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    Territoires
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Territoires" et de son tournage !

    Premier long pour un amateur du giallo

    Territoires est le premier long métrage cinématographique d'Olivier Abbou. Auparavant, ce dernier a tourné un épisode de la série Madame Hollywood, produite par Canal +. A cette occasion, le jeune réalisateur a repris tous les codes du giallo : huis-clos, top modèles soumises à d'abominables sévices, séquences de mutilation...

    Question de genre

    A la base du projet, Olivier Abbou souhaitait faire un vrai film de genre placé au cœur d'un véritable contexte politique, à l'image de ce qui était en vogue dans les années 70. A l'époque, le cinéma hollywoodien, le polar français et la série B dénonçaient les travers et excès de la société par le biais du genre. Abbou regrette le fait que "ces dernières années le film de genre [soit] à 95% devenu un spectacle de fête foraine, dénué de toute portée politique ou de regard sur le monde": "Il n’y a qu’à voir le nombre de remakes pâles et insipides produits et leurs originaux pour le comprendre", commente-t-il.

    Point de départ

    Territoires s'inspire directement de faits réels survenus à la frontière américo-canadienne : des douaniers ont arrêté des citoyens américains, les ont obligés à revêtir les combinaisons orange pour prisonniers, et les ont enfermés dans des cages.

    Entre slasher et Rambo

    Les influences esthétiques de Territoires sont multiples : outre les ingrédients du slasher, on retrouve des références au film de vétéran, en vogue dans les années post-Vietnam (Taxi Driver (1976), Légitime Violence (1977), Rambo (1982), ou Combat Shock (1986)).

    A mille lieux du torture porn

    Olivier Abbou ne voulait pas que Territoires ressemble à un énième torture porn movie où toute surenchère est permise. De ce fait, son film est axé sur des principes tels que le hors-champ et les sensations.

    Discours sociétal

    Même si son film porte en lui les germes d'un pamphlet politique, Olivier Abbou récuse l'idée selon laquelle Territoires serait une œuvre militante. Cela reste à ses yeux du cinéma de genre et non pas du cinéma à discours.

    Chambres de tortures modernes

    L'univers de Territoires recycle l'imagerie des camps de prisonniers tristement célèbres pour les pratiques qui y sont autorisées : Guatanamo, Abou Ghraib et Bagram, un centre de rétention en Afghanistan récemment rénové. L'équipe de réalisation s'est documentée sur les tortures physiques et psychologiques, de façon à ce que le film reste aux prises avec la réalité. Olivier Abbou espère ainsi mettre le doigt sur un infernal dispositif : "La plus grande autoproclamée démocratie du monde, chantre de la liberté, pratique la torture à grande échelle sans que cela ne provoque finalement plus de remous que ça. Guantanamo est un camp dans lequel le droit n’existe pas et la Loi abolie… où finalement les prisonniers n’existent pas. Une faille spatio-temporelle...".

    Des éclairages inventifs

    Le chef-opérateur Karim Hussain a opté pour un 16mm avec un grain renvoyant au cinéma gore des années 70 (Massacre à la tronçonneuse, Cannibal Holocaust...). La lumière des séquences en forêt s'inspire de Délivrance de John Boorman, tandis que l'atmosphère nocturne a été pensée à partir du travail de Philippe Grandrieux. Pour les scènes de nuit, l'équipe de tournage a cherché à créer des noirs profonds et absorbant tout sur leur passage, en s'éloignant le plus possible des ambiances nocturnes hollywoodiens. L'objectif est que le spectateur perçoive des formes sans les distinguer clairement.

    Rig mirror

    Le rig mirror est un dispositif technique utilisé sur le tournage de Territoires. Créé il y a trente ans pour la réalisation d'un film d'horreur intitulé Schizophrenia, le tueur de l'ombre, ce procédé consiste en des prises de vue effectuées au travers d'un miroir. Par le biais de son inclinaison, les plongées ou contre-plongées sont ainsi très accentuées.

    Des anonymes au casting

    Le casting de Territoires est principalement constitué d'acteurs inconnus du grand public. Les deux seuls comédiens expérimentés sont Sean Devine (vu dans Mon voisin le tueur) et Roc LaFortune (au générique de I'm Not There).

    Haneke le maître à penser

    Olivier Abbou est un fervent admirateur de Michael Haneke et plus particulièrement de son film Funny Games (1997). D'une obédience toute trouvée, la séquence d'ouverture de Territoires, filmée en plan-séquence, a demandé à elle seule deux caméras et six jours de tournage.

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