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    La Douleur
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    lara cr28
    lara cr28

    65 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2018
    Avec Hiroshima mon Amour d’A Resnais, La Douleur d’E Finkiel est une des adaptations les plus réussies de Duras qui parvient par l’écriture à reconstituer presque organiquement ce sentiment. Y sont filmées la douleur qui se lit en permanence sur le visage de l’actrice et sa pleine représentation. A tel point que le film est un spectacle de cette douleur. La dualité s’incarne de plusieurs façons : les scènes fantasmées du retour du mari, les scènes où le personnage se dédouble pour accentuer le spectacle de son agonie, la voix basse qui amplifie la douleur du personnage permettant de sonder la perception de cette femme qui espère le retour de son mari. Nulle consolation, le personnage fait corps avec sa souffrance, aussi le jeu de séduction avec l’inspecteur Rabier ne fait qu’apporter de l’ambiguïté, de la duplicité et finalement de la douleur. Elle se verra même reprocher- par son amant de moins souffrir- et le fait de moins souffrir devient aussi souffrance, que la réalité des dernières scènes ne parviendra pas à éteindre. Et ceci sans jamais asphyxier le spectateur.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    676 abonnés 1 416 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 décembre 2021
    Nous allons suivre, entre 1944 et 1945 à Paris, l'attente angoissée d'une femme dont le mari résistant a été arrêté puis déporté en Allemagne.
    Ne pas savoir quand l'être aimé reviendra (et s'il sera de retour un jour) est terrible et douloureux.
    Adapté du roman éponyme de Marguerite Duras publié en 1985, l'insoutenable espoir de cette femme est incarné ici par une magnifique Mélanie Thierry portant à elle seule toute la puissance de l'intrigue.
    Il est à noter que le Paris occupé puis libéré est fidèlement rendu via de superbes images de notre belle capitale.
    Pas mal de qualités pour ce film donc, mais le problème, c'est que je ne suis pas client : c'est lent, très lent, trop lent ! Et puis c'est littéraire, très littéraire, trop littéraire !
    J'ai vraiment eu la sensation de voir un livre à l'écran ! Et ce n'est pas ce que j'attends du cinéma !
    Il m'a manqué de l'émotion, du rythme, de l'intensité : bref, je n'ai pas vibré.
    --> Site CINEMADOURG <--
    selenie
    selenie

    5 437 abonnés 6 016 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 janvier 2018
    Emmanuel Finkiel s'attaque à Marguerite Duras en réalisant et écrivant l'adaptation de son roman éponyme. On peut être déçu par le traitement des liens humains de Marguerite avec les autres protagonistes. Dyonis est son amant mais ça reste à peine effleuré, la relation avec le Gestapiste Rabier serait ambigüe, elle est ici très claire. Ensuite c'est l'abus de la voix Off, omniprésente qui ajoute un ton pompeux à l'ensemble, qui alourdit le propos malgré le beau texte de Duras. Finkiel signe un film trop intellectualisé formellement tout en oubliant que le fond a besoin de passion et de chair. Déception.
    Site : Selenie
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 30 janvier 2018
    Pourtant intéressé par le sujet et l'oeuvre de Duras, j'aurais aimé me sentir touchée par ce que traverse le personnage. Or, à part un profond ennui, une cruelle indifférence, rien malheureusement ne transpire de ce film et c'est bien dommage. On se sent totalement à distance, indifférent. J'aurais pourtant souhaité, d'un point de vue moral, ne pas m'ennuyer devant un film évoquant la déportation : si l'enjeu était d'éveiller la conscience du spectateur du 21ème siècle à cette tragédie, malheureusement le film fait plutôt l'effet inverse : La première partie, décrivant les rapports ambigus entre Duras et un collabo est la plus réussie, certainement aussi grâce à la présence sublime de Benoit Magimel, qui par ses regards, ses silences, amène une inattendue dimension cinématographique au film. Du coup celui qui devait être "le salaud du film" semble bien plus intéresser le réalisateur que les autres personnages. Mais au lieu de traiter de l'ambivalence du désir de Marguerite pour cet homme, sujet très durassien par ailleurs, le réalisateur détruit ce qu'il a semé et évacue Magimel au bout d'une heure de film.
    Nous sombrons alors dans un récit plat et interminable sur l'attente, une attente qui n'arrive ni à captiver ni à émouvoir malgré la tentative du réalisateur de ramasser son récit autour d'une voix off exaspérante. La reconstitution historique est aussi peu convaincante, malgré quelques posters et croix gammées posés par ci par là. On a plutôt l'impression d'être devant sa télé un dimanche soir. Il est étrange que toutes les critiques soient presque unanimes pour désigner comme chef d'oeuvre un film maniéré, guindé, peu en phase avec la sensualité qui se dégage de l'univers de Duras. Aucun érotisme, aucun frisson. On ne comprend pas l'ambivalence de sentiments que ressent le personnage entre son mari qu'elle attend et son supposé amant. Pas une seule scène d'amour, un chaste baiser au bout de deux heures et voilà qu'on apprend à la fin du film qu'elle veut quitter son mari pour cet amant, d'ailleurs absolument fadasse, incarné ou plutôt désincarné par Benjamain Biolay, qui décidément n'est pas un très bon acteur ... Ainsi ce qui aurait dû être au coeur du film semble du coup totalement incohérent. Ajouté à ces incohérences et à la platitude narrative du film, une impression de redondance entre le texte déclamé à la Delphine Seyrig et les images floues, faussement artistiques, finit de nous achever.

    En conclusion, il semble que le réalisateur n'ait pas eu le courage ou le talent de se libérer du poids de Duras pour trouver sa propre voix. Peut-être fallait-il une femme pour réaliser ce film ? Je suis d'autant plus étonnée que j'avais lu dans le cadre de mon travail une belle adaptation écrite par une femme,( je crois me souvenir que c'était de Karin Albou la réalisatrice de La Petite Jérusalem) qui m'avait bouleversée, et qui évitait tous les écueils présents dans ce film. Je ne comprends pas pourquoi c'est ce film désincarné et maniéré qui a été fait à la place de l'autre. Il aurait certainement été plus vivant et captivant.
    Ufuk K
    Ufuk K

    465 abonnés 1 399 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 janvier 2018
    " la douleur " film tiré d'une partie de la vie de Marguerite duras est un biopic honnête mais surcote. En effet j'ai trouvé le film trop classique, répétitif avec une musique et émotions trop force à mon goût cependant j'ai beaucoup aimé la photographie du film , le jeu de melanie Thierry/ benoit magimel et certains moments poétique et émouvant m'ont ému.
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 janvier 2018
    En juin 1944, à Paris, Robert Antelme, membre de la Résistance, vient d'être arrêté. Il sera bientôt déporté en Allemagne. Sa femme Marguerite s'inquiète. Elle rencontre un policier français qui travaille pour les Allemands. Puis l'hiver passe. Le printemps arrive. Et l'armistice. Mais Antelme ne revient pas. Marguerite l'attend.

    Il existe autour de "La Douleur" , un "ouvrage" de Marguerite Duras - et non un "journal" ou un "roman" - publié en 1985, plusieurs malentendus. Le premier concerne son origine. Présenté par son auteur comme des carnets qu'elle aurait tardivement retrouvés, son texte est probablement apocryphe, rédigé ou, à tout le moins considérablement remanié, par Duras bien après la Libération, pour donner des faits une version qui lui serait plus favorable. Elle se serait érigée en Madone vertueuse, en veuve inconsolable alors qu'elle était déjà sur le point de quitter Antelme à son arrestation et qu'elle vivait avec Dionys Mascolo - dont elle aura plus tard un fils - pendant l'attente du retour de Robert.

    L'autre malentendu est plus déterminant pour juger de l'adaptation qu'en fait Emmanuel Finkiel. "La Douleur" est en fait constitué de plusieurs nouvelles. Parmi celle-ci, "Monsieur X dit ici Pierre Rabier" raconte en effet sa rencontre avec un agent de la Gestapo. En regardant la bande-annonce, on pourrait penser que c'est l'unique sujet du film. Un film qu'on imagine aisément : le désarroi de Marguerite qui vient de perdre son mari, sa quête désespérée d'informations, de réconfort, sa rencontre avec un policier français, la rouerie de celui-ci qui comprend qu'il pourrait abuser d'elle en répondant à ses questions voire en influençant le sort de son mari, la répulsion de Marguerite à se prêter à ce jeu malsain et peut-être, comme dans "L'Amant", le plaisir coupable qu'elle serait susceptible de prendre à entrer dans cette liaison dangereuse.

    La situation aurait pu faire un film d'une heure trente. Or, il n'en est rien. Il ne dure qu'une quarantaine de minutes. Benoît Maguimel y est excellent. Mais le réalisateur ne lui laisse pas le temps de prendre sa place et l'évince lors de la Libération de Paris. C'est alors que commence un second film - comme dans l'ouvrage de Duras commence une autre nouvelle. Ce n'est plus le même. Rabier n'y a plus sa place. Nous sommes en 1945. Les déportés, juifs et/ou résistants, rentrent au goutte-à-goutte. C'est l'histoire de leur attente que filme Finkiel - qui en avait déjà fait le thème de son premier film l'excellent "Voyages" (1999).

    Ce ne serait pas si grave si, par ailleurs, "La Douleur" ne souffrait à mes yeux d'un défaut rédhibitoire. Il trouve là encore son origine dans une fidélité excessive à l’œuvre de Duras. Il ne s'agit plus cette fois-ci d'un défaut de structure, mais d'un défaut d'écriture. La Douleur est un texte incandescent, un long monologue intérieur, une succession de phrases courtes et profondes, comme les ciselait l'auteur de "Moderato Cantabile" ou du "Ravissement de Lol V. Stein". Je n'aime pas cette écriture prétentieuse, incantatoire, ampoulée. Finkiel au contraire lui voue une admiration révérencieuse. Son film est lesté d'une voix off envahissante où Mélanie Thierry, d'une voix grave, psalmodie le texte de Duras. Pendant dix minutes, c'est majestueux. Au bout de deux heures, c'est insupportable.
    ffred
    ffred

    1 499 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2018
    Nouveau film pour Emmanuel Finkiel après l’excellent Je ne suis pas un salaud (2016). Je n’ai jamais lu Marguerite Duras, ni vu aucun de ses films (juste l’adaptation de Jean-Jacques Annaud de L’amant). En lisant le synopsis et en voyant la bande-annonce, on s’attend à quelque chose de pompeux et/ou ennuyeux, voir de très austère. Austère, cela l’est assez. C’est également très bavard et forcement très littéraire. Les premières minutes me laissaient présager le pire. Et puis cette voix-off. Contre toute attente et sans que l’on s’en aperçoive vraiment, on est pris par le récit, par l’ambiance si particulière, par cette histoire passionnelle et personnelle pris dans la tourmente de la grande Histoire. La mise en scène est splendide, le scénario minutieux. La direction artistique toute aussi élégante. Et que dire de l’interprétation ! Mélanie Thierry trouve là son meilleur rôle. Elle est formidable, aussi attachante qu’émouvante en Marguerite Duras. La première grande prestation féminine de l’année. A ses côtés, Benjamin Biolay et Benoît Magimel assurent également. Même le sur-estimé Grégoire Leprince-Ringuet dans le rôle de François Mitterand s’en sort bien. Je n’attendais pas grand-chose au départ mais au final voilà la première excellente surprise française de l’année. Après, La douleur est un film « qui se mérite », je comprends que cela puisse rebuter. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé, à la limite de la fascination...Fort, intelligent, poignant, splendide.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 28 janvier 2018
    Le thème : comment l'angoisse amoureuse use et détruit l'amour lui-même, plus douloureusement que l'objet de cet amour ; le mode de lecture en voix off fait l'effet d'une "prise de tête" permettant de penser que cette angoisse a été intellectualisée plus qu'elle n'a été ressentie. La réalisation représente bien le Paris de cette fin de guerre, tant au plan matériel qu'en ce qui concerne les limites atteintes par les choix antagonistes : collaboration ou résistance. Mélanie Thierry, est admirable dans l' expression physique de son angoisse due à l'ignorance du sort de son mari et aux mensonges du collabo (Magimel). Le film aurait été plus équilibré et d'un meilleur niveau intellectuel s'il n'avait pas éludé la réalité des relations de l'héroïne avec Dyonis. En bref : un sujet qui peut intéresser (mais qui est biaiséi), une grande performance d'actrice (mais trop prégnant), une réalisation qui tient la route du réalisme, mais pas un très grand film.
    dominique P.
    dominique P.

    785 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 janvier 2018
    Marguerite Duras a raconté dans un livre une année pendant laquelle elle a attendu son mari déporté.
    Il est revenu et dans ce livre elle raconte toute son attente, son angoisse terrible, sa vie quotidienne.
    Le livre vient d'être adapté en film.
    Le propos est très intéressant, terrible et émouvant.
    Les acteurs sont bien.
    Le souci c'est que le film est difficile à visionner, c'est douloureux pendant deux heures car on ressent l'attente, la douleur de l'héroïne.
    De plus, ce qui est franchement pénible, c'est la voix-off une grande partie du film et c'est agaçant..
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    67 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 janvier 2018
    Un insupportable et interminable pensum  boursouflé et prétentieux. Et qui sonne faux d'un bout à l'autre! Vous me direz: la parole de Marguerite Duras sonne faux, de toutes façons. Non, à la lecture, cette étrange langue avec sa syntaxe hachée et ses redites produit une sorte de fascination hypnotique qui fait que, même si on n'est pas très fanatique de Marguerite Duras, on salue en elle l'Auteur, le créateur d'univers. Difficile de rester indifférent au Vice-consul ou au Ravissement de Lol V. Stein.....  Qu'en reste t-il ici? Rien.

          Une première erreur est le choix de Mélanie Thierry. Je l'aime beaucoup, cette excellente actrice! Mais elle est pleine, athlétique, terrienne, quand la Marguerite d'alors était un petit bout de femme fragile, maigrelette -ça ne colle pas!

           Donc, Robert Antelme, le mari de Marguerite, résistant dans le réseau Morland (i.e Mitterand, bien interprété par Grégoire Leprince-Ringuet) est arrêté par la police française au service de la Gestapo. Elle cherche désespérément à le retrouver, puis quand elle apprend qu'il est parti en camp de concentration, sombre dans le désespoir, ne sort plus, ne mange plus, ne se lave plus (même son amant trouve qu'elle pue, c'est dire!). C'est que, eh oui, la presque-veuve inconsolable est en même temps la maîtresse du meilleur ami (forcément) d'Antelme, Dyonis Mascolo (Benjamin Biolay aussi inintéressant en tant qu'acteur qu'en tant que chanteur....). Bizarrement Emmanuel Finkiel floute cet aspect de la biographie (c'est vrai qu'il est très gênant....). Dyonis apparaît plus comme une sorte de grand frère protecteur que comme celui avec qui Marguerite veut désormais vivre et avoir un enfant.... Et là, comme je n'hésite jamais à faire de la psychanalyse de sous-préfecture, j'ai une théorie: si la douleur de Marguerite n'était autre qu'une révolte de son Surmoi contre un sentiment diffus, honteux, souterrain, réprimé chuchotant que la disparition d'Antelme serait en fait une façon commode de régler les problèmes de sa vie sentimentale... Ah, elle deviendrait sublime, forcément sublime, la Marguerite! Mais dans le film, on s'en tient à d'interminables plans sur la nuque de Mélanie regardant au loin à travers les vitres, sur le nez de Mélanie rougi par les larmes...

            Marguerite est entrée en relation avec Pierre Rabier, l'inspecteur qui a arrêté Antelme, et qui joue avec elle au chat et à la souris. Benoit Magimel, excellent, est presque le seul élément intéressant du film. Forci (on est loin du marmot du Long fleuve tranquille mais il ne faudrait pas non plus qu'il vire Depardieu!), il impose sa présence inquiétante.... jusqu'à ce qu'il disparaisse du scénario. C'est un salaud assumé, on peut supposer qu'il a choisi le camp de la collaboration non point tant par idéologie que parce qu'il s'imaginait que ce serait le camp des vainqueurs. Mais son désir pour Marguerite (et son amour de la littérature) est une des rares choses qui sonne vrai dans le film. Car oui, le salaud rêve d'ouvrir une librairie, et chez cette femme qu'il s'imagine pouvoir acheter, c'est au moins autant l'écrivain que la jolie femme (elle était jolie à ce moment là...) qu'il désire.

            La fin évoque l'insupportable attente des familles de déportés et cela, oui, est très émouvant. Ces camps se libérant, petit à petit. Ces retours, si lents, et jamais programmés. Pourquoi X... est il revenu, et pas Y...., alors qu'ils sont partis en même temps, et au même endroit? Et ceux qui revenaient,méconnaissables. Terrible.

           Mais une séquence intéressante et un personnage ne font pas un film.
    Christine C.
    Christine C.

    4 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 janvier 2018
    Si les journalistes ciraient moins les pompes des acteurs en trouvant tout "génial" "rare" "extraordinaire", je serais tombée moins haut de mon fauteuil de cinoche. Très très prétentieux, ultra ennuyant, ô combien ennuyeux. A fuir
    cylon86
    cylon86

    2 256 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 janvier 2018
    Emmanuel Finkiel, réalisateur du très réussi "Je ne suis pas un salaud", s'attaque ici à un monument de la littérature française en la personne de Marguerite Duras et de son roman "La Douleur" où l'écrivaine relate l'attente du retour de son mari Robert Antelme des camps de concentration en 1945. Divisé en deux parties distinctes, le film s'attache à d'abord à dépeindre la relation trouble liant Marguerite à l'agent de la Gestapo responsable de l'arrestation de son mari (Benoît Magimel, ambigu à souhait) tandis que la seconde moitié du récit s'attarde sur l'attente, l'inexorable attente du retour de Robert et la douleur qu'en éprouve Marguerite. Une douleur que Finkiel s'attache à nous faire partager en nous faisant ressentir profondément la longueur des jours passés en l'absence de Robert. D'où un film long, lent, très étiré et aux cadres suffocants, ne nous laissant guère de place pour respirer. A trop vouloir intellectualiser Duras, Finkiel finit par perdre son spectateur, préférant la sûreté des mots au risque de l'émotion. Dommage car le film avait un beau potentiel. Reste tout de même une proposition de cinéma forte qui a le mérite de nous prendre à la gorge, permettant au passage à Mélanie Thierry de trouver un rôle que l'actrice porte avec une force incandescente.
    Puss D
    Puss D

    12 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 février 2018
    Le film aurait pu être d'une durée de 30 min grand max...il est d'une lenteur excessive on n'apprend rien de nouveau tout le long.. le personnage joué par mélanie thierry est d'un ennui mortel... tout le film repose sur des sentiments d'angoisse et de culpabilité .. rien d'interessant pour en faire un film.. vraiment je me suis rarement aussi ennuyé dans un film je n'avais qu'une envie c'est qu'il finisse au plus vite..un navet!!
    ATON2512
    ATON2512

    51 abonnés 1 098 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 janvier 2018
    De Emmanuel Finkiel (2018) . Un film sur la un pan de la jeunesse de Mme DURAS ?
    Un film ou un livre filmé . Certes plus tôt bien interprétté notamment par Mélanie THIERRY et aussi Benoît MAGIMEL en personnage trouble. Pour autant on s'ennuie . C'est long et extremement bavard avec des lectures en off carrément du livre ! C'est dommage car l'émotion crée par la perte , la souffrance de ne jamais revoir un être cher comme la relation amoureuse que l'héroine vit en plus de la perte d'un être cher ... Rien ne passe à l'écran ! On ressens plus le film à la lecture en off du livre ! , Même le jeu de Benjamin BIOLAY ne transpire rien ! Bavard et plat ! et donc long !
    Seule compensation (peut être) la description et transcription de cette époque douloureuse et leine de contradiction et de sentiments collectifs contraires notamment ce refus presqu'inconscient et naturel de ne pas vouloir regarder l'horreur indicible au travers des revenants des camps !
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 janvier 2018
    Emmanuel Finkiel a décidé, et c’est une certaine forme de courage, d’adapter le roman de Marguerite Duras. Mais au vu du résultat, cela confirme que tous les romans ne passent pas forcément aisément de la page à l’écran. D’ailleurs on ressent énormément la base littéraire de cette œuvre dans cette transcription cinématographique. La voix off, fort présente, traduit le ressenti de l’écrivaine dans de longs monologues très écrits pour pallier à ce que les images ne peuvent pas forcément exprimer. Par la même nous vient une question : était-il nécessaire et judicieux d’en réaliser l’adaptation ? On serait tenté de répondre par la négative bien que Finkiel parvienne par bribes à retranscrire magnifiquement certains passages du livre et s’affranchisse de cette barrière littéraire.

    Le principal atout de « La Douleur » version cinéma est sans conteste le choix de Mélanie Thiery pour incarner cette grande dame de la littérature française. Sans essayer de singer à tout prix le modèle, elle interpréte cette femme avec une ferveur indubitable et une force dramatique impressionnante. Grâce à elle, on ressent parfaitement ce qu’ont du endurer bon nombre de femmes durant l’après-guerre. Elle est bouleversante, notamment dans une scène finale qui déchire le cœur et prouve qu’il y a tout de même du bon dans cette œuvre. De la même manière, une séquence au restaurant avec Benôît Magimel est tout à fait exemplaire, dès lors que la polarité de leur relation s’inverse et que le personnage Thiéry reprend le dessus. Finkiel a su diriger parfaitement ses acteurs et sur ce versant c’est un sans faute. Mais durant les deux heures de ce long-métrage, qui semblent avouons-le parfois interminables, on a envie de dire qu’il aurait pu s’appeler « L’attente » voire « L’ennui ».

    En effet, c’est beaucoup trop long, redondant et monotone. Mais peut-être que ces sentiments éprouvés par le spectateur étaient le but du metteur en scène pour nous faire comprendre et intégrer cette douleur et cette horrible attente vécues par les proches des déportés. L’emballement critique dont le film fait l’objet est cependant à prendre avec des pincette . Comme si pour le gotha de la presse cinéma parisienne, tous les films intégrant ces sujets hautement abrasifs et sacrés que sont les camps de concentration, la Shoah et la déportation ne pouvaient qu’être bons et salués. Ceci mis de côté, on assiste donc à de nombreuses scènes d’attentes - donc de langueur - plutôt répétitives et parfois coupées par une sonnerie de téléphone ou quelqu’un frappant à la porte de l’appartement de Duras. Tout cela enrobé dans une musique de film d’auteur caricaturale, constituée de flûtes et de violents stridents, profondément agaçante. Il est donc clair qu’hormis quelques effets de mise en scène réussis, comme lorsque le personnage se dédouble et se voit attendre, cette adaptation au visuel sombre et terne est davantage soporifique que passionnante.

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