Avant d’exploser dans la peau de la James Bond Girl Paloma dans Mourir peut attendre, Ana de Armas avait tourné un biopic de Marilyn Monroe sous la direction d’Andrew Dominik (L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford). Produit pour Netflix, ce long-métrage n’a toujours pas été mis en ligne, provoquant de nombreuses rumeurs à son sujet.
Des scènes de sexe trop scandaleuses ?
Il semblerait en effet que le premier montage livré contenait des scènes intimes beaucoup trop crues. Selon des indiscrétions du journaliste souvent bien renseigné, Jordan Ruimy, publiées sur World of Reel en août 2021, Netflix aurait été horrifié par des scènes de sexe très graphiques, notamment un "cunnilingus très sanglant pendant les menstruations", mais aussi "une séquence de viol".
En février dernier, Andrew Dominik avait néanmoins démenti la rumeur de ce cunnilingus sanglant mais avait admis que Blonde était un "film exigeant". "Si le public ne l’aime pas, c’est leur problème. Il n’est pas fait pour plaire à tout le monde", avait-il ajouté dans cet entretien à Screen Daily.
Il a d’ailleurs depuis été confirmé que le biopic serait le premier film original Netflix à être interdit au moins de 17 ans. Une classification qui convient cependant au réalisateur, qui a récemment assuré à Collider : "Netflix me laisse sortir le film que je voulais faire, et même avec l’interdiction au moins de 17 ans, je trouve que c’est assez cool." De quoi mettre un terme aux bruits de couloirs de divergences artistiques entre lui et la plateforme.
Bestimage
Une sortie en septembre ?
Dans cette même interview, le cinéaste a précisé que le tournage de Blonde s’était en réalité achevé en juillet 2021 et qu’il n’avait pas pu être présenté au Festival de Venise l’an dernier car "cela a pris du temps pour le monter", comme tous ses films. Et alors qu’il ne pourra pas non plus passer par la Croisette cette année, le Néo-zélandais vise maintenant une sortie au moment du prochain Festival de Venise en septembre.
Une tragédie cauchemardesque
Andrew Dominik en a également profité pour donner des précisions sur le long-métrage, qu’il décrit comme "un film pour tous les enfants non-aimés du monde". Et d’ajouter : "C’est comme si Citizen Kane et Raging Bull avaient eu une fille." Il a aussi déclaré à son propos :
"Il utilise toute l'imagerie que vous avez vue de Marilyn Monroe, les films, les photos de sa vie. Mais il change la signification de toutes ces choses en fonction de son drame intérieur. C'est donc une sorte de film sur l'inconscient, d'une certaine manière."
Et c'est une tragédie. C'est un peu comme un enfant non désiré qui devient la femme la plus désirée du monde et qui doit y faire face, et à quel point c'est déroutant. C'est une sorte de cauchemar. C'est comme être dans une voiture sans freins. Elle va juste de plus en plus vite.
De quoi donner un peu plus envie aux spectateurs de découvrir ce long-métrage attendu depuis si longtemps et qu’Ana de Armas avait désigné comme "le travail le plus intense qu’elle n’avait jamais fait" lors d’une interview à Entertainment Weekly en 2019.
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