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    Un Français
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Un Français" et de son tournage !

    Un réalisateur touche-à-tout

    Un Français est le second film de Patrick Asté alias Diastème après Le Bruit des gens autour en 2008. Artiste polyvalent, il est également écrivain, parolier ainsi que scénariste puisqu'il a notamment cosigné les scénarios de Coluche, l'histoire d'un mec d'Antoine De Caunes ou plus récemment Les Châteaux de sable d'Olivier Jahan.

    Les skinheads au cinéma

    Le film de Diastème évoque la rédemption d'un skinhead tentant de se racheter et de faire table rase de ses idéologies passées. Evoquer le motif des néonazis au cinéma était jusqu'à présent surtout l'apanage de films anglo saxons tels que American History X de Tony Kaye, Danny Balint de Henry Bean ou This is England de Shane Meadows. Hormis le personnage de Mathieu Kassovitz dans son film culte La Haine, la représentation des skinheads a été peu abordée par le cinéma français. Un Français marque donc une première du genre.

    Un premier rôle

    Habitué des séries télévisées telles que Hero Corp ou Les petis meurtres d'Agatha Christie, Alban Lenoir avait jusqu'à présent peu joué sur grand écran hormis des rôles secondaires dans des films comme Les Gamins d'Anthony Marciano ou Gibraltar de Julien Leclercq. Avec Un Français, il accède enfin à un premier rôle qui devrait sans aucun doute lui assurer une certaine exposition.

    La complice de toujours

    Déjà présente dans Le Bruit des gens autour, Jeanne Rosa joue le rôle de Kiki dans Un Français. Entre Diastème et cette dernière, le film constitue une étape de plus dans leur fructueuse collaboration depuis que le réalisateur l'a mise en scène en 2006 dans la pièce "La Tour de Pise". Par la suite, il a également fait appel à la comédienne pour participer à d'autres de ses productions théâtrales, "L'Amour de l'art" et "Les Justes". Récemment, Jeanne Rosa figurait au casting du film Les Châteaux de sable scénarisé par ... Diastème !

    Un producteur de talent

    Un Français est notamment produit par Philippe Lioret, réalisateur entre autres de Je vais bien, ne t'en fais pas et Welcome. A la tête de la société de production Fin Août Productions qui a également co-produit le long métrage, Un Français est le premier film produit par le cinéaste qu'il ne réalise pas lui-même.

    L'élément déclencheur

    A l'origine, le film devait s'appeler Colère puisque Un Français était le titre choisi pour être celui d'un livre que le réalisateur était en train d'écrire sur un sujet semblable à celui du film. Mais l'actualité a rattrapé Diastème : "Et le jour de la mort de Clément Méric, à la télévision, j'ai revu dans les camps de ses agresseurs des visages que j'avais croisés dans mon enfance ou mon adolescence. Me rendre compte que ces gens avaient mon âge, que leur haine était la même que quand ils avaient 18 ans, cela m'a bouleversé. Rien n'avait bougé. J'ai trouvé cela troublant et romanesque. J'ai pensé que s'il y avait un seul sujet à traiter aujourd'hui, ce serait celui-ci : un personnage que l'on suit sur trente ans et qui, lui, se débarrasse de la haine et de la violence au fond de lui. C'était un sujet de film. En deux jours, j'avais écrit vingt pages..."

    L'influence du cinéma anglais

    Concernant le casting de son film, Diastème avait en tête la veine du cinéma social anglais où les films ne reposent pas forcément sur des têtes d'affiche mais permettent néanmoins de mettre en valeur des comédiens excellents. Ainsi, pour le rôle de Marco, il a fait appel à Alban Lenoir, acteur relativement peu connu, afin d'éviter que le spectateur ne sorte du film. D'autre part, pour la construction de certains de ses personnages, le réalisateur reconnaît également s'être inspiré du travail de certains comédiens comme celui de Tim Roth dans Made in Britain d'Alan Clarke, qu'il a essayé de retrouver dans l'écriture de Braguette, le personnage du leader du groupe joué par Samuel Jouy.

    Une histoire faisant écho

    Les mouvements d'extrême-droite et l'histoire des skinheads, Diastème connaît. Cela fait écho à sa jeunesse, à une époque où il a assisté à des évènements similaires que ceux relatés dans son film. Il raconte : "Je me suis moi-même fait courser par des types d'extrême droite. A l'époque, je participais à Touche pas à mon pote, même si je n'ai jamais milité. Plus tard, quand je suis devenu journaliste, l'un des premiers papiers que j'ai faits pour 7 à Paris portait sur les mouvements jeunesse des partis politiques : je suis allé rendre visite au FN dès 1990... Je me suis toujours intéressé à la politique, mais avec du recul, un drôle de mélange d'ironie et de colère. C'est donc un film profondément personnel."

    Une histoire de l'extrême droite en France

    Récit de 30 ans de la vie d'un skinhead, Un Français évoque au moyen de scènes particulièrement édifiantes les grands moments qui ont jalonné l'histoire de l'extrême droite en France depuis trois décennies. Des affrontements sanglants entre punks et skinheads dans les années 1980 aux récentes manifestations de la "manif pour tous" en passant par le défilé meurtrier du 1er mai 1995 où le Marocain Brahim Bouarram se noya après avoir été jeté dans la Seine par des skinheads.

    Comme au théâtre

    Cinéaste mais également auteur de plusieurs pièces de théâtre, Diastème a répété avec ses comédiens en amont du tournage comme s'il préparait une mise en scène de théâtre. Le cinéaste s'explique : "Je les ai peu nourris d'informations historiques. On a parlé très vite des personnages, y compris comme on en parle souvent avec les comédiens, c'est-à-dire de façon physique. Et surtout, j'ai fait ce que souhaite faire pour chaque film et qui vient de mon travail au théâtre : on a répété le film pendant une dizaine de jours. On s'est réunis dans un hangar avec quelques chaises, quelques accessoires, et on a pris le temps de tout répéter, tout discuter, même avec les comédiens qui n'ont qu'une réplique."

    Ça commence par la fin

    Le film se déroulant sur une période de trente ans, le scénario prévoyait inévitablement des changements physiques des personnages. Refusant tout artifice au profit d'un maximum de réalisme, Diastème a mis à contribution ses acteurs pour qu'ils perdent du poids ou se coupent les cheveux. De ce fait, il a préféré tourner son film à l'envers. Les acteurs, Alban Lenoir en tête, ont donc travaillé tout du long leur changement d'apparence physique en essayant d'apporter le maximum de crédibilité à leur composition. Tourner un film en commençant par la fin est une technique qui a souvent été utilisée au cinéma, comme ce fut le cas dans Mesrine de Jean-François Richet, où Vincent Cassel devait, entre le début et la fin du tournage, perdre environ 30 kilos.

    Un long travail de préparation

    Outre la performance physique indéniable, Alban Lenoir qui interprète Marco a fait énormément de recherches sur le sujet des skinheads. L'acteur résume sa démarche : "Ici, il falliat s'immerger entièrement, se noyer en Marc. Un mois et demi avant le début du tournage, j'ai commencé à me documenter, j'ai regardé des tonnes de documentaires, jusqu'à être dégouté de la violence que j'y voyais, au bord de vomir."

    Etat de faits

    Même s'il se défend de faire un film politique, Diastème montre néanmoins son opinion sur l'état de l'extrême-droite actuelle en France : "En 1985, on défilait "pour", en 2013, on défile "contre". Et je rappelle au passage ce que la presse semble occulter : le Front National est un parti qui a du sang sur les mains. Les présentateurs télé l'oublient, moi, je m'en souviens. Ce parti a été créé par des nazis français, on ne peut pas le traiter comme les autres partis, on ne peut pas occulter cette dimension historique. Aujourd'hui encore, nombre de collaborateurs de Marine Le Pen sont des anciens du GUD."

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