Derniers Avis : Poupoupidou - Page 20

Une voiture roule sur une route enneigée. La radio diffuse un titre de Rythm and Blues des années 50. Tout d'un coup, plus de réception. Pour entendre la fin du morceau, le conducteur recule de 50 mètres et retrouve la réception. Franchement, un film qui commence ainsi, c'est bon signe ! D'accord, certains penseront que la marche arrière, c'est pour bien voir le panneau publicitaire annonçant l'arrivée à Mouthe, dans le Jura, le village le plus froid de France. Peut-être, mais je me sens le droit de préférer ma version. En tout cas, nous voilà partis pour un polar légèrement décalé, avec, d'un côté, un auteur de ... polars revenu sur sa terre d'origine pour des raisons testamentaires, de l'autre, une petite star locale mettant ses raquettes dans les pas de Marilyn Monroe. Quand l'écrivain arrive à Mouthe, la starlette est déjà morte et va être très vite déclarée suicidée. Ce que ne croit pas l'écrivain. Il y a donc du flashback dans cet air glacial et la recherche d'une vérité qui ne fait pas plaisir à tout le monde. On lit à droite et à gauche des rapprochements avec le "Twin Peaks" de David Lynch et "Fargo" des frères Coen. Certes, mais aussi avec l'atmosphère des films d'Atom Egoyan, impression renforcée par la présence de la comédienne Arsinée Khanjian, madame Egoyan. Un film bourré de clins d'oeil : le premier, c'est le rapprochement qu'on peut faire entre "polar" et "polaire" : la traduction du mot anglais "polar" c'est "polaire", le climat de Mouthe. Puis le chiffre 5 qui apparait sans arrêt et sans raison. Et puis, le fait de donner des noms de membres de l'équipe technique à des personnages du film : le chef op, le monteur. Jean-Paul Rouve et Sophie Quinton sont épatants. Et Guillaume Gouix, un comédien qui "monte". Et Olivier Rabourdin. Et une BO attachante, ne serait-ce que parce qu'on y entend la reprise du "Song to The Siren" de Tim Buckley par les Czars. C'est tout bon, tout ça !
Pour terminer, je tiens à contredire Temple-of-the-dog qui prétend que "Plein de points de départ géniaux n'ont pas été exploités, comme par exemple l'hyper sensibilité aux sons de l'écrivain" : à son avis, pourquoi David Rousseau réussit-il à entendre le bruit que fait une grosse voiture dont une courroie est fatiguée quand il écoute le message envoyé par Candice Lecoeur à sa psy ?

Quel domage ! Une tres bonne idée, les 2 acteurs principaux formidables, mais ca prend pas. La moitié des acteurs secondaires plus que limites, des scenes sur la neige qui semblent faire du comblage. Pourquoi se retenir et faire dans un mollement correct ? pas un mauvais moment, mais une frustration devant ce manque de risque.

Bravo. Comment piocher dans tous les genres en demeurant cohérent, tout en évitant les scènes déjà vues ? Eh bien ce jeune réalisateur est parvenu à faire tout cela. Le cinéma français fait parfois encore plaisir.

Du grand art, un scénario bien ficelé, un environnement somptueux avec une bande musicale intéressante, très bien filmé, les acteurs jouent très bien leur rôles. Un très bon film Français en ce début 2011.

Aussi fascinante que cette petite ville à la frontière Suisse, où il fait un froid de canard, l'intrigue, hypnotisante crescendo, ranime le spectateur, engourdi les premières minutes, à l'instar de l'écrivain en mal d'inspiration, soudainement éclairé, qu'elle expose. Cette tension mystérieuse, mêlée à ce ton ironique, pas toujours très adroit, ainsi que ces personnages originaux, cette enquête superbement scénarisée et cette musique rétro pleine de nostalgie, font de "Poupoupidou" la surprise française de ce début 2011, dont l'envoûtement nous fait sortir de la salle zen, comme une séance de thalasso, revigorifié par cette heure et demi dans le glaçon d'une intrigue charismatique...

Alors que son affiche et sa bande annonce laissaient craindre un (nouveau) film sur le milieu du show-bizness, ce à quoi nous assistons est en fait une comédie dramatique autour d'une enquête fort originale. Le but avoué de ce film est de ressembler à un film américain, et si il le réussit si bien, ce n'est pas uniquement grâce à ses personnages, l'une étant, bien malgré elle, un ersatz montagnard de Marilyn -en moins sexy-, et l'autre voulant devenir celui de James Ellroy, mais cette "américanisation" de l'œuvre est avant tout due à la musique et la mise en scène de Gérald Hustache-Mathieu étant pleins d'hommages (que ses détracteurs nommeront "copiages") aux génies d'outre atlantique dont principalement aux frères Coen avec ses grandes étendues rappelant celles de "Fargo", l'auteur dans un hôtel miteux comme "Barton Fink" ou bien encore la partie de bowling digne du "Big Lebwoski".

Super ! C'est excellent, ça ressemble à un vieux polar à la Frédéric Dard. Avec un petit côté frères Coen. Le titre ne représente pas bien l'oeuvre, on dirait un truc débile façon "jet set". C'est au deuxième degré, très fin. Mais j'aurais gardé No Mans Land... Mais bon, l'emballage ne va pas mais le bouche à oreille va le faire. Le scénario est très fin, l'ambiance de ce bled incroyable (très Coen).
Style polar série B, avec le conteur un peu qui se traîne. Les acteurs, tout... La nana qui tient l'hôtel. Tout. Voilà... bravo le réal, et le scénariste. C'est le même ? Faudra que je regarde... Bravo !

Un excellent polar Français qui n'a vraiment rien à envier aux grosses productions américaines, ça fait du bien !!!
Une mention toute spéciale pour le jeune Guillaume Couix !

Poupoupidou vaut bien mieux que son titre ! J'y allais juste comme ça, un peu peu soutenir le cinéma français mais ce film m'a vraiment plu. Certes, il ne révolutionne pas le genre et n'échappe pas à certains travers, mais le réalisateur réussit à créer une vraie ambiance locale, et peu importent les invraisemblances du scénario. Il y a plein de bonnes raisons d'aller le voir : des petits clins d'œil sympas à Fargo ou Twin Peaks, un nombre obsessionnel, des rôles secondaires marrants ou caricaturaux et un petit gendarme particulièrement attachant (ah, ce petit coup d'œil dans le tiroir... ;-)
Bref, je trouve que c'est une vraie réussite, aux antipodes des gros films d'action américains. Allez le voir !

Honnêtement, je serai incapable de dire pourquoi j'ai aimé ce film. C'est inexplicable. Peut être la poésie de l'histoire, son ingéniosité, ou bien le scénario impeccablement bien ficelé, le jeu des acteurs, la sensibilité avec laquelle l'histoire est tracée, l'humour délicat... et je peux continuer ainsi pendant des heures ! Bref, il y a quelque chose qui se passe entre le spectateur et les personnages, qui fait qu'on entre complètement dans le film. Je suis vraiment heureuse d'avoir vu ce film, j'ai adoré, je suis sortie de la salle complètement conquise. Bravo au réalisateur, je suis fan à 100% ! Je recommande vivement ce film qui vaut largement d'être vu, revu et re-revu ! =D

Si l'intrigue de ce polar provincial sous influence yankee et profitant des paysages enneigés du Jura se laisse voir sans ennui, il ne parvient pas toujours à difuser le climat étrange recherché par le réalisateur. L'humour n'est pas toujours non plus à la bonne place et Jean-Paul Rouve ne convainc pas complètement. Heureusement, la dernière demi-heure, qui met enfin en valeur le personnage de Sophie Quinton, bimbo de village exploitée, apporte l'ampleur espérée et le dénouement est astucieux.

Il est des films qu'on va voir à la base pour des raisons purement non cinématographiques. "Poupoupidou" fait pour moi partie de ceux-là, puisque tourné dans une région que j'affectionne particulièrement, étant franc-comtois d'origine. C'est donc à Mouthe, ville la plus froide de France, qu'un auteur de polar à la chaîne se retrouve à mener une enquête sur la mort d'une starlette locale, dont il compte bien s'inspirer pour son prochain roman.

Gérald Hustache-Mathieu signe un polar pour le moins original. Le côté froid et glauque du thriller se retrouve à travers ces paysages blancs où la neige ne cesse de tomber et dans ce climat dont la température reste bloquée en dessous de zéro. Le contraste est donc d'autant plus grand lorsqu'apparaît la douce et sensuelle Candice Lecoeur alias Sophie Quinton. Elle revient du passé et d'outre-tombe hanter et séduire David Rousseau (Jean-Paul Rouve, parfait) et le spectateur par la même occasion. Gérald Hustache-Mathieu et ses deux comédiens réussissent à faire naître entre ces deux personnages, qui ne se rencontrent pourtant jamais, une véritable relation, belle et touchante. C'est dans ce côté magique et fantasque (que l'on retrouve également dans le parallélisme à la vie de Marilyn) que Gérald Hustache-Mathieu convainc le plus. L'intrigue policière est plus classique, et c'est sans conteste l'enquête sur la personnalité de son héroïne qui intéresse plus le réalisateur que l'enquête sur sa mort. Cependant, alors que dans sa dernière partie, le film penche plus du côté du polar classique, il étonne par sa résolution plutôt inattendue.

Entre polar, et comédie sentimentale et quelque peu satirique, le nouveau film de Gérald Hustache-Mathieu, servi par deux comédiens de grand talent, est la première surprise de ce début d'année.

on commence l'année avec de très bons films français, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas apprécié un aussi bon scénario, un jean paul jouvre qui joue comme il devrait jouer et la comédienne dont j'ai oublié le nom (pardonnez moi) qui nous envoûte.

Poupoupidou est très bon. On est embarqué par Jean-Paul Rouve dans cette enquête sur le "suicide" de la starlette locale, très bien interprétée par Sophie Quinton qui est simplement divine.

Un polar décalé qui n'est pas sans rappeler l'ambiance de certains films des frères Coen comme Fargo ou encore Barton Fink. Pourtant, ce film a un style bien à lui, jouant à la fois sur les codes de la comédie et du film policier, avec parfois beaucoup d'émotion et de poésie. Il y a aussi quelques clins d'oeil amusants. L'histoire est passionnante et on se prend au jeu, malgré un rythme un tout petit peu trop lent. De beaux moments, notamment grâce aux superbes performances de Jean-Paul Rouve, Guillaume Gouix et Sophie Quinton. Et c'est un plaisir de voir dans les petits rôles de très bons acteurs malheureusement trop rares au cinéma. Une belle surprise, donc, que ce film.