Avis sur Blood Island (Bedevilled)

Un drame coréen qui bascule lentement mais surement dans l’horreur. C’est d’ailleurs ce qui fait la force de cette réalisation, qui prend le temps de mettre en place son récit, de nous faire accumuler le poids de l’injustice, donnant ainsi une réelle crédibilité et justification à l’explosion finale. Un film fort et violent vraiment bien maitrisé. Un revenge movie bien loin des films classiques du genre ! Une très belle surprise !

La plupart des personnages du film semblent tout droit sortir d'un quelconque Détour Mortel, ou de n'importe quel film où les gens sont atteints des pires tares, résultat de décennies de consanguinité. La citadine est antipathique au possible, froide, dure et égoïste, seule son amie martyrisée est attachante. Nous ne pleurons donc pas le sort des victimes, à part la première, et le massacre, pour être grand -guignolesque et un peu ridicule, nous laisse de marbre. spoiler: Dommage, ça finit mal, la tueuse aurait dû pouvoir achever son oeuvre, massacrer la citadine, et refaire sa vie à Séoul, je comprends que ce n'était pas envisageable, mais le changement de la citadine à la fin apparaît comme bien tardif, j'aurais préféré qu'elle meure.

Bedevilled est un rape and revenge poétique et féministe qui dresse un portrait peu enviable d'une société coréenne machiste.

La violence répercutée est totalement justifiée mais que c'est long et douteux ce récit. La société patriarcale Coréenne en prend pour son grade sans élan ni maestria, mais avec une belle radicalité contre le machisme et l'injustice.

La vengeance, les règlements de comptes... thèmes de prédilection du cinéma coréen, on connaît la chanson... Tant mieux pour moi, Blood Island est plus qu'un simple film de vengeance. Le film avance à un rythme plutôt normal mais va prendre une tournure macabre et brutale dans la dernière partie. Les scènes de meurtres sont mises en scène avec style et poésie. Le film a de particulier son scénario. Tout se passe sur une île isolée : c'est l'histoire de deux amies d'enfance qui vont s'éloigner peu à peu à la suite de circonstances dramatiques et regrettables. Il y a une mince frontière entre l'amour et la haine dit-on. Une mince frontière entre la droiture et la perfidie. Ça saute aux yeux en voyant Blood Island, le message est clair. La rage de Bok-nam est totalement justifiée, n'importe qui aurait pété un plomb à force d'encaisser et d'encaisser. Une victime pour qui on éprouve de la compassion.

En 2011, le cinéma Sud Coréen nous propose un petit bijoux inclassable ; un film hybride débutant comme un drame sociologique pour glisser lentement vers l'horreur glauque puis le gore total. C'est une expérience nouvelle et dérangeante que nous propose le réalisateur Jang Chul-Soo. Le quotidien de cette petite île, sur laquelle ne vivent qu'une poignée de personnes, est hallucinant de cruauté. J'ignore si cette plongée dans l'enfer Coréen est réaliste ou non, mais cette histoire touche en plein cœur : On s'attache immédiatement à la victime et on vit son calvaire implacable en attendant avec impatience l'inévitable vengeance. Pourtant, lorsque éclate l'explosion de violence finale, on se rend compte qu'elle n'apporte aucun soulagement, seulement un peu plus de désespoir. C'est peut être là que se situe la morale de cette œuvre militante contre le machisme et les violences faites aux femmes. A signaler l'incroyable beauté des paysages et la belle prestation des deux actrices principales. Le festival du film fantastique de Gerardmer lui a décerné son titre de meilleur film, j'adhère sans problème à cette décision !

En suivant le retour d'une jeune femme sud-coréenne revenue sur les traces de son passé, nous découvrons en même temps qu'elle une série de personnages qui vivent reclus depuis quelques années sur une île. Si tout semble idyllique au début, une vie simple au sein de la nature, le décor s'écorce petit à petit pour dévoiler des horreurs. Mais ces horreurs sont loin d'être fantastiques ou exceptionnelles. Non, elles ont le mérite d'être tout à fait réalistes et pourraient se passer dans n'importe quel endroit du globe. Le principal personnage masculin est bien un bourreau tortionnaire, mais que dire de ces personnages âgées qui se voilent le visage, ce flic qui aime beaucoup les cadeaux ou encore cette pseudo amie d'enfance citadine et tellement égoïste ? Heureusement, au milieu de cette montagne d'inhumanité se dresse le portrait d'une femme bouleversante, comme dernier bastion d'amour et d'humanité. Et lorsque cette dernière se change en meurtrière sanguinaire, la transition se fait naturellement et s'intègre très bien dans ce drame. Loin d'être une ode à la violence gratuite comme dans un slasher, la violence se fait alors cathartique, libérant de son carcan cette femme meurtrie. Un film poignant, vraiment.

Un film qui avait tout ou presque pour être réussi, il y a un bon scénario et une intrigue bien exploitée, un bon cadre mais tout ça est gâché par une 1ere partie extrêmement lente et ennuyeuse, il ne se passe rien.
Le mélange des genres est intéressant en plus les coréens sont souvent bon dans ce domaine, ça commence comme un drame un peu trop dans le pathos à mon gout mais bon le virage vers l'horreur est réussi avec beaucoup de violence même si bien sur il n'y a rien d'original mais après avoir vécu la 1ere partie peu importe ce qui se passe du moment que c'est vif on est content. Malgré tout cette dernière partie du film ne réussi pas à remonter le niveau de ce film au final vraiment décevant.

L'histoire était bonne mais le scénario et la mise en scène catastrophiques...

Un film d'une nullité affligeante ! Tout y est complètement grotesque, ridicule et extrêmement exagéré. Franchement je n'y ai pas cru une seule seconde. De plus les acteurs sont mauvais, inexpressifs pour la plupart et par conséquent on s'ennuie rapidement devant ce manque d'émotion. Tout ça pour un final absurde, inutilement gore et improbable pour tenter de choquer le spectateur et lui faire comprendre que c'est mal l'inceste, que c'est mal de battre une femme et de la violer. On est pas cons, on le sait tous et il y avait sérieusement mieux à faire pour dénoncer ces différents tabous plutôt qu'un bain de sang des plus ridicule. En bref un bon gros navet qui de surcroît est horriblement long.

Une bombe à retardement maniée à la perfection, de l'horreur sur fond de féminisme. Ne passez pas à coté en pensant qu'il s'agit d'un enieme film d'horreur. Le final est magistral. Il y a décidément de véritables talents cinématographiques en Corée.

Drame opressant et malsaint réalisé et interprété avec brio. Ne convient pas à tous les public pour ma part c'est une vraie bonne surprise. 14/20

Difficile de rester insensible face à cette œuvre sans concession où la beauté de la mise en scène côtoie sans sourciller la dureté d'un propos cru qui ne prend pas de pincettes avec le public.

Il faut relativiser le coté "chef d'oeuvre", soit ceux qui le dénomme de la sorte n'ont pas vu depuis longtemps un bon film, soit on a pas vu le même film, soit il succombe à un certain buzz ou soit il découvre le cinéma asiatique (ici Coréen) ! Un film assez banale dans le coté psychologique, limite gratuit (je rejoins certains à ce sujet). De plus, on aurait pu faire plus hard, aussi bien dans les propos que les images. Le dernier acte reste le plus intéressant mais malheureusement mal accompagné car aucun décryptage de la "folie" meurtrière (d'ailleurs assez cliché voir grotesque). On ne pourra pas encore voir ici un film asiatique sans les bouffonneries de leurs traditions, assez pénible. En occidentalisant le scénario et un remake par les Espagnols ou Nordistes devrait donner toute la subtilité d'un film doté d'un très bon potentiel assez en-dedans, ici, à l'écran. Les interprétations excellentes pour les 2 amies mais pitoyable pour les autres protagonistes. Une photographie pauvre, une musique avec un thème assez sympa mais inexploitée, un rythme convenu, linéaire et pénalisant. Tout de même, un film au-dessus de la moyenne mais bien loin par exemple d'un "Chaser". Un petit 3/5 !!! très très loin d'un "Chef d’œuvre", vous savez ce qu'est un chef d’œuvre ?

Pour être honnête, ce film, réalisé par Jang Cheol-soo et sorti en 2010, ne me tentait pas des masses pour une raison des plus bêtes : l'affiche. En effet, sans voir regardé de trailer et sans avoir lu le synopsis, l'affiche m'a avant tout fait penser à un film d'horreur à petit budget bien oubliable. Et quelle ne fut pas ma surprise tout d'abord de découvrir la très bonne qualité visuelle du film ! En effet, j'ai été très surpris par ce film aux plans très léchés, lumineux et très agréables à regarder, à défaut de ce qu'ils montrent. Puisque qu'effectivement, nous sommes dans un rape and revenge (mais pas que !) et donc évidemment, ce qui est montré à l'écran est quelques fois difficilement supportable, notamment psychologiquement. Comme dans tous les films du genre, le scénario est divisé en deux parties bien distinctes : la partie rape et puis la partie revenge (prenant d'ailleurs ici une heure chacune). Mais ici, ce n'est pas un rape and revenge classique dans le sens où il ne se contente pas bêtement d'appliquer les codes du genre. Non, d'une part, nous débutons le film avec une femme, dont spoiler: on croit pendant un bout de temps qu'elle va être l'héroïne du film. Mais ce n'est finalement qu'une fois arrivé sur l'île que l'on se focalise sur l'amie de cette dernière qui est quant à elle réellement l'héroïne du film. On a alors du mal à comprendre le rôle de la première femme puisqu'elle occupe une bonne partie de l'introduction puis ne sert ensuite, entre guillemets, plus à grand-chose. Puis on comprend ensuite petit à petit son importance au sein de l'intrigue, plus on avance vers la fin. On comprend effectivement que le film dresse le portrait de deux femmes que tout oppose : l'une qui a réussi à faire sa vie dans une grande ville, que l'on croit forte et l'autre qui est restée sur l'île, réduite en esclavage, que l'on croit faible. Et c'est là que le film devient réellement intéressant (outre toute la partie revenge très satisfaisante dans laquelle on peut enfin respirer) puisque les rôles des deux femmes s'inversent progressivement ; la citadine restant muette face à ce qu'elle voit (autant sur le continent que sur l'île), devenant alors à son tour coupable ou au moins complice et puis l'amie battue qui finit par rendre les coups. On peut également noter la morale qui découle de toute cette histoire que le film met brillamment en scène à la toute fin, sans en faire des caisses pour autant
. "Blood Island" est donc un film beaucoup plus intéressant et malin qu'il en a l'air !