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    Bruno Reidal, confession d'un meurtrier
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    FaRem
    FaRem

    7 444 abonnés 8 831 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2024
    « Ça se tue aussi les hommes ? » Quelques heures après avoir commis un terrible meurtre, le jeune Bruno Reidal se constitue prisonnier. Pour comprendre qui est ce jeune homme discret et brillant élève, et pour comprendre les raisons de son geste, il lui est demandé d'écrire son histoire de sa naissance à son passage à l'âge. "Bruno Reidal" est inspiré de la véritable histoire de Jean-Marie Bladier, qui a tout raconté dans ses "mémoires". Avec ce premier long-métrage, Vincent Le Port propose une plongée fascinante et dérangeante dans la tête d'un garçon qui a passé sa vie à se battre contre des pulsions. Un récit édifiant et glauque ponctué de pensées morbides et salaces. N'étant pas familier avec l'histoire d'origine, j'imaginais quelque chose de nuancé avec peut-être des circonstances atténuantes, mais le film dresse le portrait d'un fou totalement frustré et jaloux qui n'a qu'une seule chose en tête. Une approche psychologique absolument fascinante et glaçante qui contraste avec le cadre rural très reposant. Très agréablement surpris par la qualité de ce premier film qui m'a scotché du début à la fin grâce à la qualité de son récit (avec une utilisation parfaite de la voix off) et un excellent Dimitri Doré.
    yeuce
    yeuce

    28 abonnés 862 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 novembre 2023
    Fort, dur, poignant, mais sans être mélancolique, interprétation magistrale, captivant de la première à la dernière minute, le récit d'une époque, des prémisses de la psychiatrie et de l'étude des assassins .....
    Lynebonnaud
    Lynebonnaud

    1 abonné 52 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2023
    Le 1er septembre 1905, dans le Cantal, Bruno Reidal, jeune paysan séminariste de 17 ans, s'accuse du meurtre d’un enfant de 12 ans, François, dans la forêt de Raulhac. Le Meurtre est atroce.
    En prison, pour tenter de comprendre son geste, le professeur Alexandre Lacassagne, l’un des fondateurs de l’anthropologie criminelle et deux autres médecins, lui font raconter sa vie.
    Le film est très froid, l’époque est reconstituée de manière naturaliste, en lien avec les restitutions intellectualisées du meurtrier. L’image que nous voyons à l’écran, alterne entre les entretiens et la trame de son récit. Aussi loin que remontent ses premiers souvenirs, c’est toute sa vie qu’il livre crument aux trois adultes, de manière analytique et complètement dépassionné.
    L’ambiance familiale est rude, sans joie ni affection. Les scènes marquantes de la vie de Bruno se déroulent sous nos yeux, spectateurs voyeurs de tout ce qui va constituer sa jeune personne - un abus sexuel dans un champs par un vieux berger de passage, l’égorgement du cochon à la ferme et les rituels du partage des bons morceaux juste après la mort de l’animal, le décès trop précoce d’un père aimé, la confession des pulsions meurtrières au curé du village, son attirance mêlée de haine pour ses camarades mieux nés que lui - Bruno se livre sans fards, de manière clinique.
    Les faits divers exercent un pouvoir de fascination, surtout ceux pour lesquels on ne perçoit aucune explication. On voit à l’écran un jeune homme, fervent croyant, qui lutte désespérément contre lui-même. Avoir un intellect brillant, n'empêche aucunement ses pulsions dévastatrices, ça semble juste lui permettre de formaliser de manière très littéraire son parcours de vie, avec une grande acuité, et ça jette d'autant plus le trouble chez les autres qui l’écoutent se raconter, aux confins de l’humanité.
    Le jeune meurtrier encore adolescent confesse au curé ses pulsions érotomanes-meurtrières face auxquelles il se sent totalement démuni. Il lui avoue penser au suicide, mais ça ne peut être une solution pour lui, il ne pourra se repentir pour expier son péché.
    L’homme d’église condamne la masturbation à laquelle Bruno s’adonne frénétiquement et lui propose d’entrer au séminaire, pour devenir curé. Quand le jeune homme réclame de l’aide désespérément, bien avant de passer à l’acte, il n’a pour unique réponse de canaliser ses pulsions sauvages qui font trembler ses mains, à travers les études. Aux déviances de Bruno la seule proposition est mystique.
    On peut alors se demander, si cela n’aura pas contribuer au morcellement de sa pauvre psyché encore adolescente, en quête désespérée de réponses face à ses démons intérieurs. Il fût des époques d’une grande cruauté humaine.
    Bruno Reidal, dont l’histoire est inspirée de faits réels, est mort en 1918, à l’âge de 30 ans dans un asile d’aliénés.
    Le réalisateur de 36 ans, Vincent Le Port, dont c’est ici le premier film, montre à travers les mots de Bruno, qu’il parvient parfois davantage à écrire qu’à dire, les prémices de la psychiatrie moderne, face à la genèse d’un serial-killer.
    Et c’est bien là toute la puissance du film, de parvenir à scénariser et à imaginer en images cette histoire terrifiante, d’un enfant qui en tue un autre.
    La première et la dernière scène du film, sont celles du crime. Dans la première, on ne verra que le visage de Bruno, sous l’emprise de son acte, son visage défiguré par ses pulsions, alors que la jeune victime est hors-champ. Dans la dernière, c’est l’hors-champ du début, qui est restitué sous nos yeux, après la confession du jeune meurtrier. Entre les deux, de manière irréversible, l’image remonte le fil de la courte vie des 17 années de Bruno Reidal, jusqu’au drame inéluctable.
    Le procédé cinématographique est extrêmement adroit, la scène est horrible, mais nous y avons été préparés tout le long du film, par la confession.
    Freud est mort en 1939, deux années après Lou Andréas Salomé, les pionniers de la psychanalyse. L’avènement de la pharmacopée date de 1950, avec les premiers traitements de psychotropes et neuroleptiques. Assurément, Bruno Reidal est bien mal né, à la mauvaise époque, pour pouvoir conserver sa part d’humanité, face à l'éclosion de toute sa monstruosité.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    36 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2023
    Tourné principalement en Aveyron et en Haute-Vienne, inspiré d’une histoire vraie, le film raconte, avec une grande maitrise et sans complaisance, le parcours de Bruno Reidal (Dimitri Doré, exceptionnel), 17 ans, séminariste à Saint-Flour (Cantal), qui s’est constitué prisonnier après avoir égorgé et décapité François Raulhac, 12 ans, enfant de chœur qu’il a rencontré dans les bois, le 1er septembre 1905. C’est aussi une critique de l’aliénation religieuse [ spoiler: ne pouvant résister à la masturbation (qu’il subit à 10 ans de la part d’un berger), il cède à ses pulsions meurtrières présentes dès l’enfance et renonce au suicide car pouvant se repentir
    ]. Il n’a pas de remord et aurait aimé être plaint, plus que sa victime (sic). En prison à Vic-sur-Cère (Cantal), il raconte sa vie (né le 12 juin 1888, 6e enfant), à travers 11 cahiers, au Pr Alexandre Lacassagne (1843-1924) (Jean-Luc VINCENT), un des fondateurs de l’anthropologie criminelle et qui a participé, en qualité d’expert, au procès du tueur en série, Joseph Vacher en 1898 [adapté au cinéma par Bertrand Tavernier dans « Le juge et l’assassin » (1976)]. spoiler: Jugé incurable et refoulant son homosexualité latente, il est interné de 1907 à 1918 et meurt à 30 ans.
    Mélany T
    Mélany T

    29 abonnés 481 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mai 2023
    Le naturalisme et la concision de l'ensemble ainsi que la jolie mise en scène convainquent mais ne voir que des hommes blancs et la mise en avant (même si sociologiquement intéressante) de la psyché d'un tueur me laissent de côté.
    Ciné-13
    Ciné-13

    93 abonnés 887 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 mars 2023
    Rébarbatif, ennuyeux! Passée la 1ère demie-heure le personnage est cerné : aucune empathie, psychopathe, aucune notion de la notion de mal, sadique, taciturne, sournois, sanguinaire,... Le malaise est permanent quant à cette jouissance couplant la masturbation et l'idée de meurtre. 2ème malaise concernant l'expiation de ses intentions ou actes simplement par la confession!
    Glaçant, morbide! Quelle idée de faire un film sur ce monstre répugnant!
    tixou0
    tixou0

    634 abonnés 1 970 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 janvier 2023
    Histoire de sperme et de sang. Soit un ado mal aimé, né dans un milieu dur (ruralité de dénuement du début du 20e siècle), perverti dès la prime enfance et, passé un apprentissage heurté en la matière, onaniste compulsif, pourtant doué intellectuellement... Et qui va commettre un acte ignoble, dont on ne nous cèle rien à la réalisation au début-même du film, avec réitération en point d'orgue ultime. Entre les deux temps, on nous propose une approche du pourquoi, en suivant l'examen psychiatrique de l'auteur présumé. Une "confession", annonce le titre. Voilà qui sonne opportun quand ce dernier, 17 ans, est pensionnaire au petit séminaire de St-Flour... Ce premier "long" de Vincent Le Port a des qualités esthétiques indéniables, façon chronique clinico-réaliste, voire vériste, mais est sérieusement gâté par le manque de perspective et finalement la complaisance. On en vient à se demander si, en "sous-texte", il ne faudrait pas débusquer quelque basse charge "anti-calotte" - après tout, l'affaire (réelle) a eu lieu en...1905. Remarquable incarnation (même si scénario roublard) du personnage-titre par le jeune Letton d'origine Dimitri Doré, "nominé" à juste titre pour l'édition à venir (février 2023) des César du cinéma ("Révélations").
    Stan March
    Stan March

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2022
    Il m'est souvent difficile d'écrire sur un film aussitôt visionné. Sans doute lié au fait que je ne sais pas quoi en dire. Rien à voir avec la qualité de celui-ci d'ailleurs. Ni même avec le plaisir que j'ai eu à le regarder. Au point de le laisser filer et de ne rien en écrire, avec le risque de l'oublier - avec tous les autres - au fond de ma mémoire. S'ils sont au fond de ma mémoire, alors tout va bien. En réalité, il est très rare qu'un film me laisse totalement indifférent. Voire jamais. J'ai donc beaucoup de travail pour rattraper mon retard et partager cela.

    Mais dans le cas précis de Bruno REIDAL - oui il s'agit bien d'un titre Prénom NOM que j'écris donc ainsi par habitude - il y a quelque chose de puissant qui me pousse à immortaliser mes sensations, quasi immédiatement, c'est à dire avant de laisser la place à la prochaine séance. L'occasion de les identifier, et peut-être de les comprendre...

    Je ne peux pas m'empêcher de penser à un certain Pierre RIVIÈRE [Moi Pierre RIVIÈRE, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère - René ALLIO, 1976]... que je vais m'empresser de visionner. J'ai déjà eu le DVD entre les mains sans trouver le courage de le voir. Le titre ne m'a peut-être pas aidé à le trouver... Ou peut-être me suis-je laissé tenter par un autre de la série louée ce jour-là ? Un autre, un peu plus... un peu moins... quoi ? Je ne sais pas.

    Serait-ce à ce moment que j'ai vu Lucien LACOMBE (Louis MALLE, 1974) ? Le lien n'est pas évident à expliquer mais mon cerveau l'a fait immédiatement. J'ai envie de lui faire confiance et d'en chercher les bonnes raisons. Serait-ce à cause de cet homonyme cité au début du film, par Bruno lui-même, qui explique avoir été loué par sa mère pour travailler chez les LACOMBE... ? Serait-ce dû à la proximité des deux personnages ? À leurs similitudes... Leur force, leur fragilité... Leur instabilité, et ce qu'elle génère de méfiance en nous, lorsqu'on les observe, comme à l'affût de ce qu'ils seraient capables de faire - pour exister - chacun à leur manière.

    Dans cette série d'emprunts à la médiathèque, y avait-il Jeux Interdits ?! Là encore le lien n'est pas du tout évident. Mais je le fais malgré moi, à posteriori cette fois, c'est-à-dire après que ma mémoire ait elle-même fait les liens entre des éléments encore inconscients au moment du visionnage. Mais c'est assez logique. Le rapport à la mort évidemment. Le rapport à l’interdit (!). Le rapport au milieu social. À l'enfance. À l'enfance solitaire. Mais je crois que ce sont les animaux. Dans les deux cas, il n'est pas question de leur faire du mal. Un point commun qui me conforte dans l'idée que Bruno - contrairement à Lucien - ne ferait pas de mal à une mouche. Elle est bonne celle-là ! Je me comprends...

    Grâce à ce postulat qui me sert peut-être de justificatif, je comprends alors que je n'arrive pas à le haïr. Et j'ai envie de penser que c'est le cas de Vincent LE PORT - réalisateur dont je ne connaissais pas le travail... Nous avons d'ailleurs le point commun d'être nés dans la même ville (et alors ?! rien, ça me fait plaisir !) - qui met en scène l'autoportrait d'un jeune homme attachant. Car il s'agit bien de cela ; le narrateur nous raconte factuellement sa propre histoire et nous parle de lui et de ses sensations-émotions.

    Avec ce qu'il faut de plissement d'yeux - et une portion de main glissée devant la moitié gauche de l'écran - pour dissimuler au moment venu ce que je ne voulais pas voir frontalement, j'ai bien évidemment lutté et détesté voir la cruauté de cet assassinat, mais je ne parvenais toujours pas à le haïr.

    Comment en suis-je sûr ? Car d'habitude une scène de viol ou de torture - par exemple - va me faire me tordre et bondir de colère, le poing serré, dans mon fauteuil ou mon canapé... Là, c'est comme si une sorte de consternation m'en empêchait.

    L'occasion - si besoin il y a - de préciser la grande pudeur de la réalisation. Les questions sont posées, les faits - et les émotions - sont alors décrits avec précision. Les mots - justes et choisis - sont dits, repris et redits - avec la volonté sans doute d'être clairement entendus - car ils sont incontournables pour le récit du protagoniste qui s'explique puisqu’on le lui demande, précisément, assumant alors son caractère obsessionnel. Mais aucune image superflue n'est au montage. Celles qui seront choisies viennent confirmer que le récit n'est pas qu’un récit, ni une fiction.

    Un jeune homme attachant.

    Et c'est là toute l'ambiguïté - presque malsaine ? - dans laquelle nous plonge le film.

    Voici sans doute une autre raison pour laquelle je tenais à écrire. Non pas pour remplacer une séance de psychanalyse personnelle, mais bien parce que ce film questionne. Il me questionne en tout cas. C'est je crois l'un des aspects intéressants d'un film réussi et dont le sujet est - contrairement aux apparences - très complexe.

    Comment le juger ?! Comment jugeait-on ce genre d'actes en 1905 ? Comment les juge-t-on aujourd'hui ? Car même si le monde a évolué en tout point de vue, notre rapport - celui de l'humanité - au meurtre et à la violence reste intemporel, il me semble.

    Mon lien est tout fait et j'ai failli oublier d'arriver à la scène que je voulais évoquer - sans dévoiler quoique ce soit ici - pour parler de la notion du jugement... La scène où ce policier décapite virtuellement le jeune meurtrier auto-dénoncé, resté muet, et lui assène discrètement des mots « coup de grâce » - peut-être les plus violents du film - en l’évacuant après la reconstitution des faits.

    Je ne cherche pas à défendre son acte ni même à l'excuser. Je ne suis pas le parent de l'enfant qu'il a tué et pas non plus le juge qui décidera de la sentence. Je ne suis qu'un spectateur devant un écran et justement alors, je me permets de réfléchir. De me questionner. Je cherche à le comprendre. Certains diront sans doute que je me fais l'avocat du diable, mais il se trouve que c'est enrichissant. Tout comme il doit être enrichissant de se fondre dans l'interprétation d'un rôle comme celui-ci. Il est fort à parier que Dimitri DORÉ - dont la voix douce et le regard tendre contribuent à révéler toute l’ambiguïté d’un personnage qui ne sait simplement pas distinguer l’amour - sera l'une des révélations masculines des prochains CÉSAR.

    Il est désormais indispensable de parler de cet homme, Alexandre LACASSAGNE (Jean-Luc VINCENT), le professeur qui - avec d'autres - le questionne et tente de comprendre. D’abord neutre, presque détestable, son œil brillant (!) est peut-être celui du spectateur que je suis, touché par autant d'intelligence et de recul de ce gamin sur lui-même.

    Enfin, je pars de l’hypothèse que la narration du film est fidèle au réel récit de Bruno REIDAL. Mais après tout, qu'importe. Si Vincent LE PORT s'est appuyé sur la véritable narration, il en livre une retranscription fascinante. Si ce n'était pas le cas, il réussit alors de surcroît - en qualité de scénariste-dialoguiste - à l'enrichir avec brio.

    Il ne me reste plus qu'à visionner le film de René ALLIO et lire Bruno REIDAL (ou les travaux de LACASSAGNE)... De belles soirées en perspective !
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    BRUNO REIDAL - Vincent LE PORT, 2022 // Instantané 1
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    [séance : 03 avril 2022 - version : 04-05 avril 2022 - publication : 05 avril 2022]
    Acide Noir
    Acide Noir

    1 abonné 66 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 décembre 2022
    Pour son premier long-métrage, le cinéaste Vincent Le Port nous livre un très grand film, proche du chef-d'oeuvre: reconstitution sobre et glaçante d'un crime ayant réellement été commis en 1905, il s'aventure dans la psyché torturée de l'assassin, grâce à des confessions circonstanciées à la portée à la fois intime et sociale. Dans le rôle-titre, le jeune Dimitri Doré, tout en intériorité et au regard inoubliable, est absolument remarquable.
    Dieu, le nature et le sexe y sont omniprésents, et l'on se prend souvent à songer au Pialat de "Sous Le Soleil De Satan" et à Robert Bresson. Impressionnant.
    pierrre s.
    pierrre s.

    353 abonnés 3 237 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 décembre 2022
    Un film naturaliste qui nous plonge dans la tête (ô combien tourmentée) d'un tueur. Qui en l'occurrence est âgé de seulement 17 ans. C'est froid, âpre et souvent brutal, mais c'est relativement bien fait et intéressant.
    Hotinhere
    Hotinhere

    423 abonnés 4 755 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 décembre 2022
    Inspirée par le récit laissé par l'assassin d'un jeune garçon en 1905, une plongée glaçante aux origines du mal, dans les pulsions meurtrières d’une âme tourmentée, ternie par une narration à deux de tension.
    Marie Breton
    Marie Breton

    52 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 décembre 2022
    On lit souvent, lorsque certains sujets sont traités au cinéma ou ailleurs, cette étrange expression : « âmes sensibles, s’abstenir ».
    Et c’est ce que j’ai pu lire dans certaines critiques consacrées à ce film français diffusé en 2022 et passé inaperçu.

    Cette expression est comprise par tout le monde, est entrée dans le langage commun, et pourtant.
    Et pourtant, en effet, n’est-il pas étrange de considérer que, littéralement, des âmes puissent être insensibles ?

    Si j’avais dû choisir le titre du film de Vincent Le Port, j’aurais choisi : « Bruno Reidal, confession d’une âme sensible ».

    Il est tiré d’un fait réel très documenté pour des raisons que je ne partagerai pas, afin de ne rien livrer ici qui ne puisse nuire à l’expérience bouleversante que ce film propose.
    Letaupin1951
    Letaupin1951

    27 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2022
    Voisin par le sujet et par le traitement du Moi Pierre Rivière... de René Allio, ce film est une œuvre magistrale où tout est maîtrisé, le scénario, le filmage, les dialogues, l'interprétation, le montage. Bien sûr sa lenteur, sa volonté de raconter sans être un film à thèse, la place laissée aux silences comme à la beauté des paysages, ne peuvent que défriser les imbéciles qui croient que faire un bon film c'est forcément aller vite et mettre en scène beaucoup d'action. Je lis que c'est un premier long métrage et j'espère déjà le suivant, les suivants.
    Roub E.
    Roub E.

    740 abonnés 4 825 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 décembre 2022
    En racontant l histoire de ce « tueur né » dans le Cantal du début du 20e siècle. Vincent Le Port fait un film extrêmement dense et dans le même temps très naturaliste voir austère dans sa forme. Il nous dresse le portrait d’un jeune garçon qui réprime tout le long de sa jeune existence ses envies et ses aspirations dans un univers où tout doit être cadré (le poids immense de la religion) alors que l’espace dans lequel il évolue aspire à la liberté (la nature est elle aussi omniprésente). Le portrait est glaçant, dérangeant, décrivant à la fois l’aspect monstrueux d’un être différent ou le mal paraît faire partie de son adn et grandit jusqu’à devenir incontrôlable. Mais il sous entend que ce « gène du mal » serait présent en chacun de nous. Très épuré dans sa forme, son côté réaliste rend le meurtre qu’il décrit d’autant plus insoutenable. Une manière de faire qui fait de « confession d’un meurtrier » un film désagréable mais fascinant.
    issanissa2017
    issanissa2017

    2 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 décembre 2022
    Bruno violé maltraité par sa mère, pourtant très intelligent confond ses pulsions ou l'une l'empêche " d' exécuter " l'autre ? Ou l'une est invasive mais laquelle l'emporte vraiment ? Rien n'est moins sûr dans cette complexité qui règne dans la tête de Bruno. Une étude psychanalytique va être faite pendant tout le film pour essayer de le comprendre.
    Le film a une esthétique ahurissante dans sa reconstitution, scènes paysannes magnifiquement reconstituées.
    La présence de Dieu est constante mais ne nous trompons pas, Bruno semble bien avoir quelque chose en lui qui est dominant malgré ses explications. Ou alors.
    Un film violent, désespéré, on a de la pitié pour ce jeune personnage.
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