Avis : Tenue de soirée - Page 2

La vulgarité fait place à la fameuse « decadanse » de Gainsbourg.
Et entre les deux, la trivialité, la bassesse, la pudeur, la soumission. Tout y passe. Et quel régal dans les scènes abracadabrantes mais délirantes au possible.
Tout se déglingue dans le couple, dans les sentiments et dans un amour qui oublie totalement son nom.
C’est foudroyant mais jouissif.

Drôle, décalé, mais aussi très sombre, Tenue de soirée, est un film 100% Bertrand Blier. Les trois protagonistes quant à eux sont parfaits, et sont accompagnés de seconds rôles inoubliables!

Franchement...un film sans intérêt. Au début, ça commence bien, on se dit OK un couple de clodos qui rencontre un voyou plein aux as qui a des moeurs un peu bordeline ça peut être intéressant et puis après c'est le drame... on part dans tous les sens on ne comprends plus rien au film et à part s'enliser dans la vulgarité et le trash le film n'avance plus vraiment... et enfile sa tenue de beauf des années 80...

Un couple à la dérive devient le compagnon de route d’un fantasque cambrioleur tombé sous le charme de monsieur. Le Bertrand Blier scénariste-dialoguiste atteint ici le sommet de son art. Sa « Tenue de Soirée » se déguste avec les oreilles. De sa plume sulfureuse, les répliques fusent, le verbe est fleuri et chantonne de poésie. C’est cinglant, effronté, osé, scabreux, transgressif mais ô combien savoureux… mais gare aux sifflements ou aux acouphènes pour les tympans les plus sensibles. Et puis, il y a ce trio magique d’âmes perdues. Face aux géniales "valseuses" Depardieu et Miou-Miou, Michel Blanc explose Jean-Clause Dusse et transperce l’écran. Plus qu’un bon film, un sacré putain de bon film !

"Je vais t'enculer et tu va jouir"; c'est grâce à ce genre de dialogues légers que Bertrand Blier signe une fois de plus une sacrée comédie comme il est le seul à savoir les faire. Les inconditionnels du réalisateur trouveront leur bonheur; pour les autres, il y a des chances pour que ça coince un peu...

un excellent film très drole, malgré une baisse de rythme au milieu du film. C'est d'ailleurs le seul défaut du film. des bons acteurs, depardieu est génial, tout comme blanc et miou miou. Les situations déjantée s'enchainent durant 2heures.

Thriller sans en être réellement un, comédie acerbe et souvent vulgaire, satire sociale sans concession... "Tenue de soirée" représente un peu tout cela... Et c'est sans doute ce qui en fait un film culte, d'une force incroyable insufflée par des acteurs hauts en couleur et semblant s'en donner à coeur joie... Rarement film sorti il y a plus de 30 ans (si ce n'est peut-être "Les Valseuses" du même réalisateur), aura conservé tout son sens de la provocation et son mordant... S'il n'y avait qu'un mot pour le qualifier, ce serait certainement JUBILATOIRE, quand bien même son humour grossier rebutera les oreilles les plus chastes...

Un bijou de causticité et de politiquement incorrect. Quelle formidable liberté de ton ! Quelle géniale subversion ! Difficile d'oublier ces dialogues à la crudité saignante qui nous feraient presque monter le feu aux joues tant ils ramonent les oreilles en beauté ! Et pas le temps de reprendre sa respiration, les répliques s'enchaînent à la mitraillette. Un descriptif, un monologue, une comparaison, une saillie, on perd pied, on boit la tasse à chaque fois, balloté de vague en vague dans un océan déchaîné d'humour borderline. Mais au-delà d'un sentiment initial franchement rentre-dedans, le ton est fin, beaucoup plus fin que la première lecture ne le suggère. Cette improbable rencontre amoureuse entre une armoire à glace et un strapontin déclenche une mécanique empathique envers les deux protagonistes. Quand Bob (Gérard Depardieu) débarque torse bombé dans la vie d'Antoine (Michel Blanc), c'est la collision frontale assurée. Le petit maigrichon se fait chahuter, bousculer, tripoter par un gros dur à l'homosexualité parfaitement assumée, touché au coeur, qui ne demande qu'à le réchauffer de la couverture protectrice de sa tendresse bourrue. Et là, on passe de l'obscène le plus trash aux déclamations poétiques dignes des meilleurs classiques romantiques. De quoi tout tournebouler dans la tête. Les failles intimes se révèlent, le trouble naît, grandit, les certitudes s'ébranlent jusqu'à l'abandon. Au milieu de cette relation hors normes, Monique (Miou-Miou) s'adapte et prend de nouvelles marques, laissant son mari à Bob avec une amorale facilité. Bertrand Blier a imaginé un trio détonant, comme on n'en avait encore jamais vu au cinéma. Difficile de rester indifférent. Porté au firmament par de merveilleux acteurs et des dialogues ciselés, "Tenue de soirée" a marqué et marquera longtemps les spectateurs de son empreinte brute de décoffrage !

Le début est génial, grâce aux dialogues et aux acteurs notamment.
Mais le problème c'est que le film vire au n'importe quoi et cela devient vraiment ennuyeux et ridicule.

Quelques bonnes situations comiques, mais bien trop peu pour être une bonne comédie. Bertrand Blier va trop loin dans la vulgarité, ça finit par lasser soit que ce soit vraiment drôle.

Il fallait oser et c'est l'avantage de Blier à une époque, il était capable de tout. Quel réalisateur serait capable de mettre à l'écran une telle histoire avec des acteurs connus du reste.
PLV : un grand moment de cinéma français.

La tigline du film en dit long sur celui-ci : « Putain de film ! » résume très bien ce qu’est Tenue de soirée (1986), une rencontre, des échanges, des disputes, des retrouvailles, tout ceci grâce (ou plutôt, à cause) d’une soirée où ils ont fait connaissance.
Antoine & Monique forme un couple qui se déchire et se recolle en permanence et quant à Bob, ex-taulard, il en pince pour Antoine qui a beau le repousser, il finit toujours à ses fins. Une rencontre improbable, trois allumés qui vont finir par la case prostitutions lorsqu’ils tapinent tous à la fin du film.
Tenue de soirée avait fait grand bruit lors de sa sortie en salle à l’époque, on comprend pourquoi, avec ses thèmes comme l'homosexualité et le triolisme abordés sans détour, ajouté à cela des dialogues d’une vulgarité comme on en a rarement vu dans le cinéma français, des répliques corrosives à la fois irrévérencieuses et déplacées, graveleux et indécentes.
Le trio interprété par Gérard Depardieu, Michel Blanc & Miou-Miou se livrant à différentes scènes pour le moins osées avaient de quoi choquer le public français dans les années 80, ceci dit, à l’heure d’aujourd’hui, on en rigole et on s’étonnera toujours de retrouver Michel Blanc grimé en femme (perruque et robe rose) et Gérard Depardieu en catin (perruque blonde et rouge à lèvre clinquant).
Bertrand Blier aura réussi à surprendre, à faire rire et à marquer les esprits !

Un trio en or, des répliques cultes, un humour tout droit sorti de l'époque à laquelle on pouvait écrire des personnages qui se balançaient des "ta gueule" et des "sale tantouze" sans complexes. Un film qui fait du bien, et dans lequel se tapit derrière le rentre-dedans presque grossier une sensibilité réellement touchante et poétique (enfin moi je suis un mec alors la sensibilité bof). Bertrand Blier ne retient pas ses coups, le film démarre à cent à l'heure pour ne plus ralentir jusqu'à la fin.

Imaginez "Jules et Jim" de François Truffaut et remixez-le à la sauce Bertrand Blier, avec à la place du "tourbillon de la vie" une musique suave signée Serge Gainsbourg. Vous obtenez donc "Tenue de soirée", sorti en 1986 et précédé d'un nouveau scandale, représenté à lui tout seul par le fameux slogan "Putain de film !" exhibé à l'époque sur l'affiche. Après "Les Valseuses" et "Préparez vos mouchoirs", le cinéaste voulait en effet reformer une troisième fois le trio qui avait fait ses belles heures. Certes, on perd Dewaere, disparu tragiquement quelques années plus tôt, mais on gagne Michel Blanc et ce n'est pas une moindre chose. En effet, si Depardieu est excellent mais égal à lui-même dans le rôle du dominant, ici c'est clairement le dominé qui remportes tous les suffrages, et sera d'ailleurs sacré à Cannes la même année. Au niveau des dialogues, le film est réellement un petit chef-d'oeuvre aux répliques cinglantes, dévoilant un Blier dans sa meilleure forme scénaristique. Après, comme tout triangle amoureux, "Tenue de soirée" tourne parfois en rond mais sans jamais se mordre la queue, gardant jalousement son statut de chronique brillante et acerbe, à ranger parmi les incontournables du cinéaste.

Après une première partie réussie, ponctuée de dialogues savoureux, ce film s'enlise un peu dans une histoire abracadabrantesque qui gâche un peu l'ensemble.