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    L'Idiot !
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    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2015
    Lors d'une intervention, un plombier découvre qu'un immeuble insalubre est fissuré et menace de s'écrouler. Il prévient les autorités de la ville et se retrouve seul contre tous. Ce n'est pas du Dostoïevski mais pas loin. L'idiot est ici le seul qui dit la vérité et qui se heurte à la corruption généralisée d'une petite ville de province. Laisser s'écrouler l'immeuble et qu'importe le nombre de victimes, il y aura toujours moyens de s'arranger. Le troisième film de Yuri Bykov, récompensé dans de nombreux festivals, est l'oeuvre d'un cinéaste d'une petite trentaine d'années dont ceux qui ont vu le précédent long-métrage, The Major, savent à quel point ce réalisateur fait aujourd'hui partie des talents les plus prometteurs de Russie, dans une veine comparable à celle de Zviaguintsev (Léviathan). Il suffirait que le film soit un plus resserré pour accéder sans conteste au rang de chef d'oeuvre. Un film noir et pessimiste, qui pourrait apparaître comme misérabiliste s'il n'était pas aussi criant de vérité. Certains commentateurs russes ont parlé de documentaire. C'est dire.
    Jmartine
    Jmartine

    149 abonnés 652 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    Film de Yuri Bykov et qui figurait dans la liste des films proposés au récent festival « Regards de Russie », il est sorti en salle ce mercredi…Comme le Léviathan d’Andrey Zvyagintsev, mais sans aucun doute en pire, c’est une violente charge contre la société russe de l’après URSS, mais aussi débordant les frontières de la Russie, une réflexion plus universelle, sur le courage et la lâcheté, l’engagement et le renoncement…Dima, interprété remarquablement par Ayrton Bystrov, ce qui lui a valu le prix d’interprétation masculine à Locarno, est le prince Mychkine du roman de Dostoïevski, un homme bon et intègre, dans le film plombier chargé de maintenance pour la ville…il vit à l’étroit, avec sa femme, son fils et ses parents dans un petit appartement assez vétuste et poursuit des études pour devenir ingénieur…appelé en urgence par des employés de maintenance d’un immeuble d’un autre secteur mais dont le responsable ne dessaoule pas depuis trois jours, il se rend dans cet ensemble où vivent 800 personnes et dont l’état de vétusté ne s’arrête pas à l’état des tuyauteries…l’immeuble est habité par une population marginalisée, livrées à la violence, à la vodka et à la drogue… il constatera vite d’énormes fissures dans les murs porteurs et un début d’inclinaison de l’immeuble…affolé, et malgré sa femme et sa mère qui lui demande de se résigner, il court à travers la ville à la recherche de la maire en train de fêter son cinquantième anniversaire avec les principaux responsables de l’administration de sa ville…l’assemblée est fortement alcoolisée et l’intrus est vite considéré comme un trouble fête…sa force de persuasion amènera la maire à improviser une réunion de crise non pas par compassion pour les habitants que l’un des participants considère comme des cloportes, mais pour se protéger . Le film vire au thriller, chacun se jetant ses quatre vérités au visage, l’argent de la maintenance de l’immeuble a servi à construire la villa du responsable du logement, mais tous les responsables de la ville se sucrent dans la mise en coupe réglée de la municipalité…Après avoir envoyer deux d’entre eux constater la véracité du diagnostic de Dima, la maire cherche une solution…face au cynisme de la situation et des échanges , Dima les contemple avec une certaine indulgence, voire une certaine candeur ou naïveté, il est et restera l’idiot …la suite est irracontable, prend le spectateur à la gorge…le film offre une galerie de personnages d’un réalisme cru, que ce soient les pauvres hères confits dans l’alcool, ou ces apparatchiks à la bedaine confortable et aux grosses berlines allemandes…Chapeau pour le casting !!!
    Olya A.
    Olya A.

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2015
    Un choc. C’est le troisième film de Yury Bykov, cinéaste né en 1981 qui avait été remarqué en 2013 à la «Semaine de la critique» à Cannes. Le réalisateur s’attaque ici, dans un scénario à la fois démonstratif et clair, à toutes les formes de corruption qui gangrènent la société russe. Un constat imparable et terrible qui n’a pas peur d’aller jusqu’au bout de sa logique, quitte à ne laisser personne indemne.
    Un immense film. À VOIR ABSOLUMENT!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    Le film te plonge dès les premières secondes dans une réalité russe crue et brutale, dans un immeuble délabré, où vivent les alcooliques, qui battent leurs femmes jusqu'au sang, et les jeunes, qui se droguent dans les couloirs mêmes.
    La plongée est dure, un choc initial..ou initiatique - très bien tourné par le réalisateur!
    Ensuite, la musique du film vous emporte dans l'histoire d'une nuit, qui se termine de manière inattendue.... en nous invitant à se poser les questions sur notre capacité de rester un homme "honnête", de bonne foi, au milieu d'une société pourrie..
    Vivement conseillé!
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2019
    spoiler: Un jeune plombier comprend qu'un immeuble peut s’écrouler dans les 24 heures à venir. Il prévient les autorités de la ville à une heure si tardive et tellement arrosée, que personne ne veut le croire. C’est surtout la corruption totale des élites qui les rend sourds et aveugles. Qu’il s’écroule on trouvera toujours quelqu’un pour porter le chapeau
    . Après « The Major » et avant « The Factory », tous les deux dans ce blog, le jeune réalisateur soviétique signe un élément à charge supplémentaire sur l’état de délabrement du système . Plus radical que « Léviathan » de Zviaguintsev (Léviathan) auquel il fait parfois penser, « L’idiot » est un film dur, et magnifique, d’une noirceur alarmante : au-delà de dénonciation politique évidente ( voire même caricaturale parfois, par trop de vérités ) il nous pose devant nos propres interrogations. La rage de l’innocent que l’on dit idiot sera-t-elle suffisante ? On aimerait le croire, mais Yuri Bykov n’est pas vraiment de cet avis.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    579 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2019
    De son titre à sa structure même, L’Idiot ! se revendique de Dostoïevski et tire de cette filiation tout à fait pertinente une force d’incarnation, une capacité à concrétiser l’horreur humaine et la folie qui en découle par la construction de personnages passionnants et interprétés avec talent. Le point de vue adopté suit les mésaventures de Dima, jeune plombier en charge d’entretenir les canalisations de logements sociaux : sa fonction lui confère de prime abord une légitimité à s’emparer ainsi de la focalisation, dans la mesure où il répare du vivant – du moins ce qui les entoure et les protège – et garantit la survie de familles dans le désarroi le plus complet. Car le combat que mène Dima dépasse sa simple fonction de plombier pour s’ériger en sauvetage de l’humanité : il est celui qui, contre vents et marées, entend préserver ce droit à la vie que la Russie n’hésite pas à dénier. Et cette tour qui menace de s’effondrer n’est autre que le système russe tout entier. Alors les coutures de ce brûlot politique s’avèrent visibles, certes, et l’ensemble manque parfois un peu de finesse, mais l’essentiel est là, dans ce coup de poing porté au visage du juste, cet idiot qui, pourtant – comme l’indique le point d’exclamation du titre – se tient debout, et se rend coupable d’une seule idiotie : celle de croire en l’homme. Un cri de révolte puissant et mémorable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 novembre 2015
    Encore un film russe de derrière les fagots ! "Léviathan", "Classe à part", et maintenant "L'Idiot" : à chaque fois j'y vais en traînant les pieds, à chaque fois je prends une claque dans la gueule et je ressors sonné. La recette est simple : du noir, beaucoup de noir, avec pour seule lumière un héros attachant, Christ ou Job, un juste qui illumine les ténèbres. Pour le coup c'est simplement un type honnête, compétent et courageux, un héros de film soviétique perdu dans le merdier post-soviétique. C'est l'idiot du titre, un tocard qui a le tort de se soucier de son prochain. Beaucoup de choses bien fichues dans ce film, appropriées : caméra à l'épaule spectaculaire et gerbouille, rock russe qui sent la clope et la vodka. C'était quelque chose...

    Indépendamment de la qualité artistique du film, on peut se demander si tout ça n'est pas une Russie "pittoresque", un poil exagérée pour épater le bourgeois. Je peux seulement dire que les deux Russes avec qui j'ai vu la chose ont trouvé tout ça crédible. L'une, porte-drapeau et apologiste de son pays d'origine, n'a rien trouvé à redire à la vérité dure du film. L'autre s'est sentie mal : cela lui rappelait certains mauvais souvenirs.

    Pour moi, je me surprends à apprécier des qualités quelque peu surannées, absurdes : courage et bonté. Ce film est une mauvaise influence.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 novembre 2015
    Thriller noir remarquable, L'Idiot! de Yuri Bykov nous plonge avec force dans une Russie dès la première scène, pour ne plus nous lâcher jusqu'au dernier plan.
    Intensité dramatique, personnages dessinés à la perfection, rythme, et parfois humour, autant de qualités qui laissent présager d'un futur brillant pour ce jeune réalisateur!
    Vivement le prochain!
    Bertrand d
    Bertrand d

    9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    Simple mais formidablement efficace. Acteurs excellents, confrontation banlieue et pouvoir municipal par l'intermédiaire d'un héros de tragédie grecque un Idiot des temps modernes c'est à dire un pur ou un saint.
    velocio
    velocio

    1 163 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2020
    La Russie, l'alcoolisme, la corruption, on a déjà vu au cinéma, mais au même niveau de noirceur que dans "L'idiot", pour ma part, je n'avais encore jamais vu.
    orlandolove
    orlandolove

    113 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2015
    Le film commence doucement, puis l'intrigue prend des allures de thriller. Du suspens donc, mais également du drame et des joutes verbales "à la russe" au cynisme assez drôle. Charge implacable sur la société russe, la classe dirigeante corrompue et alcolisée, mais plus généralement sur notre société individualiste. Mine de rien, "L'Idiot" pose des questions assez profondes...
    mem94mem
    mem94mem

    94 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 novembre 2015
    Magistral. D'abord c'est le père qui est traité de "Durak", puis c'est le fils qui devient "Durak". Comme si Idiot signifiait honnête en russe. Le processus qui amène le film au bord du gouffre, dans une situation absurde de cécité collective, face à la réalité, est impitoyable. La Russie décrite dans la mairie de cette ville est similaire à la Russie de "Leviathan" d'Andrei Zviagintsev. Le scénario s'accélère vers la fin de façon absolument imprévisible. C'est une immense réussite, c'est passionnant, les acteurs/trices extraordinaires, Artem Bystrov en tête. Après "The major", "L'idiot" confirme tout le talent de Yuri Bykov. A quand un film sélectionné à Cannes, dans la sélection officielle ?
    conrad7893
    conrad7893

    258 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mars 2017
    Encore un film qui donne une image de la Russie par reluisante. La corruption à tous les étages de la société. Cette fois ci c'est le Maire d'une petite ville qui est accusée de transferts de fonds .
    Un film beaucoup trop lent qui m'a ennuyé.
    Sinon belle prestation de l'acteur principal et bonne BO .
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    88 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2020
    Malgré ce que le titre français peut faire croire, L’Idiot de Dostoïevski (Идиот, Idiot) n’est pas celui de Bykov (Дурак, Durak) & ce dernier n’a certainement pas besoin de cet apparat d’intitulé pour faire ses propres merveilles.

    Réalisateur total, éminent scénariste, compositeur & monteur, Bykov peut être crédité d’une gigantesque part du travail visible, sans donner cette fois l’impression (après The Major) qu’il peine à déléguer, quoique les situations semblent légèrement trop prêtes à l’avance. Orchestrateur d’une belle violence, d’une crasse poétique qui n’a pas besoin de s’enduire d’elle-même pour produire la même impression rêveuse que la musique de Viktor Tsoï passée comme une trêve, Bykov confirme la spécialité qui est la sienne de représenter une Russie tombée dans l’extrême inverse du stalinisme, un ultracapitalisme stratifié de castes politisées où n’existe que la loi du plus fort.

    Il commence par s’approcher du peuple, quelques individus parmi les 820 qui habitent un vieil immeuble, des miséreux subissant tout comme dans l’ancien temps – nombreux seront les parallèles entre les années 1990 & 2010, comme si la Russie s’était remise d’un état de choc entre les deux avant de rechuter dans la corruption.

    L’Idiot de Bykov n’est pas différent de ces gens. Simplement, il est moins fataliste : il ne blâme pas la vie comme les autres prolétaires, ni Dieu comme les chefs, mais le système. Les uns prennent le travail à cœur, d’autres leurs responsabilités à contrecœur, alors il devient, lui, le sans cœur, le paria, l’idiot, celui dont on rit parce qu’il court à sa perte & qu’on bat parce qu’il combat la racine du mal.

    Il ne sera jamais un idiot pour le spectateur, car on est rapidement pris à partie pour le voir découvrir que la mairie est un “panier de crabes” qui fait tout sous le manteau, & pas seulement parce qu’il fait si froid que chaque mot prononcé s’autocensure, cachant le visage de celui qui le dit d’un nuage de buée pudique.

    L’idiot, mine de rien, a découvert que l’immeuble de 820 personnes allait s’effondrer, litéralement, sous le poids de décennies d’incompétence & de mauvaise grâce. Le drame à venir, d’abord sac de nœuds politique & administratif, devient presque une aubaine pour la mairie, qui y voit l’occasion de faire le ménage dans ses affaires à coups de… feu, & pour ses pots-de-vin de se rentabiliser.

    Rapports de force, fatalité d’un système qui n’a plus d’autre choix que de s’autopréserver égoïstement, le film frustre & fascine, énonçant parfois de véritables cours de politique qui nous font dire que la Russie aurait bien eu besoin d’une Révolution pour le centenaire de la précédente. On croit entendre battre le cœur de la corruption quand la mairie se réunit dans le petit salon d’un restaurant pendant une fête d’anniversaire & que, pendant un temps interminable, on n’entend plus que le son lancinant de la basse qui traverse les murs.

    En parlant de murs, ceux de l’immeuble tiennent toujours bon, mais pour combien de temps encore ? Depuis que l’idiot a donné l’alarme, la tension du cataclysme sourdre de partout pour tout le monde, comme un zonzonnement de l’ambiance qui fait écho aux basses toujours très denses & organiques, pas seulement en musique. Est-ce ce qu’on appelle la gravité de la situation ? Je ne crois pas qu’elle marche en russe, celle-là.

    Pendant tout ce temps, les acteurs jouent sur quatre, cinq octaves, des mélodies monotones mais délivrées à fond avec remarquablement peu de falsetto malgré la hauteur des prestations. Oui, mais, & l’immeuble ? Tsoï revient pour annoncer la fermeture (il chante Спокойная Ночь, “nuit calme”, en contrepoint du stress ambiant), puis la caméra s’envole, sûrement fatiguée d’avoir trop contreplongé sur la fissure qui longe les murs. Et les murs tiennent.

    La fatalité persiste, car sur cette fermeture qui n’admet pas de délivrance à la tension accumulée, Bykov condamne sa foule de miséreux… peut-être pas à se faire broyer par les gravats, qui sait ?, mais en tout cas à quelques décennies supplémentaires de ce régime totalitaire nouveau & sans pitié. L’affiche russe, arrogante & oxymorique, montre l’immeuble écroulé : d’aucuns y verront un spoiler & une énormité marketing, mais j’y vois une métaphore : est-ce que, immeuble ou non, l’idiot n’a pas vu 820 vies s’écrouler ?

    → https://septiemeartetdemi.com/
    coperhead
    coperhead

    19 abonnés 469 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 avril 2018
    Un plombier découvre qu'un immeuble insalubre est fissuré et menace de s'écrouler. Il prévient les autorités de la ville et se retrouve seul contre tous. Face à la corruption généralisée qui a permis de construire cette immeuble à moindres frais, l'idiot ou plutôt la seule personne intègre de cette petite ville de Russie ne saura convaincre les locataires de l'immeuble d'évacuer ce dernier . Yuri Bykov dénonce la société russe dans son ensemble ou les habitants sont montrés le plus souvent alcooliques résignés et violents avec leur femmes . Ce réalisateur fait aujourd'hui partie des cinéastes les plus prometteurs de Russie, avec Zviaguintsev (Léviathan).
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