Leone impose son style inimmitable pour ce film barroque et violent : pas de doute, il sait se servir d'une caméra, de toutes les manières... Clint est excellent. Tout simplement grandiose !
Je pense que si le monde a retenu Le Bon, la Brute et le Truand, c'est avant tout pour ses 20 dernières minutes. Elles constituent réellement l'apothéose du film : le montage lors de l'impasse à la mexicaine est exemplaire, la musique semble avoir été composée uniquement pour l'arrivée au cimetière tant elle est magistrale et on est aussi fébrile que les personnages lorsqu'ils creusent pour vérifier si le trésor est bien là. Mais le reste du film, qu'en est-il ? Eh bien je le trouve un peu plan plan. Je n'ai rien contre le contemplatif, et Sergio Leone se donne les moyens de faire du contemplatif, mais cela ne colle pas vraiment aux enjeux scénaristiques et je me suis senti extérieur au film. D'accord, l'ambiance des westerns passe énormément par les décors et les paysages, mais au cinquantième plan d'ensemble magnifique cela commence à fatiguer. De même, 'utilisation fréquente des gros plans finit aussi par diminuer leur impact. Les trois personnages tirent un peu le récit de sa torpeur. La personnalité du truand amène quelques gags (la baignoire, l'armurier...) qui donnent un ton plus décontracté à l'histoire tandis que le bon possède une classe intemporelle, bien aidée par le charisme de Clint Eastwood. Quant à la brute, son rôle de méchant sournois est caricatural sans que cela pose de problèmes. On constate qu'ils sont bien écrits quand ils se confrontent. Leurs petites alliances, leurs magouilles et leurs coups de couteau dans le dos sont non seulement plaisants à voir, mais en plus ils sont complètement dans l'esprit de chaque protagoniste. Le Bon, la Brute et le Truand est très bien réalisé, n'importe qui d'à peu près sensé le reconnaîtra, mais son rythme lent dessert le récit et c'est dommage car l'emploi de la guerre de Sécession comme toile de fond était une bonne idée. Globalement ce doit être les films de Sergio Leone les plus longs qui me parlent le moins, j'essayerai de voir les deux premiers opus de la trilogie du dollar qui sont sensiblement plus courts.
Le bon, la brute et le truand est pour moi le second meilleur western de tous les temps, derrière Il était une fois dans l'ouest ( du même réalisateur ). La mise en scène est comme d'habitude exceptionnelle, avec tout ce style unique qu'a Sergio Leone. Le film en lui-même est, contrairement à Il était une fois dans l'ouest, complètement loufoque et décalé. A part quelques moments tristes, l'ambiance est délirante, certaines situations sont très comiques, surtout du fait que tous les protagonistes ( même le bon ), sont des ordures finies et, comme tout bon film de Leone, les répliques tuent. Le film est lent, mais bizarrement on ne s'ennuie jamais. Le trio d'acteurs est légendaire : Clint Eastwood est hyper charismatique, Lee Van Cleef est plutôt effrayant et Éli Wallach est drôle et survolté. Personne n'a oublié certaines scènes mythiques : le duel final, les fausses pendaisons, ou la scène de la guerre de sécession. Le film est accompagné d'une BO exceptionnel de Morricone : le thème principal est inoubliable et va parfaitement avec le film, tant il est décalé comme lui. Perso mon morceau préféré est l'Extase de l'or, qui a lui seul résume mon amour pour les westerns. Un film mythique à voir.
Une mise en scène impeccable avec de beaux decors, des acteurs de hauts niveaux qui ont une "vraie gueule". Le scénario est quant à lui intelligent et très bien écrit, les dialogues sont millimétrés et la musique on l'oublie pas.
C'est très bien mis en scène, très bien filmé, très bien joué. Les personnages sont tous plus intéressants les uns que les autres. A la fois comique, à la fois tragique, Tuco fait qu'on s'attache à lui : il nous fait presque pleurer quand il va mal et il nous fait rire quand il va bien. Comme dans tous ces films de westerns, la musique a sa place importante, au point qu'elle remplace les dialogues : Bravo Ennio Morricone ! L'histoire est, quant à elle, passionnante et très plaisante à suivre. On ne voit même pas passer le temps. En somme, c'est un film divertissant et intelligent.
C'est du grand art. Sergio Leone est un réalisateur de génie qui a mis la barre des westerns tellement haut que les tous autres me semblent ennuyeux. Des acteurs exceptionnels, des images grandioses et une musique celebrissime, qui accompagne la scène filmée à la perfection. Cette manière de filmer les gros plans est unique en son genre. Toutes les répliques sont cultes, elles ont marqué toute une génération: "l'ennui, c'est que je finis toujours le travail pour lequel on me paie" "le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent, toi tu creuses" "tu sais que tu as la gueule de quelqu'un qui vaut 2000 dollars? oui mais toi tu n'as pas la gueule de celui qui les encaissera!" "quand on tire, on ne raconte pas sa vie!" et bien d'autres... Ce film est dans la parfaite lignée de ses 2 premières pépites que sont "pour une poignée de dollars" et "pour quelques dollars de plus" A ne pas manquer pour la nouvelle génération
Le summum de la trilogie du dollar de Sergio Leone. Sans doute sa plus belle réussite. Le must, la référence du genre. Film culte incontournable. Son chef d'œuvre.
3e épisode de la "trilogie du dollar". Après la progression nette entre le 1 et 2, et vu le statut culte de celui-ci, j'ai été surpris : histoire moins complexe et pourtant un film qui s'étire en longueur (3h!). La star Clint Eastwood est quasi reléguée au second plan. Grand moment d'ennui (en reconnaissant toujours le talent de réalisation de Sergio Leone inchangé). Et pour couronner le tout le film perd l'humour également plus développé dans "Pour quelques dollars de plus".
... où cours après moi que je t'attrape... le jeu dangereux et l'alliance imprévue de 2 cowboys contre un 3ème, le vrai méchant. Ici, le secret à découvrir ne se trouve pas à Brokeback Mountain mais dans la tombe d'un vieux cimetière...
Du western et encore du western...............: des super héros qui tirent plus vite que leur ombre; qui passent à travers les balles; qui dégainent pour un oui, pour un non; qui font tourner leur révolver autour de l' index avant de rengainer; qui se sortent des embûches les plus meurtrières en pulvérisant un temps trois mouvements (et avec le sourire en prime!!!) l' adversaire trois fois plus nombreux ; qui font sauter le chapeaux des ennemis avec une balle; des morts qui sautent à deux mètres de haut avant de rendre l' âme; et tout à l' avenant! Bref, on n' y croit pas une seconde. S. Leone sait filmer et sait faire un film, certes. Mais "Le Bon, la brute et le truand" n' échappe pas à cette rengaine des westerns "à la sauce adolescents"; des personnages stéréotypés, basiques, à la psychologie sommaire (le bon qui est intelligent, sourire charmeur; et réussit tout, le truand balourd mais gentil; la brute sanguinaire et perverse): faut pas faire compliqué, on veut faire des entrées. Dès le début, on devine la fin: les gentils gagnent, le méchant meurt! Un peu d' humour vient toutefois agrémenter le film; les paysages sont magnifiques; sinon, pas grand-chose, du déjà vu...
La musique, la musique... Un triptyque de personnage haut en couleur Les gros plans sur ces visages qui ont pas vu du savon depuis des semaines. Des dialogues qui font mouche un contexte de guerre civile. Ce film est la référence du cinéma de Western.
dommage, c'est vraiment le mot qui me vient en premier à la bouche. Pourquoi ? parce que je me suis ennuyé ferme pendant la première heure et qu'après j'ai un peu lâché, j'ai commencé à faire d'autres choses en même temps tellement j'en pouvais plus. Et pourtant c'est bien quelques temps après avoir lâcher que j'ai commencé à bien aimé, on va dire que durant presque la dernière heure j'ai été dedans. Comme je l'ai dit avant, le film prend trop de temps à commencer et s'attarde sur des scènes de peu d'importances, encore si ça avait de l'intérêt ou de la classe comme la scène finale des jeux de regards. Je le reconnais il y a quand même de bon truc de cette première partie mais elle manque de punch et pourtant le duo Eastwood/Wallach fonctionne à merveille...Enfin les musiques restent toujours extraordinaires, elles n'ont plus à se faire connaître, tout le monde les connaît déjà sans avoir vu le film. Sergio Léone nous montre qu'il est toujours aussi doué pour filmer avec tension les visages des différents personnages, le suspens est à son comble à la fin lors du duel à trois dans le cimetière. Enfin je le reverrais surement dans plusieurs années mais je reste avec un goût amer, surtout que j'avais plutôt bien aimé le premier western spaghetti que j'avais vu qui est "il était une fois dans l'ouest".
Est-il encore besoin de présenter "Il buono, il brutto, il cattivo" ? L'un des grands sommets du western spaghetti... voire du western... voire du cinéma tout court ! Comme on est sur un site de critiques, et qu'il existe (heureusement) toujours des néophytes découvrant à froid ce chef-d'oeuvre, la réponse est oui ! Ce final de la trilogie du dollar nous fait suivre trois belles crapules de l'Ouest, à la recherche d'un trésor juteux, en pleine guerre de Sécession. On retrouve avec plaisir Clint Eastwood, qui s'avère bien plus douteux moralement que dans les deux volets précédents, rajoutant davantage d'ambiguïté. spoiler: A ce niveau, il faut noter que le film est parfois considéré comme un préquel dans la trilogie du dollar, l'homme sans nom joué par Eastwood trouvant à la fin du film son fameux poncho, et aussi un peu de compassion. Lee Van Cleef est également de retour... mais pour être utilisé à l'extrême opposé. Il n'est plus le mentor bienveillant de "Per qualche dollaro in più". L'acteur incarne l'un des plus belles raclures de l'Ouest. Entre son regard infernal et ses actes infâmes, il suffira d'une scène pour qu'il devienne le méchant que l'on adore détester ! Enfin, l'arrivée d'Eli Wallach est l'une des meilleures idées du film. Si son personnage de Tuco est un truand rustre qui parait ahuri, il est en réalité roublard et sacrément débrouillard. Avec ses mimiques incroyables et ses tics (son fameux signe de croix expédié !), Wallach injecte une dose d'humour et de bonhommie qui rend son personnage immédiatement attachant. Ces trois personnages sont filmés avec maestria par Sergio Leone. Le réalisateur utilise les éléments classiques du western spaghetti : magnifiques panoramas espagnols représentant l'Ouest, gros plans sur des "gueules" chargées d'émotions (souvent déjà présentes dans les films précédents), violence expéditive, etc. Mais il va plus loin, lorgnant déjà vers sa future trilogie historique. Car ce film se veut aussi comme un portrait cru de la guerre de Sécession. A travers un scénario malin et picaresque, nous verrons nos personnages errer de tableaux en tableaux. La plupart présentant des soldats miséreux, estropiés ou à moitié-fou. Sans compter les hordes de figurants et les univers qui fourmillent de détails, donnant un aspect véritablement épique à ce western qui devient une fresque épatante. Et entre deux bons mots échangés par les protagonistes, l'autre star du film est évidemment Ennio Morricone. Le compositeur prolifique livre là une BO sublime, peut-être l'une de ses plus belles. Outre le thème principal ultra-efficace que tout le monde connait, c'est bien sûr la fameuse "Extase de l'Or" qui est devenu, à juste titre, un incontournable. Les superlatifs ne manquent donc pas pour décrire "Il buono, il brutto, il cattivo", chef-doeuvre qui n'a rien perdu de sa force depuis sa sortie.
Un 3ème volet en forme de préquel qui clôt cette bonne trilogie du dollar que je découvrais pour la 1ère fois !! La mise en scène est toujours soigné, la BO exceptionnelle et Clint Eastwood à une classe folle !!