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    Oslo, 31 août
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    3,8
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    Don Keyser
    Don Keyser

    69 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2012
    Doté d'un personnage haut en couleurs incarné par un excellent acteur, "Oslo, 31 août" est un long-métrage dramatique assez intéressant. La réalisation est juste et le scénario parle bien de solitude malgré des moments ennuyants. De plus, les autres acteurs sont plutôt convainquants. Par contre, le dénouement est prévisible et quelque peu complexe par la mise en scène du réalisateur. Dans l'ensemble, c'est donc un film qui captive tout comme il ennuie soit une oeuvre plaisante mais sans plus.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 avril 2012
    Oslo 31 AOÛT



    Oslo 31 août, 00h01. La vie bat son plein et la ville est sans joie. Des hommes pas encore sûrs de leur maturité entrainent de jeunes étudiantes dans des bars passés de mode, tandis que leurs amours de jeunesse se résignent à vieillir, les hanches stériles ou trop larges. Personne ne danse mais la bière dilate les pupilles et assouplit la démarche. C'est un début.
    La quiétude fait office de bonheur. Oslo est en fête puisque rien ne se passe.

    Dit comme ça, on pourrait penser à un film intitulé L'Ennui réalisé par un descendant de Zola un jour qu'il pleuvait sur Hiroshima.

    Heureusement le réalisateur, Joachim Trier, a l'optimisme glacé des survivants du Maelström qui, s'étant échoués dans la neige, se relèvent en souriant, les narines brûlantes et le sourire congelé, parce que dans quelques mois, le soleil de minuit brillera ailleurs que dans leurs rêves héroïques.
    Il opte pour la comédie légère qui commence par le baptême d'Anders, de retour parmi les gens sains à défaut d'être en vie.
    Tôt le matin, il enfile un blouson imperméable avant d'aller planter des pierres au fond d'un lac. Une idée si ludique qu'il en rit à gorge déployée et manque de se noyer.
    On sourit presque. C'est un début.
    On a connu des méthodes de désintoxication plus douces mais au pays du bain glacé c'est presque une faveur de le faire en été.

    Comme disait Rimbaud, Je est Anders. Cette altérité serait un atout pour draguer, si les rêves d'anticonformisme de sa génération ne s'étaient essoufflés dans des rébellions perdues au profit d'une indifférence réussie.
    Anders décide alors d'aller voir en ville si les filles sont belles et Oslo toujours triste parce Na ! (Ce qui veut dire « Je vous emmerde mais je reste poli ! » en Norvégien, on admirera la concision de la langue).

    Dans une scène délirante, où, portant le masque d'un avocat général figé dans un crise de colique difficilement contenue, il refuse le travail rédempteur par une critique jubilatoire de la modernité journalistique, Anders montre son vrai visage de pince-sans-rire avec une conviction telle que seul le rédac' chef sourit. C'est toujours un début.
    Certes, la pauvreté scolaire des sous-titres approximatifs rend peu compte de la moquerie libertaire du jeune journaliste en manque de combat depuis que les femmes de ménage ont remplacé les gladiateurs dans les arènes télévisuelles où le sang ne coule plus que dans les émissions pour enfants.
    J'avoue avoir cru un instant que Joachim Trier déviait de sa ligne pour plonger dans le drame zolien précité. Mais c'est sans doute moi qui broie du noir depuis que j'ai relu La joie de vivre*.
    Heureusement, dans la salle d'à côté le public semblait plus réceptif à l'humour discret que dans celle où j'étais mais peut-être qu'on y passait Le Mécano de la Générale.

    Il est vrai qu'au-delà de la barrière linguistique, les clés de lecture de ce film sont aussi tordues que l'âme d'un trader philanthrope. On sait, par exemple, que c'est une parodie, uniquement parce que les filles les plus sexys osent porter des culottes petit-bateau rosâtres et distendues, que les tramways ne déraillent pas même en accéléré, que les pneus hurlent en silence et que les hommes sont lâches quand les femmes en fleur offrent leurs lèvres tremblantes sur un balcon enrobé de pénombre. C'est peu, même pour un début.
    Dans la salle mitoyenne, Buster Keaton se tait mais n'en pense pas moins, il n'y a qu'à voir son visage de marbre.
    [...] La suite et mes autres critiques sur http://ad-absurdum.eklablog.net/
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 avril 2012
    Bouleversante d'humanité,
    une chronique hyper-réaliste de la solitude moderne, dans laquelle chaque mot et chaque image fait écho quelque part.
    Caine78
    Caine78

    6 199 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 avril 2012
    Au début, on se demande ce que « Oslo 31 août » vient faire avec le somptueux roman de Pierre Drieu La Rochelle, auquel il ne ressemble que de très loin. Ce n'est qu'au bout de quelques minutes que l'on finit par prendre nos repères, et cela devient alors un régal. Car si l'on excepte l'interminable scène de la rencontre entre Anders et son ami, quelle force, quelle intelligence... Joachim Trier a su trouver un équilibre remarquable entre modernisation du roman de 1931 et hommage sensible, à l'image d'un héros troublant, face auquel on se sent totalement concerné tant son désarroi et sa souffrance sont palpables, mais toujours de façon nuancée, sans que nous ne tombions jamais dans une démonstration lourdaude. C'est étrange : alors que le propos est terriblement sombre et pessimiste, cela ressemble parfois à un songe, à l'image d'une ambiance presque hors du temps nous portant presque de bout en bout. Il faut dire que le réalisateur nous a concocté une bande-originale pop-rock absolument délectable, s'inscrivant parfaitement dans ce climat envoûtant où on se laisse glisser sans la moindre retenue. Ce qui aurait ainsi pu être une œuvre insoutenable devient quelque chose de beau, émouvant et difficilement oubliable, à l'image d'une fin certes attendue, mais qui n'en est pas moins poignante, d'autant que filmée très sobrement. Un vrai coup de cœur, d'ores et déjà l'un des grands moments de 2012.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 avril 2012
    SU-BLIME! ce film est très juste et emplie d'émotions, foncez!
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 445 abonnés 12 212 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 avril 2012
    il faut avoir un moral blindè pour voir ce film norvègien! Mais peut-il en être autrement lorsque le rèalisateur Joachim Trier tente de brosser la libre adaptation du "Feu follet" de Drieu La Rochelle ? L'affiche est belle et aguicheuse, et donne vraiment envie d'aller à la rencontre de ce mètrage venu de Scandinavie! Malheureusement "Oslo, 31 août" dèçoit et provoque une fatigue de vivre assez pompeuse! Cette balade du temps perdu ne doit être vu que pour Anders Danielsen dont la fragilitè à fleur de peau est bien retranscrite à l'ècran! On frôle souvent l'ennui mais c'est curieusement de cette lassitude, que sourdent, sans crier gare, des bouffèes de bonheur pour un èventuel nouveau dèpart! C'est quand même moins dèsespèrant que le film de Louis Malle dû sans doute à la lumière estivale d'Oslo! Mais quand même, l'histoire peine à nous faire partager le dèsarroi du personnage principal...
    ayssar
    ayssar

    32 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 avril 2012
    Comment on ose faire un tel film ?!
    Le film n'est pas un roman… Il y a le théâtre si on veut passer tout le temps à parler…
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 avril 2012
    Dans Oslo 31 Aout, Joachin Trier balade son acteur Anders Danielsen Lie dans Oslo, ville anonyme.

    Anders, 34 ans, a passé plusieurs mois en désintoxe pour abus en tout genre. Le 30 Aout il est autorisé à aller à la rencontre de la capitale pour la première fois depuis le début de sa cure. Le but : décrocher un job mais surtout résister aux tentations de la nuit. Anders, désillusionné, entame le chemin de croix qu’il terminera le 31 Aout.

    La mise en scène brillante nous transporte durant 24H dans la vie de ce personnage qui souhaite rencontrer pour la dernière fois ceux qui ont compté autrefois. En réalité une seule personne répondra à son appel. Même entouré Anders est seul.
    Ce personnage estime qu’à 35 ans ses rêves d’autrefois sont périmés. Ultra lucide ? Dépressif ? Le réalisateur ne nous donne pas de réponse mais met en évidence le fossé qui existe entre ceux qui sont rentrés dans la norme et ceux qui en sont exclus. Pendant que lui faisait sa déxintoxe, son meilleur ami a fondé une famille, sa sœur s’est remit en couple, ses parents ont vendu la maison. Autour de lui la vie a continué et son retour est presque gênant pour tous ceux qui l’avaient mis de côté. Malgré les supplications de son meilleur ami (très bien interprété par H.O Brenner) Anders continue sa marche funèbre.

    Anders joue Anders.
    L’acteur porte le film sur ses épaules. Pas une seule scène ne se déroule sans lui. Anders est le centre de gravité de ces personnages qui perdus dans l’absurdité de leur propre vie ne parviennent pas à lui redonner le goût de vivre. Car Anders n’est plus acteur de son existence. Dans un café il observe les autres et un sourire se dessine sur ses lèvres de voir toutes ses vies autour de lui s’animer, il les observe. Mais lui reste en retrait, regarde et ne vit pas.
    Anders pourtant effleure la vie en rencontrant une splendide jeune femme. Elle aurait pu être la promesse d’un renouveau. Oui Anders aurait pu vivre une renaissance mais il la refuse. Il ne peut plus. Je pense que c’est l’exact expression “il ne peut plus”. Il ne laisse pas tomber, il s’offre une mort décente. Une mort qu’il choisit, lui et lui seul alors qu’il n’est pas drogué. Il refuse de se faire assassiner par la société pour ne pas avoir su être celui qu’il fallait être au bon moment. Anders déambule dans les soirées attendant la matin, le dernier jour de l’été. Le dernier jour de sa vie.

    Un personnage intelligent qui fait des rencontres, voit Oslo, sent Oslo. Un personnage qui devrait vivre.
    Le spectateur a envie de le voir essayer, de se dire que si son corps est guéri de la drogue, son esprit aussi peu guérir. Parce qu’Anders se trimballe une douleur effroyable. On ne sait pas d’où elle vient mais elle est là, inscrite sur son visage, guidant sa démarche. C’est elle qui devait être là aussi avant, sûrement est-elle qui la fait tomber dans la dépendance. Trier, pessimiste, semble répondre à toutes nos questions en expliquant simplement que peut-être la mort chez certains êtres est inévitable. Des êtres attachants, singuliers, perdus, fous.Comme toi.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 avril 2012
    Quand les autres réalisateurs donneront autant de pouvoirs narratifs, émotifs et sensuels à la bande-son que dans ce film, ils auront fait un grand pas! Chapeau!
    Pascal H.
    Pascal H.

    6 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2012
    Oslo, 31 août est l'histoire d'une journée de mal-être dans la vie d'Anders, toxicomane en cure de désintoxication.
    Je me suis étonné à être pris par le rythme du film qui démarre lentement mais que l'on commence à apprécier dès lors que l'on comprend que ça sera un film de pur dialogues. On sourit à la discussion entre Anders et son meilleur ami, père et marié et le film démarre enfin.
    L'errance d'Anders est touchante, la scène où il prête attention à chacune des discussions qui l'entourent dans un café est sublime, le réalisateur Joachim Trier apporte beaucoup à cette journée par son approche du mal-être et l'évolution de ce dernier à travers le ressenti du héros.
    Il est ainsi difficile de décrire plus ce film, au risque d'en dévoiler le déroulement, je ne parle pas d'intrigue ici, car il n'y en a pas à vrai dire.
    C'est simplement une journée d'errance porté à l'écran, le combat d'un homme seul contre une neurasthénie latente. Un film différent, tellement vrai, où l'acteur Anders Danielsen Lie brille avec merveille.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 avril 2012
    Je ne vais pas bien. Je le sais, je le sens, tel un sixième sens qui se distille en moi. Vivre me tue, je n'oublie pas que je vais mourir, je n'oublie pas qu'au delà de toutes mes possibilités, je peux aussi choisir de ne pas choisir. Je suis un jeune homme d'aujourd'hui, un mouvement éclaté. Peu m'importe qui je serais et ce que je serais, aujourd'hui, je ne suis pas, aujourd'hui je ne sais pas. Et l'on ne ressent rarement autant le présent que lorsqu'il nous fait aussi mal. M'en sortir ? Me sortir de quoi au juste ? Pour aller où, au juste ? La réalité n'est pas un soulagement, elle n'est qu'une vérité dans un univers où rien n'est fixé, rien n'est vrai, où le temps et l'aube balaie ce qui a été accompli.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 avril 2012
    Attention, chef d'oeuvre ! Un film troublant, émouvant, enthousiasmant, désespérant... Un film qui dure longtemps...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 avril 2012
    Ma critique ne peut être que subjective (ce qui, avouons-le, démontre la puissance de ce chef d'oeuvre) tant ce film est l'accomplissement d'une pensée et d'une sensibilité qui m'habitent et qui, j'en ai désormais la certitude, m'habiteront pour l'éternité - au sens propre comme au sens spinoziste du mot.

    Alors merci, merci Joachim Trier pour autant de lucidité et de grâce.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 mars 2013
    Servi par une BO remarquable, Oslo 31 Août relate l'histoire de Anders, qui arrive à la fin de sa cure de désintoxication. L'occasion pour lui de faire le bilan, avec l'espoir d'un nouveau départ...
    Malgré une petite longueur au début, le film est relativement intéressant. Une réalisation soignée, qui met en avant la difficulté de se réinsérer dans une société qui pardonne rarement les écarts de conduite. Une belle interprétation de Anders Danielsen Lie par ailleurs, qui permet au film de prendre une toute autre dimension. À voir.
    ninilechat
    ninilechat

    69 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 avril 2012
    Un désintoxiqué en permission de nuit, dans un Oslo vert, provincial et ensoleillé, plein de petites norvégiennes blondes, saines et bien bâties (rien à voir avec nos starlettes étiques). Il est à quinze jours de sa "guerison" définitive. A vrai dire, on comprend bien que dans son groupe de parole, ces jeunes sont plus terrorisés qu'autre chose à l'idée de retrouver la liberté. Ligotés par la drogue, puis patients bien sages, ils ont perdu l'usage de cette liberté.

    Anders (Anders Danielsen Lie) est un garçon de bonne famille, instruit, parents bobos et très libéraux. Tout pour réussir. Sauf, la rencontre avec l'héroïne et l'alcool qui lui ont bouffé six ans de vie. Anders est maintenant parfaitement clean. Il a un rendez vous avec le rédacteur en chef d'une revue qui pourrait lui donner un travail intéressant. Pourtant, il commence sa journée en tentant de s'immerger dans un lac, des pierres plein les poches, mais non: la pulsion de vie est la plus forte. Si ses camarades d'infortune ont peur de retrouver la liberté, lui, qui est mieux armé intellectuellement, a surtout peur de cette vie, sans perspective, sans avenir (six ans de perdus!) qui l'attend. Il commence par aller voir son meilleur ami. Thomas, ancien copain de bringue, est maintenant gentiment marié, père de famille, il tente de persuader Anders que, lui aussi, il peut avoir cette bonne petite vie là, peu convaincant (sans doute parce qu'il est lui même peu convaincu). Le jeune homme essaye ensuite de voir sa soeur, mais celle ci a peur du choc de la rencontre. Il tente de contacter Iselin, son ancienne fiancée, qui ne répond pas. Quant à l'entretien d'embauche, il démarre bien, mais quand il s'agit de justifier ces années de trou dans le CV.... Anders se braque et part. Il ne lui reste plus qu'à rejoindre une fête donnée chez d'anciens amis, puis à les suivre en boite -replongeant en une nuit dans tout son passé sordide.

    Ce qui est formidable, dans le film du jeune Joachim Trier, c'est qu'il nous fait éprouver physiquement la solitude, le désarroi du drogué désintoxiqué qui sort, sans plus avoir quelque chose de positif dans la vie, à part les souvenirs du flash de bonheur qui suivait l'injection. L'impression de ne rien avoir à partager, avec personne. Comment raccrocher à la vie, quand on est dans un tel déséquilibre?

    Mais ce beau film est assez terrible parce qu'au fond il nous dit: on ne peut pas s'en sortir.
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