Avis sur Valley of Stars

Le cinéma policier iranien est suffisamment peu diffusé en France pour s’y intéresser quand un représentant de ce genre est diffusé sur nos écrans. Cependant, Valley of stars de Mani Haghighi n’est pas qu’un simple polar car il possède une construction plus complexe que cela. En effet, le cinéaste élabore son récit sous forme de flashbacks mais y intègre également une espèce de making-of (où le cinéaste commente la fabrication de son film). Cela entraîne de nombreuses ellipses dans la narration et un récit peu clair. Le spectateur peut donc facilement se perdre dans cette histoire et se désintéresser du film. Malgré certaines visions intéressantes de la vie iranienne des années 60 (cérémonies traditionnelles…) qui peuvent surtout intriguer un spectateur non coutumier à cela (le spectateur iranien y prêtera sûrement moins attention), Valley of stars est donc un film déconcertant qui peut hélas ennuyer assez rapidement.

Pour l'amateur de cinéma iranien, celui notamment incarné par Kiarostami, Panahi ou Farhadi, soit synonyme de contemplatif ou social ou intimiste, voire les trois à la fois, Valley of Stars a l'apparence d'un OVNI qui correspond à la personnalité de son metteur en scène, franc-tireur notoire. Film d'espionnage, à son démarrage, Vallay of Stars est polymorphe se muant en documentaire, film historique et politique, thriller, western et même film fantastique au gré des changements de ton de son scénario. Celui-ci est imprévisible, maniant l'absurde et le grotesque, dans une multitude de péripéties que l'on trouvera parfois (souvent ?) confuses. Au fond, le réalisateur Mani Haghighi s'interroge sur ce qu'est la vérité, et son impossibilité de l'atteindre, à partir d'une histoire datant du milieu des années 60, un temps où la police secrète du Shah n'avait pas grand chose à envier au KGB. L'univers paranoïaque est prétexte à une multitude de niveaux d'écriture dans le film avec, cerise sur le gâteau, l'intervention de Haghighi lui-même, destinée à expliquer ses motivations ou est-ce pour entretenir cet embrouillamini. Valley of Stars, qui porte le titre de A Dragon arrives outre-Atlantique, n'est pas de ces films dont il faut chercher la cohérence à tout prix mais qui, pour peu que l'on en accepte l'augure, se révèle fascinant dans sa construction même, sa mise en scène inspirée et ses décors somptueux, ceux de l'île de Qeshm, dans le détroit d'Ormuz, zone franche depuis 1989 et qui abrite la plus grande grotte de sel du monde. Le film ne manque pas de sel non plus, bric-à-brac sidérant, qui n'a aucune chance de plaire à ceux qui recherchent un confort de narration avec l'absolue certitude de tout comprendre.

Je n'ai quasiment jamais vu de film iranien de ma vie, et voir Valley Of Stars montre bien que ce cinéma est bien différent du notre. C'est surtout la musique, très "nationale" (c'est de la musique arabe, quoi), utilisée de façon étonnante de sorte à appuyer l'ambiance mystérieuse et fantastique du film. Par contre, la musique dépote, les percussions tribales donnent vraiment de taper du pied. La forme est assez déroutante, mélange de thriller fantastique et de documentaire, mais qui se justifie au fil du récit. La photographie est également assez inhabituelle pour un film du genre, très lumineuse du fait que l'histoire prenne place dabs le désert, et à fortiori ben dans un pays chaud. Malgré quelques inégalités et longueurs, Valley of Stars est un chouette film"d'auteur" (ce terme ne veut rien dire mais vous me comprenez).

Premier film que je vois de ce réalisateur iranien. Et j’en reste très perplexe. Il y a de belles choses : un certain sens de la mise en scène, des images superbes, une interprétation convaincante (notamment du très beau Amir Jadidi dont c’est le premier film), des passages très intrigants, une bonne dose de surnaturel, une belle poésie. Mais à côté de cela c’est tellement confus, ça part dans tous les sens (on saute d’époque sans prévenir, beaucoup de flashbacks, les scènes n’ont pas de liens, le réalisateur apparaît même à l’image pour faire des commentaires etc.). Un scénario donc assez insondable d’où l’on décroche au bout de quelques minutes. C’est dommage car techniquement c’est superbe et les premières minutes annoncent un beau film. On ne voit pas vraiment où le metteur en scène à voulu en venir. J’aime d’habitude ce qui est surréaliste mais là je n’ai jamais pu rentrer dedans…

Film très intéressant de Mani Haghighi et sa force réside dans le fait que tout est fait pour nous faire croire qu'il s'agit d'une histoire vrai mais de l'aveu même du réalisateur il s'agit d'un gros fake ! Ceci dit force est de constater que ça fonctionne car on y croit à ce qui est de narré !

Rarement mis en avant, le cinéma iranien est représenté ici par un film novateur "Valley of Stars". Mani Haghighi nous conte une histoire inspirée librement de faits réels s'étant déroulés en 1965 sur l'île de Qeshm. Malheureusement, le réalisateur iranien mélange croyances et réalité, ce qui donne un résultat particulièrement complexe à suivre. Un film qui se veut poétique mais auquel je n'ai jamais réussi à percer le sens (peut-être ne faut-il pas le chercher?). Une grosse déception dans l'ensemble.

la photographie de ce film est sublime, les acteurs excellents ! et le scénario très intéressant et original
le film tient en haleine tout le long
j'ai adoré !

Drôle de film, qui laisse un goût amer. En effet le début est très intéressant, on s'attends à une enquête policière, puis d'un seul coup le film part dans tout les sens. Déjà car on saute d'époque sans prévenir, ensuite des scènes n'ont rien à voir entre elles, il y a des flashbacks et même des séquences ou l'ont voit comment c'est construit le film (sous formes de documentaires). Tout ce cela rend le film très complexe. Le mélange d'onirisme et de réalité rend encore plus confus l'histoire. C'est dommage, car au début du film, on part pour connaître la vérité de ce qui c'est réellement passé et au final on ne la découvre que partiellement. Côté technique par contre, c'est réussi avec de belles images. Mani Haghighi signe un film audacieux et singulier. Malheureusement le mélange de genres laisse sur sa fin le spectateur. Toutefois cela me décourage pas, pour voir d'autres œuvres de ce réalisateur, car j'aime quand des films sortent de l'ordinaire et intriguent.