Avis sur La Vie au ranch

C'est un film que j'avais envie de voir depuis sa sortie, mais je n'en n'avais pas eu l'occasion. J'avais tout de même un peu peur de tomber sur un film de gonzesses tourné par une gonzesse (oui je sais plus personne n'utilise ce mot), et que ça tombe dans des stéréotypes mettant en valeur les filles sur le monde extérieur (du féminisme à deux balles), et justement ça n'est pas le cas, ces filles sont des vrais filles, ça semble totalement réel, les situations qui sont vécues on les a déjà vécue, ou bien on les a déjà vue, c'est franchement amusant de les voir en fête à picoler, draguer des mecs, puis avec le recul se dire qu'ils étaient trop moches, c'est le genre de phrase tellement vraies, qu'elles semblent improvisées, il y a vraiment une grande liberté dans ce film, il traite de cette jeunesse un peu bourgeoise, un peu en mal de vivre qui ne veut pas s'amuser dans une première partie, on cache son mal être dans l'alcool, les fêtes, le sexe, puis dans une seconde partie, on comprend qu'on a grandit et qu'on a besoin de grandir, que tout ne peut pas rester statique dans ce ranch idyllique, je pense que c'est un film sur le passage à l'âge adulte, mais qui ne se veut ni théorique ni didactique, on voit l'évolution des personnages, la force du groupe sur l'individu, le traînant toujours en arrière, puis à un moment ça suffit, il faut quand même se dire qu'il faut avancer, on est triste car plus rien ne sera jamais plus comme avant, mais tant pis, la vie réserve de belles choses quand même, ailleurs. Et je trouve ça profondément beau, parce que justement c'est la réalité, tout ce qui est dans ce film, avec ces ellipses, ces tranches de vie, c'est du vrai, que ça soit les insultes, les messes basses, les scènes tristes, marrantes, tout est du vécu, on est pas dans l'artificiel, on sent la volonté de bien faire. De plus formellement la réalisatrice ne tombe pas dans le cliché du premier film avec un champ contre champ débile à chaque phase de dialogue, non c'est du plan fixe, tout con, on laisse la scène se jouer, comme dans la vraie vie, on est spectateur de la vie de ces jeunes filles un peu paumées. Ce que j'aime aussi c'est qu'il n'y a pas d'histoire à proprement parlé, il n'y a pas de trame, on suit juste leur vie, comme dans un documentaire, et c'est fascinant, alors certes certaines scènes peuvent paraître confuse, tout le monde parle en même temps, mais en même temps, ça se passe comme ça en soirée, ou lors d'un dîner entre amis. Et le film recèle outre les scènes toujours très vraies, de moment hilarant, je pense aux deux cinéphiles parlant de night and day, et la fille à côté complètement paumée, et lorsqu'elle essaye de parler d'un réalisateur qu'elle connaît, on lui fait comprendre qu'il est trop connu, j'ai jubilé. C'est vraiment un très bon film, parlant de pleins de choses, et qui ne fait pas de l'émotion pour tomber dans l'émotion, on est juste dans le vrai, dans la vie dans tout ce qu'elle a de plus vrai, de plus beau et aussi parfois de plus triste, de plus sale.

Brouillon et insupportable. Un capharnaüm sans aucun scénario ni l'ombre d'une idée. Ajoutez-y une poignée de jeunes acteurs têtes à claques qui parlent tous en même temps. Impossible d'aller au delà de 25 minutes de film. In-sup-por-ta-ble !!

Les amateurs de films sans lendemains n'aimeront pas le film de Letourneur. Pourquoi? Parceque Letourneur inflige au spectateurs un spectacle bien plus intriguant et dense que ce que le cinéma propose. Loin d'un strip tease (l'émission), auquel parfois le film fait penser, le film déborde le spectateur par sa durée (les scènes longues, non coupées, aux dialogues inaudibles, jouxtent une pure comédie de situation), puis par sa mise en scène (admirable), d'abord étale, les courtes focales, qui se rassemblent et forment une mosaïque resserrée de portrait, qui montre que Letourneur a habilement écris et penser son film, en conservant (oh miracle) l'illusion d'un réalisme bluffant. En plus, elle casse 15 ans de représentations parfois réussies mais souvent timides de la jeunesse dans le cinéma français (souvent abusivement centré autour de braves jeunes garçons, destroy ou sérieux ou de filles abusivement dissertes, merci les spongieux Dans la Ville, La Solitude des nombres premiers, Domaine...). Si on passe les acteurs admirables, l'intégrité et la sincérité du propos, la manière dont elle confronte le spectateur lambda à son propre mépris, ou à sa totale absence de fantaisie, je ne vois pas trop ce qu'on peut reprocher à ce film...l'absence d'une musique écrite pour l'image ? ...merci à Letourneur d'avoir écris le film le plus adulte du cinéma et d'avoir gardé une essence, une quintessence réaliste, d'avoir osé faire du cinéma la où d'autres ont tant brodés de la sous littérature.

La pochette du DVD ne me faisait guère envie mais les critiques au dos semblaient élogieuses, puis confirmées par une presse assez unanime sur Allociné. A croire que ts les critiques ont eu une post-adolescence petite-bourgeoise, camée et alcoolisée pour se sentir concernés par ce navet, unique mais ô combien indigeste. On les regarde s'alcooliser au fil des séquences et c'est nous qui avons envie de vomir. J'ai tenu jusqu'à la fin grâce aux sous-titres en anglais que j'avais mis pour tenter de progresser dans la langue de Shakespeare. Inutile de dire qu'avec la pauvreté langagière de ces abrutis et les "fuck" toutes les 10 phrases, je n'ai fait aucun progrès. Mais j'ai eu la satisfaction de tout comprendre. Qu'il est triste de contaster que des étudiants ont la richesse en vocabulaire de collégiens !
Pathétique...

La Vie au Ranch (Sophie Letourneur)
Hyper-réalisme et hyper-complaisance / Un film à trois francs Siksou.

La vie au Ranch, c’est une bande de filles d’une vingtaine d’années, qui squatte un appart’, «Le Ranch ».
Entre paquets de clopes, bouteilles de vin, conversations vides, commérage, séchage de cours, histoires de cœur, et histoires de cul, Sophie Letourneur nous montre la vie de ce groupe de copines et son cheminement vers la dissolution.
Rappelez vous d’une fois où vous avez été invité par un(e) ami(e) à une soirée chez un(e) de ses potes… vous ne connaissez personne, ils crient, ils rient, parlent tous en même temps, vous ne comprenez rien, leurs conversations sont vides. Ca y est vous y êtes ? Bienvenue au Ranch !
La réalisatrice montre la vie de ce groupe au travers de la banalité nous laissant voir tout …surtout ce dont on se fout. Tout ce qu’on tendrait à éllipser elle nous le plante sous les yeux! Spectacle assez insupportable dans sa globalité.

Sophie Letourneur semble tout à fait satisfaite de la banalité de ce que son film raconte «Ce sont des filles sur un canapé qui fument et qui boivent de l’alcool » dira-t-elle dans une interview, et c’est précisément ça qui agace : le film n’a pas d’action claire, et c’est revendiqué. L’histoire n’avance pas, elle ne nous est pas racontée, (si histoire il y a) elle est montrée, et ça… faut aimer.
Le problème de ce film aux faux accents Nouvelle Vague c’est qu’il se complait dans son style sans chercher à en faire plus ; certes c’est réaliste, certes on y croit, mais est-ce une finalité ? On aimerait voir ce que ça pourrait donner avec un scénario comportant des enjeux plus conséquents. Son manque de dynamisme et de substance scénaristique achève de le rendre indigeste, certains aimeront, beaucoup s’ennuieront, d'autres encore tenteront de mettre fin à leurs jours pendant la projection (cas minoritaire mais probable).

Ce film sera peut-être plus appréciable dans quelques années voir quelques décennies, le temps pour le public de prendre du recul par rapport aux personnages qui seront alors comme fossilisés par le temps.

J'ai vu la vie au ranch en festival il y a déjà pas mal de temps. Ce film est gé-ni-al (La bande-annonce n'en donne pas une idée juste...), bien plus malin qu'il ne le laisse croire au premier abord. Alors oui, c'est vrai que les héros sont issus de classe (vraiment très) privilégiée, mais ils ne sont jamais érigés en modèles (loin de là!!) et le tour de force de ce film c'est que malgré toute l'antipathie qu'ils nous inspirent, ces personnages parviennent à nous toucher. Tout y est volontairement caricatural, mais le film ne prétend pas faire le portrait d'une génération. C'est un film sur "la" jeunesse en général - et de ce point de vue-là c'est une vraie réussite. Ca change de tous ces 1ers films dont on nous bassine régulièrement mais qui puent déjà le vieux (bien que réalisés par de jeunes réalisateurs) et il faut se réjouir qu'un film comme la vie au ranch sorte sur les écrans. Enfin une grande bouffée d'air frais dans le cinéma français!

Film sympathique (la jeunesse, la découverte de la vie, l’insouciance) … chiant comme un film de Marguerite Duras ou la vidéo de vacances de l’oncle Antoine ! Le quotidien de petites étudiantes bourgeoises avec petit appart dans Paris, vins et champagne pour la fête, pas vraiment la galère ! On bouffe, on boit, on se câline un peu, on déconne sur tout et rien, bref la vie dans sa banalité, sans relief ni caractère. Le grand plat absolu que quiconque peut filmer avec un bon camescope, à cette réserve près que la prise d’images est soignée, pas à la portée du premier amateur venu. Un des très rares films où j’ai décroché au milieu ; j’aurais dû aller boire un pot dans un bar d’étudiants, j’en aurais vu autant, en plus vrai et plus consistant.

Pour son premier long-métrage, autobiographique jusqu'au bout du filtre des milliers de cigarettes fumées, Sophie Letourneur a réalisé un énorme travail sur le son. Résultat : dans La vie au ranch, la moitié des répliques est inaudible, ne reste qu'un bruit de fond, fait de conversations, de piaillements devrait-on dire, où on essaie, tant bien que mal, de capter des phrases entières. Mais comme tout le monde parle en même temps, c'est mission impossible.
Le ranch est un appartement/poulailler où s'ébattent une petite dizaines de filles, occasionnellement accompagnées de quelques garçons. Ca picole pas mal, ça fume comme des pyromanes, ça téléphone dans tous les sens, ça se réveille à pas d'heures, bref c'est la cacophonie. Le tout semble improvisé, naturaliste et existentialiste. De quoi ça cause ? De trucs de filles de 20 ans, de mecs, principalement. Pourquoi pas, quoique à la longue, c'est lassant.
Allez, c'est le genre de film dont on a envie se débarrasser d'un revers de main. Ce serait un peu trop facile. Il y a quelque chose dans cette vie de groupe, dans ce magma destroy, qui ressemble à de l'énergie brute. La sensation aussi que de cette bouillie brouillonne va sortir quelque chose, sans savoir précisément quoi.
Les dernières scènes, auvergnates et berlinoises, confirment, une fois le calme revenu, que la réalisatrice avait un truc ou deux à dire sur le passage entre l'adolescence et la vie adulte. Rien de révolutionnaire, mais une captation singulière de l'air du temps, mise en scène de façon très personnelle, qui déroute trop pour vraiment s'attirer la sympathie.
Difficile de dire, au sortir de La vie du ranch, si Sophie Letourneur est une cinéaste à suivre. De loin peut-être, une bonne surprise de sa part, dans le futur, n'est pas à proscrire.

ok ok , j'ai bien aimé cette bande de copines qui se réunissent entre elles pour délirer,boire,fumer,parler pour ne rien dire , bref la vie normale des post ados.Ce qui m'a plu c'est ce coté rétrospectif , des moments qu'on a tous connu , toutes ces choses que l'on a déjà vécu et faite ,ça m'a transporté 20 ans en arrière et rien à changer en fait dans le comportement des jeunes! Et puis les dialogues sont tellement vrais, on croirait à de l'impro tellement c'est "vrai". La force de ce film réside dans l'authenticité des acteurs et la simplicité de leurs discussions. Y a t il eu un metteur en scène ?

Un film qui décrit parfaitement le quotidien plein de bruits et de vaccuité des étudiants(es).
Encore adolescent et déjà jeune adulte, l'étudiant vit en bande et pourtant il n'y a pas plus égocentrique et nombriliste que lui. Ce film relate à la perfection cet état de fait.
Malgré toutes ces apparentes qualités on ressort de ce film, avec le même sentiment que l'on ressent après ce type de soirées trop arrosées, répétitives et assourdissantes que s'assènent tout les ados: une grande envie de passer à autres choses.
Un film réaliste et bien interprété mais rébarbatif et vain.

Film ennuyeux. La moitié de la salle est partie avant la fin. A fuir

Si vous avez évolué en groupe à votre adolescence ce film va raisonner en vous comme un madeleine de Proust. Il est plus vrai que nature, pourtant ultra scénarisé, il donne l'impression que la réalisatrice a laissé tourner sa camera pendant des mois et s'est intégré à ce groupe d'ados comme si elle en faisait parti. Très réussit!

Le cinéma français est tombé bien bas pour que ce film soit récompensé. Parce que si ce film est réaliste, il est d'un ennui mortel. Successions de scènes où les héroïnes (d'insupportables pétasses) boivent, fument, parlent et c'est tout. La mise en scène est moche, les dialogues sont navrants et les actrices insupportables. Ok, le film est proche de la réalité mais je ne vais pas au cinéma pour voir la réalité qui est mon quotidien. Autant aller dans une soirée et voir des gens bourrés.

Un film mal fichu, tourné avec les pieds, doté de dialogues soporifiques qui ne ravira qu'une bande de bobos attardés. Et en plus le film se paie le culot d'avoir comme guests stars des anciens loosers de télé-crochets.

Le vide au ranch... ohlàlà, le film le plus inintéressant
que j'ai vu au ciné ces dernières 10 années, inutile, on dirait une pub SFR,
les djeuns qui picolent tous les soirs, font les cons sans arrêt, parlent djeuns
tout le temps....
quelle vision réductrice et stéreotypée !