Avis : Compte tes blessures - Page 2

C’est un drame intéressant que Morgan Simon nous offre pour son premier long-métrage et qu’il offre à Kévin Azaïs avec un rôle qui lui permet d’exprimer son impressionnant talent. Ici, il incarne Vincent, 24 ans, chanteur d’un groupe de hard rock qui vit avec son père poissonnier dans une relation tendue, l’arrivée de la nouvelle chérie de son daron va entrainer une précipitation de tous les non-dits. Ce qui fascine le plus c’est cette relation père-fils non dénuée d’amour, mais aussi et surtout alourdie par des ressentiments de part et d’autre qui empêchent les deux hommes de s’épanouir. Le point fort du film s’est sans nul doute l’interprétation et précisément le face à face entre Kévin Azaïs et Nathan Willcocks qui dans leurs silences comme dans leurs mots expriment toute la tension entre ces deux individus qui ne savent plus ou n’ont jamais su se dire les choses. Un premier film qui dans une histoire très simple réussit à nous plonger dans la tragédie d’un couple père-fils dont on sent la fin inéluctablement approcher. Une œuvre que je recommande chaudement.

Une relation père-fils pour le moins conflictuelle et sombre! Chaque scène de "Compte tes blessures" ressemble à un moment de vie! Acteur instinctif, Kèvin Azaïs se montre une nouvelle fois impressionnant et dèploie toute son ènergie à l'ècran! Son personnage est un chanteur de post-hardcore marginal, sensible et tatouè qui ne cesse de se remettre en question tout au long du film, jusqu'à affronter son père, dans une scène saisissante! Monia Chokri est une actrice formidable! Tout ce qu'on aime chez cette quèbècoise se trouve ici! C'est l'èlèment dèclencheur du mètrage mais qui n'est jamais filmèe de manière fantasmèe! Quant à Nathan Willcocks, c'est un comèdien qui n'est pas forcèment connu du grand public mais qui se montre remarquable! Bien entendu la mise en scène du très prometteur Morgan Simon est brillante, les plans sont serrès, du coup on se s'en proche des personnages (cf. la salsa), de ce qui pensent, de leurs sentiments ou de leurs contradictions! En somme un film ambigu et intense qui nous entraîne dans des endroits où on n'a pas forcèment l'habitude d'aller...

Après plusieurs courts-métrages assez lourds, Morgan Simon réalise son premier film qui est dans la continuité en étant assez pesant avec le mal-être d'un jeune homme et sa relation difficile avec son père qui ne cesse de le rabaisser. Un film sur les non-dits, sur le manque de communication, sur le deuil, sur un amour impossible et de façon indirecte sur une vengeance. Les thèmes sont communs, mais l'évolution de l'histoire et plus particulièrement des relations fait que le film est différent des autres. L'histoire est forte et comprend quelques moments particulièrement troublants notamment à la fin, mais si tout fonctionne, c'est grâce à la très bonne performance de ces trois acteurs qui mènent parfaitement ce trio et se complètent à merveille. C'est un bon film qui est sobre et fort, mais j'aurais aimé qu'il dure un peu plus longtemps, car je suis resté sur ma faim malgré ce dernier plan aussi beau qu'évocateur de ce qu'il vient de se passer et de cette nouvelle réalité entre le père et son fils.

Dernière relativement bonne surprise française de janvier (sorti aussi discrètement que Corniche Kennedy), Compte tes blessures est le premier film de Morgan Simon. Une mise en scène (presque) rêche, un scénario (presque) rugueux. Il manque un petit quelque chose pour nous impliquer vraiment, pour nous tordre l’estomac comme il faut. De très beaux moments, d’autres plus longs. spoiler: Le déjà fragile équilibre entre un père et son fils, suite au décès de la mère, vole en éclat quand une nouvelle femme entre dans la vie du premier. Un révélateur qui va changer la vie des trois à tout jamais.
Aucun des personnages n’est vraiment sympathique, mais on finit presque par les comprendre, si ce n’est s’attacher à eux. Ils sont parfaitement interprétés par un Kevin Azaïs qui trouve là sans doute son meilleur rôle, une Mona Chokri, belle et ambiguë, loin du Québec et de Dolan, et un Nathan Willcocks que je ne connaissais pas. Un joli film, malgré ses défauts, plus violent que tendre, sur la difficulté de communiquer entre père et fils. Pas un chef d’oeuvre mais tout cela est assez solide pour un coup essai. Un réalisateur à suivre...

Un père, un fils et la nouvelle copine du père composent un trio autour duquel le film tournera durant 1h20, bercé de rock alternatif . Le père, après son veuvage, reconstruit petit à petit sa vie tandis que le fils, évacue sa violence rentrée en chantant dans un groupe de hard rock et crie son mal de vivre en recouvrant son corps de tatouages. Mais l'arrivée de Julia, sympathique et attirante trentenaire auprès de son père, ne va pas arranger les rapports déjà conflictuels entre les deux mâles de la maison. Surtout que le fils ne va pas être insensible aux charmes de la jeune femme...
Premier film sans doute assez personnel où la passion pour la musique rock post hardcore côtoie une histoire de famille, "Compte tes blessures", après une entrée tout en violence musicale, traîne à installer son intrigue. s'attardant un peu trop sur les concerts, ou des scènes de transition un peu fades. Heureusement, le trio d'acteurs, formidable, arrive à agripper le spectateur et lui offre dans le dernier tiers de jolis moments d'émotion. Nathan Willcocks dans le rôle tout en retrait du père taiseux et dur parvient à donner une vraie profondeur à son personnage. Kevin Azaïs, après " Souvenir " voit son corps se couvrir de nouveaux tatouages mais surtout apparaître de plus en plus convaincant à l'écran. Et Monia Chokri, avec une photogénie magnétique, emplissant l'écran de sa présence, a quitté l'univers de Xavier Dolan où la mère est un problème, pour celui de Morgan Simon et du père problématique. Et du coup, on en vient à comparer les deux univers à l'approche radicalement différente. Là où le canadien dans "J'ai tué ma mère" faisait figure de jeune prodige fou et inventif, Morgan Simon, en revendiquant comme référence la simplicité du cinéma d'Ozu, calme le jeu en essayant d'imposer un film plus sage, à la mise en scène sans maniérisme et faisant surtout confiance à une interprétation toute en retenue.
La fin sur le blog

La mise en scène animale, l’efficacité du scénario et la brièveté du film (moins de 80 minutes) donnent à Morgan Simon ses premières lettres de noblesse. On attend la suite avec impatience.

LA SUITE :

Vincent expose sur son corps bardé de tatouages, un terrifiant "count your blessings". Il participe avec son groupe à des concerts de métal, et il partage sa vie avec un père toxique, abîmé par le décès récent de sa femme. "Compte tes blessures" n'est, une fois de plus, pas un joyau de gaieté. C'est un cinéma noir, situé du côté de la porte de Saint Ouen où l'on échappe aux clichés de la banlieue pour regarder une famille des plus normales, ni riche, ni pauvre, occupée à travailler, à aimer et à lutter contre ses démons. Morgan Simon qui est issu de la FEMIS, réalise un premier long-métrage ambitieux et sensible. Il offre à Kévin Azaïs un rôle d'écorché vif à la mesure du talent du jeune acteur. D'ailleurs, tout le film est porté d'un bout à l'autre par le couple formé par ce jeune-homme fragile et incandescent, et son père, bourru, épais et violent. On regrettera parfois des excès narratifs, un manque de nuance, particulièrement chez ce père qui ne montre aucune forme, ou si rarement, d'amour à l'égard de son fils. D'ailleurs, le récit s'égare de temps en temps dans des clichés assez démonstratifs quand il s'agit notamment d'évoquer le suicide des jeunes. Mais ce "compte tes blessures" ne démérite en aucun cas. La mise en scène est précise, attentive aux acteurs, et le jeune Azaïs est lancé pour un César amplement mérité.

kevin Azaïs crêve l'écran dans le rôle de ce jeune homme qui mène une relation houleuse avec son père.
Le seul exutoire est la scène ou il crie sa rage et son mal être .
Une interprétation magistrale de ce jeune acteur avec un rôle qui lui ouvre les portes du succès.
Un film intimiste dur
j'ai beaucoup aimé

Un film puissant, qui prend à la gorge dès les premières minutes. Porté par une interprétation parfaite, le film évoque des sujets forts, notamment la difficulté des relations entre père et fils. Kévin Azaïs est impeccable, les autres rôles tout autant. La mise en scène est sobre, laissant toute la place aux sentiments et interactions entre les personnages. Les non dits sont aussi forts que les dialogues. Un petit bémol quand même avec ce final assez improbable, alors que tout le reste du film est criant de vérité.

C'est dommage. La réalisation est réussie, recherchant et trouvant un réalisme et un coté "écorché vif". Le tempo est bon, le décor est bien planté (banlieue parisienne) le lien entre les personnages existent et Kévin Azaïs est un acteur qui confirme film après film son pouvoir émotionnel. Malheureusement, l'évolution des rapports entre les 3 personnages souffre d'un certain illogisme, de rapprochements trop rapides ou d'aveux mal amenés.

J'ai vu un film... naturaliste... qui oscillait entre le risque du "mal joué", du "cliché de l'émotion" et de la puissance de l'intensité des séquences... C'est un film magnifique, tellement fort... J'ai été percuté par la qualité du jeu notamment du trio de comédiens. Kevin Azaïs est dans un rôle d'ado mal dans sa peau et en devenir, avec et on le sent dans son jeu, la quête de sens, la quête d'amour de son père et la découverte de l'amour... Monia Chokri est cette femme tellement belle et tellement attentionnée par qui tout arrive à cet adolescent. Elle s'intéresse à lui et d'un coup, tout est possible. Et enfin Nathan Willcocks qui crève l'écran, par son assurance, son phrasé et sa voix incroyable... Il est maladroit vis-à-vis de son ado, il est parfois cruel, parfois à côté de la plaque, et on voit l'impact que cela peut avoir sur lui... Le conflit entre le père et le fils, on le ressent dans nos tripes, sera intense, puissant, destructeur... Et en même temps, on voit bien que derrière cette déflagration quelque chose pourrait naître... C'est un film très intime, intense, délicat.. Certaines scènes sont des émotions à l'état brute, de la lave en fusion... Une véritable réussite...

Un film qui ne manque pas d'atouts, en plus d'être brillamment interprété, le scénario est vraiment intéressant et les personnages très bien pensés. Du beau travail à voir sans hésitation.

Un film qui n'a pas grand chose à raconter, mais qui le fait bien. C'est l'histoire d'un jeune chanteur de punk hardcore qui est dans une sorte de rivalité avec son père,surtout avec l'arrivé d'une fille jeune qui fréquente ce dernier. Le film propose pas assez de scènes de musiques à mon gout, mais la rivalité est le seul sel du film avec bien sur la tension sexuelle. Surtout dans cette seconde partie spoiler: où le fils séduis la fille en question
A noter une fin magnifique dans la mise en scène qui arrive à résumer tout l’enjeu et la tension du film spoiler: où la fille est entre le fils et père et où le fils commence à la toucher, avant qu'ils ne fassent l'amour et que le père pleure
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Compte tes blessures n'a pas la prétention d'être d'un film d'auteur, long, sinueux et totalement surfait. On peut apprécier ce film plutôt court. Mais en vérité, si les images valent plus que les mots dans ce film, où le sujet reste quand même tabou, le film ne m'a pas emporté. Entre les cris de chansons de rock, des amis du personnage ou encore du père antipathique, rien ne ressort de concret dans ce film mélodramatique ô combien difficile d'y entrer.

Un film intéressant et sensible sur la (grande) difficulté de parler entre un père et un fils.
Kévin AZAÏS jouant Vincent fait ressortir cette soufrance intérieure avec force, pudeur et justesse. Un écorché vif qui sera troublé par le jeu de Monia CHOKRI (Rôle: Julia). Nathan WILLCOKS (le Père)
fait ressortir , lui aussi dune manière plus distante le blocage et l'impossibilité de communier avec son fils. Il y a des scènes fortes . La force du film tient aussi à la façon de filmer les comédiens, au plus près . Souvent sans dialogue, juste en montrant avec détail, les visages, les yeux.
Pour autant le film parrait inaboutit car parfois, notamment la fin ,sinon peu compréhensible, même si on sent le coup venir ! Improbable ?