faire quelque chose dans cette direction-là". Et j’étais ultra chaud parce que le film m’avait également pas mal marqué. Du coup je l’ai regardé à nouveau avant de tourner Deep Fear.

    Un film comme Deep Fear, qui se passe quasi intégralement sous terre, est forcément un peu spécial à fabriquer et à tourner. Comment avez-vous vécu le tournage ?

    Kassim Meesters : C’est évident que ce n'est pas tous les jours qu’on se fait poursuivre dans des couloirs six pieds sous terre. Mais on s’y fait assez vite. Comme je consomme beaucoup de films d’horreur, je me suis toujours dit "Je me verrais bien le faire". Donc il y avait une vraie excitation, et c’est presque inné car on a envie de refaire ce qu’on a vu à l’écran. C’est hyper exaltant.

    Et ce qui est génial c’est qu’on a eu l’occasion de tourner dans des vrais décors. Cela fait qu’on n’a plus grand-chose à inventer finalement pour y croire. On a tourné tout le film en Belgique. C’était dans des sous-sols, dans des forts de la région de Liège.

    Victor Meutelet : La partie qui est différente sur Deep Fear c’est qu’il y a de fait quelque chose de plus physique. On court beaucoup, on est traîné par terre, on hurle beaucoup. Mais au final, notre but, sur n'importe quel film, c’est d’essayer de rendre le plus crédible possible une situation. Alors, bien sûr, dans un film comme celui-ci, on est poursuivi par une espèce de créature et on entend tout un tas de sons bizarres, mais en fin de compte le boulot d’acteur est le même que sur un autre film. Il faut que tout ça paraisse crédible aux yeux du spectateur.

    Et Kassim a raison quand il dit que lorsqu’on tourne dans des vrais décors, la moitié du travail est déjà faite. Quand tu cours dans des couloirs immenses, au bout de 200 mètres de course, t’es vraiment essoufflé (rires). Il faut jouer le jeu à fond de toute façon, il faut être à fond dedans. C’est casse-gueule ce genre de projet, on est sur un fil. Et s’il y en a un dans le lot qui n’est pas à fond, ça peut vite devenir ridicule.

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    Le tournage n’était pas trop claustrophobique ?

    Kassim Meesters : Si, un peu (rires). Je me souviens que quand le directeur de casting m’avait appelé, avant même de m’envoyer le scénario, il m’avait dit "Je voulais te proposer un truc, mais dis-moi, t’es claustro ou pas ?". Et je n’avais pas vraiment mesuré l'ampleur de la chose, je ne m’étais pas inventé claustro avant de le faire. Mais à force, sur le tournage, ça pouvait parfois être un peu compliqué (rires).

    Victor Meutelet : En vérité, c’est vraiment toi qui a eu le plus de séquences claustro sur le film. À chaque fois qu’il fallait passer dans une chatière toute petite, c’est toi qui t’y collais ! Alors respect. Je ne sais pas si j’y serais allé (rires).

    Kassim Meesters : Ça marchait bien car mon personnage, Max, a peur de tout, il combine toutes les peurs du spectateur, donc c’était logique que ce soit lui qu’on suive dans ces situations compliquées. Mais c’était drôle, j’ai vraiment adoré cette expérience. Il y a quelque chose d’assez challengeant sur ce genre de tournage.

    Victor Meutelet : On a beaucoup ri au départ avec cette question "Vous êtes claustro ?". On ne comprenait pas trop pourquoi la production n’arrêtait pas de nous poser la question. Je leur disais "Détendez-vous les gars, c’est juste un film".

    Et finalement, la veille du tournage, ils nous ont emmenés voir les décors et on a pénétré dans ces forts belges de la Seconde Guerre mondiale qui dépassent à peine du sol. T’es au milieu d’un champ et tu comprends qu’il y a un bâtiment immense un peu enfoui là-dessous. Tu descends des marches durant dix minutes, puis tu arrives dans des couloirs où tu te perds très vite, c’est un labyrinthe, sans lampe torche tu ne vois rien. Il y a un côté vraiment angoissant.

    Petit budget oblige, le tournage était-il beaucoup plus rapide que pour un téléfilm de grande chaîne ou un film de cinéma ?

    Victor Meutelet : C’est allé vite, on a eu 17 jours de tournage. Il faut dire bravo à Grégory, le réalisateur, car si tout n’avait pas été bien réfléchi avant, ça aurait vite pu être compliqué.

    Il y a quand même eu quelques journées vraiment chargées. Tu vois le nombre de séquences qu’il y a à faire, tu mets une heure à descendre le matos, une heure pour tout remonter, il fait à peine jour tu es déjà dans le noir en bas, et tu ressors il fait déjà nuit. Ces journées-là, hyper intenses, étaient assez dures. Mais ce genre d’économie de moyens donne une énergie et un cachet au film qu’on n’aurait peut-être pas eu autrement.

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    Y a-t-til une scène du film qui vous a particulièrement marqué lors du tournage ?

    Victor Meutelet : Il y a cette scène durant laquelle je suis traîné sur le dos. Le cascadeur me dit "Tu as bien mis ta plaque dorsale ?", je lui réponds "Oui oui", mais j’ai chaud donc je l'enlève à un moment donné et j’oublie de la remettre pour la première prise.

    Je suis donc tiré sur le dos et au bout de 50 cm je me dis "Ah mince, la plaque dorsale". Et je gueule comme pas possible et Greg me dit "C'est bon, gueule moins". Sauf que j’ai vraiment le dos démonté à ce moment-là, j'ai hyper mal, et lui il croit que je suis juste en train d'en faire des caisses pour les besoins de la scène (rires).

    Kassim Meesters : Il y a beaucoup de scènes super. Dont une que je ne peux pas trop évoquer pour ne pas spoiler. Mais j'ai notamment beaucoup aimé la séquence avec les rats. Les gens comprendont en voyant le film. Le décor était hyper impressionnant, il y avait de l’eau, des vrais rats partout, on vivait vraiment le film d’horreur, c’était hyper cool.

    Et ce qui m’a fait trop rire c’est que Joseph Olivennes, qui joue Ramy, a extrêmement peur des rats, il déteste ça. Et dans cette histoire il joue le guide de la bande. Il devait donc nous emmener dans ce couloir et durant tout le tournage on n’arrêtait pas de dire "Il y aura cette scène avec des rats bientôt" et il ne disait jamais rien, il évacuait vite le sujet.

    Et finalement le jour du tournage de cette séquence arrive, on est tout au fond du fort, hyper loin de la sortie, et on lui dit "Ça y est Joseph, les rats sont là", et tout d'un coup il devient tout blanc. Il n'a quasiment plus rien dit de la journée ensuite. Sa phobie était extrême. On a rigolé cinq minutes, mais en réalité ce n'était pas drôle. On a vite compris que c’était hyper difficile pour lui. Surtout que le dresseur jetait les rats sur nous pour les besoins de la scène (rires). C’était un grand moment.

    Pensez-vous qu'une suite soit possible en cas de succès ?

    Victor Meutelet : Sans spoiler, on peut dire qu’on peut imaginer plein de choses autour de cette histoire et de cette "créature". On ne sait pas du tout si la production réfléchit à une suite ou à un spin-off, mais c'est certain que si Deep Fear rencontre le succès, il pourrait y avoir une suite directe ou un prequel en mode "Deep Fear : les origines". Pourquoi pas, oui. Ce serait assez marrant en tout cas.

    Pouvez-vous nous dire un mot sur vos projets respectifs ?

    Victor Meutelet : En novembre je serai à l'affiche du long métrage Rascals de Jimmy Laporal-Trésor. Le film se déroule en 1984 et raconte la guerre des gangs à Paris entre des skinheads néo-nazis et des jeunes de cités, les jeunes de la troisième ou quatrième génération d’immigrés. C’est assez violent.

    Et j’ai un autre film qui s’appelle Filip, qui est réalisé par Michael Kwieciński et que j'ai tourné en Pologne. C’est un film de guerre qui se passe à Francfort en 1943. Mais on n'est pas au front, l'action est racontée du point de vue des serveurs dans les hôtels notamment.

    Kassim Meesters : De mon côté, j’ai joué un petit rôle dans le prochain film de Black Swan Tales, la boîte de production de Deep Fear. C’est un film en anglais, c’était assez marrant à tourner. Et j’ai la série Coyotes qui est toujours disponible sur Netflix. C’est mon actu du moment, mais c’est une aventure qui dure depuis un moment en Belgique, donc la sortie sur Netflix dans le monde en fin d'année dernière c’était un peu la consécration.

    Peut-on espérer une saison 2 de Coyotes ?

    Kassim Meesters : Je ne sais pas du tout, je n’ai aucune info pour le moment. Je sais juste que la série a pas mal été regardée en Angleterre, aux États-Unis, au Brésil. On a eu beaucoup d’échos de là-bas. En tout cas j’ai adoré tourner cette série, donc j’aimerais beaucoup qu’il y ait une saison 2.

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