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    La Vie en grand
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Vie en grand" et de son tournage !

    Cannes 2015

    Le film est présenté en clôture à la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2015.

    L'amour de l'Afrique

    Ce projet a pu voir le jour en raison de l'amour que Mathieu Vadepied porte à l'Afrique et à sa culture. En effet, son grand père et son père ayant été tous deux maires de deux villes jumelées avec d'autres villes de Côte d'Ivoire et du Mali, il a eu l'occasion de rencontrer très jeune des Africains avec lesquels il a pu nouer de solides liens d'amitié. Cela l'a amené à s'intéresser à l'histoire de l'esclavage et du colonialisme, ainsi qu'aux conditions de vie des immigrés africains arrivant en France. Il a également travaillé en Afrique sur plusieurs tournages de films.

    Un âge trouble

    A travers ce film, Vadepied se penche sur un autre thème qui lui est cher, celui de l'adolescence, qu'il avait d'ores et déjà exploré dans son second court métrage, Mille soleils, où il évoquait le parcours d'un adolescent marginal : "Les thématiques d’une situation sociale ou personnelle vécue par un ado comme une injustice, lorsqu’il voit ses parents affronter un quotidien difficile et qu’il n’a pas les outils culturels pour se projeter dans l’avenir, sont les prémisses d’une exploration que j’ai prolongée dans La Vie en grand."

    Pas de clichés

    Lors de l'écriture du scénario, l'un des enjeux était d'éviter de tomber dans les clichés liés aux jeunes des cités, comme en témoigne le réalisateur qui a surtout souhaité raconter l'histoire personnelle d'un jeune garçon plutôt qu'une histoire sur la banlieue : "Ce qui nous permettait d’éviter tout apitoiement et misérabilisme, qui ne me semble pas légitime quand on évoque un espace de vie où les gens, et notamment les plus jeunes, partagent aussi des moments de joie et de bonheur. Au final, cela vient de l’envie de faire honneur à l’énergie de cette jeunesse plutôt que de décrire une fatalité."

    Mélange des genres

    Mathieu Vadepied souhaitait que son film puisse alterner des scènes crues et réalistes avec d'autres plus fantaisistes et joyeuses, afin de ne pas trop s'ancrer dans un cinéma réaliste et social qui, selon lui, "a parfois tendance à la moralisation. Je souhaitais travailler la fiction débridée et décomplexée, dans la limite de la vraisemblance (...). On a donc travaillé cet équilibre fragile tout au long de l’écriture qui s’est déroulée jusqu’au tournage, au montage et même pendant la composition de la musique. C’était un fil sur lequel je me sentais comme un funambule, dans un équilibre complexe à trouver."

    Gare à l'entourage !

    Mathieu Vadepied tenait à montrer à quel point l'environnement dans lequel chacun évolue peut être déterminant dans l'influence des comportements que nous adoptons tous. Néanmoins, il souhaitait également affirmer qu'Amada "n’est pas, et ce comme la majorité des gamins, quelles que soient leurs origines, destiné à devenir dealer. On voulait que ce soit l’occasion pour lui, dans son imaginaire, de «réparer» le monde autour de lui."

    Des questions plein la tête

    Dans ce film, la dimension politique s'incarne surtout par rapport au milieu scolaire où une question essentielle se pose pour le cinéaste : "comment peut-on, dans un milieu qui ne favorise pas l’accès à la culture et au savoir, s’émanciper et y accéder ?" Il souhaitait également montrer à quel point l'adolescence est un tournant dans la vie de chacun où l'on est d'ores et déjà amené à se demander : "comment rêver sa vie, se projeter en dehors des carcans sociaux, culturels et familiaux, mais aussi comment se donner les autorisations plutôt que se poser des limites, comme une autocensure qui est aussi un réflexe par peur d’affronter la liberté."

    Point de vue subjectif

    Le réalisateur a bien évidemment cherché à ne pas porter un regard condescendant ou caricatural sur les difficultés qu'affronte Amada dans sa vie. Pour cela, il a dû trouver la distance adéquate dans son travail d'écriture et de mise en scène qui adoptent tous deux complètement le point de vue du jeune homme : "Il n’y a pas de scène où Adama n’est pas à l’image. Tout ce qui est filmé appartient à son point de vue. C’est ce qui évite des plans sensationnalistes ou des effets inutiles. On est constamment à la hauteur du personnage. En regardant à travers ses yeux, j’essaie d’éviter une interprétation morale : c’est une tentative de perception sensible qui guide chaque plan", explique Mathieu Vadepied.

    Les origines

    Même s'il tenait à éviter de trop verser dans le sujet de société, Vadepied a tenté d'apporter une explication quant à l'origine de la délinquance dans laquelle peuvent tomber certains jeunes des quartiers : "Les Noirs de France restent la population la plus marginalisée, celle qui fait le sale boulot. Du coup, les enfants dont les mamans nettoient les bureaux et dont les papas trient les poubelles vivent cette situation, plus ou moins consciemment, comme humiliante. Cela explique en partie leur indignation et des engagements dans la délinquance et la violence : ce sont des échappatoires qui leur permettent d’affirmer une révolte personnelle."

    Casting sauvage

    Pour créer une oeuvre aussi authentique que possible, la plupart des acteurs du film ne sont pas des professionnels. Pour cela, pas moins de 1 500 enfants ont été "castés" dans différents collèges pendant près d'un an et demi. Les recherches de financement ayant pris plus de temps que prévu, les enfants que la production avait repérés dans un premier temps avaient trop grandi et ne correspondaient donc plus aux personnages qu'ils devaient incarner. Ce n'est donc qu'au tout dernier moment que le choix de Balamine Guirassy s'est effectué.

    Un duo inattendu

    Le personnage de Mamadou, quant à lui, a été écrit comme un garçon naïf et audacieux qui voit en Amada une figure de guide : "C’est comme s’il cherchait un grand frère qu’il n’a pas, en ne se plaçant que du côté du «business». Entre eux, le pacte est avant tout commercial. Au fond, sans vouloir le laisser paraître, Mamadou cherche aussi un ami et un protecteur. Adama se sert de lui pour transporter le shit parce qu’il est petit, sans affect. Les liens, sur la base de cette tension entre eux, vont se tisser presque malgré eux", note Mathieu Vadepied.

    Un prof pas comme les autres

    Mathieu Vadepied voulait dresser, dans ce film, un portrait élogieux de l'école et de la transmission du savoir, car ils permettent de s'affranchir de certaines barrières sociales. Le personnage qui incarne le mieux ces valeurs n'est autre que le prof de sport campé par Guillaume Gouix : "C’est cet enseignant qui permet à Balamine de s’extirper de son bourbier : il prend l’initiative d’aller chez lui et accepte, malgré le fait d’être dupé, de relativiser les mensonges de l’ado. C’est un homme tolérant et bienveillant. (...) mais la limite est très floue entre l’investissement professionnel, l’envie de transmettre et l’affectif qui risque de prendre le pas. Ce prof choisit de sortir du cadre scolaire et d’aller à la rencontre des parents. Il se sent concerné par la vie des élèves et le contexte dans lequel ils grandissent."

    En avant la musique

    Au sujet de la musique, Mathieu Vadepied explique : "Dans un équilibre entre la dureté du monde, la légèreté de la fable et l’élan que crée cette révélation des personnages. Elle est donc à la fois intime et galvanisante. Intérieure et solaire. Elle s’inscrit dans la même dialectique que les étapes d’écriture, de tournage et de montage."

    Lieu de tournage

    Le tournage s'est principalement déroulé dans la ville de Stains, en Seine Saint-Denis, notamment dans le quartier du Clos Saint-Lazare.

    Retrouvailles en pagaille

    La Vie en grand est notamment produit par Olivier Nakache et Eric Tolédano, les deux réalisateurs du film français le plus vu dans le monde entier, Intouchables, sur lequel Mathieu Vadepied avait travaillé comme directeur de la photographie. D'ailleurs, on peut noter ici la présence au casting de Joséphine de Meaux, qui a d'ores et déjà joué dans pas moins de trois films des deux complices metteurs en scène.

    Et de 2 pour Vincent Rottiers !

    Vincent Rottiers avait déjà tourné pour Mathieu Vadepied dans son court métrage de 2005 Mille soleils.

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