Avis : Un métier sérieux - Page 2

J'ai vraiment beaucoup aimé ce film. Tout sonne juste. Les dialogues, les histoires de chacun, le jeu naturel des acteurs, tous excellents. Troisième film de Thomas Lilti, aussi réussit que Hippocrate et Premiere année. Je vous le conseille vivement.

Un Métier sérieux constitue, sans aucun doute, le plus mauvais film de Thomas Lilti, alors même qu’il s’inscrit dans une trajectoire cohérente depuis le monde hospitalier (Hippocrate) vers celui de l’Éducation nationale, en passant par l’université de médecine (Première Année). L’application machinale du dispositif consistant à composer une mosaïque de petites scènes de la vie quotidienne conduit le réalisateur à perdre de vue les élèves pour se concentrer presque exclusivement sur le corps enseignant ; or, il s’agit là d’une importante amputation puisque l’on ne saurait penser ce métier sans représenter le public auquel il s’adresse et pour lequel il existe. La cohésion d’équipe ne suffit pas : l’essentiel réside davantage dans la transmission, notion guère exploitée ici sinon lors de remises en question individuelles tirées comme des ficelles mélodramatiques.
Lilti ressemble à son enseignante de sciences naturelles : bloqué entre le tableau à craie et le bureau, il ne s’adresse qu’à lui-même sans tenir compte des autres. De plus, il formule une thèse curieuse : tout enseignant consacrerait sa vie à la classe faute de s’épanouir dans son propre foyer, au sein duquel il se révèle être un piète parent ou conjoint(e). Ce constat pessimiste, lubie étrange et hautement contestable, contraste avec l’éloge artificiel de la camaraderie enseignante, tout entière écartée des rivalités et des diverses tensions présentes au quotidien en salle des profs, à la cantine ou dans les couloirs. Comment concilier l’approche naturaliste avec ces partis pris relevant ou d’une connaissance partielle du terrain ou d’une déformation par sélection ? Le film finit par ne plus rien dire, cultive la prudence, n’assène les coups que sur celles et ceux qui sont publiquement détestés tels l’inspectrice académique, outrageusement caricaturée, ou le principal adjoint, invisible. Nous ne sentons pas s’écouler le temps de l’année scolaire, ni celui d’une période de cours entre deux de vacances, ni même celui d’une heure de cours ; le brevet des collèges n’est que peu préparé ; la cour de récréation reste souvent vide.
L’unique intérêt du long métrage serait d’interroger la pertinence du conseil de discipline, impasse pour l’élève qu’il exclut, pour ses parents dépassés, pour les professeurs et les membres de l’administration qui y siègent. Les comédiens s’avèrent également excellents – François Cluzet, truculent ! Adèle Exarchopoulos convaincante en pédagogue proche de ses élèves, et Vincent Lacoste très juste dans le rôle d’un enseignant débutant. Deux raisons qui ne sauraient justifier le visionnage en salles d’Un Métier sérieux.

Le début est laborieux (malgré l'utilisation de Sam Cooke au générique) on a peur de voir des" performances ", certaines scènes sonnent faux, mais le film prend de l'ampleur, parvient à éviter un côté catalogue et offre des scènes tour à la fois amusantes ou poignantes avec beaucoup de vérité et d'émotion. En plus de rappeler des souvenirs à chacun, on est plongé dans ce microcosme, on en comprend les enjeux, les états d'âme, la difficulté d'enseigner, l'incompréhension entre adultes et ados. Le film diffuse une bonne énergie et m'a touché .

Ce film, réalisé par Thomas Lilti et sorti tout récemment, n'est pas mal du tout ! On y suit Benjamin qui vient de rentrer dans un collège en temps que prof remplaçant et qui va faire la connaissance de ses nouveaux collègues. Alors oui, dit comme ça, ça n'a pas l'air tentant, ce n'est pas une comédie à la "P.R.O.F.S." ou à la "Les Profs" et ça ne touche pas autant de sujets sociaux, du moins de manière aussi frontale que dans "Le plus beau métier du monde" ou "La Vie Scolaire" (ceux-ci ne sont des exemples, il existe pleins d'autres films sur ce milieu). Malgré tout, on y retrouve un peu des deux, dans un mélange assez subtil. C'est-à-dire que ce n'est pas une comédie où on va être plié en quatre, mais le film adopte un ton plutôt léger avec quelques blagues par-ci, par-là et nous ne sommes pas dans le drame social non plus, même si le film tend à faire découvrir un métier bien trop critiqué. Effectivement, être prof, c'est généralement mal vu mais c'est pourtant un métier très difficile, ce que le film tend à mettre en avant. Entre gérer des élèves turbulents et les parents d'élèves exigeants, jongler entre sa vie professionnelle et privée, la déconsidération du métier, le manque de moyens et d'expérience ; c'est un métier qui demande beaucoup de courage ! Et pourtant, encore une fois, on n'est pas dans un film lourd et mélodramatique, la qualité de ce film est justement de nous faire comprendre la difficulté de ce métier en nous le montrant simplement, sans artifices (ou en tout cas, le moins possible). Malgré tout, on a quand même ce côté prévisible et puis surtout, le film développe bien trop de personnages pour tous les traiter correctement ! Entre le prof d'SVT et son fils, les deux profs de sport, le prof d'histoire-géo etc., le film lance de nombreuses pistes sans pouvoir les aboutir. Et c'est en plus au détriment des personnages principaux qui ne sont également que survolés car la durée du film, ou même son format cinématographique ne permet pas de traiter autant de personnages en profondeur. Une mini-série aurait par exemple été plus adaptée à l'ampleur du scénario. Concernant les acteurs, nous retiendrons surtout Vincent Lacoste, Adèle Exarchopoulos et François Cluzet qui jouent très bien ! "Un métier sérieux" est donc une bulle de fraicheur, tout en nous rappelant les réalités de ce milieu.

Documenté, précis, sans esbrouffe… voilà un bon film tout public, estampillé France. Le regard sur cette communauté scolaire, dans laquelle nous avons été tous trempés et qui nous a forcément marqués, ne cède jamais à la caricature. Sauf peut-être le rôle de l'inspectrice, et encore ? La focale se porte sur le corps enseignant, mais les ados, eux aussi, sont regardés avec empathie.
Un beau casting et le jeu des acteurs, plein d'énergie et d'engagement, connote le film d'une réelle sincérité.

Un excellent film plein d'empathie pour les profs qui exercent un métier difficile et essentiel.
Ces profs s'interrogent et cherchent à faire au mieux leur métier malgré des conditions de travail difficiles et des vies personnelles parfois chaotiques.
Aucune leçon donnée aux spectateurs, aucun mépris pour les enseignants et aucune démagogie à l'égard des élèves et des parents. C'est la différence avec le film sur Begaudaud avec Begaudaud qui a été "cannonisé" il y a quelques années.
Une facture habituelle chez Lilti avec des acteurs au meilleur usant habilement du rire et de l'émotion.
Un beau et bon moment de cinéma et d'humanisme.

850 000 enseignants pour 12 millions d'élèves.
La jauge moyenne devrait donc se situer aux alentours de 15 élèves par classe.
Or, dans ce film très réaliste, on en compte environ 35. ..
D'où nos résultats désastreux et le blues de nos enseignants, ici brillamment illustré.

Mais un plaidoyer n'est pas automatiquement une œuvre d'art. ..

Trop de scènes mal filmées et sombres qui surchargent un scénario qui trainasse sans vraiment rien apporter … L’alerte incendie qui nous dévoile une troupe de branquignoles, le prof de gym qui ne suivant pas les consignes de sécurité finit sauvé in extremis de la noyade, le prof d’Anglais qui apporte sa mini sono au milieu du repas à la cantine…
On ne voit qu’une bande de profs qui ne cadre pas à la réalité… dont beaucoup se marrent aux moments sérieux. CLUZET a bien l’âge de la retraite.
C’est brouillon, ennuyeux et une fois sorti, on oublie complétement ce film.
L’Art est exigeant !

On ne passe pas un mauvais moment en visionnant "Un métier sérieux" mais c'est assurément un film très médiocre. J'avais déjà vu "Hippocrate" et "Première année" de Thomas Lilti que j'avais trouvés moyens. J'avais toutefois l'excuse de ne pas connaître assez bien le milieu hospitalier et celui de facultés de médecine pour les juger correctement. Je connais toutefois assez le monde de l'enseignement pour porter un regard objectif sur ce genre de films. Toujours mieux que le pathétique "La Vie scolaire" de GCM, le long-métrage qui se veut naturaliste ou tout du moins réaliste, se méprend totalement en voulant toujours faire le jeu du sensationnel et de la dédramatisation par le rire, souvent la preuve majeure de l'incompétence d'un cinéaste. Non, tout n'est pas fait de pleurs et de rires. Le métier d'enseignant est fait de hauts et de bas qui ne sont pas toujours explosifs. Oui, il y a des tensions entre prof et élève mais il y a aussi et surtout de la complicité. Contrairement au très bon "Entre les murs", "Un métier sérieux" n'expose pas ou pas de la bonne façon ce subtil mélange.

bof, très moyen, on peut y aller pour le casting, un panel d'acteurs qu'on aime bien. On est d'accord pour dire que François Cluzet, 67 ans, est trop vieux pour être prof ? Quand on le revoit à la rentrée suivante on se dit qu'il faut se battre pour les retraites ! Lilti était plus crédible sur ses films sur les toubibs

Le réalisateur et scénariste Thomas Lilti a fait son fonds de commerce des parcours initiatiques, dans la santé d’abord (sa formation). Dans le milieu enseignant cette fois-ci. Il est certain que cette nouvelle matière s’y prête autant que la première. Des professeurs sans expérience jetés devant les collégiens prêts à les dévorer comme dans une arène. L’arène étant le système scolaire aves ses codes, ses lois (écrites ou pas), ses tribuns, ses légionnaires. Se succèderont plusieurs scènes de vie scolaire et de confrontation. Les professeurs, après avoir subi les affres de leurs élèves dans la salle de classe, retrouveront parfois les mêmes problématiques non pas professionnelles mais familiales cette fois avec leurs propres enfants. Les recettes et les trucs pour faire face. Les interrogations, les doutes, la vocation aussi. C’est vraiment assez ressemblant au monde de la santé précédemment exploré. Le fil conducteur semble avoir été transposé sans aucune difficulté. Bien sûr, dans ce genre de film visant le témoignage et la vulgarisation des problématiques sociales et fonctionnelles il n’y a pas vraiment d’intrigue. On sait déjà tout ça. Utile rappel quand même. Les enseignants sont sûrs de remplir les salles. Un plus large public de collégiens, lycéens, étudiants et peut-être futurs enseignants également. Les parents aussi bien sûr. On est dans un registre sociétal grand public de bonne facture.

Quel timing ! Avec la rentrée scolaire, Thomas Lilti nous propose une comédie circonstancielle, en reprenant d'ailleurs certains acteurs d'Hippocrate, et dressant un portait, il me semble assez fidèle du monde enseignant et de ses "joies". En tout cas, le scénario est remarquablement ficelé avec ce premier poste de Benjamin ( Vincent Lacoste ), une entraide formidable et attachante de ses collègues. Le casting est lui aussi sérieux, du prof en fin de carrière génial Pierre ( François Cluzet ), avec Louise Bourgoin, Adèle Exarchopoulos et William Lebghil, tous sont parfaits, montrant quelle capacité et endurance il faut pour ne pas abdiquer purement et simplement. La scène du conseil de classe plus vraie que vraie, les cours pleins d'humour, d’ingéniosité et de stress aussi. Pas sur que ce film fera naître des vocations... par contre il nous permet, pour tous ceux qui ont quitté les bancs, il y a quelques années....comme moi, de faire un cours intensif de rattrapage.... et c'est plutôt réussi. A voir absolument.... !!**

Le quotidien terne d’une bande de profs avec des difficultés d’enseignement et des vies privées décevantes. Difficile de voir ce que ce film appporte de nouveau et pertinent sur la représentation des profs au cinéma. Le conseil de discipline ressemble à celui d’Entre les murs en moins émouvant. Des sujets importants qui agitent l’Education Nationale comme le respect de la laïcité, le harcèlement scolaire et les revendications salariales ne sont pas traités alors que d’autres plus ordinaires le sont. Seule Louise Bourgoin émeut dans la peau d’une mère et prof dépassée à cause d’un manque d’autorité.

Si vous êtes aspirant prof, ce film réussira
- ou bien â vous faire renoncer à une carrière humiliante,
- ou bien à vous déprimer d’avoir mal choisi votre métier.
En effet, c’est presque un documentaire hyper-réaliste...
Sauf que la réalité est encore pire. Le film n’insiste pas trop sur les caïds ni les parents menaçants.
Moi qui comptais voir un film passionnant comme les précédents de l’auteur, j’ai perdu ma soirée.

Une année scolaire vu par différent professeurs. C'est d'ailleurs un des gros problème de film car trop de personnages et forcement pas assez approfondi pour chacun. Acteurs et actrices inégal , certains bien , d'autre moyen. Certaines scenes bien mais d'autres qui sonnent fausse.