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    Foxcatcher
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    3,5
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    352 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 314 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 janvier 2015
    "Foxcatcher" met l'accent sur une relation humaine tragique, effrayante et incroyable...
    Plongé dans le milieu du sport de lutte, très bien dépeint, c'est toute l'ambivalence et même l'ambiguïté des sentiments d'un homme richissime John Du Pont à l'égard du champion olympique Mark Shulz, qui est étudiée au plus près et ceci avec beaucoup de finesse et d'intelligence jusqu'à nous glacer les sangs...
    La force et l'impact de ce film repose avant tout sur le comédien Steve Carell, incroyable ici, qui en incarnant John Le petit, allias L'Aigle Doré, devient petit à petit un être inquiétant, pervers, calculateur, tout cela allant crescendo au fur et à mesure sur l'on avance dans l'histoire !
    Cet acteur aux expressions impressionnantes du regard aux rictus de la bouche, suscite un malaise de plus en plus palpable et envahissant, alors qu'on découvre petit à petit sa façon de vivre et son rapport avec sa mère castratrice !
    Le jeu de Channing Tatum qui incarne Mark ce colosse au talon d'Achille, face à ce diabolique personnage est aussi au diapason, dans cette façon de se faire manipuler, utiliser et même détruire en tant que jeune homme influençable et fragile, en quête de repères, jusqu'au déclic enfin attendu qui sera sa chance ultime.
    Il reste bien entendu, le frère de Mark qui est par la suite appelé en tant qu'entraîneur au côté de son frère dans l'idée de le préparer aux juteux de Séoul...
    Lui non plus, ne perd pas une miette du jeu pervers, de l'attitude et de la complexité du personnage de John tout en essayant de préserver en parallèle ses intérêts personnels.
    Il suffit de le voir face à la caméra pour cette parodie de reportage commandé par l'impossible John...
    Pour ce rôle de frère aimant et compréhensif, Mark Ruffalo est assez émouvant, sincère et vrai !
    À partir de ce trio et de son fonctionnement ou plutôt dysfonctionnement, cette histoire incroyable devient donc fascinante à suivre par l'implacable mécanique que met en place cet homme multi-facettes, à la fois arrogant et puissant, vil et faible, plus enfant qu'adulte sous l'influence de cette mère devant laquelle il a besoin de se mettre en scène pour se sentir valorisé !
    Bennet Miller après le très bon "Le Stratège", a réussi là une parfaite analyse de ce qu'est le processus de domination et jusqu'où il peut mener...
    On reste littéralement bouche bée devant les conséquences des actes, des réflexions et des attitudes d'un être prêt à tout pour arriver à ses fins.
    C'est encore ici le pouvoir et l'argent qui vont donner toutes les latitudes possibles à John qui pourra ainsi se payer tous ses caprices, se façonner ses passions en se mettant en scène alors que personne ne croit une seule seconde à cette mascarade.
    On reste séduit et à la fois horrifié par la dangereuse capacité destructrice d'un homme afin d'assouvir ses seuls désirs !
    La mise en scène sobre, la beauté des images où ces athlètes sont plongés dans de véritables corps à corps, apportent enfin la touche finale pour confirmer la réussite totale de ce film, par ailleurs, profond, juste et pertinent avec cette incursion étonnante dans le mental et la psychologie d'un être humain plus qu'inquiétant !
    Scorcm83
    Scorcm83

    88 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 janvier 2015
    C'est très très rare qu'un film me fasse cet effet là. C'est à dire que, techniquement, je n'ai rien à lui reprocher, c'est très bien réalisé, super bien joué, le scénario est intéressant, les personnages travaillés, mais paradoxalement, ce serait mentir que de dire que j'ai passé un bon moment devant ce film. Non pas qu'il soit trop long, bien que des longueurs se fassent sentir à certains moments, c'est le genre de chose qui ne me dérange pas plus que ça. Non, la vrai raison, c'est que j'ai trouvé le tout extrêmement froid et dérangeant. Aucune once de légèreté, quasiment pas de touche d'humour, c'est très noir, très brumeux, les couleurs sont désaturés, les dialogues vaporeux. Le pire, c'est que je suis rentré dans le film, mais, durant toute la séance, j'étais mal à l'aise devant ce que je voyais. En ce sens, le réalisateur à réussi son coup avec brio, mais je ne sais pas si c'est forcément ce qui me plaît le plus. Pourtant, j'adore ce genre de film habituellement, mais là, y a quelque chose qui n'est pas passé. Je pense que c'est la transformation physique des acteurs qui m'a procuré cet effet, ils sont tellement enlaidis qu'ils créent une sorte de distance avec le spectateur, du moins c'est ce que j'ai ressenti. Le personnage de John Du Pont m'a fait de la peine, tout comme celui de Mark Schultz, je me suis seulement véritablement attaché à celui de Dave Schultz, mais difficilement. En grande partie grâce à Mark Ruffalo qui est décidément un très grand acteur.

    En clair, un film très froid, très difficile d'accès, mais que je conseille tout de même aux cinéphiles. C'est objectivement un bon film, mais il ne m'a pas procuré les bonnes émotions, du moins pas de la bonne manière.
    RedArrow
    RedArrow

    1 528 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 janvier 2015
    L'influence, le maître-mot de ce "Foxcatcher". Que cela soit celle d'une mère sur son fils, d'un frère aîné sur son cadet ou d'un riche mécène sur un jeune naïf, le film de Bennett Miller va toutes les faire s'entrechoquer jusqu'à leurs limites, quitte à faire des victimes. Un fait divers adapté avec maestria où aucun des trois personnages principaux n'en sortira indemne tant le film va les pousser tour à tour dans leurs derniers retranchements. Si Channing Tatum et Mark Ruffalo excellent, c'est bien la prestation de Steve Carell grimé, saluée un peu partout, qui prédomine : il faut dire que ce personnage de riche misanthrope interpelle par ce côté infantile malsain qu'il dégage (les scènes avec sa mère et celle, à mon sens, très réussie du char le traduisent bien), par les "caprices" qui en découlent et qu'il faut absolument contenter dont son homosexualité patente abordé de manière implicite tout au long du long-métrage (sauf lors d'une scène nocturne incroyablement glauque). Et Carell lui imprime une présence terriblement vampirisante (un regard, un silence, une hésitation dans la voix,...), le spectateur n'ayant ainsi que très de peu de mal à comprendre la fascination qu'il exerce sur ce lutteur interprété par Tatum. Il n'aura pas volé sa nomination aux Oscars.
    On pourra toutefois regretter que l'acte final se termine de façon un peu abrupte, ne s'intéressant pas aux conséquences d'un certain événement lorsque l'on connaît déjà le fait divers, le film préférant un épilogue un chouïa facile et un "que sont-ils devenus ?" avant le générique de fin.
    Seul faux-pas de ce "Foxcatcher"...mais vraiment le seul.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Devant tant de bonnes critiques, je finis par penser que je suis idiot, insensible et que je suis passé à côté. Pourtant, j'ai lutté contre le sommeil. Je n'ai trouvé aucun intérêt dans l'histoire. C'est vrai qu'ils jouent bien. La calvitie bidon de Mark Ruffalo ressemble plus à une tonsure monastique qu'à une vrai perte de cheveux. Pourquoi s'attarder inutilement sur de tels détails ? Une volonté de rendre les acteurs moches, avec la tronche rendue bizarre de Chaning Tatum, et le pif de Steve Carell. C'est un film pour intello, sans les "grosses ficelles" de l'écriture et du coup en s'ennuie. Mais bon, je suis peut-être un peu beauf et j'ai pas saisi.
    Edgar L.
    Edgar L.

    184 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 janvier 2015
    Les événements décrits dans ce film peuvent paraître incroyables mais sont pourtant totalement inspirés de faits réels s’étant déroulés durant les année 80. Il s’agit de l’histoire du mécène John Du Pont (décédé en prison en 2010), qui prend sous son aile deux champions olympiques américains de lutte jusqu’à un dénouement tragique. L’homme est des plus inquiétants : autoritaire, manipulateur, capricieux et avide de succès : il maltraite mentalement ses lutteurs. Tel un gourou, ils dirigent leurs entraînements sans s’y connaître réellement en lutte. Il va transformer le champion Mark Schultz en véritable jouet dont il va se jouer des années durant. Il imposera ainsi un ascendant psychologique lui permettant de contrôler totalement ses athlètes.

    [...]

    On peut reprocher au film une certaine froideur et un manque d’émotions qui plonge le film dans un faux rythme parfois décontenançant. Il y avait vraiment matière à instaurer un climat encore plus tendu avec une histoire d’une incroyable perversité. Il n’en reste pas moins que comme je l’ai précisé auparavant, la réalisation de Bennett Miller permet de sauver le rythme et de nous faire tenir en haleine jusqu’à un final éblouissant. L’aspect psychologique est important et permet d’alimenter l’intrigue du film.

    [...]

    Le film met mal à l'aise du début à la fin de par son sujet. Les performances des trois acteurs principaux sont convaincantes avec un Steve Carell au sommet de son talent. La mise en scène de Miller est quant à elle sublime. On peut pourtant regretter le côté glacial du film qui nous met à l'écart et ne permet pas au spectateur de ressentir une quelconque émotion.
    jaggg
    jaggg

    19 abonnés 197 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 janvier 2015
    Que c'est lent, que c'est long, que c'est brouillardeux, que ça manque d'émotion, et pourtant il y avait de quoi faire entre l'amour qui unit les 2 frères, et la relation tordue père/fils entre le schizophrène DuPont et Mark Schulz. Steve Carell, blafard sous son épaisse couche de maquillage grisâtre, est un milliardaire quasi émasculé par sa mère, et qui tente de se rattraper en tant que coach mégalo, narcissique et manipulateur (oui, tout pour plaire) d'une équipe olympique de lutteurs. Channing Tatum, Mark-le-champion, le front bas, l’œil éteint et la démarche simiesque, essaie, lui, de s'affranchir de la bienveillante tutelle de son frère Dave, lutteur lui aussi, campé par Mark Ruffalo, le seul dans ce film qui n'ait pas de problèmes de personnalité.
    On aurait QUAND MEME aimé connaitre la réaction de Mark en apprenant la mort brutale de son frère, ainsi que la condamnation de DuPont. Mais, bon, en 130 minutes, ni le metteur en scène ni les scénaristes n'ont trouvé le temps pour ces "menus détails".
    Vous l'aurez compris : passez votre chemin.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 20 janvier 2015
    Foxcatcher fait partie de ces longs métrages à performances d’acteurs tellement visibles qu’il faudrait coller un sticker de mise en garde sur l’affiche pour ne pas choquer le public : "attention, ce film n’est pas destiné au public, mais aux academy awards" pour que les spectateurs ne gâchent pas leurs $8.50.

    Autant dire que cette heure cinquante de long métrage filmé moche, sur des lutteurs gréco-romains va vous sembler longue ...

    Et toujours ce phrasé lent, trop lent, qui revient comme un gimmick chez les acteurs dirigés par ce réalisateur ...
    tony-76
    tony-76

    1 012 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2015
    Foxcatcher de Bennett Miller est un magnifique film noir, brillant et lourd, mais il faut être conscient de ses attributs avant de le choisir comme « divertissement ». Le réalisateur a choisi le silence comme principale ambiance sonore. Le film est rempli de non-dits douloureux et d'intentions étouffées. Il n'y a que très peu de dialogues. Une mise en scène très satisfaisante et originale. Avant tout, on s’intéresse au film par ses troublants faits divers qui s'est produit dans les années 80 et 90, une période qui a choqué l'Amérique. Lors de la rencontre et la collaboration du multimillionnaire et coach John Du Pont avec les frères David et Mark Schultz, champions du monde de lutte. C'est principalement la performance mémorable de Steve Carell (nominé pour l'Oscar du meilleur acteur) qui fait de ce film un succès. L'acteur, que l'on connaît pour ses rôles comiques, impressionne dès les premières minutes. On comprend rapidement qu'il y a quelque chose qui cloche avec cet individu renfermé qu'il interprète. Et on n'arrive pas à l'expliquer, mais il est aveuglé par l'argent, le pouvoir, les regrets et la peur. Channing Tatum donne, lui aussi une performance saisissante. Son personnage est complexe et très froid. C'est à travers ses gestes et par son corps qu'il nous transmet ses émotions. Il possède une force physique incroyable et il est vraiment sidérant. Mark Ruffalo (nominé comme meilleur acteur dans un second rôle) confirme une fois de plus son talent immense. L'ambiance est étouffante mais aussi prenante à souhait. A la fin de ces événements qui se sont réellement arrivés, on est tout simplement, chamboulé. Bien que Foxcatcher ne soit pas un film vraiment divertissant pour le spectateur, il vaut le coup d’œil car il s'agit d'une oeuvre poétique, forte et perturbateur. C'est un portrait glacial du rêve américain. On ne peut pas lutter !
    MC4815162342
    MC4815162342

    366 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2015
    Foxcatcher, un des films que j'attendais le plus de cette nouvelle année, depuis Cannes dernier et surtout depuis que j'ai vu ce casting grimé ça m'a attiré directement, et puis après en visionnant la bande annonce y'avait plus de doute, j'attendais énormément ce film.
    Sans être la claque à laquelle je m'attendais, ça reste très bon, vraiment très bon, c'est rare de voir des biopic aussi froid et spécial.

    On suit l'histoire tragique des frères Schultz et du milliardaire John du Pont, sans en dévoiler trop, le film se repose sur des thèmes comme la lutte bien sur, le sport préféré de du Pont, d'amitié sincère, de jalousie et de rancœur pour résumer.
    Je ne connaissais pas l'histoire réelle et je ne me suis pas renseigné avant de le voir, je ne voulais pas me gâcher la fin qui apparemment devait être tragique, et d'après la fabuleuse bande annonce ça avait l'air de l'être, malgré que je ne m'attende pas à cette fin, ça reste tout aussi choquant que je pouvais l'imaginer, le final est brillant et vraiment impressionnant, encore plus quand on sait que ça s'est vraiment passé.

    Bennett Miller dont je n'avais pour l'instant vu que le pas trop mal "Le Stratège" mérite amplement son prix de la mise en scène gagné à Cannes l'année dernière, si il y a bien une chose qui change des biopics habituels avec cette mise en scène très académique, c'est la très froide, lente et captivante mise en scène de Miller.
    La lenteur en à déçu plus d'un, moi elle ne m'a en aucun cas gêné, du moment que la lenteur est bien saisie et très bien maîtrisée je ne peux être contre, et Miller est un perfectionniste sur ce film, de toute façon à tous les niveaux c'est du perfectionnisme, que ce soit les décors, les acteurs et l'émotion des personnages, tout est vraiment là, on sent que rien n'a été laissé de coté.
    Sans oublier la réalisation avec ces cadres somptueux, et puis ces couleurs sombres, froides et tristes sont sublimes, chaque plan est magnifique, chaque choix de plan est millimétré, il n'y a vraiment rien à reprocher de ce coté si non plus, en même temps je ne vois pas ce qu'on peut reprocher au film à part sa lenteur pour certains. On ressent vraiment les émotions entres les personnages, surtout Mark et John, cette alchimie qui finie en jalousie profonde, on doit évidement cela à la direction de Miller mais également aux acteurs qui se sont plongés à 10 000% dans leur rôle.

    En tête, enfin le film se repose sur un trio mais la tête principale est bien évidement Mark Schultz incarné par un Channing Tatum qui devrait épater tous ceux qui n'ont pas cru en lui au début, "oh c'est juste un sexe symbole qui se repose sur son physique", bien sur, bien sur, déjà quand je l'avais vu chez Soderbergh j'ai tout de suite cru en lui mais là il devrait calmer les derniers qui le prennent pour une bille. Fabuleux et carrément monstrueux dans ce rôle, possédé et criant de vérité, on ne voit même plus Tatum, et en parlant de ne plus voir, je passe au second plus important qui lui est dissimulé sous un maquillage incroyable, c'est aussi en grande partie ces fameux maquillages qui m'ont donné envie de voir ce film, et sous celui de John du Pont, un homme riche et malin mais pas sans faiblesses se trouve Steve Carell. Et oui, le mec de "40 ans toujours puceau", qui l'aurait cru, moi personnellement je n'ai jamais trouvé qu'il n'était fait que pour la comédie, il sait totalement jouer des rôles sérieux et là il le prouve carrément, j'aimerais le voir plus souvent dans ce genre de rôle. Y'a pas grand chose à dire sur sa prestation si ce n'est qu'il est plus que bluffant, comme pour Tatum on ne voit plus l'acteur, et pas uniquement mentalement mais aussi physiquement car son maquillage est impressionnant.
    Pour clôturer ce fabuleux trio nous avons à faire à Mark Ruffalo, quand je pense qu'il a fallu attendre "Avengers" pour qu'il soit plus connu, faut dire que je le connaissais pas bien avant non plus même si je l'avais déjà vu sans faire gaffe à lui, mais depuis que je le connais je le trouve grandiose et ici c'est même plus qu'il est possédé, il est Dave Schultz, jusque dans les moindres gestes, les avants bras en avant par exemple, pendant le film j'ai trouvé ça un peu bizarre qui les places toujours comme ça, et puis je suis allé voir une vidéo du vrai Dave Schultz et j'ai vu qu'il faisait vraiment ça, les acteurs sont vraiment allés au plus près de leur personnage, les moindres gestes sont calculés et présents, c'est vraiment du boulot fascinant.

    En bref, le casting est comme tout le reste, d'une pure perfection, Miller a vraiment su rendre cette histoire tragique vivante et captivante, pour moi en tout cas, sans être le résultat incroyable auquel je m'attendais ce film est une vraie réussite, et puis au final, j'attendais quoi ? Je ne sais même pas, je voulais surtout voir ces acteurs grimés et cette fin tragique mais au delà de ça je ne m'attendais à rien de spécial, donc c'est un résultat plus que satisfaisant tout de même car qu'aurais-je du attendre d'autre ?
    Marceau G.
    Marceau G.

    359 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2015
    C'était le film que j'attendais le plus en ce début d'année 2015. Lauréat du prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes, "Foxcatcher" s'annonçait dors et déjà comme un film événement. Son sujet, quasiment inédit, n'avait, au premier abord, rien d'intéressant. Franchement, qui en a à secouer de la Lutte sportive ? Mais "Foxcatcher" est bien plus qu'un simple sport event réservé aux inconditionnels de la discipline. Le film est en fait tiré d'une histoire vraie (procédure devenue presque indispensable pour concourir aux Oscars !), et il fait beaucoup plus figure de thriller psychologique... C'est ce qui m'attirait, en plus de son casting et de sa bande-annonce, littéralement ensorcelante. Ensorcelant, le film l'est aussi. Il est même (n'ayons pas peur des mots) subjuguant. La mise en scène de Bennett Miller ("Truman Capote", "Le Stratège") n'a pas été primée à Cannes pour rien, on s'en rend bien compte, elle donne au film une ampleur et une force exceptionnelles. Dans son film, la violence d'une claque est multipliée par cent, et un simple regard s'avère être un véritable combat. Il instaure un climat ambigu, intrigant, voire pervers entre les trois protagonistes (Mark et David Shulz, incarnés respectivement par Channing Tatum et Mark Ruffalo, et John E. du Pont interprété par un Steve Carell méconnaissable). Parlons-en tiens de ce-dernier. (Re)connu pour ses rôles de mecs ordinaires et parfois gauches dans le registre de la comédie ("40 ans, toujours puceau", "Bruce Tout Puissant"...), il créa la surprise générale lorsqu'il fut annoncé au casting de "Foxcatcher" - un drame -, dans un rôle pour le moins insolite : celui du milliardaire excentrique, mégalo et quasi-sociopathe John E. du Pont. Son interprétation est absolument effrayante, troublante, tant elle est irréprochable et imposante, une impression également due à sa transformation physique incroyable ! Cet homme, ô combien ambigu (tant dans ses idéaux que dans son caractère), force le respect, mais inspire aussi la crainte car il est imprévisible ; on ne sait jamais ce qu'il va dire, si il va te flatter, ou au contraire, t'enfoncer ! Mais à quoi est-ce dû ? En premier lieu, à la vision que Carell nous donne du personnage, mais pas seulement. A sa richesse ? A son pouvoir ? C'est une bonne question, qui, pour ma part, restera en suspens. Mais Carell n'est pas le seul à mériter des éloges pour son interprétation. Tatum, imposant de par sa carrure, livre lui-aussi une composition époustouflante dans le rôle d'un lutteur paumé, désemparé, navigant entre deux figures de mentors ; fraternelle (par son frère Dave), et paternelle (par son coach : du Pont). La photographie, donnant au film ce côté froid, renforce ce sentiment d'anxiété et d'ambivalence, qui ne vous lâche pas de tout le film. "Foxcatcher" est une œuvre sociologique passionnante, un thriller psychologique captivant, et un film d'auteur admirable, dans lequel virtuosité est synonyme de sensibilité, et d'intensité. On est pas loin du chef-d'œuvre.
    nikolazh
    nikolazh

    52 abonnés 1 060 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Un film inutilement long et absolument ennuyeux, portrait d'un lutteur de talent un peu paumé écrasé par la notoriété de son frère et dont va s'enticher un milliardaire, héritier d'un empire où il ne trouve pas sa place, et qui va voir en lui l'occasion d'enfin briller et de se faire un nom en devenant son entraîneur. Seul Mark Ruffalo s'en tire à bon compte dans le rôle du frère, seul type "normal", qui va se retrouver au milieu de la relation faux père/faux fils entre son frère et le milliardaire, Carell et Tatum pataugeant tant bien que mal dans ce scénario minimaliste, se contentant de rester les plus inexpressifs et inertes possibles, jusqu'à devenir ridicules. L'histoire aurait pu être intéressante et donner lieu à un drame puissant, mais le réalisateur choisit d'en faire une histoire anecdotique est sordide, avec peu de dialogues, toujours tournée dans des ambiances crépusculaires, dans la brume, sous le ciel gris... Autant de métaphore qui à force d'être répétées perdent tout leur sens et leur poésie. Bref sous ses airs de film d'auteur psychologique, un film bien pataud et sans intérêt.
    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 janvier 2015
    Je ne sais pas si ce fait-divers sans grand intérêt peut justifier une reconstitution filmée de 2h15. Un enfant gâté d'une grande famille (les Du Pont de Nemours, énorme trust dans la chimie) se prend de passion pour la lutte, engage des champions olympiques, crée une équipe, etc. et quelques années plus tard c'est le drame. Bon. Le type était dégénéré, schizo et parano..Le film qui raconte cette histoire qui évoque vaguement celle de Citizen Kane, où la cantatrice serait remplacée par un costaud (Channing Tatum) au QI de petit pois, se borne à décrire un bonhomme pervers aux moyens illimités qui prend dans ses filets d'abord le costaud, puis son frère, plus difficilement mais on ne sait pas comment. Au bout de 2h de ça, on n'est pas plus avancé, le temps passe, et soudain le drame, et, et, et, rideau!! On n'en saura pas plus. Ce film a eu le prix de la mise en scène à Cannes, ce qui laisse pantois, tant la réalisation en est plate, utilisant à satiété des champs-contrechamps interminables. J'ai passé mon temps à me demander si l'acteur qui jouait assez mal John Du Pont avait oui ou non un faux nez ? C'est dire le niveau d'intérêt de certains plans . Ce tissu de poncifs, tel qu'il nous est présenté, a la critique pour lui et une campagne de promotion intense. Ainsi va le monde.
    Loskof
    Loskof

    366 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 janvier 2015
    Les Cahiers ont quand même titré que c'est un grand film majestueux à l'ampleur considérable (voir l'affiche), ça fait quand même 3 superlatifs dans la même phrase. Et pour le coup c'est très pompeux. Je ne peux pas reprocher au film de vouloir bien faire, de prendre une petite histoire, de vouloir s'y coller. Sauf que tout est hyper lourd. On a quand même Tatum et Carrell qui portent des prothèses et font la grimace pendant 2h15... Déjà c'est inutile car on les reconnait quand même, et surtout personne ne voit à quoi ressemble les personnages à la base, alors pourquoi faire tout ça?? Pour l'Oscar donc... Bennett Miller j'aime bien ce qu'il fait, MoneyBall c'est un pur film. Mais là il en fait des tonnes. Le phrasé est hyper lent, mais vraiment, c'est forcé à mort, idem pour la démarche des acteurs, leurs expressions. Tout est fait pour qu'on se dise: Wouha ils font une performance incroyable, tu as vu comment il joue bien le lutteur torturé par son passé et son entraineur? Effectivement ils font tous une bonne performance... Sauf que ce n'est pas ça "jouer". Le film a en plus la mauvaise idée d'alterner les points de vue. Alors certes les portraits sont bien brossés, dont celui de Du Pont, qui est très ambigüe et pas manichéen. Sauf que le seul personnage empathique c'est Mark Schultz, et à partir de la moitié du film il est délaissé. Sa carrière de champion, qui occupe l'écran pendant 1h passe aux oubliettes. Il y a un vrai souci dans ce film, c'est qu'il veut trop en faire, je l'ai dit pour les performances, mais c'est aussi valable pour le scénario. L'histoire de base n'est pas si intéressante que ça, si en plus on multiplie les points de vue il en ressort un mélange bien moche. Il existe plein de film sur le sport, et celui-là ne restera pas dans les mémoires...
    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2015
    Tous deux champions olympiques de luttes en 1984, les frères Mark et Dave Schultz vont peu à peu rencontrer l'énigmatique milliardaire John du Pont qui souhaite devenir leur coach, notamment en vue des championnats du monde 1987 et des J.O. de Séoul 1988.

    Bennett Miller adapte ce fait divers pour nous emmener au cœur de la vie de ses deux frères ayant subi une enfance difficile avant de devenir champion olympique en 1984. C'est surtout le petit frère Mark qui intéresse Miller, le décrivant comme réservé, talentueux mais marqué par l'influence de son frère, souvent à ses côtés. C'est à la rencontre de ce milliardaire aussi ambigu que riche et mégalo qu'il va découvrir un nouveau sens à sa vie et souhaiter d'affranchir de son frère. Miller prend bien le temps de développer les personnages, de d'abord les faire évoluer chacun de leur côté avant de les faire rencontrer.

    Jeu de manipulation, de force psychologique et d'image de soi, "Foxcatcher" rentre peu à peu dans le drame sportif où Miller tisse des liens ambigu et destructeur entre les personnages. Facilement influençable Mark se retrouve confronté entre son frère et ce milliardaire quand ce dernier voit à travers les catcheurs ce qu'il a toujours rêvé d'être et qui lui cherche à se libérer d'une mère castratrice. Ce sont ses liens qu'exploite Miller à travers une justesse d'écriture et des personnages qu'il rend intéressant voire même attachant pour les deux frères. Mais c'est aussi le milieu du sport de haut niveau, toute sa difficulté (toujours s’entraîner durement et rester à un poids limite) physique et psychologique, ses exigences, excès et rivalités qu'il retranscrit, montrant que rester au haut niveau est au moins aussi dur que d'y accéder.

    La tension et l'intensité montent peu à peu et il donne tour à tour un côté violent, éprouvant, impitoyable, oppressant et émouvant à son film, quand on ressent toute la sueur, les coups et la dureté durant les entraînements et les matchs de luttes. Derrière la caméra Miller se fait sobre, ne tombant pas dans l'académisme ou l'excès mais retranscrivant très bien toute la tragédie du récit. Il a le sens du détail et s'attache à beaucoup de symboles à l'image des animaux et de l'aigle pour John. Quand Steve Carell est méconnaissable et livre une prestation ambigu, manipulatrice et dérangé, Mark Ruffalo hérite d'un rôle ingrat dont il s'acquitte à merveille et Channing Tatum incarne avec présence et talent un imposant lutteur en proie à des doutes, des rivalités et contenant toute sa rage.

    Peu à peu une atmosphère éprouvante et violente se met en place, permettant à Bennett Miller d'exploiter un jeu psychologique entre deux frères lutteurs et un milliardaire pour un film brillant par sa mise en scène, son écriture et ses interprétations.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 3 février 2015
    Les acteurs sont bons, l'histoire aurait pu être passionnante, mais que c'est long et ennuyeux (et en disant ennuyeux je reste polie!)!!
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