Cette trilogie d’abord destinée au petit écran se révèle être une excellente surprise. L’idée est assez originale de confier à trois réalisateurs différents le soin de raconter une enquête sur un fait divers qui fit grand bruit Outre-Manche à l’orée des années 1980. Surnommé « l’éventreur du Yorkshire », le tueur en série qui terrorisait toute la région de Leeds se rappelait au bon souvenir de « Jack the ripper ». Au-delà de l’enquête policière, c’est une vraie descente aux enfers que nous proposent les trois films. Dans cette Angleterre du tatchérisme naissant, le crime organisé gangrène la vie des citoyens des banlieues ouvrières de l’Angleterre du Nord en plein marasme économique. spoiler: Le patronat local est de mèche avec la police pour tirer parti de la crise amplifiée par la politique des conservateurs. Pour couronner le tout, un membre du clergé fournit en chair fraîche ces messieurs pour les aider à assouvir leurs instincts les plus bas. Bien sûr tous ceux qui tentent de se mêler d’un peu trop près des affaires de « l’éventreur du Yorkshire» , trouvant que l’enquête piétine, seront pris dans l’étau de cette « entente » soudée autour du slogan « Au Nord on fait ce que l’on veut !». Chaque film nous dépeint les tentatives vaines entreprises par des « illuminés téméraires » pour démêler le fil de cette histoire glauque jusqu’à l’insoutenable. Le jeune journaliste et le flic intègre spoiler: y laisseront leur vie dans les deux premiers opus . Ce sera l’avocat véreux arrivé là par hasard qui dévoilera le pot aux roses dans le dernier épisode de cette trilogie captivante qui rappelle souvent les meilleurs films de Sydney Lumet.
Un polar prenant, qui renoue avec l’ambiance très sombre du premier volet, avec une mise en séduisante et une intrigue complexe, construite comme un puzzle, qui fait le lien subtilement avec les 2 autres épisodes.
J’aime bien habituellement ce que font les Anglais, mais ici je n’ai pas accroché. C’est ultra mou, moyennement bien joué, et seule la fin relève un peu l’ensemble. Pour moi dispensable (j’ai vu qu’il s’agissait d’un téléfilm, ceci expliquant peut être le côté très moyen)
2ème volet de ce que j'ignorais être une trilogie, The Red Riding - 1980 est un film policier qui arbore tous les codes du film noir. Tout est fait pour rendre cette enquête dérangeante, oppressante et sombre, de la pluie qui ne semble vouloir jamais s'arrêter de tomber sur ces paysages monotones jusqu'aux personnages tous prisonniers de secrets plus ou moins inavouables en passant par la misère sociale ambiante. James Marsh, réalisateur de l'intéressant mais bien moins réussi documentaire "Le funambule" signe ici un film inquiétant dont l'intrigue saura nous tenir en haleine jusqu'à son dénouement. Peter Hunter, un inspecteur de Manchester est envoyé pour aider une police qui piétine sur l'enquête d'un tueur particulièrement sauvage et vicieux, l'éventreur du Yorkshire. Désavantagé par un passé qui le rend indésirable, il ne tardera pas à se mettre à dos ses soit-disant collègues. Prêt à tout pour découvrir une vérité qui le mettra dans une situation délicate, l'intrigue prend alors une tournure inattendu qui ne laissera jamais planer sur le film une once d'optimisme. C'est donc sans révolutionner le genre que The Red Riding - 1980 s'avère être un film prenant et réussi, avec son lot de surprises, qui sans détours ni exagérations nous dévoile bien plus qu'une enquête policière.
Ce second volet s’avère beaucoup moins violent que le premier (1974), il n’en reste pas moins passionnant, puisque l’histoire s’étoffe et nous dévoile le fameux « Eventreur », ce serial killer qui effroi l’ensemble du Yorkshire. La police corrompue est toujours aussi présente et ne s’en cache plus. Si la mise en scène est plus souple que le précédent, l’histoire s’avère tout aussi prenante et nous pousse à en savoir d’avantage quant à cette intrigue à rallonge qui nous incite à découvrir le troisième opus (1983). The Red Riding Trilogy - 1980 nous offre aussi une très belle distribution, si on a le plaisir de retrouver Peter Mullan, on découvre deux nouveaux personnages, très présents et important au sein de l’intrigue, à savoir Paddy Considine & Eddie Marsan. Ce second volet est un thriller tout aussi intéressant que le premier et s’avère de bien meilleur qualité qu’un banal téléfilm, d’où sa sortie en salle (sortie technique).
Dans la trilogie Red Riding,1980 est l'opus qui tient le mieux sa ligne de conduite.Avançer coûte que coûte dans l'enquête de l'Eventreur du Yorshire,sans trop s'embarrasser d'artifices.A ce titre,l'agent de Manchester,Hunter,flic usé,brisé et plutôt obséquieux se retrouve seul contre tous.Ses collègues se méfient de lui,ses supérieurs s'en servent comme d'un piston,et même sa femme est suspecte."Dans le Nord,on fait ce que l'on veut".Cette formule prend tous son sens,quand on voit que l'enquête patine plusieurs années après,que les vrais coupables sont impunis,que la police tente de noyer le poisson.Encore une fois,la mise en scène atone ne rend pas justice à la précision sociale des bouquins de David Peace.Entre une certaine langueur et une interprétation inégale,on a du mal à être captivé.Reste la peinture d'un lieu et d'une époque réaliste,qui insiste sur le marasme économique et social des années Thatcher.
"The Red Riding trilogy", ce sont en fait 3 longs métrages réalisés pour Channel 4, avec pour origine l'œuvre littéraire de David Peace intitulée "The Red Riding Quartet". Comme son nom l'indique, cette dernière comprenait 4 volets, intitulés "1974", "1977", "1980" et "1983". La télévision étant réticente face à la réalisation de 4 films, on n'a droit au cinéma qu'à 3 volets, "1974", "1980" et "1983". Le scénariste Tony Grisoni a été largement mis à contribution pour que l'omission de l'épisode "1977" ne nuise pas à la compréhension de l'ensemble. Bien que chaque film ait un réalisateur différent, il est en effet évident qu'on est face à une seule et même œuvre, avec une police gangrénée par la corruption et des crimes commis par un ou plusieurs "serial killers". Dans "1974", le premier volet, le moins réussi,réalisé par Julian Jarrold, le personnage le plus important est un jeune journaliste à la fois maladroit et tenace. Dans "1980", le second, peut-être le meilleur, réalisé par James Marsh (remarqué en 2006 avec un très bon film : "The King"), c'est un inspecteur de police loyal et consciencieux qui tient le rôle principal. Quant au 3ème, réalisé par Anand Tucker, il met en vedette un avocat et un autre policier et il présente comme bonus l'explication de tout ce qu'on n'avait pas compris dans les 2 premiers. Tout du long, les ciels du Yorkshire sont presque toujours uniformément gris et l'atmosphère poisseuse. Les 5 heures de l'ensemble se laissent voir sans pour autant être totalement convaincantes.
L'intrigue prend encore de l'ampleur et devient très passionnante dans ce second épisode. Une ligne plus dramatique entre en jeu également. Niveau réalisation dans la même veine que le précédent.
2eme volet à la hauteur du premier, ce nouvelle episode franchit une etape dans la noirceur ou un flic ( l'excellent Paddy Considine) se verra confronter lui aussi aux meutres en serie et à la corruption. La recette est la même, la qualité d'écriture est toujours aussi époustouflante et l'univers est aussi lourd que fascinant. On ne peut que saluer les qualités de ce deuxième volet en attendant la conclusion.
Moins captivant que le premier de la trilogie, je trouve que ce film est plus psychologique mais moins dynamique. L'ambiance britannique reste prenante mais le scénario ne se focalise pas assez à mon goût sur l'enquête et les différents meurtres. La bande originale plutôt classique est moyenne également et ne permet pas à notre attention de se maintenir de bout en bout!!
Peter Hunter, inspecteur de police, revient dans le Yorkshire où il a débuté pour enquêter sur une fusillade dans une boîte de nuit. Il finit par faire les liens avec des meurtres de petites filles ayant eu lieu dans la région. Très vite, son enquête dérange. Dès le début, ce deuxième volet de la trilogie Red Riding nous happe car nous savons dès le début que certains des interlocuteurs de Hunter (Paddy Constantine absolument formidble) sont corrompus et ferons tout pour l'empêcher d'accomplir son enquête. De fait, ce deuxième épisode a des allures de tragédie avec son dénouement inéluctable et inattendu. Incroyable de suspense et de cruauté, Red Riding 1980 vous collera à votre siège tout du long.
Deuxième opus de cette passionnante trilogie, cet épisode aux abords plus froids et dépouillés et aussi encore plus noir et desespéré. Le metteur en scène imprime un style lent et desenchanté fermant la porte à l'espoir d'une quelconque redemption. Les pièces du puzzle s'imbriquent avec maestria et passionne un spectateur totalement happé par cet univers putride. A voir absolument !!!
La réalisation, le point fort du premier opus, est ici plus classique, mais heureusement sans perdre son caractère sombre et poétique. Le scénario est lui toujours aussi déconcertant puisqu'il se concentre sur les annexes de l'affaire principale, et notamment la corruption policière. Mais la mayonnaise prend néanmoins, et la distribution est encore une fois remarquable.