Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Daniel Schettino
15 abonnés
241 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 25 janvier 2021
L'ivresse de l'argent est un film d'une beauté luxueuse. C'est vraiment le terme qui lui convient le mieux. La réalisation au scalpel est magnifique. Les images sont d'une rare beauté esthétique. Les acteurs, Kim Kim Kang-woo et Kim Hyo-jin sont beaux à regarder, mais la conception de la beauté dans le film est liée au mal. En cela, on ne peut faire que le rapprochement entre luxueux et luxure, car le sexe est très présent dans le film. Cette beauté est plutôt proche de celle des fleurs vénéneuses. Le portrait de cette haute bourgeoisie est délicieusement immoral. On pense aux grand films du genre comme Le Mystère von Bülow (Reversal of Fortune) de Barbet Schroeder ou le jardin des Finzi-contini de Vittorio de Sica, pour la description minutieuse de cette nonchalance (dans le sens de l'alanguissement), et de cette élégance innée, et des codes fondamentaux qui gèrent ces familles. Pourtant dans l'Ivresse de l'argent ce raffinement cache un mal (inconscient et héréditaire ?). Pour la description langoureuse des personnages, il ne faut pas oublier le côté "viscontien" du film. On pense à Violence et passion ou au Guépard. Alain Delon et Claudia Cardinale, avec leur très beau physique, dégageaient un incroyable érotisme, tout comme Kim Kang-woo et Kim Hyo-jin dans L'ivresse de l'argent. Pour la critique sociale, de remarquer que depuis le cinéma est passé à autre chose. Des très fallacieux Théorème de Pier Paolo Pasolini, et le Charme discret de la bourgeoisie ou même Le journal d'un femme de chambre de Luis Buñuel, très marqués par leur époque avec leurs critiques marxistes, on voit depuis le parcours de ce thème dans le cinéma, et de constater que la haute bourgeoisie a gagné. Certes elle maltraite les gens. Elle les prend, les use et les jette. Elle sait pourtant récompenser un bon employé corvéable à merci, mais il faut suivre les règles inhérente à cette classe sociale dominante.
3 357 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 27 septembre 2020
C'est une bonne idée d'interpréter la magie de l'argent sous un angle spécifique. Mais ce n'est pas très bon sous l'angle de l'érotisme. De nombreux personnages ne peuvent pas voir la relation spécifique avec la ligne principale comme l'ancien président et sa prochaine fille. Robert qui semble être solidement ancrée dans l'intrigue plutôt que dans l'histoire elle-même. Les yeux ouverts d'Eve à la fin ont été un échec pour un bon thriller réaliste. Comment dire argent ?. Les gens qui ne le comprennent pas vraiment ne peuvent pas décrire sa magie et sa grandeur comme le réalisateur surement. Alors L'Ivresse de l'argent se gratte la tête de la queue aux bottes. Un autre film coréen complètement raté...
L'ivresse de l'argent est un film d'une beauté luxueuse. C'est vraiment le terme qui lui convient le mieux. La réalisation au scalpel est magnifique. Les images sont d'une rare beauté esthétique. Les acteurs, Kim Kim Kang-woo et Kim Hyo-jin sont beaux à regarder, mais la conception de la beauté dans le film est liée au mal. En cela, on ne peut faire que le rapprochement entre luxueux et luxure, car le sexe est très présent dans le film. Cette beauté est plutôt proche de celle des fleurs vénéneuses. Le portrait de cette haute bourgeoisie est délicieusement immoral. On pense aux grand films du genre comme Le Mystère von Bülow (Reversal of Fortune) de Barbet Schroeder ou le jardin des Finzi-contini de Vittorio de Sica, pour la description minutieuse de cette nonchalance (dans le sens de l'alanguissement), de cette élégance innée, et des codes fondamentaux qui gèrent ces familles. Pourtant dans l'Ivresse de l'argent ce raffinement cachent un mal (inconscient et héréditaire ?). Pour la description langoureuse des personnages, il ne faut pas oublier le côté "viscontien" du film. On pense à Violence et passion ou au Guépard. Alain Delon et Claudia Cardinale avec leur très beau physique dégageaient un incroyable érotisme, tout comme Kim Kang-woo et Kim Hyo-jin dans L'ivresse de l'argent. Pour la critique sociale, de remarquer que depuis le cinéma est passé à autre chose. Des très fallacieux Théorème de Pier Paolo Pasolini et le Charme discret de la bourgeoisie ou même Le journal d'un femme de chambre de Luis Buñuel, très marqués par leur époque avec leurs critiques marxistes, on voit depuis le parcours de ce thème dans le cinéma, et de constater que la haute bourgeoisie a gagné. Certes elle maltraite les gens. Elle les prend, les use et les jette. Elle sait pourtant récompenser un bon employé corvéable à merci, mais il faut suivre les règles inhérente à cette classe sociale dominante.
L'Ivresse de l'Argent est un film plutôt plaisant à suivre mais qui laisse très vite entrevoir ses limites ... Sa critique caricatural de la bourgeoisie amuse tant le portrait est accentué mais trouve aussi au travers de sa cruauté exacerbé un manque de relief et de consistance quelque peu dérangeant. Les comédiens sont eux aussi sur cette ligne de crête et s'en contentent. Un film d’esbroufe qui carbure toutefois à 100 à l'heure.
C’est le 5ème film que je vois du réalisateur Im Sang-Soo après le très bon « The President’s Last Bang (2005), les plus honnêtes « Girls’ Night Out » (1998) et Le Vieux Jardin » (2006) et le bien moins bon « Une Femme Coréenne » (2003). Si l’on regarde les notes que j’ai attribuées à ces films dans mes critiques, on s’aperçoit que je ne suis pas un fan inconditionnel de ce réalisateur : les idées sont toujours bonnes mais la réalisation et le rythme m’ont parfois déçu. Avec « L’Ivresse de l’argent », on est dans le meilleur de l’œuvre d’Im Sang-Soo tant en terme de scénario que de réalisation. On a ici une œuvre très critique envers la justice coréenne et les passe-droits accordés aux Chaebols sur fond de corruption mais aussi des histoires d’une famille peu commune : c’est, comme toujours avec les films coréens, filmé avec beaucoup de liberté et d’une manière originale pour le cinéphile occidental. Ce film vaut surtout par ses personnages, diablement complexes, les situations qu’ils vivent ou subissent et par leurs interprètes tous excellents. La vie dans ce type de milieu richissime n’est pas de tout repos, souvent avec de plaisantes occupations mais souvent aussi dangereuse face à des maîtres es manipulation et coup tordus. Mentions spéciales ici pour la photo et les décors de la luxueuse demeure qui sert de cadre à la plupart des scènes. On rêverait d’habiter dans un tel lieu … mais pas avec de tels colocataires !
"The Housemaid" nous avait déjà laissés dubitatifs, et Im Sang-soo descend encore nettement d'un cran avec cette "Ivresse de l'Argent" aussi vide que son titre français : dans le même décor que son film précédent (d'ailleurs directement cité par deux fois dans une auto référence puérile ), Im filme de la même manière, c'est à dire avec une classe indiscutable, des personnages caricaturaux à l'extrême dans des situations aussi confuses que peu crédibles. Les thèmes à charge contre la classe supérieure coréenne corrompue, arrogante jusqu'à l'inhumanité s'accumulent, non sans une certaine pertinence (la collusion avec les milieux d'affaire internationaux, malheureusement représentés par un personnage soi disant américain ridicule, l'exploitation de la main d’œuvre philippine réduite à une sorte d'esclavage moderne, etc.) et finissent par saturer le film par leur excès. Flou dans sa dénonciation tout azimut, "l'Ivresse de l'Argent" souffre également d'une fascination exagérée - et clairement malsaine - de la part de Im Sang-soo envers les turpitudes qu'il dépeint complaisamment : scènes de sexe ou de dégustation de vins, l'envie n'est jamais bien loin, ce qui relativise la critique. On retiendra quand même une scène étonnante et réussie, celle de la dérouillée que prend "notre héros" de la part du fils de la famille : décalée, amusante et fort bien filmée, cette scène pointe le film malicieux et léger que "l'Ivresse de l'Argent" aurait pu être.
L'ivresse de l'argent laisse un peu sur sa faim. Non pas que formellement ce ne soit pas réussi. Les décors pourraient même faire penser qu'Im Sang-Soo est lui-aussi tombé sous le charme de ce qu'il entend dénoncer. Et dans ces décors, la trivialité de ce qui se joue crée un contraste qui parle de lui-même. Quelques scènes sont également à retenir, mais la lourdeur et le côté démonstratif de l'ensemble empêche de vraiment rentrer dans le film. De plus, on ne peut s'empêcher de penser à une redite de The Housemaid, qui n'apporte rien de plus.
Ce film pourrait avoir pour titre "Les charmes discrets de la bourgeoisie coréenne". Il constitue en effet une charge féroce contre cette classe de citoyens richissimes qui se prennent pour des seigneurs féodaux et se conduisent comme tels. Le portrait de la "matriarche", cynique, égoïste, aigrie et finalement malheureuse malgré son pouvoir et son fric, vaut le détour, On perçoit moins bien en revanche la psychologie du jeune héros qui hésite entre la morale et l'argent. Excellent film à l'esthétique glacée. Un cran au dessous de Housemaid du même réalisateur tout de même.
Voila un film qui a tout pour plaire. Un cinéaste de talent, des acteurs superbes, des femmes magnifiques, un titre très alléchant, une photo soignée, des décors magnifiques.... Mais... quelle vacuité ! Ce film ne dit rien, ne nous apprend rien du monde dans lequel nous vivons, et quand on a un titre pareil, c'est un comble ! Ce film aurait pu être une fresque épique sur les perversité de l'argent et du pouvoir (de très bons films ont été fait la dessus) mais au final il n'est qu'un ramassis de clichés plus ou moins esthetisés. Inutile de s'arreter là dessus !
Après « The housemaid », je ressors encore une fois enchanté du travail d’Im Sang-Soo. Un scénario remarquable où il aborde les pourris de ce monde de manière très subtile et élégante à travers ce portrait de famille fascinant. On entre dans le film dès le 1er plan en découvrant cette pièce contenant ces immenses tas de billets qu’il faudrait un fenwick pour les déplacer. La grande partie du film se déroule dans une demeure luxueuse où chaque élément de décor, principalement en noir et blanc, a été merveilleusement photographié avec un éclairage sombre pour montrer la froideur de ces individus. La mise en scène est précise, originale avec des plans de toute beauté. Il y a quelques passages musicaux pour appuyer certaines émotions mais restent assez discrets pour laisser place aux dialogues percutants. On s’attend à ce qu’il se passe quelque chose d’horrible et on n’est pas déçu. Bien que cela démarre en simple adultère, on assiste à une véritable implosion de ce cercle si puissant et si fragile par la même occasion. Ils ont tous un rapport de dépendance et d’avidité avec l’argent et c’est bien le problème qui va être révélé pour permettre à Im Sang-Soo sa démonstration. C’est vraiment bien écrit et réalisé avec toujours ces petites touches typiques du cinéma Sud-Coréen, sexe et violence sont au rendez-vous (même si ça reste assez soft ici), les acteurs sont au top avec Yun Yeo-Jung au sommet en vieille peau machiavélique. Très bon film pour pointer une fois de plus les inconvénients de l’argent et de la richesse même si ce n’est pas près de changer…
Im Sang-soo dresse un portrait jouissif de la bourgeoisie sud-coréenne. Pervers, machiavélique, méchant mais toujours propre, le long-métrage est tourné dans une mise en scène impeccable. La froideur des personnages par contre, met une distance entre le spectateur et le film. On ne s’attache à personne, on n’est pas introduit mais on assiste seulement. On assiste malgré tout à la décadence d’une famille tombée dans le pouvoir et se manipulant avec cynisme. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
"L'ivresse de l'argent" ne pèche pas par sa mise en scène sobre et froide dans un décor de richesse morbide. Là, ou le bat blesse et peut-être, c'est une mauvaise interprétation c'est dans la performance des acteurs. Non spécialiste des films asiatiques et que "L'ivresse de l'argent" est un film sud-coréen, j'ai trouvé que les acteurs ne dégageaient aucune émotions et leurs jeu d'acteurs ne sont pas des exemples. On connait les asiatiques, en général, pour le manque d'expression sur leurs visages mais dans un film cela reste assez handicapant. Mis à part cela, "L'ivresse de l'argent" montre assez bien les dérives et les péchés d'une richissime famille qui par le pouvoir de l'argent se croie sans limites et intouchables dans un univers impitoyable qu'est le monde des affaires. On ressent le contraste entre l'amour réel et l'amour de l'argent et qui se situe au milieu de ce film. A déconseiller tout de même malgrè une belle photographie du film !!