Derniers Avis : Sicario - Page 10

Un film implacable à la limite du chef d'oeuvre. La bande son accompagne remarquablement ce film à la lourde tension permanente. Le manichéisme en est absent...on attend avec impatience le N°2 !

Un énième film sur les cartels mexicains ? Oui mais non. Parce que c'est Denis Villeneuve qui s'en charge et qui n'en fait pas un énième film d'action avec Michael Jai White qui va buter tout le monde, sauver sa femme ou sa sœur et repartir aussi sec. De l'action, il y en a un peu. Filmée de manière ultra-réaliste d'ailleurs. Pas sûr que s'il n'y avait eu que ça les nerfs auraient tenus. Qu'importe. Ce n'est pas le propos du film. C'est moins la traque d'un baron de la drogue que la logistique mise en place pour y mettre la main dessus. En découle un climat anxiogène encore plus tétanisant qu'une scène à grand spectacle où tout exploserait à l'écran dans un déluge de flammes. Jamais la respiration ne s'arrête. Le spectateur est cloué à son fauteuil et, à la fin, je ne peux m'empêcher d'applaudir Benicio Del Toro et Josh Brolin tous deux charismatiques en diable. Dans un univers totalement immoral où l'homme n'est même plus un homme mais une bête, Emily Blunt, malgré sa fragilité apparente, n'est pas un stéréotype sur pattes. Je m'attendais à des blagues machistes sur elles mais bon Villeneuve est trop intelligent pour ça en faisant comme dans 95 % des films d'action au féminin où la nana se fera charrier à un moment ou à un autre. Constamment, elle s'interrogera à la place sur le bien-fondé de sa mission. Faut-il dénoncer les agissements de ses comparses ? Ou ne pas mettre en péril sa carrière personnelle ? Continuer en se disant qu'on verra bien, que de toute façon l'engrenage est lancé et qu'on pourra peut-être reprendre le contrôle de la situation ? Difficile de juger ces gens dans un état de tension comme le leur surtout quand, le plus souven, ils ont un révolver sur la tempe pointé sur eux.

- Lâche ton arme Pablo !
- No habla francés !!!!
- Non mais dis donc Pablo, tu n'essaierais pas de me la faire à l'envers.

A ce moment bien sûr, Jeanine ignore complètement ce dont Pablo est capable. Et forcément, elle ne se doute pas une seconde de ce que ce bon vieux Pablo, affublé de sa dégaine de célibataire endurci, complet marcel gras et caleçon, cache dans les murs de sa maison sans âme. Heureusement Pablo vise aussi bien qu'il est galant. Jeanine restera en vie et c'est tant mieux parce qu'on a envie d'en savoir un peu plus sur ce qui l'attend.

La suite, c'est une introduction véritablement prenante pour le 3ème film estampillé américain de Denis Villeneuve. Au lieu de s'attarder sur les "surprises" emmurées dans la maison de Pablo, le réalisateur de Prisoners filme la stupeur communicative et le dégoût ressenti par les membres de cette équipe tactique anti-kidnapping du FBI. Choix judicieux qui laisse notre esprit s'imaginer bien plus que la simple vision d'horreur à laquelle ils sont confrontés. Et alors qu'on essaie vainement de se faire une idée des effluves de chaires putrides qui leur chatouillent les narines, on plonge à pieds joints dans une intrigue qui ne nous laisse que peu de répits.
Un des avantages de Sicario, c'est sa capacité à garder le flou sur l'ensemble des raisons qui font avancer l'action. En plaçant la convaincante Emilie Blunt en position d'inconnue guidée par son envie idéaliste de "plus jamais ça", il nous donne au compte-goutte, par l'intermédiaire de Josh Brolin, les informations dont nous avons besoin pour rester alerte, informations qui se confondent avec ce dont notre "héroïne" (entre guillemets pour une raison qui nous sera elle aussi donnée durant le visionnage) a besoin pour continuer d'avancer et d'y croire. Et à mesure que le brouillard se lève sur les agissements opaques et légalement contestables de cette équipe de choc, on découvre une réalité brute et froide où les règles ne semblent plus venir à bout de ceux qui n'en ont aucune.
Le déjà vu "combattre le mal par le mal", en déplaçant perpétuellement la frontière entre les deux, sous les yeux de notre "héroïne"/porte d'entrée dans cette opération. Ainsi, malgré quelques petites facilités scénaristiques qu'on pardonnera et quelques choix dispensables (les apartés avec le policier mexicain et son fils, la scène dans le tunnel), le récit permet d'étoffer les personnages et leurs convictions ou leurs motivations jusqu'à un dénouement véritablement prenant ou s'entremêlent les objectifs de chacun au dépend d'un véritable respect des lois.
Quand à la partie "tension", il est une scène sur laquelle on ne peut que revenir, c'est ce formidable aller-retour Etats-Unis - Mexique en 4x4 formation serrée. Non seulement, il s'agit de la première plongée de la jeune recrue Kate Mercer dans un monde dont elle ignore tout (et par la même occasion, la notre) mais techniquement, cette découverte froide et morbide associée au rythme effréné de la séquence à ciel ouvert et à la façon dont chacun est aux aguets suffit à nous captiver. Et, même si on est prévenu du moment de l'attaque, on pense constamment au piège, à la fausse piste scénaristique. Mais non, Denis Villeneuve et Taylor Sheridan jouent franc-jeu. La menace devient visible au moment prévu sans que la nervosité ambiante en pâtisse. L'attente prend le relais. L'immobilité découvre les cibles et on touche véritablement un sommet de tension jusqu'au dénouement certes prévisibles mais terriblement efficace.

Au final, Sicario balance entre le film policier qui s'essaie et le film d'action banal. Jusqu'à son dénouement, il nous tient en haleine principalement grâce à ses personnages, aux raisons de cette opération et à l'ensemble des zones d'ombres qui s'estompent progressivement pour dresser un tableau pessimiste sur les moyens à mettre en place pour véritablement réussir à changer les choses avec un seul constat : "Les héros, ça n'existent pas".

"Si vous pensez avoir dépassé les limites, ne vous en faites pas, il n'en est rien, elles ont bougé."

Déçue de ce film qui commence fort et amène plein de promesses... Malheureusement elles ne sont pas tenues... Quel dommage... Les acteurs sont dignes d'un casting 5 étoiles... A part pour emily blunt qui pour ma part ne méritait pas sa place dans ce film... Limite elle le gache... Elle a la même expression surprise étonnée du début à la fin.... Elle tape sur le système et on a envie de lui mettrz des claques... Concernant l'acteur de get out lui aussi n'apporte rien...dommage...parfois on s'ennuie un peu.... On se perd car assez compliqué.... Des scènes longues mais beaucoup trop ! Pour passer un bon moment je conseille donc un autre film comme le dernier wind river que j'ai trouvé très bon du même réalisateur !

Un film sans intérêt. Exactement le type de film classique sur les cartels de drogue qui n’apporte rien, qui est long et dont la fin est plus ou moins connu d’avance. C’est long, c’est mou, ça en devient ennuyant. L’ambiance est pas mal mais le scénario laisse à désirer (comment peut on être jeter d’une brigade d’intervention à cartel de drogue). Ce n’est pas très crédible et on ne rentre jamais vraiment dans le film. Il me fait penser à Zero Dark Thirty tant sur le sujet que sur la narration, soi-disant bien, mais cinématographiquement complètement vide. Sans intérêt.

Toujours été surpris par le cinéma de Villeneuve....La mise en scène est exemplaire et sauve ce film de l'ennui. Rien de très original dans l'histoire...Solidement interprété

Une plongée sombre et réussi dans la lutte contre les cartels sud Américain. Une photographie éblouissante, accompagné d'acteurs et une bande son électrisante.

Indéniablement, Denis Villeneuve a un savoir-faire en terme de mise en scène. L'image est très travaillée, il y a un souci du détail visant à un réalisme quasi impeccable. Là où le bât blesse (car il doit bien blesser quelque part), c'est sur la gestion du rythme et de la tension propre au genre, qui par moments souffre de coupables relâchements, surtout sur la longueur; passée la première heure on sent que l'histoire commence à patiner, changeant brusquement d'angle en faisant passer son personnage principal (Emiy Blunt) presque en deuxième rideau, comme un simple prétexte pour en arriver là. Côté acteurs, il est compliqué de porter un jugement définitif: sorti d'Emily Blunt dont le personnage sert à faire comprendre toutes les ambiguïtés du récit et qui nous compose donc une femme torturée entre ses idéaux et la dure réalité du terrain, les autres (aussi bien Josh Brolin que Benicio Del Toro) figurent autant de blocs de granit, imperméables à toute émotion. Pas dénué d'intérêt et par moments franchement efficace dans ses accès de brutalité, Sicario n'atteint pas toutefois à la formidable palette de nuances d'un Traffic. Beau boulot, mais peut-être trop stylisé.

Ce film est un modèle du genre et la BO est angoissante à souhait. Du grant art servi sur un plateau par des acteurs de génie.

Film très efficace du point de vue de sa réalisation technique, présente néanmoins des faiblesses au niveau du scénario : une vengeance d'un ponte politique dont le cartel des drogues a tué femme et enfant. Au milieu de ça, une représentante du FBI est sensée représenté le droit : elle ne sert à rien dans le scénario.
C'est bien filmé avec quelques séquences assez exceptionnelles, un cliché : la femme tombe dans les bras d'un flic pourri ; une fin violente, justifiée ?

Le génie Denis Villeneuve nous pond un nouveau thriller au ambiance glacial pour notre plus grand plaisir. Magnifique photographie et belle sonorité qui viennent sublimer le bon scénario ainsi que les excellentes performance de Del Toro et Blunt. Du grand art !

Mise en scène magistrale et subtile, excellent jeu d'acteurs, musique très prenante et scénario palpitant de bout en bout. Tous les ingrédients pour faire de ce film un bon thriller, très intense.

Ce film est un film de genre déjà vu de nombreuses fois au cinéma. On regarde le film surtout pour la mise en scène de Villeneuve et de ce qu'il fait des personnages.

Avec la mise en scène on est à la fois très près et très loin de tous les personnages. Denis Villeneuve créé une tension de plus en plus oppressante grâce aux personnages qu'ils créent. Benicio Del Toro rentre dans le moule du personnage qu'il joue.

On avance dans le film dans le style de Coppola avec son Apocalypse Now. Cette fois on suit une femme membre du FBI pour démanteler un cartel mexicain.

Une réalisation excellente, on est prit par l'ambiance et par se que ressente les personnages. Certains plans sont vraiment réussis et innovants. L'histoire, en tant que tel, est classique mais se tiens grâce à la noirceur.

Des acteurs au taquet, une intrigue patate, un Denis Villeneuve en grande forme, que demande le peuple?