Avis sur On est fait pour s’entendre

Alors oui le film respecte le code de la comédie romantique, 2 personnages que semble-t-il tout oppose au premier abord, qui casse les barrières puis se rapprochent avec un happy-end attendu sans surprise. Mais malgré ça, le film est efficace et la bonne idée fraicheur c'est de baser l'histoire autour de la malentendance, qui permet vraiment d'apporter de savoureux moments de quiproquo et comique de situation, couplé à la caractérisation du personnage de Claire joué par Sandrine Kiberlain, veuve et célibataire endurcie qui ne mâche pas ses mots et qui déroule une franchise pleine de culot amenant des scènes vraiment drôles.
Je découvre que Pascal Elbé est lui-même touché par des problèmes de malentendances ce qui explique la maîtrise totale du sujet et la retranscription magnifique et réaliste de ce handicap. Accompagné d'un travail du son et d'effets sound design assez remarquablement reproduit qui permet de vraiment s'immerger dans ce que vit le personnage d'Antoine.
J'ai bien aimé le fait que tous les personnages au début soient isolés spoiler: (la veuve, la fille muette depuis la morte de son père, la grand-mère atteinte d'alzheimer, etc)
et que le personnage du malentendant, qui apparait normalement comme étant le plus isolé du fait de son handicap soit finalement celui qui va réussir à rassembler tout le monde autour de lui, en comblant les manques affectifs de chacun.
Sandrine Kiberlain et Pascal Elbé forment un duo dynamique, loufoque et tendre à la fois. François Berléand apporte lui aussi beaucoup d'humour et Marthe Villalonga semble plus que jamais en forme.
Même si en débarquant dans la salle on sait à quoi s'attendre,et qu'on sait comment ça va finir, le film réussit à nous tenir en haleine grâce au bon duo de personnage, plein de romantisme mais sans grandes mièvreries et un bon développement du handicap dans l'écriture. A voir !

Voila une petite comédie de et avec Pascal Elbé qui ne manque indéniablement pas de charme. Le film aborde le sujet de la déficience auditive avec dans un premier temps des gags un peu répétitif et pas toujours du meilleur goût. Heureusement, Pascal Elbé sait s'entourer de seconds rôles qui apportent un vrai plus au film. Sandrine Kiberlain est rayonnante comme toujours et la deuxième partie est beaucoup plus tendre. Cette oeuvre fait écho à ma personne avec un frère rencontrant ce problème décrit avec humour. Ce n'est pas toujours fin mais l'ensemble m'a touché.

« On est fait pour s’entendre » mais malheureusement, je n’ai pas eu le même sentiment à l’égard de cette réalisation de Pascal Elbé dont il est d’ailleurs le héros !
Et oui, cette histoire pourra sembler touchante pour certains, mais si on y regarde de près, quelle avalanche de clichés, et d’effets très branchés afin de paraître évidemment à fond dans l’air du temps…
Mimiques désabusées et faciles, vocabulaire très tendance, situations déjà vues mille fois, intérieurs et paysages idylliques, tout cela servi en boucle sans qu’aucun vrai moment pertinent et accrocheur ne vienne enfin nous interpeller, ou nous nous titiller enfin, en se disant, que là, ouf, le film prend de l’épaisseur !
Non, franchement, tout reste en l’état d’une comédie pseudo romantique où l’on tourne autour du pot, sous prétexte d’aborder en douceur le handicap d’Antoine nouvellement malentendant…
Cette comédie bien trop légère devient à la longue mièvre et sans saveur, alors que le thème du handicap aurait dû justement lui donner toute la force et l’impact nécessaires pour la rendre intéressante avec quantité de petits signes qui nous amènent à réfléchir !
Ce qui n’aurait pas pour autant exclu l’humour, et qui lui aurait même laisser une plus belle place que ces bons sentiments à l’eau de rose que l’on nous assène ici.
Sandrine Kiberlain elle-même ne semble pas savoir où se situer, tandis que la petite Manon Lemoine a droit au plus beau rôle dans cette histoire. Son traumatisme personnel va prendre une autre dimension au contact d’Antoine, et le rapprochement de ces deux êtres, va se révéler enfin plus profond que le jeu caricatural des adultes eux-mêmes.
Dommage vraiment d’être passé à côté d’un thème aussi peu abordé, que cette « presbyacousie » survenu un peu tôt vers la cinquantaine qui ici sert de prétexte à un film sans réelle histoire, sans enjeu et sans profondeur, malgré de bonnes intentions.

Pourquoi faire la fine bouche devant une telle comédie pétillante et interprétée à la perfection par une pléiade de bons acteurs (Sandrine Kiberlain épatante). Bien sûr les pisses-froid trouverons que le traitement du handicap, ici la surdité est bien léger mais c'est un film pas un documentaire médical.
Une heure trente de pur plaisir!

C'est une petite comédie toute mignonne avec des petites blagues et une jolie petite histoire d'amour. Pas de quoi révolutionner le cinéma, la plupart des séquences sont attendues, mais les acteurs jouent bien et on passe un petit moment agréable.

La trame du scénario n’a rien d’exceptionnel et serait même plutôt banale : la rencontre de deux êtres opposés qui s’écartent au maximum l’un de l’autre avant de se rapprocher pour leur bien à chacun. Mais le fil conducteur lui est intéressant et original car il met sur le devant la scène ce à quoi sont confrontés 6 millions de Français, sans que ça se voie ou se sache toujours d’où des difficultés dans la vie quotidienne, une certaine forme d’auto-exclusion et une souffrance sociale. On parle ici des malentendants. C’est traité sur le ton de la comédie, des quiproquos et des situations cocasses. Mais c’est bien de souffrance, de handicap qu’il s’agit. Le scénario fera aussi deux petites incursions sur deux autres formes d’inadaptation : les affres d’une petite fille dont le père est décédé et le poids qui pèse sur des adultes voyant les facultés mentales de leur mère qui défaillent sans que celle-ci, isolée dans la maladie qui la ronge doucement mais sûrement, n’en ait conscience. Des choses dont on ne se rend pas forcément compte non plus aux premiers abords et contacts. Personnellement, le sujet de la perte d’audition m’a parlé, étant moi-même doublement appareillé. J’ai ainsi retrouvé dans cette mise en scène toutes les situations que j’ai connues. De la conscience, peu à peu, qu’on ne comprend plus rien, entendant de moins en moins, ne réussissant pas à suivre ni à s’impliquer dans quoi que ce soit quand la parole est au centre des interactions (amicales, familiales, professionnelles, vie quotidienne). « Toujours à l’Ouest… » (sic, c’est dans un dialogue repris dans la bande annonce). Le diagnostic médical étant par la suite posé, vient la résistance à l’idée de devoir porter une ou deux aides auditives (pour les lunettes de vue, il n’y a étrangement pas cette réaction initiale de rejet). Puis dès l’appareillage réalisé, un nouvel environnement sonore qui s’ouvre et se découvre. En ce moment, j’entends très bien et très fort mes doigts sur le clavier mécanique de mon ordinateur fixe. Si vous qui me lisez vous ne les entendez pas quand vous faites la même chose que moi, inquiétez-vous ! Visiblement, dans la salle tout cela parlait à des spectateurs qui, bon public, semblait rire de lui-même. Je suis moins certain que des spectateurs normalement et donc bien entendant (ça ne durera pas forcément…) soit aussi sensibles et réceptifs à ce scénario. On verra bien avec un panel de critiques.

Sur le ton de la comédie, le traitement d’un handicap traité avec humour et tendresse.
Pascal Elbe et Sandrine Kimberlain forment un couple de cinéma crédible.
Une belle comédie à découvrir.

Pas facile pour Antoine d'accepter de porter des aides auditives alors qu'il a tout juste 50 ans et qu'il ne se rend pas vraiment compte de son début de handicap.
Pire : sa famille, ses voisins et ses élèves pensent que c'est un homme distrait, distant, indifférent et même un peu suffisant avec autrui.
L'acceptation de cette surdité naissante va le pousser à évoluer vers la personne qu'il est véritablement...
Voilà une comédie romantique bien agréable à regarder, le duo Pascal Elbé / Sandrine Kiberlain transpire la complicité à l'écran, les seconds rôles sont également délicieusement choisis : Emmanuelle Devos, François Berléand, Marthe Villalonga, Valérie Donzelli...
L'histoire est certes cousue de fil blanc, mais on s'amuse beaucoup à voir ce quinquagénaire redécouvrir la vie avec tous les sons qui vont avec.
Un film pétillant et bourré d'ondes positives.
Réjouissant !
Site CINEMADOURG.free.fr

Comédie romantique aux petits oignons !!! Pascal Elbé maîtrise tout dans ce film incontournable, autour d'un sujet qui lui tient à coeur, et pour lequel aucun autre ne pouvait rivaliser. Choix judicieux de ses partenaires, Emmanuelle Devos, François Berléand ou Valerie Donzelli sont au diapason d'un scénario sobre, efficace, charmant. Sans oublier la petite Violette (Manon Lemoine), elle aussi en difficulté pour qui Antoine ( P Elbé) saura trouver les clés pour la sortir de sa coquille, vitamine et catalyse en quelque sorte la rencontre avec sa maman Claire (Sandrine Kimberlain). Les premiers échanges en voisins valent à eux seuls le détour, et cette histoire est tellement bien racontée, par la nature ( la maison à la mer, les fleurs de la serre, le parc des enfants ), par les incompréhensions, je dirai même sans scrupules, les malentendus !! Tout l'entourage, Amis, Voisins, Collègues et famille constituent une énorme caisse de résonance, dans laquelle Claire et Antoine vont réaliser qu'ils sont sur la même longueur d'onde, se révéler comme une évidence. Le film regorge de moments suspendus, chargé d'émotions à la redécouverte des sons, des couleurs, de la vie, des sentiments... Sandrine est encore une fois convaincante et rayonnante, ses répliques "percutent" et dynamisent le rythme qui aborde pourtant des handicaps tel qu'Alzheimer, la malentendance et autres traumas. J'entends bien vous recommander chaudement de le déguster....A bon entendeur...Foncez.. !!**

Quand on sort de salle avec la banane, il est indéniable que l'on a assisté à quelque chose de sympa. Certes pas à qualifier de chef-d’œuvre mais réussi en tous points. Malgré tout le "five stars" est mérité. La saisie des instants d'une vie supportée avec cet handicap non visible de prime abord est remarquable.En rentrant, la lecture des avis sur le film vous apprend que l'histoire est inspirée de moments réellement vécus et on réalise alors la justesse de la transcription de situations d'un réalisme saisissant. Après la Famille Bélier , il est étonnant de constater comment le cinéma peut vous délivrer des petits bijoux tels que celui ci traitant de l’infirmité auditive. D'ailleurs , coïncidence ou clin d’œil , la sœur de ce bonhomme gauche, l'auteur Pascal Elbé, est jouée par Emmanuelle.Devos qui avait tenu un rôle du même acabit auparavant.Quant à Sandrine Kiberlain : parfaite comme toujours elle apporte tout son talent en mère (dépassée) d'une mignonne actrice en devenir M.Lemoine !

Excellent pour un film qui aborde le handicap
sans tomber dans les clichés ou lourdeurs.
Chaque actrice /acteur tient sa place simplement, le tout filmé avec délicatesse.

Bravo Mr Elbé

Ce n'est pas à proprement parlé un "chef d'œuvre" mais 5 étoiles parce que qu'est ce ça fait du bien un film comme ça !!!
C'est drôle , tendre , charmant , courageux aussi quand on sait que Pascal Elbé y livre un peu de son vécu ...donc moi j'adhère et je dis Merciiiii mais pas trop fort pour ne pas lui casser les oreilles !

Très bien ce film. Mais pas parce que c’est "une comédie romantique sur la perte auditive" comme le dit BFMTV. Ni parce que le scénario est percutant. Le handicap est montré de façon invraisemblable —c’est impossible qu’on ait attendu quarante ans pour se rendre compte qu’on n’entend rien (d’autant que le héros a des amis, des élèves, une mère, une sœur). De plus, on le voit qui entend très bien parfois (quand sa voisine, sa mère, son copain, le sermonne), pour ne plus entendre la seconde d’après. C’est évidemment difficile à mettre en scène. Ce qui est très bien dans ce film, c’est d’abord comme il nous détend et comme il nous touche (mais ensuite il y a plus). Pascal Elbé excelle dans ce rôle de doux bonhomme qui semble à l’ouest. Sandrine Kiberlain excelle dans ce rôle de femme excédée par la vie. Forcément, elle entend tout, trop ; tandis que lui est coupé du monde des dingues. Sous la pression du film, le héros finit par avouer "j’ai du mal avec moi-même", mais on n’y croit pas. A un moment, une peinture avec un petit chien qui implore de l’aide le touche et le convainc d’aborder le monde tel qu’il est. N’empêche que c’est avant d’aborder ce monde qu’il fait un vrai miracle —où la petite fille est impliquée mais on n’en dira pas plus. Ce qui montre (à qui veut l’entendre) qu’on n’établit pas une relation de confiance uniquement avec des mots qu’on entend. Et qu’au contraire, on rend souvent les gens (et nos gosses) malades avec nos mots et nos hystéries. Alors, est-on faits pour s’entendre ? Oui, mais sans en abuser —à moins que par "s’entendre" on veuille dire fraterniser… A.G.

Une jolie histoire, jouée avec beaucoup de naturel par Pascal Elbé qui y est touchant sans pour autant nous apitoyer sur son sort.
Une réussite qui permet également d'avoir d'agréables moments de rire grâce à des dialogues bien étudiés.
Sandrine Kiberlain est, comme à son habitude, tour à tour agaçante puis sympathique, une actrice alaise dans son rôle, souriante.

Romance gentillette autour d'un handicap... Des longueurs avec une paresse scénaristique gênante.
OK c'est autobiographique mais ça n'excuse pas tout!