Avis sur Black Death

Je me surprend à ne pas avoir retenu le nom de C. Smith, car je constate que j'avais préalablement vu toute sa filmographie, avec un certain intérêt pour chacun. Le premier pour l'ambiance poisseuse et quasi étouffante (Creep), le second pour sa singularité et son rythme nerveux marqué par l'approche de scènes incongrues et délirantes (Severance), et enfin le troisième (Triangle), pour la complexité de l'intrigue, même si bourrée d'incohérences, et une mise en scène épurée, sans se flatter, en permanence, par des prouesses de mise en scène. Triangle dénotait toutefois, par son casting ou ses grosses imperfection de direction d'acteur, peut être du à la difficulté du projet. Tout ça étant, Black Death est loin devant, et s'enrichie de chacune de ces précédentes expériences. Un pamphlet non maniéré, sur un scénario solide. Un casting parfait et une ambiance asthmatique. Les adorateurs aux cultes sont rhabillée pour l'hiver.

Black Death est jusqu’à maintenant un des deux bons films de Smith que j’ai vu, avec Severance, ayant été déçu par les autres. Et c’est clair qu’on tient là un film original, violent, et très solide.
Niveau casting déjà c’est très attrayant, avec quelques très bonnes performances. On retiendra notamment celle d’Eddie Redmayne, pas l’acteur le plus connu du lot mais celui doté des personnages le plus complexe, et qu’il porte avec force et maitrise. Il est tout à fait à sa place, et livre une excellente prestation. A ses cotés il y a quelques acteurs très rodés, notamment un Sean Bean brillant, tellement proche physiquement de Boromir. Son personnage manque peut-être un peu de relief, mais il impose charisme et souffle. Niveau féminin Carice Van Houten illumine l’écran. Son interprétation d’un personnage ambigu est à signaler, et son charme éthérée à la Cate Blanchett fait merveille. De bons seconds rôles pour le reste.
Le scénario est très prenant. Le film déjà fait le choix de l’originalité, à la fois dans l’époque, finalement pas tellement présente sur nos écrans, dans le thème, avec la période de la Grande Peste et ses troubles. Secundo Black Death est un divertissement rondement mené, avec un très bon rythme, des séquences intenses, des moments cornéliens intéressants, et un propos qui ne se dilue pas trop dans la facilité, comme c’est souvent le cas dès que l’on aborde la question religieuse. Pas de manichéisme abusif, c’est bien. Bonne conclusion aussi.
Visuellement le résultat est maitrisé. Le film fait le choix du réalisme, de l’authentique, et ça marche pleinement. L’ambiance sombre et austère est très prenante, le film dégage vraiment une sorte de tristesse abyssale dont il est impossible de sortir. Le travail sur les décors et les costumes est à la hauteur, Black Death n’ayant surement pas un très gros budget, mais faisant justement le choix de se limiter à peu de choses, mais de le faire bien. Le travail sur la photographie est très beau, et le film gagne indéniablement en qualité grâce à cela. Quant à Christopher Smith il impose un talent certain, même si les scènes de batailles sont un peu trop brouillonnes. C’est le bémol principal du film qui néanmoins reste de très bonne facture, et Smith se rattrape bien avec quelques séquences superbes (l’avancée frontale dans les marais…). Evidemment comme dans tous les films de Smith, il y a de la violence. Ici c’est brutal, sanglant par moment, dans un style qui pourra rappeler La chair et le sang de Verhoeven. Après ce n’est pas excessif non plus pour quelqu’un qui sait à quoi s’attendre. Quant à la musique on pourra regretter qu’il n’y a pas un thème qui se dégage de manière notable, mais enfin, ce n’est pas très grave.
En clair Black Death est pour l’instant le meilleur film de Smith, son mieux maitrisé. Il y a quelque aspérité certes, mais l’ensemble est très convaincant, et pour le coup j’ai été pleinement séduit, même au deuxième visionnage. 4.5

la premiere moitié du film met le spectateur dans l'ambiance et c'est plutôt pas mal! on croit qu'on regarde un gros film d'aventure au moyen age badasse et violent a souhait dans la veine de "centurion".... Et bien dans la 2em moitié on se rend compte qu'il n'en est rien....
l'histoire est intéressante et originale ,mais méritait un traitement différent
sans parler de la fin totalement baclée!

Encore un film irregardable. Tourné avec une caméra hystérique (sur l'épaule) qui donne l'impression d'être sur un bateau avec un horizon instable.... ce qui ne reflète absolument pas la réalité. En effet, nous vivons dans un monde où l'horizon est fixe. Ca veut faire réaliste, mais c'est complètement à côté de la plaque : dans la vraie vie les décors sont stables.
Mal de mer assuré, mal aux yeux à force de vouloir adapter sa vision à une image qui tremblote en permanence.
Stupéfiant de saboter des films rien qu'avec cette technique qui transforme n'importe quel film en épreuve à regarder. .

C’est vrai, la fin de ce film est frustrante, voire même, mièvre. C’est vrai aussi que de nombreuses scènes sont inutilement étirées. C’est encore vrai que le suspense semble parfois patauger dans la gadoue ambiante. Mais il n’empêche, Christopher Smith ne nous ennuie jamais vraiment. Les péripéties de son histoire, ses décors, et ses dialogues apportent sont d’un intérêt socio-historique indéniable. C’est une analyse pertinente sur le mode opératoire du fanatisme chrétien de la société médiévale anglaise, et par extension européenne, que nous fait ici le cinéaste britannique.

un film entre surnaturel historique et épouvante
des scènes violentes qui retrace l'histoire d'un jeune moine partagé entre l'amour de dieu et l'amour pour une jeune fille, qui va se retrouver au sein d'une mission chevaleresque menée par un groupe de chevaliers contre la peste bubonique qui a ravagé l'angleterre au moyen age et surtout sur l'étrangeté d'un village reculé .
Les ingrédients d'un film médiéval photo sombre, gueules étranges , scènes de cruauté violentes , chasse aux sorcières , croyances et manipulations
du déjà vu

Une sortie Direct-To-DVD amplement justifiée.Cette production sans-le-sous n'a pour elle que son synopsis. Ça lorgne du coté du Nom De La Rose, mais en fait c'est presque aussi risible que The Wicker Man avec Nicolas Cage.

Voici typiquement le genre de film que je déteste, de ceux qui tentent vainement de retranscrire une fable ( bonne ou mauvaise, mais peu importe...) par le simple média que représente parfois la caméra. D'un bout à l'autre Black Death repose sur un récit pompeux et emphatique - l'épopée médiévale est un genre que j'ai d'ailleurs tendance à éviter la plupart du temps - récit strictement limité à une succession de poncifs dont la lourdeur va crescendo au fil du métrage. Le film n'a pas de style, ou si peu : tourné en longue focale avec caméra à l'épaule, plombé par quelques effets de shutter dans les séquences de bataille l'ensemble est brouillon et approximatif ; nul regard de cinéaste ne se manifeste au gré du visionnage, Christopher Smith se contentant de rassurer le spectateur par tous les moyens en abusant d'un montage cut et d'une musique soulignant ce qui est déjà dit à l'image. Aucun contrepoint également, la narration s'avérant plus balisée que jamais, toujours pour conforter le public dans l'idée qu'il a bel et bien affaire à une histoire filmée-emballée-expédiée et tout le tralala. Je peux comprendre que ce Black Death puisse plaire à un public peu exigeant et avide d'évasion littéraire... Pour la mouche que je suis ça ne me fait ni chaud ni froid, plutôt l'impression d'un tas de plans aussi appétissant qu'un sachet de mort aux rats échoué sur une tapette. Christopher Smith n'est pour ma part qu'un tâcheron sans personnalité qui m'a une nouvelle fois fait perdre un peu de mon temps libre. Grrrr !!!

C'est navrant que Black Death ne soit pas sortie dans les salles de cinéma en France car Christopher Smith (dont je connaissais seulement le plaisant mais peu novateur Creep) nous livre un film sombre et tourmenté à l'image de ses personnages. Une vision sinistre du Moyen-Âge mais réaliste d'un univers ou l'ignorance était très dévastateur ; Black Death nous montre une région où sévit la peste et un groupe de mercenaires mené par Sean Bean veut découvrir les raisons qui ont épargné un village reculé car ils y voient de la diablerie derrière ça. Un film noir ponctué de quelques scènes violentes mais la mise en scène joue surtout sur une ambiance lourde et étouffante, l'interprétation est de qualité on retrouve avec plaisir la charmante Carice Van Houten.

Y'a de l'idée et une très bonne ambiance mais il ne se passe finalement pas grand chose dans ce film...

4/5 EXCELLENT film , très bonne surprise , un film bien noir avec de bons acteurs.

Black Death n'est pas vraiment un film d'horreur. L'ambiance est sombre, cruel, sale. Il y a des scènes où l'on voit de nombreux morts, des scènes combats ou tortures mais rien de très maléfiques donc rien de très palpitants. Même si la réalisation est bonne, on ne se prend pas d'amitié pour un personnage et toute cette violence au nom de la religion a de quoi rendre malade.

L’époque montrée est violente et cruelle. L’atmosphère est glauque et pesante, les images sombres, les décors superbes magnifiés par le brouillard et une somptueuse lumière. Les morts de la peste donnent un sentiment poisseux. Plusieurs messages sont parsemés tout au long du film (sur la miséricorde, la clémence...). Sean Bean magnifique comme à son habitude

Black Death n'était pas , à la base , un film qui m'attirait spécialement , et dont je n'avais eu aucun écho . Finalement , malgré la simplicité de la narration , et certains passages un peu ratés , il s'avère être un bon film narrant une histoire à la hauteur , mais caractérisé par un scénario trop faible et quelque peu vide ...

L'ignorance liée à la religion et la stupidité des hommes sont parfaitement interprétés par les acteurs. Le film est plutôt bon.