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    Bunny Lake a disparu
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    43 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mai 2014
    Un suspense étrange et bien ficelé, avec un scénario qui déploie un certain nombre de surprises. Otto Preminger se permet d'abord de casser le schéma de la banale enquête d'enfant disparu, avec la remise en cause de l'existence de l'enfant. Ensuite, le film va lentement basculer sur un terrain psychologique, avec ses notions d'inconscient et de refoulement. La fin et son double twist sont d'ailleurs extrêmement forts car inattendus. Il est cependant dommage que la résolution traîne en longueur avec une inutile surenchère dans l'effroi qui fait très vite baisser la tension, et qui du même coup déçoit quelque peu. "Bunny Lake a disparu" reste un très bon thriller, mais aurait pu être encore meilleur avec un final plus abrupte.
    Top of the World
    Top of the World

    54 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mai 2014
    S'il y a bien une chose qu'on ne peut pas dire à propos de ce film, c'est qu'il ne soit pas excitant à première vue: cette histoire de disparition d'une fillette filmée par Otto Preminger dans une atmosphère trouble et étrange, à la lisière du fantastique par moments, est alléchante. D'autant plus que l'existence même de l'enfant est rapidement remise en cause par le lieutenant chargé de l'enquête! Cette très habile trouvaille scénaristique témoigne de l'imprévisibilité du film. Celle-ci et une mise en scène élégante et maîtrisée maintiennent un suspense bien tenu, mais qui aurait été plus intense encore avec un montage plus resserré qui aurait apporté davantage de tension et de nervosité. On peut également regretter le fait que les dernières scènes soient si maladroites: en effet, si le premier twist qui survient à vingt minutes du terme est très bien pensé, il fait ensuite l'objet d'une surenchère qui rend le final plus grand-guignolesque qu'effrayant. Le niveau de l'oeuvre se situe donc malheureusement plus proche du piètre "Bone Collector" que de l'indépassable "Psychose".
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 009 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 août 2013
    "Bunny Lake a disparu" se situe au sommet du dernier versant de la carrière d'Otto Preminger après que le réalisateur ait clos sa période d'indépendance de dix ans lors de laquelle il s'est attaqué à de grands sujets historiques ou de société ("L'homme aux bras d'or","Exodus","Autopsie d'un meurtre") . Après le peu de succès rencontrés par ses derniers films un peu en décalage avec les nouvelles attentes des spectateurs il se rend en Europe comme beaucoup de confrères de sa génération pour se ressourcer avec un ultime retour au film noir à suspense, genre qui a fait sa réputation peu de temps après son arrivée à Hollywood en 1944 ("Laura"). C'est un scénario un peu bancal qui est confié à Preminger aux frontières du fantastique , du suspense et du récit dramatique . La recherche de la petite Bunny Lake mystérieusement disparue de son école est l'occasion pour le réalisateur d'égarer le spectateur sur différentes pistes au gré de l'enquête du lieutenant Newhouse joué par un Laurence Olivier mature. Progressivement ce qui était évident devient flou, commence alors une introspection sur la relation entre la mère de Bunny Lake et son frère qui mène parallèlement son enquête. Malgré les invraisemblances du scénario, Preminger utilise au mieux l'ambigüité du frère et de la sœur pour nous faire éprouver un malaise grandissant au fur et à mesure que les choses s'éclairent. En vieux routier il mène sa barque ayant déjà savamment joué des affres de l'âme humaine pour un de ses meilleurs suspenses treize ans plus tôt avec "Un si doux visage". L'angoisse ressentie face à un sujet d'apparence tout à fait normale capable des pires monstruosités lors de ses bouffées délirantes fait toujours son effet et le procédé porté à la perfection par Hitchcock dans "Psychose" sera de plus en plus souvent utilisé jusqu'à mener aux slashers des années 80 qui tourneront à la caricature voir au grand guignol les dérèglements de la psyché humaine. Une œuvre de fin de parcours tout à fait digne d'intérêt qu'il convient de réhabiliter même si on ne peut la comparer à la perfection de "Laura".
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 juin 2012
    Un film original et plein de suspense sur fond d’enquête semi-policière mais surtout sur une quête personnelle et des troubles familiaux. Bunny Lake est la fille d’Ann lake, jeune américaine venue à Londres et qui l’a confié quelques instants (de trop peut-être) à une école et son corps professoral en apparence un peu louche… Bunny est nom seulement le surnom de la petite fille mais aussi le nom de l’amie imaginaire que s’était inventé Ann d’où le cruel dilemme pour les enquêteurs : Est-ce que Ann dit la vérité –soit que sa fille s’est faite enlevée- ou est-elle elle-même un peu folle et victime d’hallucinations ? Entre ‘Rosemary’s baby’ (sorti 3 ans plus tard) et ‘Psycho’ (5 aans plus tôt), ce film est un bel exemple de mise en scène et d’incrustation du suspense de manière à impliquer totalement dans l’aventure non seulement les émotions du spectateur mais aussi son propre avis sur le déroulement de l’enquête. A travers des effets de caméra, un jeu d’acteurs extraordinaire (en particulier celui de Laurence Olivier et de Carol Lynley, prétandante pour jouer Bonnie dans le film de 1967 en plus de Jane Fonda), une ambiguïté constante entre les personnages tantôt coupables tantôt blanchis, Preminger nous balade de bout en bout par le biais d’astuces très fines et bien pensées. Inutile de préciser que le final est d’un dramatisme très lourd et d’un symbolisme tout à fait révélateur ! Considéré par beaucoup comme le dernier vrai film d’Otto Preminger qui par ailleurs n’aura vu ses films presque qu’en noir et blanc, ‘Bunny Lake’ est à voir absolument ne serait-ce que pour apprécier sa bonne dose de suspense.
    Maqroll
    Maqroll

    132 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 décembre 2012
    Un bon thriller de Preminger, original dans sa construction qui fait irrésistiblement penser à Hitchcock, même si la manière de le traiter est radicalement différente. Là où Hitchcock joue avec les spectateurs, avec distance et humour, Preminger est plus dans le registre dramatique, sérieux et grave. C’est là, il me semble, de film en film, le principal reproche qu’on puisse lui adresser. Il n’en reste pas moins que Bunny Lake is Missing dégage un intérêt certain par son intensité et sa concision. Le scénario est linéaire et la fausse piste sur laquelle il nous embarque d’emblée en est une trop visible pour qu’on y croie beaucoup. La fin réussit à être surprenante même si le dénouement intervient à mon avis un peu trop tôt… Les acteurs sont justes mais sans génie dans des personnages intéressants, la mise en scène est serrée et soignée… et l’atmosphère londonienne est bien rendue.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 981 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2010
    Dans ce suspense très intrigant d'Otto Preminger, la protagoniste (l'èmouvante et admirable Carol Lynley dans son plus beau rôle au cinèma) portait plainte pour la sèquestration d'une fille qu'elle n'avait jamais eue ? C'est en 1965 que Preminger tourne "Bunny Lake a disparu" qui avait achetè les droits du roman sept ans auparavant! Une succession de scènaristes avaient tentès de l'adapter dont Dalton Trumbo! Sans succès jusqu'à que John et Penelope Mortimer y parviennent! Preminger n'a pas essayè de crèer l'atmosphère de Londres avec des plans èvocateurs de la ville et voulait que les gens remarquent que le film se dèroule à Londres! Et le fait que l'action se passe là n'est pas essentiel et rend simplement les choses plus faciles parce qu'il y a ici deux amèricains isolès, qui n'ont pas d'amis, qu'il y a personne qui les ait dèjà connu et cela contribue à augmenter le suspense psychologique de "Bunny Lake" avec son judicieux emploi du noir et blanc! A noter l'excellente interprètation de Keir Dullea dans le rôle d'un adulte à peine sorti de l'enfance dans cette totale rèussite maitrisè de main de maître par Preminger dont la sèquence finale est franchement fascinante...
    CH1218
    CH1218

    153 abonnés 2 754 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2014
    Après un démarrage plutôt classique, «Bunny Lake a disparu» monte en puissance et surprend à plusieurs reprises lors de ses trente dernières et incroyables minutes. Otto Preminger signe là un film qui excelle dans l’art de la manipulation du spectateur. Comme l’inspecteur chargé de l’enquête, joué par Laurence Olivier, on n’en vient vite à douter de l’existence même de la petite fillette. L’atmosphère si particulière de cette brillante histoire réussit à créer une réelle ambiguité autour des personnalités et la relation soeur-frère des deux principaux rôles, admirablement interprétés par Carol Lynley et Keir Dellua. Une belle oeuvre angoissante et efficace, mise en images avec beaucoup de classe.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 809 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2015
    Preminger frappe encore une fois assez fort avec ce film-ci, très habile, très bien traité et surtout superbement mis en scène.

    Le film commence lorsqu'on a une jeune mère, plutôt pas mal faut bien le dire, qui dépose sa fille à l'école, on ne voit pas la fille... La fille disparaît. Tout le monde la recherche et très rapidement on passe du simple film de recherche d'enfant (pour autant que ça puisse être un genre) à autre chose et c'est cet autre chose qui est intéressant. Les indices dissimulés ici et là, permettant au spectateur d'enquêter en même temps que le film avance pour savoir qui bien pu enlever Bunny Lake si toutefois elle existe !

    Le fait de ne pas montrer la fille au début du film c'est assez brillant, on est dans le doute, comme les inspecteurs, on croit bien avoir vu des indices de son existence, mais serait-ce simplement car nous suivions le point de vue de la mère qui pourrait être atteinte de schizophrénie ?

    La solution semble assez logique un peu avant le milieu du film, mais des doutes planent quasiment jusqu'à la fin.

    Si la fin peut sembler un peu facile d'ailleurs, elle reste non pas moins assez terrifiante avec sans doute l'un des plan les affreux jamais tourné, la panique totale. Ceux qui ont vu le film savent je pense celui auquel je fais allusion, un plan dans une serre. C'est tous les cauchemars qui se réalisent... La chose la plus atroce qui puisse arriver.

    Rien que pour ça le film mérite d'être vu... Mais ce n'est de loin pas la seule raison, c'est vraiment bien mis en scène, chaque mouvement de caméra quasiment orgasmique faisant totalement corps avec le film sans que ça soit tape à l'oeil ou de l’esbroufe mais qui en dit bien plus long que les dialogues. Le film n'est pas didactique, dieu merci ! C'est assez subtil, fin pour ne pas prendre son spectateur pour un imbécile fini.

    Du bon cinéma ! Voire très bon.
    Caine78
    Caine78

    6 020 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2012
    Le somptueux générique signé Saul Bass donne le ton : « Bunny Lake a disparu » sera une œuvre étrange et élégante, dont il sera bien difficile de décrocher jusqu'à la dernière seconde. Qu'il est triste d'ailleurs de voir que le cinéma actuel soit dans l'impossibilité de nous offrir des polars de cette trempe, magnifiquement réalisé, visuellement remarquable et psychologiquement très abouti. Reste effectivement ces zones d'ombres que le film garde jusqu'au bout et que l'on aurait aimé éclaircir, mais qui permettent en même temps à l'oeuvre de conserver un aspect mystérieux loin d'être désagréable, surtout s'il avait fallu se perdre en explications pendant de longues minutes. D'autant qu'Otto Preminger tient sa barque avec beaucoup de talent : qu'il est difficile en effet de deviner ou d'expliquer la disparition de Bunny Lake avant l'étonnante révélation finale. Le film a beau être très détaillé et l'enquête rigoureusement construite, le réalisateur développe cette dernière de façon à ce que rien ne puisse venir nous aider, de l'ambiguïté des deux personnages principaux à une galerie de seconds rôles étranges, pour ne pas dire légèrement inquiétants. Le tout pour se terminer dans une ambiance quasi-lyrique aussi séduisante qu'inquiétante, mélange renversant de retombée en enfance et de pur thriller... Bref, sans égaler la réussite éblouissante de « Laura », « Bunny Lake a disparu » n'en reste pas moins une œuvre fascinante : une fois encore, chapeau M. Preminger.
    cylon86
    cylon86

    2 258 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2012
    Réputé pour être le dernier grand film de Preminger, ''Bunny Lake a disparu'' est un film brillant, tantôt angoissant tantôt intriguant mais toujours passionnant. En effet, passées les quinze premières minutes un peu lentes, l'intrigue commence par nous prendre à la gorge pour ne plus jamais nous lâcher et le génie du scénario est de faire reposer l'enjeu principal non pas sur le fait de savoir qui a enlevé Bunny mais de savoir si elle existe vraiment. Identifié au personnage de Laurence Olivier (toujours aussi excellent), on se prend à se demander quel personnage est sain d'esprit dans cet univers intriguant où tout est fait pour nous faire douter (du frère trop protecteur au propriétaire excentrique collectionnant fouets et masques africains en passant par la vieille femme cloîtrée dans une chambre qui écoute les cauchemars d'enfants). Le mystère est maintenu de bout en bout jusqu'à la révélation finale, vraiment angoissante pour un très grand film au noir et blanc sublime et porté avec talent par Carol Lynley dans le rôle de sa vie.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    518 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2009
    Sans doute un des plus beaux films sur la folie et un chef d'œuvre du cinéma tout court tant la mise en scène est réussie.Preminger est assez inégal mais quand il est bon comme ici,il n'y a plus qu'à admirer l'artiste.Les scènes sans paroles sont nombreuses et parmi celles-ci la plus parfaite est sans doute celle qui montre mademoiselle Lake s'échapper de l'hôpital.Un régal visuel.Quand je pense aux nombres élevés de films réalistes dans lesquels les réalisateurs ne s'occupent jamais de vérifier si leurs histoires sont crédibles,je pense à celui-ci.Un scénario dérisoire,une histoire extraordinaire mais simpliste dans les faits et Preminger qui a du se casser la tête au maximum afin de ne faire aucune erreur logique pour rendre cette folie passionnante,plausible et surtout compréhensive.Film difficile certes,qui laisse un sentiment d'inachevé ce qui est une des caractéristiques de la folie et des rapports hors normes qu'elle peut entrainer entre deux êtres viscéralement attachés l'un à l'autre.Film à part dans le grand cinéma.
    Kiwi98
    Kiwi98

    242 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 décembre 2014
    Je ne savais pas trop ce que j'allais voir en m'approchant d'un petit cinéma d'art et essai qui programmait toute la filmographie d'Otto Preminger et qui pour ouvrir le bal programmait "son dernier chef d'oeuvre" l'injustement méconnu "Bunny Lake a Disparu". J'ignorai encore que j'allais vivre un de mes plus grand moment de cinéma et surtout, sans aucun doute, mon plus excitant.

    Otto Preminger a toujours parsemé sa filmographie de personnages féminins, pour ne citer que les plus célèbres "Laura" et "Bonjour Tristesse" ou respectivement Gene Tierney et Jean Seberg tenaient les rôles de leurs vies. Mais contrairement à beaucoup d'autres réalisateurs de son époque, Preminger n'en fait pas des êtres diaboliquo-erotique comme Hollywood en est si friand. A la manière d'un Hitchcock ou Mankewicz il les voit comme des héroïnes qui subissent agissant dans leur contexte. Et "Bunny Lake a Disparu" est probablement l'archétype de ce qu'il fait de mieux.

    C'est l'histoire d'Annie, qui un peu perdue dans sa vie débarque des Etats Unis à Londres. Mais lorsqu'un jour elle vient chercher sa fille Bunny à l'école elle ne la retrouve pas, personne ne se souvient de l'avoir vue et encore moins connue. La jeune femme se retrouve seule à la recherche de son enfant avec un policier et un frère tout aussi étrange l'un que l'autre.

    Le film fonctionne principalement comme un portrait social sur la condition féminine, Annie doit sans arrêt se rappeler quelle est mère, elle est sous l'emprise des hommes qui l'entourent, d'ailleurs au début du film jamais on aurait pensé que Steven est son frère, partout ou elle va elle est étrangère, les gens la repousse, la police remet en cause l'existence même de son enfant la faisant passer pour une folle. Elle est seule dans le jeu de piste comme le démontre d'avance le générique. Et pourtant c'était pas gagné d'avance, dès le début du film on se rend compte de certaine chose, le comportement étrange du frère, les intentions lisibles. Mais Preminger est un malin, plus le film avance plus il devient dure de défier la vérité, surtout avec cette intrigue de mère schizophrène qui ne rajoute que du mystère à l'histoire, finalement c'est deux révélations qui nous attendent, l'identité mentale de la mère et le responsable. L'ambiance se construit d'une façon prenante allant jusqu'à signifier un plus que très grand film noir, paranoïaque à souhait. Annie surpasse sont statut de spectatrice, elle sort de l'image et surpasse les pièges qu'on lui tend et des manipulations successives mais en aucun cas redondantes. Et qui mieux que Carol Lynley pour l'incarner, elle est le personnage, une magnifique blonde voluptueuse face à un méchant au yeux vitreux digne de Norman Bates. Le tout jusqu'à la maestria finale, course poursuite terrifiante en huis clos ou qui probablement est la quintessence du cinéma de Preminger.

    "Bunny Lake a Disparu" est donc pour moi le chef d'oeuvre secret ultime, ludique, impressionnant, particulièrement habile et prenant jusqu'à son final marquant, bizarre, effrayant signifiant beaucoup de choses...
    Plume231
    Plume231

    3 479 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juin 2009
    Un excellent thriller psychologique dont le suspense est remarquablement agencé. De plus, Otto Preminger filme avec de nombreux mouvements de caméras ce qui fludifie considérablement le rythme du film. Si Laurence Olivier est comme à son habitude impeccable c'est Carol Lynley qui récolte les lauriers en se sortant avec brio d'un rôle, certainement le plus grand de sa carrière, qui était pourtant loin d'être facile à interpréter. L'explication finale très surprenante est totalement crédible et l'atmosphère de Londres est totalement bien rendue.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 janvier 2013
    Attention, à ceux qui n'aurai pas vu le film, je vous déconseille de lire les spoilers, pour que vous puissiez l'apprécier totalement vierge de tous évènements.
    "Bunny Lake is missing" est un de mes gros coup de coeur. Ce film est pour moi le parfait exemple du film "noir". Otto Preminger réussi un tour de force en jouant habilement avec nos nerfs et comme il le disait lui-même dans la bande d'annonce "Peut-être aurais-je du intituler ce film: Bunny Lake existe t-elle réellement ?" Parce qu'il entretient le doute jusqu'à la toute dernière scène. Début du film: Ann Lake, qui vient d'emménager chez son frère Steven, à Londres, emmène sa petite fille Bunny dans sa nouvelle école. Mais en allant la chercher, personne ne sais où se trouve l'enfant. Et tout le monde commence à douter de l'existence même de Bunny et à se questionner sur la santé mentale d'Ann ... L'intrigue est menée d'une main de maître, les personnages Ann et Steven sont profonds spoiler: Ann, qui de par son instinct de mère ne va jamais douter de l'existence de Bunny, se battant seule pendant que tout le monde la soupçonne de folie et Steven qui, de prime abord est attentionné, bienveillant alors qu'il subsiste des zones d'ombre dans son enfance et l'inspecteur Newhouse, médiateur au beau milieu, qui lui est impartiale et analyse la situation avec recul et calme, ne négligeant aucun aspect des choses.
    Cinématographiquement c'est très abouti, à noter pour commencer la très jolie introduction. On commence le film en lumière dans la belle ville de Londres éclairée et on passe petit à petit à la nuit noire, tourmentée autant que l'esprit des protagonistes avec des lieu sinistres spoiler: l'hôpital, le magasin de poupées, le jardin
    Le casting est magistral; Carol Lynley, Keir Dullea (que j'adore) et le grand Laurence Olivier livrent tous des interprétations très justes et subtiles. Le scénario est très bien construit, l'étau se resserrant au fur et à mesure, je ne vais pas en rajouter. spoiler: J'évoquerai juste la dernière scène de la balançoire qui est je trouve très ingénieuse et marquante, on retrouve Steven et Ann comme retombés en enfance. Keir Dullea y interprète magistralement la folie et l'amour incestueux pour sa soeur dont certains indices nous avaient été brillamment distillés tout au long du film.
    Et pour finir je parlerai de la musique titre des Zombies, très 60's, en direct lien avec l'intrigue. Je conseille donc au moins deux visions pour ce film car évidemment lorsque l'on connaît le fin mot de l'histoire, on redécouvre à la deuxième vision des réactions, des évènements, des paroles, des détails qui nous avaient échappés où dont nous avions sous-estimé l'importance. Une perle.
    Cinememories
    Cinememories

    440 abonnés 1 432 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juin 2020
    Adapté du roman éponyme d’Evelyn Piper (Marryam Modell) et inspiré de « Une Femme Disparaît » d’Alfred Hitchcock, cette vision d’Otto Preminger se démarque jusqu’à se révéler complémentaire à ces œuvres. De plus, les époux John et Penelope Mortimer ont su adapter le scénario au cadre Londonien. Exit les buildings New-Yorkais et leur banlieue, place à la sérénité et le prestige de la royauté. Et pourtant, le récit a de quoi traumatiser les parents, en évoquant la plus grande peur qu’ils puissent avoir, à savoir la perte d’un enfant. Preminger nous partage ce sentiment à travers un doute, sans nous pousser à bout pour autant. Entre le la mise en scène et les dialogues, la précision est chirurgicale et la surprise est totale.

    A l’image du générique d’ouverture, le cinéaste sélectionne avec soin, ce qui devra nous être dévoilé, en temps et en heure. Ce sens du timing permet de mieux gérer une narration intuitive pour enfin plonger les personnages dans un tourbillon angoissant et loin d’être innocent. La disparition d’une certaine Bunny convoque ainsi Ann Lake (Carol Lynley), une mère en manque de repère, en manque de soutien et qui confronte également ses valeurs à une culture, disséquée et qui admet des symptômes psychologiques en perpétuelle métamorphose. L’argument repose également dans la forme que l’intrigue prendra au fur et à mesure que les preuves manqueront. C’est une balançoire qui fait des allers-retours entre le thriller psychiatrique, le fantastique, le policier et le suspense. L’atmosphère est travaillée de façon à mieux percevoir les émotions qui se dégagent des personnages, ce qui est d’ailleurs un avantage certain pour un film en noir et blanc. Et ironiquement, cette dualité esthétique est représentative de la problématique du récit.

    La pression est intense et l’introduction de l’inspecteur Newhouse (Laurence Olivier) offre tout de même un prolongement convenable à un premier acte qui, à peine essoufflé, repart de plus belle et avec une nouvelle intensité dans les enjeux. L’étrangeté devient plus pesante dans l’obscurité deviendra une réalité dont il faudra pouvoir fusionner esprit et corps pour enfin se réveiller. De ce fait, l’approche est celle d’un enfant et de son imaginaire angoissant. D’une porte à une autre, les obstacles s’accumulent et les empruntent s’effacent, car on les oublie, tout simplement. Il s’agit d’une affaire de détails et tout compte. Derrière, de la profondeur qui positionne l’homme vis-à-vis d’une enfance perdue et fantasmagorique, car il détient la clé de tout ce drame. Ainsi, il conditionne tout ce qu’il y a « d’enfant » chez une personne jusqu’à en extraire tout le charme et le plaisir. C’est pourquoi Ann se retrouve seule, malgré tout et malgré cette considération.

    Plus qu’un amas de références et d’hommages, « Bunny Lake a disparu » fait appel à la sensibilité des scénaristes qui évoquent des traumatismes, ainsi que des spectateurs, présents pour être témoin d’un chaos à la fois glauque et poétique. L’intelligence d’Ann va de pair avec son traitement, car il s’agit d’une femme qui n’a pas besoin d’être dépendante d’un couple ou simplement d’un homme pour revendiquer son célibat, tout en sachant jongler avec ses responsabilités maternelles. A travers son combat, la vérité n’est qu’une partie mineure de notre intérêt, car tout s’oriente sur la manière de rédiger un discours et sur l’agencement d’arguments, parfois grossiers, et pourtant pertinents.
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