Comédie réalisée par Gabriel Aghion, Pédale Douce porte un titre explicite, pour un résultat mitigé en terme de réussite. L'histoire nous fait suivre Adrien Aymar, un homme travaillant dans une entreprise parisienne, ou il cache son homosexualité à son patron. Seulement, ce dernier va l'inviter à dîner chez lui avec sa femme afin de conclure un contrat juteux. Adrien va alors demander à Eva, qui tient un restaurant gay, de l'accompagner au repas en se faisant passer pour sa femme. Mais lors de ce dîner, le patron pourtant déjà marié, va tomber sous le charme de cette dernière. Ce scénario commence assez bien mais fini par s’essouffler sur la durée alors qu'il dépasse à peine l'heure et demie. La faute à un faux rythme et à un ton humoristique arrachant seulement quelques sourires. Cependant, le film a le mérite de traiter le sujet de l'homosexualité même s'il n'évite pas certains clichés. Des clichés véhiculés à travers une galerie de personnages hauts en couleur, interprétés par un casting agréable comportant Patrick Timsit, Fanny Ardant, Richard Berry, Michèle Laroque ou encore Jacques Gamblin pour ne citer que les principaux. Ces rôles entretiennent des relations réussies, notamment grâce à de bons dialogues et quelques répliques bien senties, comportant une once de vulgarité. Sur la forme, l'ensemble est convenablement réalisé malgré un visuel peu esthétique. Des images accompagnées par une b.o. appréciable, aux titres festifs, dont les paroles font écho au propos. Reste une fin sans trop d'idées venant mettre un terme à Pédale Douce, qui au final est un long-métrage correct, à défaut d'être une comédie incontournable.