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    La Tête à l'envers
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Tête à l'envers" et de son tournage !

    One-man-show vs cinéma ?

    Véritable star en Autriche célèbre pour ses one-man-show, Josef Hader voit la mise en scène d'un spectacle et la réalisation d'un film comme deux activités qui ne sont pas si différentes que cela. Ainsi, dans la première, le cinéaste essaye d'y intégrer une forme de mise en scène, comme dans la seconde. Il précise : "J’ai toujours une structure de base, qui évolue au fur et à mesure que je comprends plus clairement ce que je veux dire. J’aime en révéler le moins possible, au début, qu’il s’agisse d’un spectacle ou d’un film. Le fait de manquer d’informations est toujours source de suspense. Dans la première scène du film, on voit deux personnes qui avancent dans un couloir, mais on ne peut pas déterminer dans quel genre d’endroit ils sont. Ils parlent de choses dont on ne saisit pas immédiatement le sens. Peut-être que si on regardait ça à la télévision, on zapperait sur une autre chaîne. Mais on est au cinéma, les gens ont payé pour être là, ils ne s’enfuiront pas immédiatement. On peut donc commencer par une interrogation..."

    La question de l'humour

    De la même manière qu'il procède lorsqu'il écrit un one-man-show, Josef Hader n'avait aucune stratégie dans le scénario pour faire en sorte que son film soit drôle. "La seule chose qui compte, c’est l’histoire et rien d’autre. Dans un one-man-show, on laisse naturellement plus d’espace aux blagues, parce qu’on est seul sur scène et que si on n’avait pas de blagues, on aurait envie de mourir tous les soirs. Mais même dans un one-man-show, j’essaye de remplacer l’humour par le suspense. C’est plus intéressant de le jouer comme cela. Ici, mon ambition était de réussir à trouver un équilibre entre le comique et le tragique, afin de dresser un portrait de la vie, proche de la façon dont je perçois la mienne", raconte le réalisateur.

    Coup du destin

    Les personnages principaux de La Tête à l'envers se construisent en fonction de leur profession et de la classe sociale à laquelle cette profession leur donne accès. Josef Hader voulait que son film soit une satire de la vie quotidienne de la classe moyenne moderne. Le metteur en scène confie :

    "Un coup du destin, pour une personne de classe moyenne, n’est pas forcément tragique, c’est aussi assez drôle. Si l’histoire de mon personnage principal devenu chômeur était transposée dans un milieu ouvrier, où les gens sont vraiment confrontés à la privation, il serait bien plus difficile d’en rire. Mais lorsque des catastrophes comme celle-là arrivent à des personnes de la classe moyenne, ils sont moins menacés et il y a quelque chose de risible à les voir réagir comme si leur vie était en grand danger. Mon personnage principal aurait été capable de chercher un autre travail, ou d’écrire un livre sur la musique, ou simplement de ne pas travailler pendant un an et de vivre de son indemnité de licenciement de journaliste. Mais il se comporte comme s’il était anéanti, parce que le coup porté à son ego est dévastateur. Georg voit sa situation comme une grande tragédie : c’est une sorte de luxe qu’il peut se permettre."

    Fasciné par la neige

    Les images les plus puissantes du film sont celles filmées au milieu d’un paysage de neige intacte. Lorsque Josef Hader était plus jeune, il a vu le film de François Truffaut Tirez sur le pianiste et avait été fasciné par les effets que la neige donnait au film. Il se rappelle : "Depuis ce jour-là, j’ai rêvé d’une scène finale dans la neige où tout serait complètement couvert et étouffé, comme si vous marchiez sur des coussins. Ce n’est possible que dans un paysage avec une bonne épaisseur de neige, donc nous avons attendu qu’il y en ait assez pour tourner. Si vous courez en sous-vêtements pendant trois jours en essayant de tourner la scène, vous n’avez plus besoin de faire quoi que ce soit. La neige et le froid s’occupent de tout, et vous n’avez plus qu’à être présent et mettre en route la caméra."

    La photographie

    Josef Hader a travaillé avec deux directeurs de la photographie : Andreas Thalhammer et Xiaosu Han. Si le cinéaste voulait avoir une belle image, il ne souhaitait pas non plus que la beauté prenne le pas sur le reste. Il développe :

    "J’ai donc essayé quelque chose d’inhabituel, qui était de faire cohabiter la beauté et la laideur dans le film. Je ne voulais pas que le public regarde les échecs du héros avec détachement. Je voulais même parfois le plonger dans une proximité presque gênante. J’ai découvert Andreas Thalhammer and Xiaosu Han en regardant des bandes démo de chef opérateurs. Ils n’avaient pas fait d’école spécialisée. Mais ils font des films partout dans le monde et ils sont très jeunes. Lorsque nous nous sommes rencontrés, nous avons tout de suite été sur la même longueur d’onde. Nous nous sommes mis d’accord sur le choix de tourner en Scope. Cela permet une augmentation mais surtout une concentration de l’image. Vous pouvez dissimuler des choses et ne les révéler qu’à un certain moment."

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