Avis sur L'Art de la fugue

"L'Art de la Fugue" n'a pas eu l'art et la manière de me séduire complètement...
Ce curieux film tiré du roman éponyme de Stéphen McCaulay semble très inégal en reposant sur une famille où on concentre pas mal de postulats assez clichés, pour que celle-ci semble au final vraiment naturelle, juste et crédible.
Après les premières minutes où l'on pense assister à une comédie dramatique intense, le ton change brutalement sur le mode plus léger avec la présentation des trois frères et de leurs parents que l'on essaie de camper tant bien que mal, grâce à des dialogues schématiques et assez superficiels à la limite de la caricature, qui surprennent vraiment et rendent même les acteurs mauvais, voire presque risibles !
Puis bien trop tard, le film prend de l'épaisseur avec enfin l'apparition de situations plus profondes, plus pertinentes et quelquefoi plutôt intéressantes et même assez piquantes !
Puis, on regrettera finalement la façon dont se règlent les problèmes des uns et des autres, toujours par le côté physique, en oubliant trop facilement qu'un couple se cimente aussi par l'affection et la tendresse que le réalisateur n'évoque jamais en passant ainsi à côté de l'émotion, cruellement jabsente !
Parmi tout cet imbroglio, les acteurs sont parfois quelconques et tout à coup très surprenants, avec des répliques alors savoureuses et même drôles...
Laurent Lafitte n'est pas mal, Agnès Jaoui beaucoup mieux assurément et même brillante, quant à Nicolas Bedos et Benjamin Biolay, eux sont plutôt sacrifiés.
Les parents ont également des rôles à l'emporte-pièce sans trop de finesse, sauf un beau moment où Marie-Christine Barrault est tout à coup très touchante par ses révélations.
C'est d'autant plus dommage de se résoudre à ce constat alors que beaucoup d'aspects de la vie étaient assez bien ciblés, la lâcheté, les doutes et les peurs, le besoin de s'assumer ou de se prouver, etc...
Ce film plutôt moyen n'est pas désagréable, mais un peu fourre-tout et donc bancal, comme si l'inspiration de Brice Cauvin était liée à l'humeur du moment lors du tournage déjà ancien au demeurant...
Sans doute, une inquiétude sous-jacente et prémonitoire des problèmes de production à venir qu'il rencontrera par la suite, et qui auraient ainsi déjà déteint sur sa réalisation ?...
Tout cela semble finalement bien étrange !

A lire les critiques, on y va en trainant un peu les pieds et on trouve une place proche de la sortie au cas où vraiment on s'ennuierait ferme. La bonne surprise c'est que sans être un chef d'oeuvre (loin de là,) c'est sympathique, distrayant et que j'ai passé un très agréable moment à suivre les personnages...y compris Laurent Laffite qui, pour une fois, ne surjoue pas, et commence à comprendre qu'on ne joue pas devant une caméra comme dans une salle de théâtre. Forcément, ce n'est pas assez intellectuel pour plaire à l'intellingentsia parisienne qui préfèrera les films de christophe honoré auxquels on ne comprends rien...Alors non, encore une fois, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais pourquoi cette volée de bois vert ? aucune idée. il y avait du monde dans la salle, tant mieux, ça veut dire que les critiques ne font plus autant la pluie et le beau temps. un film charmant...rien de plus, rien de moins

Antoine (Laurent Lafitte) circule à vélo, il est homo, c'est un bobo. 2 autres bobos (et même des archétypes du genre, dans la vie) cultivent comme lui "L'Art de la fugue" (ne pas chercher d'illustration contrapuntique savante cependant...), ses frères, Louis (Nicolas Bedos) et Gérard (Benjamin Biolay) - c'est-à-dire en fait (et seulement) une indécision sentimentale chronique. Ce film à l'ambition "chorale" et "chronique familiale" (conjoints ou assimilés, et parents des 3 "héros" à ajouter au casting) est une triste guimauve, sans cohérence, intérêt ou style (en coscénariste du réalisateur, annoncé "linguiste" de formation, Brice Cauvin, la bobo Raphaëlle Desplechin - soeur de - et en "consultante", la super-bobo Jaoui, panouillant en "Ariel", tout ce petit monde adaptant une oeuvrette bobo d'Outre-Atlantique, par écrivain "gay" : n'en jetez plus, la cour déborde !), sans aucun attrait, même d'interprétation (sauf, faisant ce qu'il peut, LL). Ai lu quelque part que ce pauvre produit a failli ne pas sortir en salles - son destin aurait effectivement dû se situer du côté de la "fiction" de service public télévisuel. Formatée, frelatée, vide, "moderne", comme ce dernier sait en régaler le contribuable....

Brice Cauvin est un peu comme ces comédiennes qui mentent sur leur âge. Prenez son 2ème long métrage qu’il tourne en octobre 2013 - c’est du moins ce qu’il dit et qu’Allociné reprend obligeamment. Laurent Lafitte est alors pris par "Elle l’adore", Agnès Jaoui promène son tour de chant et court les festivals, Nicolas Bedos et Benjamin Biolay n’ont pas une minute à eux. Seuls Guy Marchand et Marie Christine Barrault sont libres mais ils se souviennent avoir déjà tourné cette histoire deux ans auparavant. Comment, dès lors, prétendre être là alors qu’on est ailleurs ? C’est là tout l’Art de la Fugue ! Une comédie oubliée sur une étagère et qui aurait dû peut-être y rester. On se plaint souvent de ce qu’il y ait trop de films, sans d’ailleurs pouvoir s’accorder sur lesquels sont en trop. Certains désignent ces gros bouzins indignes, baclés dans le seul but de faire des entrées, d’autres pointent au contraire ces petits longs pointus que personne ne voit. Mais on est là devant l’objet parfait, le spécimen qui va mettre tout le monde d’accord : le film bien raté et que personne ne verra. Moche, mal joué - malgré son casting de rêve - et réalisé avec les pieds. La fugue ici a une grâce de plomb.

Film sans prétention. Sous ses airs légers et simplets, "L'art de la fugue" invite à la réflexion sur soi, servi par un casting de qualité (et des personnages presque insupportables). Un bon moment.

C'est frais, c'est drôle, c'est profond, c'est raffiné.
C'est un film sur la peur, cette peur de blesser et de décevoir. Celle qui nous fait dire et taire tant de choses, celle qui nous fait flirter en permanence avec les limites de l'honnêteté.
50 nuances de Brice Cauvin pour nous faire réfléchir.

Un scénario qui peut en rappeler d'autres. Une famille déboussolée avec un casting parfait qui nous permet de nous retrouver ou de retrouver notre entourage avec des échanges sensibles, agacants, touchants, perforants, et cinglants mais aussi marrants. un plus pour Agnès Jaoui et Marie Chistine Barrault excellentes.

j'ai passé un bon moment grace aux comédiens, et au scénario limite dépréssif mail tellement vrai ! et laurent Lafitte dans sa sobriété m'a emballé et ému. Du beau et vrai cinema français

Sur le même mode faussement léger du film choral en milieu artistico-intello-petit-bourgeois et porté par un casting tout confort, L'Art de la fugue est une belle réussite, certes mineure mais réelle, qui prouve qu'après le film de Sam Karmann d'excellente mémoire La Vérité ou presque ( déjà, rien que les titres...), l'univers de Stephen McCauley transposé chez nous réussit bien au cinéma français.

Le film aurait pu laisser une agréable impression s'il ne souffrait pas de cette double tare récurrente du cinéma français : 1. une esthétique de téléfilm 2. une absence de fin (en mode "je ne sais pas comment finir mon histoire alors je la finis pas c'est plus simple donc on va arbitrairement couper ici"). Et c'est dommage parce qu'il y avait là des personnages intéressants et un casting sympathique, et une histoire plutôt agréable et rythmée. Pas un mauvais moment à passer donc, mais un scénario qui manque cruellement de construction.

Vraiment, j’ai passé un bon moment. Je me suis délecté de la lâcheté des personnages, j’ai savouré des dialogues onctueux et je ne me suis pas ennuyée. Les clichés sont exploités avec intelligence. Les bobos se moquent d’eux-mêmes finalement. Le cinéma, c’est aussi ça parfois, une bonne histoire efficace sans fioriture inutile. Critique complète en cliquant sur le lien.

Joli casting pour ce deuxième film de Brice Cauvin. Laurent Lafitte, Nicolas Bedos et Benjamin Biolay forment une fratrie sympathique et pleine de charme(s). Si le deux premiers sont très biens, mon préféré reste le troisième, le plus touchant et le plus drôle. Marie-Christine Barrault et Guy Marchand font des parents assez cocasses. Agnès Jaoui, Elodie Frégé, Judith El Zein et la trop rare Irène Jacob (pour une petite participation) complètent avec talent cette distribution (sans oublier l'excellent Bruno Putzulu tout aussi rare). Le film, quant à lui, est assez classique, autant sur la forme que sur le fond. On a déjà vu cela mille fois (en mieux). Mais il y règne une petite ambiance bien sympathique, douce amère, pleine d'humour parfois (pas assez) corrosif et tout aussi charmant que son casting. Des histoires de famille, de couples et de vie, comme on peut en vivre tous les jours et qui peut nous rappeler immanquablement quelque chose. C'est agréable (on pense un peu à du Emmanuel Mouret, en moins décalé), un peu long au début avant que l'on s'attache à tout ce petit monde, mais cela ne laissera pas un souvenir impérissable. Un joli film tout de même...

Des acteurs perdus dans quantités de situations aussi improbables les unes que les autres ont du mal à tenir la route.

De bout en bout le film se traîne sans apporter une once d'humour, d'amour ou de mélancolie. Tout sonne faux. Le pire étant dans les dialogues qui anéantissent tout éventuel intérêt.

"Avant d’être névrosés, mes personnages sont installés dans un quotidien banal, un peu comme chez Truffaut" a déclaré le réalisateur. Une belle référence pour un résultat très médiocre.

Je regrette, d'une part le temps perdu, d'autre part que des comédiens talentueux se soient laissés perdre dans cette galère qui ne part de rien pour n'arriver nulle part.

Une petite pépite qui a bien failli ne jamais voir le jour et qui aurait mérité mieux que cette sortie furtive. Casting parfait pour un scénario aux petits oignons, cette romcom douce-amère pimentée - oui, on cuisine beaucoup dans ce film - de mini-sketchs ( le resto italien tenu par des Turcs, le périf' ) est la bonne surprise de ce début d'année.

D’entrée de jeu, effaçons le doute que pourraient avoir certains spectateurs : ce film n’a rien à voir avec l’œuvre BWV 1080 de Jean-Sébastien Bach ! On ne l’entend d’ailleurs même pas dans "L’Art de la Fugue". Non, il s’agit d’une adaptation du roman homonyme de l’écrivain américain Stephen McCauley, paru en 1992. La réalisation de ce film est née de l’envie que Brice Cauvin et Agnès Jaoui avaient de travailler ensemble. Tourné fin 2011, début 2012, ce film a rencontré moult problèmes avant de pouvoir sortir 3 ans plus tard, en 2015. La cause ? Des problèmes juridiques entre réalisateur et producteur.
"L’Art de la Fugue" est ce qu’on appelle un film choral (encore un clin d’œil vers le Cantor de Leipzig ?) même si un des personnages est davantage présent que les nombreux autres qui gravitent autour de lui. Le film choral n’est pas un genre facile : les personnages importants sont nombreux, il faut à la fois laisser du temps à chacun pour qu’il puisse exprimer sa personnalité tout en insufflant le rythme optimal à l’ensemble. De ce point de vue, Brice Cauvin ne s’en sort pas trop mal, même si, parfois, le film donne l’impression de tourner un peu en rond. Est-ce la présence de Raphaëlle Desplechin-Valbrune dans l’écriture du scénario, toujours est-il que cette histoire familiale n’est pas sans faire penser au cinéma de son frère, Arnaud Desplechin. Tout cela donne un film un peu frustrant, dans lequel on balance entre intérêt pour ce qu’on voit, tout sauf mauvais, et insatisfaction quand on pense à ce qu’on aurait pu voir.