Avis : Humpday - Page 2

On ne rit que trop rarement et pas toujours aux situations censées être comiques. Certaines de ces situations sont même carrément longues et ennuyeuses. Prenons la scène finale : on l'attend tout le film, c'est le point culminant de cette comédie et on espère rire, apprécier. Et bien non, c'est long, trop long et on attend la fin avec impatience.
Cette scène résume à elle même tout le film, une comédie au scénario pourtant original mais qui s'avère être plus que moyenne et à l'intérêt plus que limité.

Le pitch est drôle et original, confronter deux amis d’enfance lors d’un pari alcoolisé. Tous deux décident de tourner un porno gay amateur à l’occasion de la compétition du Humpfest, organisé par un célèbre magazine. Deux potes hétéro pur et dur qui vont devoir faire preuve de détermination et de dextérité pour braver leurs peurs et les préjugés. Hélas, la sauce ne prend pas, en effet, on devine aisément l’issue de cette comédie, bien qu’elle ne fasse pas dans la surenchère de grossièreté (c’est tellement rare de la part des Américains), on peine à y adhérer, à cause d’une mise en scène brouillonne, amorphe, des échanges interminables et ce, malgré d’agréables comédiens.

Présenté à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs, ce petit film indépendant ne devrait pas laisser indifférent ... les hétéros... La réalisatrice apporte un belle réflexion sur l'identité sexuelle ou que faire et comment réagir quand nos limites sexuelles sont bousculées ? Ces deux là ont en tout cas longtemps tergiverser. Le scénario est sympathique, nous offrant des dialogues drôles et pas bêtes à défaut d'être corrosifs. La mise en scène est sans surprise très "indé". Les acteurs sont parfaits et sont vraiment l'atout majeur de cette comédie. Quelques longueurs, quelques clichés, quelques bons mots mais au final quelque chose de tout de même assez politiquement correct. Lynn Shelton n'a pas osé aller plus loin. Dommage.

Un film très, très, trop américain. Pendant une heure, je me suis demandé pourquoi je restais dans la salle. Après, ça s'arrange un peu, un tout petit peu ! Curieusement, ce film a été réalisé par une femme. C'est curieux pour ce qui est de l'idée de départ (2 hommes qui, en état d'ébriété, décident de tourner un porno amateur dans lequel ils seraient les 2 seuls protagonistes), mais finalement assez juste, même si c'est grossièrement traité, sur certains défauts typiquement masculins.

Sympathique et plutôt bien jouée, cette comédie faussement subversive recycle les filons du genre (Allen, Soderbergh...) pour proposer un film "indépendant" de plus, qui semble avoir une bonne quinzaine d'années de retard dans son aptitude à saisir l'air sexuel du temps. Les fantasmes homosexuels inconscients de ces personnages beaufs hétéros pourront paraître bien fade, en comparaison de maints récits plus audacieux et au dénouement moins pépère. Agréable toutefois.

Formidable duo d'acteurs ! L'originalité du scénario et un sujet peu ou jamais traité, font du film un bon moment de cinéma ! Du neuf pour un cinéma américain indépendant, qui reste marginal, et qui relate avec bonheur une certaine idée de la sexualité, vue de la côte Ouest Américaine.

Tout çà pour çà, franchement les protagonistes de ce projet aurait pu un peu plus ce creuser avant de nous infliger cette tranche de vie de deux potes sans aucun intérèt. Scénario vide, dialogues creux et mise en scène inéxistante. Même pas drôle.

Si cette petite comédie indépendante américaine est si amusante, c’est essentiellement grâce à l’écriture croustillante et jamais trop grossière des dialogues que vont s’échanger ses acteurs inconnus mais pleins de surprises ainsi que des situations plutôt cocasses qui vont en découler. Mais justement, l’objectif principal qui semblait être de nous faire réfléchir sur les doutes autour de l'identité sexuelle refoulée de ces deux amis dont l’hétérosexualité affichée semble être le seul point commun, n’est pas suffisamment développé. La réalisatrice tourne en effet autour du pot tout le long du film, préférant plaisanter du sujet plutôt que mener à de véritables réponses sur leurs éventuelles pulsions homosexuelles. Le déroulement de l’histoire est ainsi terriblement convenu et finit vite par perdre tout intérêt à force de n'avoir rien à dire.

On rigole bien dans ce film, entre deux moments consternant d'ennuis. J'ai pas aimé le rendu obtenu par la facon de filmer et le jeu des acteurs est bon. Tout le coté positif est tué par le scénario et l'idée du film

1 etoile pour le jeu d'acteurs, le reste c'est RIDICULE.

Humpday appartient à une catégorie facilement identifiable : celle du "petit" film indépendant américain, primé à Sundance, passé par Cannes et Deauville, au buzz entêtant, confirmé par son accroche maligne : "Avez-vous déjà essayé votre meilleur ami ?". Ce Sexe, mensonges et vidéo de 2009 ne trompe pas sur la marchandise, on y parle beaucoup (trop) de sexe et on s'y interroge sur sa vraie nature et ses choix de vie. Sympathique, oui, mais guère plus, car l'argument tourne court alors que la réalisatrice, Lynn Shelton, tourne autour 1h30 durant. La mise en scène façon Dogme danois, le sentiment d'improvisation dans les dialogues, donnent un peu de piquant à cette maigre histoire qui se mord la queue (manière de parler) jusqu'à son faux suspense : les deux amis hétéros passeront-ils à l'acte ? Le film de Soderbergh, précédemment cité, était autrement plus audacieux dans le traitement de son thème, et largement mieux filmé. Au bout du compte, ce n'est pas déplaisant mais pas renversant non plus.

Drôlissime grâce à une écriture béton, des dialogues ciselés, et des comédiens excellents. J'ai passé vraiment un bon moment, et je mets quatre étoiles car je viens de lire quelques avis vraiment durs (qui m'étonnent d'ailleurs: moi personne n'est sorti, j'ai du mal à croire que cela puisse être possible!!) qui m'incitent à défendre ce petit film certes, mais brillant et intelligemment mené jusqu'à la toute fin.

Le postulat est certes original mais il ne prend forme qu'après avoir surmonté un escabeau branlant de situations comiques clichées. Bien que j'aie trouvé les interactions réalistes c'était éprouvant. C'était agréable de rire une fois que les deux gars ont essayé de manière un peu maladroite de se mettre au travail. Mais ensuite il y a eu la tristesse qui est réapparue lorsque les deux ont commencé à réaliser qu'ils allaient encore abandonner une autre chose. Ils sont enfermés dans ce même schéma que nous connaissons tous de ne pas pouvoir aller jusqu'au bout des choses. Je suis vraiment déçu par ce film. Un jeu d'acteur moyen une direction de caméra ennuyeuse et un dispositif d'intrigue qui aurait pu facilement convenir à un film de 90 minutes mais qui ne semblait pas correspondre à ce qui était prévu. Et c'était trop bizarre de réaliser que c'était Josh de Blair Witch. Que pouvons-nous en apprendre de cette histoire que la peur de l'homosexualité est plus profondément ancrée dans l'esprit des hommes même les plus ouverts qu'ils ne le pensent ou que l'art si nous attendons de lui qu'il dépasse les frontières et abandonne les modes de pensée traditionnels exige un engagement sérieux que ce film n'a pas...

L'histoire d'un pari très idiot entre deux larrons en foire.
Contrairement à l'hostilité latente envers ce petit truc indé venu du pays du machisme des cow boys, je n'arrive pas à l'enfoncer.
Évidemment, le traitement, la qualité d'image et le budget font que l'ensemble est assez minable, mais le sujet reste savoureux et courageux.
Je pense que l'on n'imagine pas à quel point l'homosexualité ne passera jamais chez les hétérosexuels même les plus libérés, ce à cause d'un petit truc tout simple. La peur.
Ce film a au moins le mérite de le démontrer, et bien que la chute soit décevante, que l'ensemble soit très « bavard ». Le questionnement latent est très bien mené, avec délicatesse mais surtout courage, et on imagine mal qu'un homme ait eu le courage de filmer un développement pareil. Pour ceux qui veulent bien réfléchir, c'est en tout cas un très bon exercice pour comprendre son positionnement sexuel et comprendre ses limites ancrées dans une société castratrice pour le seul but de la reproduction sexuée. Ce que les grecs antiques avaient réussi à faire tomber, pour la liberté de choix de tous.
Le charme ultime de cet OVNI réside aussi dans l'originalité du sujet qui nous tient en haleine, comment cela va t'il finir ? Ce qui n'est déjà pas si mal.

un film BOF la meilleure preuve le nombre de personnes qui quittent la salle pendant le film.
on s'attend plus ou moins à la suite sans grande surprise