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Olivier Barlet
264 abonnés
383 critiques
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4,0
Publiée le 4 août 2021
Un film familial. Tout tourne autour de Nora, mère courage qui essaye de tenir en dignité cette famille contre vents et marées, mais il reste choral et largement féminin : les sœurs et leurs amies tiennent le haut du pavé tandis que le fils aîné est en prison et que le benjamin est un Narcisse inactif. C'est pourtant sur ses fils que cette mère compte pour assurer l'avenir… Comme dans "Ibrahim" de Samir Guesmi, sont en cause ses économies pour le bridge qui lui permettrait de mordre dans la vie autrement, mais "tant que je suis debout, je resterai solide", dit-elle. Le film a été tourné dans les quartiers nord de Marseille dans des conditions que la dérive vers le trafic de drogue rend difficiles, là où Hafsia Herzi a grandi. Il est pénétré des sons et de la lumière de l'endroit, et est inspiré de sa propre mère, veuve faisant des ménages, incarnée par Halima Benhamed, non-professionnelle rencontrée à l'occasion du casting de sa fille Sabrina qui aura le rôle de sa fille Sabrah dans le film ! Le flot des échanges verbaux, sorte de bataille matinée de tendresse où l'on ne cesse de se couper la parole, expression vocale mais aussi physique, irrigue cet ancrage dans le vécu, mais dans un réalisme qui ne s’enlise pas dans le réel. Rien n'est forcé, dramatique ou excessif, l'humour se chargeant de rattraper le pathos. Des repas aux cigarettes sur le balcon, le quotidien fait souvent place à la débrouille et aux plans foireux. La famille fait corps et les solidarités ouvrières font le reste, conférant au film une grande humanité. (compte-rendu du festival de Cannes sur Africultures)
Autant j’avais beaucoup aimé le premier film d’Hafsia Herzi par son ton très personnel autant je suis plus partagée sur ce deuxième film. La principale protagoniste et sa petite-fille sont formidables. Je suis moins emballée par les jeunes adultes. De plus je trouve que les histoires de pratiques SM tiennent trop de place et une place qui devient inutilement vulgaire. Il est intéressant de voir que -comme dans Ibrahim- les dents sont un problème de santé majeur par le coût des prothèses et de voir qu’en fin de compte ces parents seuls n’arrivent pas à consacrer l’importante somme nécessaire à ces soins du fait des des delits de leurs enfants. J’ai également apprécié le fait qu’il n’y a aucun antagonisme juif/musulman, au contraire il y a entente et solidarité.
Le cinéphile repensera beaucoup à « Fatima » (2015). Même milieu. Même difficultés sociales. Même dureté du quotidien. Même volonté de faire pour le mieux pour ses enfants. Avec de nouveau appel à des interprètes non professionnels, sortis du cru. Pour plus de sincérité ? Voilà pour le fond. Pour ce qui est de la forme, ça braille, ça crie, tout le monde parle en même temps ! Le vocabulaire est répétitif et n’est pas dans les standards de la Comédie française, c’est le moins qu’on puisse dire. Et la caméra est le plus souvent collée aux visages. On aime ou on n’aime pas. C’est un effet de style comme un autre mais trop c’est trop.
Chronique d'une famille dans les quartiers pauvres de Marseille, Hafsia Herzi réussit le tour de force de filmer le récit avec grâce sans misérabilisme, ni clichés. Sublime portrait de mère, le casting est merveilleux et l'ensemble émouvant, drôle et captivant.
Après un premier long-métrage inégal (Tu mérites un amour), Hafsia Herzi révèle un vrai talent de réalisatrice dans Bonne mère, portrait d'une (grand) mère-courage marseillaise. Malgré les vicissitudes économiques et les trajectoires dangereuses de la plus jeune génération, le film surprend par son regard tout en douceur très tendre pour son personnage principal, malgré sa fatigue et son découragement épisodique. Bonne mère n'est jamais meilleur que quand il s'attache aux faits, gestes et paroles de cette femme qui ne vit que pour les autres, entre son travail, l'aide au domicile d'une vieille dame, la prison où est enfermé l'un de ses fils et l'appartement où les membres de sa famille nombreuse cohabitent. Dès que la mère n'est plus à l'écran, le film perd un peu de sa pertinence, se perdant un peu dans une sous-intrigue pittoresque tendance glauque. Il est par ailleurs assez symbolique qu'un même fait (lié à une dépense de santé impossible) rassemble cette héroïne du quotidien et le père d'Ibrahim, dans le film de Samir Guesmi. Si les deux œuvres ne se ressemblent pas, cependant, c'est parce que Bonne mère témoigne d'une vision d'abord féminine et surtout méditerranéenne, avec un dialogue plein de verve. L'interprétation, qui fleure bon l'authenticité, est le point fort du film avec au premier rang Halima Benhamed, exceptionnelle. Hafsia Herzi n'est pas encore à ce niveau élevé, mais pourquoi ne deviendrait-elle pas, dans le futur, une sorte de Ken Loach du sud ?
La réalisatrice et les interprètes font de cette histoire à priori ordinaire un summum d’émotion, une ode à l’amour maternel et à l’amitié simple et sincère. Un beau film, ni spectaculaire, ni original, simple témoin épuré du quotidien d’une mère dans la difficulté et qui fait face avec dignité et dévotion.
Le second long métrage de Hafsia Herzi a autant de charme que le premier, avec une touche émotionnelle en plus. Certes, sur un sujet similaire, "Fatima" de Philippe Faucon ou "Ibrahim" de Samir Guesmi étaient plus forts. Mais Hafsia Herzi confirme un vrai talent de scénariste et réalisatrice. À voir.
Si vous aimez le langage de banlieue typé 9.3 sans plus deux phrases correctes à la suite, allez-y, """z'y va""" ! Un conseil, regardez le teaser, si vous arrivez à l'encaisser, tentez l'expérience, perso, c'est impossible. Ras le bol de voir ce cinéma français qui nivelle tout vers le bas...
Film social français assez classique et prévisible dans sa narration comme dans ses intentions et finalement dans ses maladresses. Bref un objet qu'on a déjà avant même de l'avoir vu. A réserver aux amateurs !
" Bonne Mère" récompensé cette année au festival de Cannes dans la section un certain regard est un drame social plein de sensibilité. En effet la réalisatrice Hafsia Herzi, qui a réalisé le très beau " Tu mérites un amour" nous revient dans un film pleins de bons sentiments avec le quotidien de Nora, la cinquantaine, femme de ménage de son état, veille sur sa petite famille dans une cité des quartiers nord de Marseille. La réussite de ce film se doit avant tout par les comédiens avec en tête Halima Benhamed actrice non professionnelle et d'un certain réalisme même si l'ensemble tombe parfois dans l'excès d'émotions.
Après un premier long pas mal, Hafsia Herzi se loupe avec un deuxième long convenu et assez vulgaire (les dialogues entre les jeunes femmes) sur une famille dans les quartiers nord de Marseille, aucun personnage n'arrive à exister au-delà des conditions sociales et économiques et la réalisation offre peu d'idées intéressantes.
Excellent ce film qui évoque la banlieue, les conséquences du manque d'intégration. Beaucoup d'émotions et de tendresse. Les actrices sont formidables.
Toujours le même sempiternel film de gauche. Le personnage principal est émouvant mais très caricatural (ce qui, au final, tue toute émotion). Le film manque d'enjeux dramatiques. Hafsia Herzi se prend maintenant pour une réalisatrice mais il faut lui dire que son film est banal, c'est de l'ultra déjà vu, de la convention, qu'il ressemble à beaucoup de films français subventionnés, qu'il en a tous les défauts, toutes les tares idéologiques et qu'il ne se démarque en rien des autres films estampillés CNC, et que pour toutes ces raisons, il ne risque pas de croiser du monde sur sa route.
Nora la cinquantaine est femme de ménage. Seule pour élever ses trois enfants, son quotidien se résume à travailler tous les jours dès 5 heure du mat’ et de jongler avec deux boulots pour tenter de boucler ses fins de mois difficiles. Ellyes l’aîné est en prison, Sabah la cadette joue les dominatrices SM à défaut de pouvoir se satisfaire de ses allocations tandis que Jawed le benjamin est plus occupé à sécher les cours et à jouer aux jeux vidéo plutôt qu’à aider sa mère.
Pour son second long-métrage, la jeune réalisatrice (34ans) Hafsia Herzi nous entraîne en plein cœur des quartiers nord de Marseille (une cité qu’elle connaît bien puisqu’elle y a grandi) et réalise ici un très beau et virant drame social. Le personnage de Nora est inspiré de sa propre mère, la réalisatrice nous offre ici un film à mi-chemin avec le docu-fiction.
Bonne Mère (2021) s’avère à la fois sincère, touchant et criant de vérité, sous la forme d’une exploration sociologique en pleine coeur d’une cité à l’abandon et livrée à elle-même sur les hauteurs de Marseille. Les personnages y sont haut en couleurs, mentions spéciales à Halima Benhamed (Nora) et Sabrina Benhamed (mère & fille à la ville !). Composé en très grande partie d’un casting de non-professionnels, force est de constater que ce film s’avère être une vraie réussite, une vraie bouffée d’air frais, alternant drame, résilience et moments de fous-rires (le quatuor de nanas s’adonnant au BDSM).