Avis sur L'Etrangleur de Boston

Restreinte à la rubrique art de vivre de son journal, ce qui ne l'enthousiasme pas vraiment, Loretta McLaughlin garde un œil sur l'actualité et est frustrée de voir la passivité de sa rédaction sur certaines affaires. Lorsqu'elle remarque des points communs entre plusieurs meurtres, c'est le début pour elle d'une enquête de plusieurs années. S'il y a eu quelques films sur le sujet, on ne parlera pas de la version de Michael Feifer, Matt Ruskin met lui en avant les femmes qui ont révélé l'affaire, ce qui n'était pas le cas dans la célèbre version de Richard Fleischer qui mettait en scène le détective John Bottomly. On suit tout le travail de ces journalistes qui se substituent à la police d'une certaine manière et l'on découvre l'impact de la presse sur cette affaire, qu'il soit positif ou négatif. Il ne s'agit donc pas d'une enquête de police traditionnelle et il n'y a pas cette proximité avec le dossier qui peut manquer et m'a personnellement manqué. On découvre des bribes d'informations ici et là, mais il n'y a pas une véritable immersion dans l'enquête avec tous les dangers, les rebondissements ou surprises que cela peut comprendre. Le fait que ce soit une affaire avec beaucoup de zones d'ombre n'arrange pas les choses. Cependant, si on est totalement étranger à cette histoire, c'est facile de se laisser prendre par les événements. Dans l'ensemble, "Boston Strangler" est un drame policier qui propose le minimum, mais c'est suffisant pour nous garder intéressés jusqu'au bout. Pas marquant, mais pas mal.

"L'étrangleur de Boston" retrace l'histoire vraie du même nom, et le long métrage est énormément inspiré de "Zodiac" je trouve, c'est une journaliste qui s'obstine à résoudre une enquête qui ne la concerne pas du tout, sauf que ce remake du film de 1968 seras malheureusement oublié de tous. Effectivement, c'est Keira Knightley qui porte le film et elle joue toujours aussi bien, mais je trouve qu'en terme de rythme, le film a beaucoup de défauts, on s'ennuie plutôt durant le visionnage et le montage est pas forcément très cohérent. Ce qu'on retiendra du film, c'est cette incursion dans cette époque, que ce soit avec les décors, les costumes et même les voitures, tout est plutôt réaliste et beau, de plus le film est accompagné par une excellente photographie, plutôt froide et sérieuse, comme le film et ça fait plaisir de voir des propositions aussi différentes sur Disney+.

"L'étrangleur de boston" sorti hier en VOD sur le service Hulu (Disney) n'est en aucun cas un remake du film de 1968 de Richard Fleischer avec Tony Curtis.
Il est d'ailleurs bien plus proche des faits, la version originale s'inspirant des aveux d'un des suspects monnayés par son avocat et qui donna lieu à un livre et une adaptation ciné.
Le film original passe sous silence le travail remarquable de la journaliste Loretta McLaughlin, incarnée par Keira Knightley, avec l'aide de sa collègue Jean Cole, jouée par Carrie Coon.
En 2023, il est désormais possible de reconnaître les nombreux ratés de l'enquête de police et le machisme ambiant qui dédaignât l'engagement de ces femmes journalistes à découvrir la vérité.
C'est bien filmé et Keira Knightley qu'on sent investie dans le rôle nous embarque assez facilement dans ce thriller journalistique.
L'ensemble manque peut être du souffle de "Spotlight" etd'autres coups de maître d'Hollywood mais cela reste un film plus que regardable.

Avec cette variation de L'étrangleur de Boston, c'est une enquête journaliste fastidieuse et à rebondissements qui est menée par la détermination de femmes reporters. Sur une réalisation classique, ces investigations se suivent avec intérêt. En outre K. Knigthley endosse parfaitement son personnage dans une époque difficile pour les femmes dans la société.

L’image est belle, Keira est assez convaincante, mais le film est monocorde, dénué de tension. On ne ressent pas grand chose en suivant l’histoire vraie de ce criminel. Plus de suspens et d’émotion aurait servi le propos.

un.peu confus, c'est dommage car bien joué. Les deux journalistes tiennent la route mais on s'y perd avec tout ces coupables.

Le film réalise la prouesse d'allier habillement un thriller captivant sur une histoire vraie avec un plaidoyer féministe très contemporain mais jamais pompeux, chapeau. Keira Knightley, un peu disparu de la circulation ces dernières années, porte un peu le film sur ses frêles épaules. Dommage que la réalisation manque clairement d'éclat pour en faire une référence du genre.
Pour un film "Disney" sorti directement sur plateforme VOD on peut difficilement demander mieux, une réussite et une bonne surprise.

Préférez le film avec Tony Curtis . Ici c est ennuyeux et franchement pas intéressant car il n y a pas de suspense ni d intérêt. Le sujet aurait mérité mieux comme de la tension complètement absente à l écran.

Je n’avais aucune attente et finalement j’ai passé un bon moment pendant le visionnage de ce film. Globalement, le film n’est pas si mal et se regarde avec plaisir. Simplement, le scénario est très efficace bien qu’un peu trop romancé et la mise en scène va droit au but.

Il est vrai que je ne connaissais pas ce fait divers ; j’ai bien peur que l’histoire soit un peu trop édulcorée et un peu trop poétisée inutilement. Concrètement, le récit est vraiment prenant et c’est très intéressant. Cette histoire a l’air d’être bien renseignée. Le personnage principal est assez attachant mais les autres personnages manquent de développement et ne sont pas très attachants. Malgré cela, leur évolution est cohérente et très crédible. Le schéma narratif est un peu trop classique et l’enquête paraît quand même vraisemblable.

La réalisation est de bonne qualité ; elle est très simple mais très efficace. Je trouve que le cadrage est vraiment très malin ; il crée une superbe direction photographique, les plans peuvent être des tableaux avec de nombreuses lectures. Du point de vue du son, le film est très intéressant et il nous offre une très chouette musique et j’ai ressenti une tension permanente avec l’aide du son.

Surprenamment, je conseille ce film car c’est un chouette film inattendu. La mise en scène ratrappe vraiment la simplicité du scénario. D’autant plus que certains plans sont très marquants.

Le fait est qu'effectivement ces deux femmes ont été les oubliées de l'histoire. Précisons que le film utilise le vrai nom des journaliste. On comprend et on salue le travail des deux journalistes qui restent les premières à avoir recouper les similitudes entre les crimes et démontrer que les différentes forces de police devaient réunir leurs informations et travailler de concert. Par contre le film donne l'impression que leur travail a duré de nombreuses années alors que ça n'a duré que quelques mois, on peut trouver étonnant aussi que le film occulte le travail de coordination du procureur et de l'emploi du parapsychologue Peter Hurkos. En fait, le film se focalise trop sur le sexisme ambiant qu'ont subi les deux journalistes plutôt que sur l'enquête, la mise en scène académique accentue ce côté donneur de leçon. Surtout, après la période 1965-1967 le film insinue que les deux femmes étaient encore à enquêter non stop, et que la police ne pouvait rien sans elles. Un bon film qui pêche surtout par l'absence de tension, de suspense, ou d'un minimum d'inspiration formelle mais qui reste passionnant sur le fond quand on reste sur la période 1962-1965, mais la conclusion est juste un fantasme complotiste dangereux.
Site : Selenie.fr

On est vraiment étonné que cette toute aussi étonnante affaire de serial-killer dans les années 60, d’ailleurs bien avant la naissance de ce mot explicité dans la série « Mindhunters », n’ait pas été adapté plus tôt une seconde fois (après la version de 1968 de Richard Fleischer). C’est chose faite et réparée avec ce long-métrage de prestige mais destinée à une plateforme, en l’occurrence Disney + qui, via la Fox rachetée il y a quelques années par la firme aux grandes oreilles, l’a produit. Si l’affaire en elle-même demeure mystérieuse et porte encore à ce jour des faits inexpliqués, des zones d’ombres ou des coins nébuleux, elle n’en est pas moins passionnante. En tout cas pour l’époque. Et on aurait aimé que « L’Étrangleur de Boston » contextualise davantage les nombreux et divers aspects de ce cas retentissant en montrant bien le côté inédit de cette série de meurtres violents et sadiques dans des années où baignait l’insouciance. Il manque donc de chair et d’un véritable travail de fond en ce qui concerne le script du film. Un script qui semble juste se servir de l’histoire vraie de ces deux journalistes pour faire un compte-rendu plutôt trivial et illustratif prétexte à un suspense comme on en voit tant. Ensuite, niveau frissons et tension ce n’est guère plus reluisant puisque les meurtres sont peu vus et que les soupçons et la peur inhérente à un tel prédateur est plutôt évacuée au profit d’une enquête factuelle. Enfin, Keira Knightley et ses minauderies n’ont guère leur place dans un policier comme celui-là. Sans être mauvaise, elle n’est pas à sa place. En revanche, il fait plaisir de revoir l’immense Carrie Coon de la non moins immense série « The Leftovers » dans un rôle de femme forte comme celui-ci.
Et pourtant on ne s’ennuie pas devant ce film policier plutôt académique sur la forme mais de la bonne façon et à la reconstitution du Boston des années 60 très soignée. On regrette juste que pour insister sur la noirceur de l’affaire, le cinéaste Matt Ruskin, dont c’est le second film après la chronique de quartier new-yorkaise « Crown Heights », se voit obliger d’affliger à « L’Étrangleur de Boston » une photographie grisâtre et terne de la sorte qui amoindrit la beauté des décors et de l’image. Au-delà de ça c’est propre et bien mis en scène même s’il manque, comme sur le versant narratif, de frissons et d’inquiétude dans l’ambiance générale. Le rythme est là (on ne voit pas passer les presque deux heures du film) et on est captivé par l’investigation de ces deux femmes en avance sur leur temps tout comme par les nombreux rebondissements d’une intrigue inspirée de la réalité qui fait la part belle à un système de révélation par à-coups. Un peu complexe mais néanmoins compréhensible, elle fait le jour sur une très étrange affaire et les errements de la police de l’époque. Pas un grand polar d’époque mais un sympathique film policier qui se regarde plus que bien.

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Un sous-Zodiac pas inintéressant dans le déroulement de son enquête, mais manquant d'incarnation et de rythme pour nous embarquer vraiment.
Revoyez-vous plutôt l'excellent film de 1968 signé Richard Fleischer, avec Tony Curtis et Henry Fonda, qui traitait de cette même affaire de manière plus originale et immersive.

Une reporter pugnace d'habitude cantonnée aux pages féminines de son journal décide de mener l'enquête sur les nombreuses femmes tuées dans la région de Boston puisque la Police semble satisfaite de son manque de résultat. Un ou des "Étrangleur(s) de Boston" ? Le nombre de victimes sera aggravé par l'opportunisme de certains, et la journaliste découvrira que déjà dans les années 60 "il y a un problème entre les hommes et les femmes", une phrase très juste entendue dans l'un des meilleurs films de 2022 "La Nuit du 12". Un bon thriller féministe sur des féminicides qui tord le cou aux idées patriarcalement préconçues qu'avaient les hommes sur les femmes à l'époque.

Film surprenant. Narration très bien amenée. Restitution époque historique soignée. Les actrices sont très convaincantes. On ne tombe pas dans la dramaturgie surjouée. Le ton est juste. Un excellent moment à passer devant son écran

Ce long métrage autour de l'étrangleur de Boston, tueur en série de la fin des années 1960, se place autour du point de vue de Loretta McLaughlin, journaliste au Record-American.
Le scénario est basé sur des faits réels sachant que la journaliste a été la toute première à couvrir au fond l'enquête autour de ces meurtres et à établir des liens entre les victimes.
Le réalisateur ne s'éloigne jamais de son personnage principal ce qui appuie le choix de regarder cette affaire d'un point vue journalistique.
Le scénario et la réalisation sont très fouillés et précis autant dans l'écriture que dans les images.
Un bon film.