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Un visiteur
2,0
Publiée le 14 juin 2011
Des jeux d'ombres et de lumière, la présence de Bette davis et une tentative superficielle de jouer sur les mystères de l'orient, voici en gros les atouts du film, l'intrigue manque vraiment de developpements pour que le film sorte de la moyenne.
L'excellente performance de Bette Davis réussit heureusement à sauver ce film de justesse, un film qui malgré une baisse d'intensité comporte une mise en scène et des jeux d'ombres habiles et intéressants.
Un scénario un peu trop bavard, qui sent bon l'origine théâtrale, et une Bette Davis monstrueusement charismatique et cinégénique mais qui ne recule pas devant le plus gros cabotinage ce qui donne un résultat fascinant et agaçant en même temps. Voilà ce que l'on peut reprocher à l'ensemble. Bien que je sois un admirateur de cet auteur et de sa lucidité sur la femme, je n'ai pas lu l'oeuvre adaptée de Somerset Maugham. Toujours est-il que le film présente en toile de fond avec une subtilité quasi-absente sur le sujet dans les films de cette époque le colonialisme où aucun des deux camps n'est présenté avec sympathie ; les colonisateurs croient arrogamment qu'ils dirigent le pays, les colonisés ne reculent devant aucune fourberie et autres manipulations pour humilier le plus possible les colonisateurs. Quand à William Wyler, il y montrait encore qu'il était un véritable artiste ; utilisant notamment magistralement la lumière pour faire ressentir la psychologie trouble des personnages et se permettant quelques beaux moments de grand cinéma, à l'instar du meurtre qui arrive sans crier gare au début et filmé froidement, la fin surprenante de poésie ou encore quand le personnage de Bette Davis raconte sa version du meurtre et que la caméra se déplace seule sur les lieux du forfait. La fascinante Bette Davis qui cabotine, William Wyler qui est inspiré, colonialisme subtilement évoqué, un très bon film...
Signé par le grand William Wyler, il est incontestable que cette "Lettre" est au final un bon film. Mise en scène maitrisé, scénario bien mené, interprétation plus que bonne... nul doute que d'un point de vue cinématographique, il n'y a guère à reprocher à l'oeuvre. Pourtant, durant ces 100 minutes, on a toujours l'impression qu'un poids permet au film de véritablement décoller, comme s'il avait du mal à se défaire des conventions et des codes de l'époque, si bien qu'on a aussi une (légère tendance) à s'ennuyer. Il n'en demeure pas moins que l'ensemble a beaucoup d'atouts à faire valoir, particulièrement une fin aux accents poétiques assez stupéfiants. A méditer.
Un drame passionnel excellent dans son exotisme mystérieux et ses personnages sombres et muets. Une femme si seule au milieu de sa faute et le monde autour qui ne sait rien. Dense et sombre avec une Bette Davis flamboyante. Superbe.
Intéressant et un peu frustrant. Le film illustre un genre qui est devenu bien désuet, celui du mélodrame à relent coloniaux, avec un exotisme et des conventions peu crédibles. Le plus fort est évidemment le personnage de femme entre immoralité et ambiguïté (elle ne semble pas dénuée de tout remord, dépourvue de toute culpabilité), possédé par ses pulsions amoureuses jusqu’à l’adultère et au crime, porté par Bette Davis. A mon goût tout à fait personnel, je la trouve encore bien meilleure dans ce genre de rôle lorsqu’elle a pris plus d’âge (il lui reste dans « La lettre » un reste d’angélisme juvénile un peu gênant).
La nuit tranquille protège le sommeil des Indonésiens, bercés par une musique douce et que suit une caméra assurée (Wyler apprécie beaucoup ce genre d'introduction). Soudain, un coup de feu éclate dans l'obscurité. Dans cette première scène du film, on voit une femme, Bette Davis, tuer un homme de sang-froid : alors qu'il est déjà à terre, elle décharge sur lui tout son pistolet. Et lorsque la pleine lune se libère des nuages, la femme se rend compte avec terreur de ce qu'elle a fait. S'ensuit les scènes de mensonges, de soupçons, de procès et de corruption, typiques des films américains, sous l'œil blasé d'un Wyler habitué aux personnages troubles et passionnés. Les personnages qui étaient droits, bons et honnêtes sont tous secoués par cette histoire. Certains y perdent leur honneur, leur honnêteté, tous victimes de leur passion. Passion amoureuse, passion conjugale, passion de la justice, tout y passe comme atteint d'une fièvre tropicale. La photographie qui n'est pas de Gregg Toland comme les autres films de Wyler de la période, mais de Tony Gaudio, est admirable car elle effectue un contraste saisissant sur les visages et les objets lors des nuits de meurtres. La seconde est aussi impressionnante que la première : Quand surgit le fantôme de la lune, Lelsie entend l'appel de la mort. Elle se souvient de celle de son amant, qu'elle aime encore, et qui la tue.
Je dois bien avouer que je n'ai pas été réellement subjugué par ce film, réalisé par William Wyler et sorti en 1940, même si je n'ai pas pour autant passé un mauvais moment ! Nous sommes ici dans un film noir dans lequel il y est question d'une femme prétendant avoir tué un homme par accident. Mais l'existence d'une lettre pourrait compromettre sa version des faits. Voilà, le film est donc intriguant dans son introduction, très intéressant sur sa fin car il part un peu sur autre chose mais possède entre les deux un gros ventre mou ! En effet, nous suivons "simplement" un avocat, celui de l'héroïne (enfin du personnage principal dirons-nous) qui tente de cacher cette lettre, ou plus précisément de l'acheter, tiraillé par sa déontologie. Bref, rien de bien passionnant donc, surtout que le film ne tente jamais de transformer ça en un film de procès passionnant et haletant. Non, on connait déjà plutôt bien l'issue de l'histoire même si la fin peut néanmoins surprendre. Ce qui est d'autant plus frustrant d'ailleurs car c'est là que le film redevient réellement intéressant en abordant des sujets différents. On se rend alors compte que le procès et les accusations n'étaient finalement pas le sujet principal du film, ce dernier tentant avant tout de dresser le portrait d'une femme très complexe, notamment dans ses sentiments et ressentiments. Je ne souhaite pas en dire plus afin de pas gâcher la surprise. Mais bref, c'est donc frustrant car ça ne prend que très peu de place dans le film et on aurait ainsi aimé que le développement de ce personnage se fasse dans toute la seconde partie du film, au lieu de nous sortir des scènes longues comprenant des dialogues bateaux. Concernant les acteurs, nous retiendrons Bette Davis qui joue une nouvelle fois très bien, de même que pour Herbert Marshall. "La Lettre" est donc un film qui aborde des sujets intéressants mais qui souffre d'un rythme trop lent.
C'est un film magistralement porté par une actrice envoûtante comme Hollywood a su en créer : Bette Davis. Elle a une puissance de jeu unique, envoûtante et déroutante. Le film brille aussi d'une très belle esthétique tout en contraste. Le film a donc un charme indéniable typique des années 30, mais il n'arrive pas à mes yeux, à être moderne, à avoir un intérêt actuel. C'est un film parmi d'autres sur une histoire parmi d'autres qui n'a pas beaucoup d'échos aujourd'hui.
Très bel exercice à la bette Davis , mais un jeu trop contemplatif souvent inutilement en suspension et une fin trop grandiloquente et trop datée viennent plomber l'oeuvre. Je suppose cependant qu'à la date de sa sortie le ton a dû plaire. Beau boulot de la part de l'une des futures boss Hollywood.
Même on est pas devant le meilleur film de William Wyler, ce long-métrage mérite d'être visionner pour la prestation de grande qualité de Bette Davis et pour sa très belle mise en scène. L'histoire n'est par contre pas forcément très attachante.