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    Paradise Beach
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Paradise Beach" et de son tournage !

    Un film de gangsters

    Un peu plus de vingt ans après J’irai au paradis car l’enfer est iciXavier Durringer revient avec un film autour du grand banditisme, un sujet qui le passionne depuis très longtemps. A l’origine de cette passion se trouve sa rencontre avec Jean Miez, il y a plus de trente ans, avec qui il a écrit Paradise Beach. De par son passé d’ex-gangster et d’ex-taulard, Miez véhicule des histoires et des connaissances dignes de tragédies shakespeariennes selon le réalisateur. Il explique :

    "Or, à travers le genre qui lui est propre, le film noir, le grand banditisme est peuplé de personnages extrêmes qui vivent entre les vivants et les morts, qui disparaissent généralement très jeunes. L’idée avec Paradise Beach était de renouveler les codes de ce milieu. En Thaïlande, où j’ai travaillé sur trois films déjà, je me suis aperçu que les truands, nés dans les 80’s ou 90’s, regroupés dans le sud vers Pataya, Phuket ou Bangkok, avaient changé. Les Corses, les Marseillais, la banlieue sud, c’est fini. Désormais, les truands roulent en T-Max, le crâne rasé et la barbe bien taillée, en short et en tongs… et avec un calibre !"

    Thématique récurrente

    Pas loin de huit ans après La Conquête, qui retraçait l'ascension au pouvoir de Nicolas Sarkozy depuis 2002, Xavier Durringer revient avec Paradise Beach, un film de gangsters dans la plus pure tradition du genre. Pour l'occasion, le cinéaste renoue avec des thématiques qu'il connaît bien. Son second long métrage, J'irai au paradis car l'enfer est ici (1997), était centré sur une bande de truands traquée après un braquage qui a mal tourné. Les beaux paysages de Thaïlande ne lui sont pas non plus inconnus puisque Chok-Dee (son troisième film tourné pour le cinéma), qui relate le parcours d'un champion de boxe thaï, s'y déroule principalement.

    Olivier Marchal pressenti

    Il était question, il y a quelques années, qu'Olivier Marchal soit aux commandes de Paradise Beach. Le réalisateur de 36, quai des Orfèvres comptait même faire le film en langue anglaise avec des comédiens américains. Mais les choses ne se sont finalement pas concrétisées pour l'ancien inspecteur de police.

    Un vrai voyou

    Sami Bouajila incarne Mehdi, un gangster particulièrement colérique et sans pitié qui veut récupérer ses 400 000 euros. Le comédien raconte au sujet de ce personnage : "Un vrai voyou, vous lui parlez mal, il regarde d’abord si ses enfants sont derrière lui, s’il n’y a pas de police alentour, et s’il a une lame, il vous plante tout de suite. Et s’il voit que vous êtes plus fort que lui, il attend que vous vous retourniez pour vous attaquer. C’est vicieux ce genre de type. J’en ai fait peu des comme cela, finalement. Aussi teigneux et méchant, je veux dire. C’est vraiment le Sheitan, ce mec ! Et la meilleure façon de l’interpréter, c’est de le faire sec, sans bavures, comme dans la séquence où je vais exécuter les types dans la boîte de nuit. En un mot, déterminé."

    Aux côtés de rappeurs

    Sami Bouajila, qui a récemment joué dans Braqueurs (où il incarnait déjà un braqueur) et Lukas, deux films de gangsters signés Julien Leclercq, campe ici Mehdi. Pour l'occasion, l'acteur retrouve Xavier Durringer qui l'avait dirigé dans le téléfilm Ne m'abandonne pas (2016). Notons également que Bouajila avait donné la réplique à Kaaris, un célèbre rappeur, dans Braqueurs et Lukas. Dans Paradise Beach, il réitère l'expérience en côtoyant cette fois-ci les rappeurs Kool ShenSeth GuekoNessbealDosseh et Hache-P

    Une morale inéluctable

    Avec Paradise BeachXavier Durringer n'a pas voulu représenter les malfrats de manière sympathique comme c'est souvent le cas au cinéma. Le cinéaste confie : "Ce propos rejoint la troisième strate de Paradise Beach, le versant sociologique et politique illustré par une morale inéluctable : tu veux être un voyou et prendre un flingue, d’accord, mais tu ne passeras pas la barre des 40 ans. Car on n’est jamais trahi que par ses amis. Les ennemis ne trahissent pas, ils vous font la guerre. Les gars dont je parle se comportent comme ils se comportaient dans les années 70 au Maroc, dans les années 80 en Espagne… Aujourd’hui, ils sont en Thaïlande, demain ils se trouveront peut-être aux Philippines… Mais le schéma reste le même. Ils vivent comme des colons qui ont des business, qui exploitent…"

    Une anecdote réelle

    La séquence où Winny (Kool Shen) ordonne à sa femme, lors du déjeuner où ils sont tous réunis, de mettre ses mains sur la tête pour la punir, c’est une anecdote authentique que Jean Miez a racontée à Xavier Durringer. Ce dernier se rappelle : "Je vois qu’il y en a qui n’ont pas changé » commente Mehdi (Sami Bouajila). Le film est truffé de ce genre de séquences qui montre le milieu du grand banditisme tel qu’il est. Jean Miez, encore lui, m’a bien expliqué la différence entre ces types-là et nous. On a un problème avec quelqu’un, parce qu’il doit de l’argent, parce qu’il couche avec votre femme, au pire du pire, on lui casse les dents ou les genoux. Eux, ils le butent direct."

    Authenticité

    Xavier Durringer a confié certains personnages principaux de Paradise Beach à des rappeurs. Le metteur en scène a voulu procéder ainsi pour des questions d'authenticité. Il précise : "Parce que ces mecs ont grandi là-dedans, ont tous des potes, des frères, des cousins qui sont comme les personnages qu’ils interprètent. Je ne citerai personne, mais le frangin de l’un d’eux est en taule pour avoir buté un mec au fusil à pompe, deux autres sont passés par la case prison… Ils connaissent les codes, les attitudes… Même les fringues ! Ils ont choisi eux-mêmes ce qu’ils portent à l’écran. Seth Gueko a vu mes films alors qu’il vivait en Thaïlande et les aimait à ce point qu’il citait des répliques dans ses raps. Je n’ai pas eu de mal à le convaincre. Et puis je suis allé chercher Dosseh, Nessbeal, Hache P, Kool Shen, Jason Vorees… On m’a traité de dingue : partir avec des stars du rap à Phuket, ça va être l’enfer… Ça a été tout le contraire : j’avais des mecs super investis, hyper réglos."

    Jean Miez : un parcours hors normes

    A l’instar d'un Edward Bunker ou d'un François Troukens, deux ex-braqueurs et ex-prisonniers ayant réussi à percer au cinéma via l'écriture et/ou la mise en scène, le co-scénariste de Paradise Beach, Jean Miez, possède lui aussi un vécu digne d'un personnage de film policier. Né en 1948 à Vincennes dans une famille pauvre, il connaît la prison à 17 ans suite à un vol de voiture. Incarcéré à Fresnes où il développe sa "formation" dans tout ce qui touche à la soudure et la serrurerie, il sort au bout de quelques mois et enchaîne les gros délits, dont les braquages. Alternant séjours derrière les barreaux et activités criminelles, il est, à 37 ans, fiché au grand banditisme et condamné à 20 ans de prison. Il en fait au total cinq, sauvé par sa passion pour la littérature qui lui permet d'obtenir une licence en lettres et se faire remarquer par un agent lors d'un atelier théâtre en milieu carcéral. A sa sortie, il intègre le milieu du cinéma en tant qu'acteur et scénariste. A la fin des années 1980, il fait la rencontre de Xavier Durringer, avec qui il écrit J'irai au paradis car l'enfer est ici en 1996. Le début d'une longue collaboration puisque l'ex-gangster participe ensuite à l'écriture des Vilains en 1999, téléfilm de gangsters dans lequel il joue également le personnage principal, puis Paradise Beach une vingtaine d'années plus tard. Entre temps, fort de son expérience théâtrale, Jean Miez joue dans plusieurs films et téléfilms souvent réalisés par Xavier Durringer, comme Chok-Dee, Lady Bar 2, Hiver Rouge ou La Conquête. Le comédien est également présent dans les séries Scalp, Les beaux mecs et La Source.

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