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Jean Ingalls
64 critiques
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4,0
Publiée le 3 septembre 2023
Le cinéma regorge de films qui nous imprègnent l'esprit à jamais mais rarement de la sorte. ¿Quién puede matar a un niño? (le titre original des Révoltés de l'An 2000) est un film très dérangeant, son histoire malsaine peut révulser la majeure partie des spectateurs avec la question qui renvoit au titre initial "Peut-on tuer un enfant ?", son titre en dit long. Tout ce qui se passe à l'écran nous amène à bien des interrogations, nos convictions en prennent pour leur grade. Les premières images du film nous montre l'étendu de l'horreur humaine au travers de notre histoire et au final nous constatons que c'est surtout les enfants qui trinquent le plus souvent. Puis le réalisateur décide de faire basculer les choses et d'inverser les rôles. La première demi-heure est assez anodine et n'apporte rien de spécial en terme d'évolution scénaristique et de narration, on nous présente seulement les personnages sans artifices ni paillettes, tout est présenté simplement jusqu'à l'arrivée de nos protagonistes sur l'île. A ce moment là, le film bascule. Nous plongeons progressivement dans une folie humaine inexplicable, jamais une pareille histoire ne vous a été conté, surtout pas ainsi. Les rires, l'innocence des enfants puis soudain le contraste vient nous serrer le coeur, tellement fort que l'on se surprend à vouloir prendre des décisions plus féroces que celles de nos personnages. Les Révoltés de l'An 2000 est une expérience rare, celle d'un choc qui nous envahit et nous reste bien après son visionnage. Un vrai chef d'oeuvre de l'horreur, rien à voir avec les projections d'hémoglobines ou encore les boogeymans qui régissent le genre, ici c'est l'horreur pure et dure, celle qui triture l'esprit, nous malmène jusqu'à nous déstabiliser. Attention, ce film est à déconsiller aux femmes enceintes. Un électrochoc sans nom !
Les gosses, c’est rien que des ordures de toute façon.
Le petit cinéma local est décidément surprenant … et réjouissant ! Membre du réseau Cinephare, il propose en ce moment un cycle thriller/fantastique des plus épicés. Au programme ce jour, les Révoltés de l’An 2000 soit un titre parmi les plus idiots de l’histoire puisque ça n’a rien de futuriste et qu’il n’est nullement question de révoltés au sens propre. Fions-nous plutôt à une traduction littérale qui donnerait « Qui peut tuer un enfant ? ».
Un jeune homme et sa compagne enceinte passent leurs vacances sur une île méditerranéenne au large de la Costa Brava. Là-bas, c’est pas la fête. Tout semble avoir été abandonné dans la précipitation, personne à l’horizon. Enfin personne de plus de 15 ans. Car des gosses, il y en a. Et leurs intentions ne semblent pas très amicales.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’intro donne le ton. Des images d’archives et un commentaire monotone nous présentent pendant une dizaine de minutes les plus effroyables conflits et massacres du XXème siècle, mettant en avant le rôle de victimes systématiques des enfants. Les mômes subissent la barbarie des adultes. On mettra un moment à faire le lien entre cette intro en béton armé et l’intrigue du film. L’intrigue elle-même met aussi un moment à démarrer vraiment, entretenant une certaine tension née de l’accumulation d’images horribles lors du préambule. Une fois tout en place, c’est à une véritable leçon de grammaire fantastique que l’on assiste. L’étrange fait irruption par touche, laissant toujours entendre qu’une explication logique aux évènements doit exister. Nous sommes placés dans le point de vue du personnage principal et nous partagerons sa peur et son dégoût. Car il y a quelques scènes vraiment malaisantes à l’image de cette piñata macabre ou de la transformation des gosses au regard vide. Le thriller marche à plein malgré quelques longueurs. On regrettera quelques choix incohérents et une interprétation approximative. Pour les références ou plutôt l’héritage de cet objet culte, on citera immédiatement Carpenter (Assaut [contemporain de celui-ci] ou le Village des damnés [lui-même remake]).
Bref, un très bon moment qui sait ménager ses surprises. Le film n’est pas exempte de défauts mais, l’absolu de son intention fonctionne parfaitement. A conseiller donc.
Probablement une des ouvertures les plus choques du cinéma,, le film a globalement bien vieilli et les messages qu'il véhiculent fonctionne toujours aujourd'hui, un classique du cinéma espagnol qui n'a pas grand-chose à envier au cinéma actuel. Seul Eden Lake jouant dans la même catégorie a réussit à être encore plus choquant et "malaisant "
6 ans après l'épatant "la résidence" Narcisco Ibanez Serrador tourne ces "révoltés de l'an 2000". Un film peut etre pas d'horreur mais d'angoisse dans lequel les oiseaux d'Hitchcok sont remplacés par des enfants. Rien que les images d'archives diffusées en introduction mettent dans le bain et dans l'histoire. De plus ce réalisateur espagnol sait finir ses films ce qui n'est pas le cas de beaucoup. Seul point noir pour ma collection : il n'a que 3 longs métrages à son actif ! 4 /5 bien mérités
Merci à Eric Neuhoff du Masque et la plume de m'avoir fait découvrir ce film qui par sa mise en scène m'a fait penser aux Oiseaux d'Hitchcock. Là s'arrête la comparaison. Ne vous arrêtez pas au titre français de ce film qui ne reflète pas le sujet de fond abordé. C'est extrêmement novateur (même si le film date de 1976), audacieux et dérangeant. Je conseille fortement !
un vrai cauchemar halluciné et hallucinant et si les enfants étaient dangereux ? . C est plutôt culotté de proposer ce film au début des années 70 et de le découvrir aujourd'hui. Le cousin du Village des damnés en quelques sortes.
Excellent film de suspense dans la lignée du Village des Damnés et plus tard du très bon film français Ils. Et bien sûr des Oiseaux de Hitchcock. Le message est peut-être un peu trop exagéré mais il y a quelque chose de vrai au regard de l'Histoire, qui nous est rappelée au début du film par des documents authentiques. La fin est extrêmement pessimiste, mais il ne pouvait en être autrement. Un happy ending eût été incongru.
Je ne suis pas adepte de ce genre de cérémonie horrifique, mais force est de constater que le propos de Serrador s’accorde avec une maîtrise scénique indéniable qui le conduit à réaliser une grande œuvre du film frissonnant. Il le fait avec distinction dans un genre habituellement plus coutumier des effets horrifiques. Le cinéaste interroge pleinement sur la nature de ce siècle nouveau qui n’apporte aucune protection à l’enfance maltraitée, à travers la révolte de gamins et gamines devenus maîtres d’une île perdue au large de l’Espagne. Et face à leur comportement dévastateur, l’adulte ne sait comment se défendre, s’interdisant à toute réaction primaire , le droit de tuer un enfant. Les épargner du monde du lendemain, tel est le propos sourd et violent du réalisateur bien entouré sur son affiche pour conduire son propos jusqu’à son terme . Ame sensible s’abstenir… Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Je n'ai contre les Nanards , mais là c'est franchement mauvais ! Le message "Qui peut tuer des enfants ? " est lourdement annoncé et la suite, prévisible et moralisante s'avère indigeste. La réalisation, Les dialogues et le jeu des acteurs sont catastrophiques. Et pourtant je suis plutôt de culture "Mauvais Genre"...
C'est plutôt bien foutu et assez angoissant, mais le fond du film est un peu stupide à mon sens, et la séquence d'intro verse vraiment dans le spectaculaire choquant sans retenue c'est un peu malaisant !
Seulement deux longs-métrages de cinéma pour Narciso Ibáñez Serrador, plus habitué à réaliser des téléfilms & séries télévisées. Pourtant, il n’était pas passé inaperçu avec son 1er film de cinéma : La résidence (1969).
Ne vous attardez pas trop sur le titre français (qui ne veut trop rien dire). ¿Quién puede matar a un niño? Que l’on pourrait traduire par "Qui peut tuer un enfant?", n’a rien à voir avec un film post-apo ou d’anticipation (contrairement à ce que laisse à penser le titre français).
En adaptant le roman "El juego de los niños" de Juan José Plans, le réalisateur espagnol met en scène un redoutable thriller horrifique, à la fois oppressant & passionnant. On suit les pérégrinations d’un jeune couple, de passage en Espagne. En choisissant de quitter une petite ville côtière submergée par les touristes pour une île perdue au milieu de nulle part, ils vont très vite déchanter en découvrant que les habitants sont loin d’être de simples enfants et ce, malgré leurs bouilles innocentes.
Narciso Ibáñez Serrador place la barre très haute, avec d’entrée de jeu, un générique de 8min nous présentant des enfants par temps de guerre (des camps de la mort, de Coréen, du Vietnam, du Nigéria, ...), âmes sensibles s’abstenir. Mais c’est pour mieux servir le propos du film. Où l’on se retrouve rapidement confronté aux enfants, que l’on pense délaissés dans un premier temps, alors que la réalité est toute autre. Les enfants sont en réalité de véritables montres, à l’image de leurs aînés, à l’image de la société dans laquelle ils sont nés, grandis.
Radicalement dérangeant, portée tout au long par une ambiance malsaine & malaisante. Impossible pour nous de ne pas repenser à des films tels que Le Village des damnés (1960), Les Oiseaux (1963) ou encore La Nuit des morts-vivants (1968). Un film culte du cinéma fantastique espagnol qui peut se targuer de ne pas avoir pris une ride et d’être toujours en phase avec son époque !
A noter qu’un enfin qu’il existe un remake mexicain quasi plan par plan, le décevant : Come Out and Play (2013).
Le négatif : le jeu de presque tous les acteurs, la longueur (on aurait pu faire plus court qu'une heure quarante-six)(le générique, à message, dure sept minutes trente !) Le positif : des bons coups de stress, la tension (parfois aidée par une bonne musique) Mais au bout du compte, un peu longuet quand même...
Un couple de touristes arrive pour passer des vacances sur une île isolée au large de l'Espagne. Seuls y vivent des enfants qui ont assassiné tous les adultes.
Les révoltés de l'an 2000 est un film fantastique horrifique espagnol de Narciso Ibáñez Serrador sorti en 1977. Le film est tiré du roman de Juan José Plans El juego de los niños.
Comme un certain nombre de films, il prend le parti de placer du coté du mal nos chères têtes blondes à qui on donne traditionnellement le bon Dieu sans confession. Dans le genre, les révoltés de l'an 2000 est considéré comme un très bon métrage. Le film s'inscrit dans une vague de films d'anticipation pessimistes tournés au milieu des années 70 (Holocauste 2000, Soleil vert, la planète des singes...). Personnellement, le début du film ne m'a pas du tout emballé. Un générique introductif de 7 minutes 30 pour nous expliquer que les enfants du monde sont victimes d'atrocité sur une voix off de l'ORTF avec des images d'archives...même si c'est vrai, c'est long! Ensuite, le couple de gentils anglais de 35 ans qui vient en pèlerinage sur l'île 12 ans après. Madame est enceinte, l'avenir nous montrera que c'est l'enfant de trop -SPOILER- (le couple en a déjà 2). Le film traine pendant 20 minutes et les dialogues sont assez peu intéressants (Madame ne parle pas espagnol et a des théories assez ineptes sur tout...).
Malheur à celui qui tue un enfant.
Enfin, le film démarre réellement avec l'arrivée du couple sur l'île et le début des hostilités. Même si le rythme est lent et les images peu spectaculaires, la caméra nous emmène dans des rues désertes avec des perspectives angoissantes. Les enfants mutiques et hostiles qui rôdent sont de petits sournois qui finiront par traquer le couple mais ils auront des pertes. En effet, si Madame est "super tarte" et désarmée (Ahhh, l'instinct maternel...) face aux petits assassins en culotte courte dont les rires accompagnent les mauvaises actions, son époux "tranche dans le vif" et c'est avec une certaine joie que j'ai vu tomber un certain nombre de ces mini assassins même si, comme le chante Enrico Macias :"Malheur à celui qui blesse un enfant".
Pour conclure, on saluera le propos pessimiste du film et ses perspectives inquiétantes même si je me garderai bien de commenter sa chute. Le film est correct même si on aurait pu en faire quelque chose de supérieur avec un meilleur montage et, peut être, un casting de meilleure qualité.