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    Tendres passions
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    Akamaru
    Akamaru

    2 789 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2010
    Rarement un mélodrame ne m'aura fait verser autant de larmes."Tendres Passions" illustre bien le principe que la sincérité paye toujours.Plus vraies que nature,une mère et sa fille,ont des rapports houleux,marqués par l'absence du père.S'engueuler pour mieux se dire je t'aime.Si Emma découvre les joies et peines d'être femme au foyer avec 3 enfants et un mari insouciant(Jeff Daniels),Aurora redécouvre le sentiment amoureux dans les bras d'un cosmonaute ivrogne et dragueur incorrigible.Deux générations de femmes guidées par leur coeur,leurs pulsions,au final inséparables si ce n'est par la mort...Ca pourrait être pesant,mais au contraire c'est joyeux,vif et touchant au-delà de toute mesure.On y célèbre la vie mordue à pleines dents,les réactions impulsives.Bref,tout ce qui fait se sentir vivant.Mais tout cela ne serait rien sans une interprétation formidable.Et il faut dire qu'on est gâtés.Shirley MacLaine, époustouflante,étendant sa maturité mutine et épanouie,avec un sens de la répartie et un charme blond irrésistible,est enchanteresse.Jack Nicholson,carnassier fanfaron,fait un beau numéro,plus délicat qu'il n'y paraît.Et Debra Winger avec son caractère cyclothomique représente bien la femme frustrée et malheureuse.James L.Brooks a mitonné son scénario,étalé sur plusieurs années,et optimisé son potentiel émotionnel,avec en sus une musique fondante.5 Oscars en 1983,les plus prestigieux,dont celui indiscutable d'une Shirley MacLaine inoubliable.Profondément ému.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2016
    Devenu producteur au début des années 80 après avoir commencé à la télévision, James L. Brooks met en scène son premier film en 1983 en adaptant "Tendres Passions" le roman de Larry McMurtry qui traite des rapports à la fois fusionnels et conflictuels entre une mère et sa fille élevée seule. C'est James L. Brooks lui-même qui se charge de l'écriture du scénario de ce qui sera une comédie romantique virant brutalement au mélo dans sa dernière partie, rappelant au public américain "Love Story" d'Arthur Hiller devant lequel il avait adoré pleurer treize ans plus tôt. C'est sans aucun doute cette parenté ajoutée à ses indéniables qualités qui rapporteront au film 5 oscars majeurs (film, réalisateur, actrice, acteur dans un second rôle et scénario) et 5 nominations. Dans ses mémoires ("Stars de ma vie") parues en 1995, Shirley MacLaine revient assez longuement sur le tournage du film qui lui rapporta son unique statuette et explique comment James L.Brooks complètement investi dans son projet profita des sautes d'humeur et des crises de confiance de la toute jeune Debra Winger à peine auréolée du succès d' "Officier and Gentleman" (Taylor Hackford en 1984) pour créer la tension quasi insoutenable entre les deux actrices qu'il jugeait nécessaire pour crédibiliser leur relation à l'écran. MacLaine peu habituée à de telles méthodes et qui faillit quitter le tournage reconnait à posteriori que l'épreuce a été certes douloureuse mais aussi probante. Il est vrai que le film qui propose une chronique familiale sans grands rebondissements narratifs, parie essentiellement sur l'osmose entre ses acteurs. De ce point de vue le pari est parfaitement réussi, Shirley MacLaine et Debra Winger parvenant à rendre simplement cette relation complice entre une mère et sa fille aux tempéraments opposés qui survit à tous les aléas et mieux aide chacune à franchir les étapes douloureuses de sa vie. S'ajoute à ce duo magistral un Jack Nicholson gentiment cabot, succulent en astronaute charmeur au grand cœur ayant bien du mal à revenir sur Terre (Oscar du meilleur second rôle). La conclusion dramatique du roman de Larry McMurtry qui pourrait être facilement taxée d'opportuniste est traitée avec beaucoup de pudeur par James L Brooks qui entend ne pas en faire l'attraction principale de son film, préférant inscrire cette rude épreuve dans la continuité de la relation entre les deux femmes et s'en servir comme révélateur de l'amour parfois chaotique mais bien réel d'Aurora (Shirley MacLaine) pour sa fille. Mine de rien en déroulant sa petite musique, James L. Brooks nous parle du temps qui passe mais aussi de celui perdu à se refuser à ses sentiments que la mort brutale de sa fille rappelle à une Aurora ayant au final beaucoup appris de la soif de vivre d'Emma (Debra Winger). Bizarrement après cette pluie de récompenses qui le plaça immédiatement dans le cercle fermé des réalisateurs qui comptent, James L.Brooks sera très parcimonieux de son talent, ne réalisant que cinq films en 27 ans pour offrir à Jack Nicholson son deuxième Oscar dans un premier rôle en 1997 dans "Pour le pire et pour le meilleur" (le premier lui fut attribué en 1976 pour "Vol au dessus d'un nid de coucou" de Milos Forman). Il ne faut donc pas subir l'influence de ceux qui reprocheraient à "Tendres passions" de jouer honteusement sur la corde sensible et plutôt se laisser bercer par la partition douce amère proposée par trois acteurs au meilleur de leur forme qui confirme le savoir-faire d'Hollywood dans le domaine de la comédie romantique que les réalisateurs français n'approchent que très rarement à cause d'une propension trop courante à vouloir faire prendre au spectateur des vessies pour des lanternes.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 905 abonnés 12 156 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 février 2012
    Un tantinet surestimè ce premier long-mètrage de James L. Brooks, couronnè de cinq Oscars à Hollywood, dont le meilleur film, meilleur rèalisateur, meilleure actrice et meilleur acteur dans un second rôle! Mèlodramatique à souhait, "Terms of Endearment" l'est assurèment mais les acteurs sont convaincants! A commencer par Shirley MacLaine, veuve distinguèe, qui se laisse conquèrir ici par un cabotin Jack Nicholson, coeur d'or à l'allure de doux dingue! Debra Winger, charmante et d'une belle justesse, entamait là une belle carrière, croisant au passage un comèdien devenu cèlèbre, Jeff Daniels! Une suite mèdiocre verra même le jour en 1996 avec toujours Shirley MacLaine et Jack Nicholson! Ce gros succès est à voir uniquement pour ses acteurs (Winger surtout)...
    Shidoobie
    Shidoobie

    4 abonnés 216 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 juin 2007
    Magnifiquement écrit, réalisé et joué. Un drame trés réaliste qui navigue entre joies et peines.
    Davidhem
    Davidhem

    88 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mai 2012
    Tendre, mélancolique, joyeux, véritable, le film de James L. Brooks dresse un portrait de la jeunesse et de la vieillesse à travers deux femmes qui sont fille et mère. Shirley MacLaine interprète une femme qui se désintéresse de tout homme, ne pensant qu'à élever son unique fille en la couvrant d'amour maternel. Debra Winger compose le personnage de la fille qui, au contraire de sa mère, ne pense, arrivée à l'âge adulte, qu'à croquer la vie avec l'homme qu'elle aime. Le film montre bien les portraits opposés des deux femmes. La mère étant dotée de l'amertume et de la sagesse, connaissant bien sûr les difficultés de la vie, voit dans le mari de sa fille un homme opportuniste et volage, bref un genre qu'elle ne désirait pas pour son enfant. La fille possédant un caractère naïf, simple, franc, clair, appartient à la génération qui ne se soucie de rien, pensant que son homme est le prince charmant qui la comblera de bonheur en lui assurant foyer, enfants, argent et bonheur. Le réalisateur distingue donc deux catégories: la sagesse et la folie de la jeunesse. Ce film montre la vie telle qu'elle existe, chacun de nous peut s'identifier à cette intrigue, l'optimisme de la jeune femme est très vite remplacé par la souffrance et la déception. Rien d'artificiel n'est usé dans ce film, tout sonne vrai, l'amour est un sentiment versatile et éphémère et au bout du compte le réalisateur veut démontrer que le mariage ne sert qu'à rendre prisonniers deux êtres qui font des enfants d'abord puis qui se séparent, c'est du moins ce qui est réservé à la jeunesse. Quant aux personnes âgées, qui ont suffisamment vécu pour savoir que ni l'homme ni la femme ne répondra aux exigences de l'un et de l'autre, elles profitent du moment présent. Jack Nicholson est extraordinaire en ancien astronaute qui ne songe qu'à montrer à sa voisine que la vie ne se résume pas à se marier et à élever des enfants. En fin de compte, le long-métrage montre que personne ne contrôle rien, la vie peut soudainement s'arrêter à cause d'une maladie mortelle comme elle peut continuer si l'on se met en tête qu'il faut savoir profiter de chaque minute que la vie réserve à condition de ne dépendre de personne. Au final, le réalisateur affiche le portrait de la vie dans les années 1980, amère et dure pour les jeunes comme elle peut devenir le théâtre d'expériences extraordinaires et magnifiques pour ceux qui décident de vivre en amis et non pas en pseudo-amoureux. Un film clair, mélodramatique certes mais brillant dans son analyse.
    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 720 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 octobre 2023
    Débutant par le portrait d'une mère abusive, nuisible pour sa fille, l'intrigue sans cohérence narrative évolue vers l'installation décevante de la fille dans une vie étriquée avec un mari inconséquent et un fils précoce détestable en parallèle du renouveau sentimental et sexuel de sa mère. Dédaignant les étapes psychologiques qui mènent aux évolutions relationnelles le récit se fait elliptique voire peu compréhensible malgré un casting convaincant, notamment un facétieux Jack Nicholson. Finalement très convenu, notamment dans ses dialogues, glissant du drame personnel vers la critique de moeurs puis le mélo larmoyant, le film manque d'originalité et de ligne directrice claire. Longuet.
    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juin 2014
    Première réalisation de James L. Brooks, Tendres passions est un film de bonne facture mais qui, auréolé de quelques-uns des Oscars les plus glorieux et profitant d’un casting en or, ne répond pas à ses promesses de grand cinéma. C’est surtout parce que sa mise en place patine longtemps dans la présentation de ses personnages pour ensuite se calquer sur un scénario classique de comédie de mœurs que le scénario ne semble, jusqu’à son dernier tiers, pas mériter sa réputation. Heureusement, arrive, au bout de plus d’une heure et quart, un rebondissement qui vient enrayer la légèreté de ce parallèle entre les frasques amoureuses de cette femme mariée et trompée et la relation naissante que vit sa mère. C’est dans ce changement de ton que la réussite de nous avoir fait s’attacher aux personnages pour rendre la conclusion réellement déchirante prend tout son sens. Pour ce qui est de ce fameux casting prestigieux, tout le monde remplit son contrat, de Shirley MacLaine en grand-mère désireuse de se réinitier à l’amour fougueux à John Lithgow en mystérieux séducteur en passant, bien évidemment, par Jack Nicholson qui livrait une de ses prestations les plus nuancées de la première partie de sa carrière.
    Xyrons
    Xyrons

    598 abonnés 3 360 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 janvier 2010
    Tendres passions est une comédie dramatique correcte mais qui n’a rien d’exceptionnelle. La mise en scène de James L. Brooks est irréprochable, les acteurs comme Shirley MacLaine, Debra Winger ou encore Jack Nicholson sont très convaincants dans leurs rôles, le scénario est assez plat mais l’humour du film fonctionne bien et on ne reste pas sur notre fin. Bref ça vaut un 11 / 20.
    Plume231
    Plume231

    3 463 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    Même si la réalisation et l'histoire de ce film sont du niveau d'un téléfilm de l'après-midi sur M6, il faut reconnaître qu'on se laisse facilement prendre par cette réalisation de James L.Brooks. Un mélodrame de pure convention donc mais pas inintéressant surtout que la distribution est loin d'être mauvaise. En effet, si Shirley MacLaine en fait un peu trop, Debra Winger et surtout Jack Nicholson sont excellents (pour ce dernier c'est habituel !). Un bon film à voir ne serait-ce que pour savoir ce que c'est un mélodrame grand public purement hollywoodien bien que l'on peut bien se demander pourquoi l'honorable Académie des Oscars lui a décerné ses récompenses les plus importantes.
    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2011
    Attention, ma critique contient des spoilers. Je vous déconseille de la lire si vous n'avez pas vu le film.
    Bon, Tendres Passions prend le parti pris de proposer des passages dans la vie d'une femme ou plutôt de deux femmes entrecoupés d'élipse temporelle plus ou moins longues. Déjà il faut savoir que ce genre de film me plait de façon général (sauf quand c'est inspiré de personnages réels style biopic ou là c'est un autre thème on va dire). Tendres Passions surprend finalement par l'évolution de son scénario, de ses personnages, sans morale, sans rien. C'est pas toujours passionnant mais l'écriture n'ait pas lourde et c'est plutôt agréable.
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 384 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 octobre 2022
    La réédition en salles de " tendres passions" permet de revenir sur le premier opus de James L Brooks qui obtint la bagatelle de cinq oscars et fut laminé par la critique hexagonale lors de sa sortie en France en 1981.

    Si le casting est particulièrement alléchant avec la présence notamment de Jack Nicholson, les inconditionnels de l'acteur ( dont je suis) en resteront malheureusement pour leurs frais.

    Nicholson malgré sa place en-tête d'affiche n'occupe ici qu'un second rôle et on ne le verra pas plus de vingt minutes dans un film de 130.

    C'est Shirley Mac Laine qui a la part du lion, tandis que la future célèbre actrice des années 80, Debra Winger est ici à ses débuts et arbore encore un look féminin qu'elle laissera bientôt de côté.

    Il s'agit avant tout de l'histoire d'un lien mère-fille très serré, présenté sur un ton léger avant que la dernière demi-heure bascule dans le registre de la tragédie.

    Les défauts du film sont innombrables et on retiendra surtout un scénario mal écrit qui laisse place à un manque de rythme chronique ( sauf dans les scènes avec Nicholson, finalement les seules qui tiennent la route et qui valent le détour). La première heure n'est pas accomplie et globalement " tendres passions" aurait mérité un sérieux élagage.

    Certes, Mac Laine est sans nul doute dans une de ses meilleures prestations, tandis que Winger montre d'ores et déjà son talent qui lui vaudra d'être considérée comme la Bette Davis des années 80.

    Pour ma part, je rejoins l'opinion générale de la critique française lors de la sortie du film, tout en me demandant comment un tel nanard a pu obtenir cinq Oscars !

    Film d'acteurs, il s'adresse à leurs aficionados qui veulent connaître leur filmographie complète et peut-être aussi aux spectateurs intéressés par un cinéma léger (.pourquoi pas, d'ailleurs ?)

    James L Brooks cineaste qui vient de la télévision réalisera dans sa carrière une poignée de films qui s'inscrivent exclusivement dans le registre grand public, mais pas dans sa partie la plus relevée.

    Pour ma part, " tendres passions" est, au final, une déception.
    kray
    kray

    45 abonnés 1 266 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2009
    Un excellent scénario ! Et puis bien sur, il y a l'ami nicholson époustouflant comme souvent, dans ce film couronnés d'oscars. Remarquable.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 16 janvier 2017
    Préparez les violons, sortez les mouchoirs, ça va chialer dans les chaumières, Tendres Passions est dans la place ! En vérité, il est un peu injuste de résumer le film à ses épanchements, car les premiers deux tiers (voire plus si affinités) sont assez drôles et doivent beaucoup au duo MacLaine-Nicholson, un duo qui étincelle à tout crin.

    Mais tout de même, ces épanchements susmentionnés, c'est l'avalanche des chutes du Niagara. Evidemment, tout le film, toute l'histoire n'est qu'une préparation pour ce moment précis où mère pondeuse tombe malade et laisse en rade ses trois nains dont l'aîné, le plus grand, le plus teigneux, le plus aigri.. et le mari peu exemplaire (on en remet une couche, c'est mieux).

    Il y a cette idolâtrie de la "mère-courage" que ne renieraient pas les Amiches, la mère dévouée à sa marmaille et en butte à sa propre mère autoritaire et possessive (une autre couche, radine pas quoi). Au fait, ai-je dit que Debra Winger est fantastique ? non, je ne l'ai pas dit, alors je le dis : Debra Winger est fantastique.

    Donc le film n'est pas mauvais : le rire puis les larmes... mais j'ai toujours cette impression, une impression désagréable, celle d'un excès de comédie et d'un trop-plein de pathos... ah oui : trop de couches décidément.
    scorsese69
    scorsese69

    2 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mars 2011
    N'étant pas passionné par les comédies sentimentales,j'ai décidé de regarder "tendres passions".J'étais perplexe au départ .
    Pour commencer,les acteurs sont convaincants (Nicholson notamment),certains passages sont sympathiques mais le film a vieillit.
    Je ne pense pas qu'il mérite ses 5 Oscars.
    Il ne révolutionne pas le genre mais il a des atouts: la partie humour avec Jack Nicholson et la partie émotion sur la fin.
    Un bon film légèrement surestimé par l'Académie des Oscars.
    " Tendres Passions " est un film à voir.
    Yves G.
    Yves G.

    1 273 abonnés 3 282 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 février 2023
    "Tendres Passions" raconte tout au long de leurs vies pleines de vicissitudes l’amour d’une mère et de sa fille. Jeune veuve, Aurora Greenway (Shirley MacLaine) s’est vouée à l’éducation de sa fille unique, Emma (Debra Winger), qui quitte Houston et le nid familial pour se marier et suivre son mari, professeur d’université, dans l’Iowa puis dans le Nebraska. Elle y a trois enfants mais son mariage, fragilisé par les infidélité conjugales de son mari puis par les siennes, bat vit de l’aile. Aurora en revanche trouve l’amour auprès de son voisin, un astronaute retraité (Jack Nicholson).

    "Tendres Passions" est un film qui a connu une drôle d’histoire. C’est l’adaptation d’un roman de Larry McMurtry, un romancier américain qui a beaucoup travaillé avec le cinéma ("La Dernière Séance", un film mythique de Bogdanovich, est adapté d’un de ses romans, tout comme "Le Secret de Brokeback Mountain"). Le scénario avait beaucoup circulé à Hollywood avant que Paramount ne s’en empare et ne confie sa réalisation à James L. Brooks, un producteur dont c’était le premier passage derrière la caméra – et qui lui valu l’Oscar du meilleur réalisateur ! Le rôle joué par Jack Nicholson avait été proposé à Burt Reynolds, celui de Debra Winger à Jodie Foster, qui y avait renoncé pour sagement poursuivre ses études.

    Le film remporta aux Etats-Unis un succès inattendu et une pluie d’Oscars, notamment pour Shirley McLane (meilleure actrice) et Jack Nicholson (meilleur acteur dans un second rôle). En revanche, Debra Winger était injustement oubliée. À sa sortie en France, quelques mois plus tard, il fut démoli par la critique et snobé par le public.

    Car "Tendres Passions" est un film déconcertant, une saga familiale censée se dérouler sur une vingtaine d’annnées mais durant lesquelles les personnages ne prennent pas une ride, qui essaie de maintenir la balance entre la comédie, voire le vaudeville (la scène de la première nuit entre Aurora et son voisin) et le mélodrame (la fin tire-larmes de Emma).

    Le voir près de quarante ans plus tard est une sacrée expérience qui nous replonge dans les 80ies dès les premières images et les premières mesures de la célèbre musique de Michael Gore. Tout y semble démodé, depuis les coiffures de Debra Winger jusqu’aux shorts de bain de Jack Nicholson et à l’intérieur surchargé de la chambre à coucher de Shirley McLane. On peut être allergique à ce kitsch suranné ou au contraire apprécier cette madeleine tendrement nostalgique.
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