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    Stavisky
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    Max Rss
    Max Rss

    168 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 mars 2019
    Voici le film qui a en quelque sorte flingué la carrière de Jean-Paul Belmondo. L'acteur qui, depuis ses débuts avait pour règle d'alterner et films sérieux et films populaires, basculera quasi définitivement dans la seconde catégorie. Suite au lynchage critique et au succès public mitigé de ce film. Bébel prendra alors le dessus sur Belmondo. Excepté le temps d'une nouvelle rencontre avec Labro et Verneuil, les deux en 1976. Sans oublier la deuxième rencontre avec Claude Lelouch, mais qui se fera dans des circonstances différentes. Ici, c'est à un sujet fascinant mais paradoxalement très peu connu auquel s'attaque Alain Resnais: l'affaire Stavisky, qui fit couler beaucoup d'encre en son temps (années 30). Le problème, c'est que Resnais semble n'avoir pas mesuré entièrement l'importance de l'affaire. Son film est donc parfois intéressant, parfois ennuyeux. Et s'éparpille en diverses intrigues. Le morceau n'était certainement pas trop gros pour le cinéaste, chevronné depuis longtemps déjà, mais il n'a pas su le prendre par le bon bout. Dommage, avec un tel sujet et surtout un tel casting, il y avait beaucoup mieux à faire.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    93 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mars 2015
    Stavisky, (la deuxième collaboration d'Alain Resnais avec Jorge Semprun après La guerre est finie ), est un autre film sur un traumatisme dans la carrière du réalisateur, celui même qui contribua à la chute du gouvernement français en 1934 après que des affaires de corruption soient apparues au plus haut niveau de l’Etat. Décrié lors de sa sortie, voir maudit encore aujourd’hui pour des raisons incompréhensibles, le film n’en est pas moins un modèle d’équilibre et de perfection tout à fait éblouissant qui l’apparente à une œuvre de Mankiewicz. J’ai souvent dit tout le bien que j’en pensais, mais il semble que sa vision à travers le temps se heurte toujours à des murs, dans un silence oppressant qui ne renvoie décidément aucune réponse. Il faudra réhabiliter un jour « Stavisky », l’un des plus grands films du cinéma français.
    Estonius
    Estonius

    2 447 abonnés 5 217 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 mars 2018
    Globalement le scénario est confus pour ne pas dire bordélique : trop de monde, trop de situations, on passe d'une magouille financière à l'autre sans y comprendre grand-chose et en plus le récit n'est pas linéaire, abusant de flash-forward. Le parallèle avec l'exil de Trotsky fait très cheveu sur la soupe. Ça nous fait déjà pas mal de casseroles, voyons maintenant l'interprétation, Belmondo s'en sort bien, Charles Boyer est impérial, les seconds rôles sont assez corrects sauf Annie Duperey étonnamment mauvaise dans son rôle, en ce qui concerne les petits rôles c'est la catastrophe, on se demande où certains ont appris à jouer. Les dialogues sont inégaux mais l'emphase n'est jamais évitée. La prise de vue est brillante, mais parait parfois maniérée et on se demande l'utilité de certains plans, de plus certaines scènes sont ridicules ( spoiler: les fleuristes en pyjama
    ). Tout cela manque cruellement de rythme et d'enjeu ce qui fait que l'ennui n'est jamais loin. Vu l'ambition du sujet on peut réellement parler de film raté.
    Akamaru
    Akamaru

    2 789 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 décembre 2009
    Désireux de renouer avec le registre dramatique et d'être enfin reconnu par la profession,Jean-Paul Belmondo accepte la proposition d'Alain Resnais pour "Stavisky"(1974).Résultat:un échec sans appel.Prenant pour cadre la France de la IIIème République,le film fait l'amalgame entre un escroc ambitieux épris de luxe et la montée communiste symbolisée par l'exil de Troski.Mais franchement,on n'y comprend pas grand chose.Une profusion de personnages(ministres,financiers,politiques)dont les rôles ne sont pas toujours explicités.Une intrigue bancale entre présent et flash-forward.Un personnage central insaisissable,et où l'on voit l'incapacité de Belmondo à se positionner clairement.Le hors-sujet que constitue la présence trotskiste.Mention au second rôle Charles Boyer(le baron),délectable.Mais Resnais aurait dû peaufiner avec plus de soin l'aspect politique,complètement éludé,et moins se concentrer sur la figure de Stavisky,juste un rouage dans l'énormité du scandale.Du coup,les 2 heures s'égrènent dans un ennui vaporeux,dans une ronde de magouilles et d'intérêts pécuniers.Faiblard.
    Yves G.
    Yves G.

    1 273 abonnés 3 282 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 janvier 2021
    "L'affaire Stavisky" défraya l'histoire de la IIIème République. Cet escroc au bras long avait réussi à éviter les poursuites grâce à ses relations dans la politique et la justice. La faillite du crédit municipal de Bayonne puis sa mort, dans des conditions obscures, à Chamonix, le 8 janvier 1934, entraînent une série de révélations qui provoquent la chute du Gouvernement et suscitent une flambée d'antiparlementarisme. Le 6 février 1934, une foule de manifestants manque d'envahir le palais-Bourbon et de renverser le régime.

    En 1974, "Bébel" vient de fêter ses quarante ans. Il atteindra le sommet de sa gloire quelques années plus tard avec "L'As des as" et les films de Lautner qui lui confèrent une gloire qu'aucun acteur français ne connaîtra plus après lui. "Belmondo" deviendra une marque sur laquelle repose, à elle seule, la publicité des films dont il tient désormais la tête d'affiche. Mais, en 1974, Belmondo est déjà un acteur célèbre. Il tourne depuis presque vingt ans, d'abord avec les réalisateurs de la Nouvelle Vague (Jean-Luc Godard, François Truffaut), puis pour des réalisateurs plus grand public (Henri Verneuil, Philippe de Broca, Gérard Oury). Stavisky est le premier film - et le dernier - qu'il joue avec Alain Resnais. L'écrivain célèbre Jorge Semprun est au scénario et aux dialogues. Il est projeté à Cannes en compétition officielle mais n'y rencontre aucun succès. Belmondo dira qu'il fut l'une de ses plus grandes déceptions qui le décida à opter définitivement pour le cinéma de divertissement.

    Il faut bien reconnaître que ce Stavisky est une cote mal taillée qui a mal résisté à l'épreuve du temps. Le choix revendiqué de Resnais, qui lui a été beaucoup reproché, est d'avoir négligé le contexte historique pour se focaliser sur le bel escroc et sa folie des grandeurs. Le problème est que le scénario, du coup, perd vite tout intérêt, dont on aura compris, puisqu'on connaît déjà la fin de l'histoire, qu'il nous racontera une chute inexorable.

    L'autre problème est Belmondo lui-même qui écrase le film de son omniprésence. Bebel a dans "Stavisky" exactement le même bagout, le même sourire inoxydable, la même énergie inépuisable, la même gouaille sympathique que dans tous ses autres films. Si Photoshop avait existé à l'époque, on aurait pu utiliser tels quels des plans de "Stavisky" pour "L'Homme de Rio" ou "Les Tribulations d'un Chinois en Chine". Le ban et l'arrière ban du cinéma français de l'époque l'entourent : Anny Duperey en vamp glamourissime, Charles Boyer vieillissant en baron d'un autre âge, Michael Lonsdale en médecin complaisant, François Périer en bras droit, Claude Rich en policier retors et même Gérard Depardieu dans un petit rôle et Niels Arestrup, mince et méconnaissable, dans un plus petit rôle encore.

    À l'histoire de Stavisky a été bizarrement greffée celle de Trotski qui, à la même époque, bénéficie brièvement de l'asile politique en France, à Cassis où il débarque d'abord, à Saint-Palais près de Royan, à Barbizon et enfin à Domène près de Grenoble. Il faut sans doute y voir l'obsession de Semprun pour le fondateur de la Quatrième internationale qu'il évoque dans plusieurs de ses romans. Mais, sans lien avec celle de Stavisky, on voit mal ce qu'elle lui apporte.
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    47 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juin 2015
    Accueil glacial au festival de Cannes 1974 pour "Stavisky", qui rassemblera néanmoins plus d'un million de spectateurs en salle.
    Ce biopic du célèbre homme d'affaire et escroc d'origine polonaise jouit pourtant de qualités davantage susceptibles de séduire la critique que le grand public, à commencer par la mise en scène académique mais superbe d'Alain Resnais, qui s'appuie sur des cadrages élégants qui magnifient la reconstitution soignée des années 30 (respect aux costumiers et décorateurs du film).
    Resnais choisit de privilégier le portrait psychologique de Stavisky, au détriment de la dimension politique, seulement évoquée en arrière-plan. D'ailleurs le lien établi avec le sort de Léon Trotsky, et ses conséquences sur la marche du monde, s'avère certes pertinent mais amené maladroitement, cet aspect paraissant juxtaposé au récit, principalement au début et à la fin, de façon un peu artificielle.
    De fait, le scénario dans son ensemble est assez confus, avec des flash-forwards audacieux qui tendent à embrouiller la perception du spectateur alors que le procédé est censé éclairer les faits sous un angle différent.
    Ce qui m'a plu, en revanche, c'est la célébration d'une époque bénie mais bel et bien terminée, au travers notamment du discours final du baron, évoquant la boutique "Biarritz-Bonheur". D'ailleurs Charles Boyer est excellent dans ce rôle d'aristocrate ruiné qui partage les folies de Stavisky.
    Jean-Paul Belmondo s'en sort bien lui aussi, dans un rôle bien plus ambigu que son personnage habituel : il parvient à faire passer la dualité du héros, escroc sympathique et personnalité déséquilibrée. Bebel est entouré d'une troupe de grands acteurs, parmi lesquels Michael Lonsdale, François Périer, Pierre Vernier et un débutant nommé Gérard Depardieu.
    Je reste dubitatif en revanche sur le choix d'Anny Duperey pour incarner la beauté et l'élégance personnifiée.
    Au final "Stavisky" est un joli tableau de la société française de l'entre-deux-guerres, qui manque toutefois de rythme et de passion pour s'imposer comme un véritable classique.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 905 abonnés 12 156 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juin 2011
    Prèsentè au festival de Cannes en 1974 dont l'accueil fût glacial sur la Croisette, Jean-Paul Belmondo exprime à merveille la complexitè au bord de la folie de"Stavisky" dans un contre-emploi de ses triomphes populaires d'alors comme "Le magnifique". Bèbel est un escroc charmeur convaincant où Alain Resnais retrace la vie de ce personnage èvoquèe par l'ècrivain et scènariste Jorge Semprun, avec dans les seconds plans l'excellent Charles Boyer, François Pèrier, Anny Duperey, Michael Lonsdale, Claude Rich, Jacques Spiesser, ainsi que Gèrard Depardieu dans un petit rôle de dèbut de carrière! Quarante ans après sa mort, Resnais revient sur cette histoire en privilègiant la psychologie du personnage à l'arrière plan politique! La reconstitution est pleine de maitrise dans l'un des plus grands scandales financiers français! Un film èlègant...
    Maqroll
    Maqroll

    131 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 août 2011
    Après un fort honorable Hiroshima mon amour, un chef-d’œuvre baroque (L’Année dernière à Marienbad) et un échec par répétition (Muriel ou le temps d’un retour), Resnais se cherche une identité. Se perdant totalement dans ses deux films suivants, il se trouve enfin ici en désignant clairement ce qu’il est et ce qu’il vise : un auteur commercial qui recherche le succès populaire à n’importe quel prix. Pour cela, il n’hésite pas à convoquer l’acteur français le plus populaire du moment, Jean-Paul Belmondo en personne qui roule des biscotos pendant deux heures en étant incapable - comme toujours - de restituer la moindre parcelle d’authenticité dans son personnage… Il l’entoure d’une kyrielle de grands noms qu’il bride par une direction d’acteurs tyrannique afin que l’on puisse voir sans discussion qui est le patron : François Périer guindé, Michael Lonsdale empêtré, Claude Rich absent, Any Duperey qui se contente de sourire niaisement… Finalement il n’y a que Charles Boyer qui réussit à s’en sortir (privilège de l’âge ?) et, dans deux seconds rôles discrets, Gérard Depardieu et Jacques Spiesser. Quant à la réalisation, elle est d’une platitude désespérante, quant au scénario, il est totalement raté ! L’histoire de Stavisky est saisie par le petit bout de la lorgnette et son croisement avec l’affaire Trotsky est le plus souvent artificiel et flou. Le film verse par moments dans le ridicule, surtout par cette construction en flash forwards qui viennent soi-disant éclairer l’histoire et ne réussissent qu’à la rendre encore plus futile et creuse. Un film complètement raté d’un cinéaste complètement surfait qui, à partir de là ne se départira plus jamais de cette veine populiste qu’il exploitera jusqu’au trognon en faisant toutefois hurler au génie une certaine intelligencia parisienne…
    rayonvert
    rayonvert

    15 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 août 2009
    Réel problème de rythme pour ce film d'Aalin Resnais qui en rends très ennuyeux sa vision.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 février 2018
    Une fois de plus, Resnais nous livre, le sourire en coin, un film magistralement expérimental sous les allures clinquantes d’une fable historique et se livre à une brillante réflexion sur le pouvoir de l’imagination. Car de quoi finalement parle le film ? De la capacité qu’à l’homme de se construire, envers et contre tout, sa réalité propre (Stavisky est pure représentation), de la capacité de certain à manipuler les autres en colonisant leur imaginaire (Stavisky est une boule à facettes qui fait miroiter toutes les illusions de son époque : l’argent facile, l’enracinement du matérialisme, le droit au bonheur), et, enfin, de la capacité qu’à le cinéma à transfigurer le réel (Stavisky-le film prend toutes les libertés par rapport à l’historicité, mais son imaginaire saisit finalement mieux qu’un film dossier l’esprit d’une époque). La mise en scène de Resnais, qui a pu en dérouter plus d’un avec son faux classicisme, est une re-création féérique dont les motifs volontairement conventionnels empruntent à l’imagerie d’une époque. Tout le film est baigné dans un climat onirique où la face sordide ne sourde que dans les jointures, à peine visible. Dans cet univers de fortunes prodigieuses, de femmes toujours élégantes, de complots feutrés, Stavisky passe, superbe, impérial et conquérant. Loin de toute reconstitution réaliste de « l’affaire Stavisky », nous sommes dans l’espace irrationnel du songe et du conte de fée ; quelque part dans les zones d’ombre où la conscience s’assoupit et endort ses velléités critiques. Or c’est dans cette forme qu’il faut aller chercher la clé du discours de Resnais : le parti-pris anti-réaliste apparent est en fait au service de la description d’un monde de la mort. Stavisky porte en lui la blessure originelle du suicide paternel : « déjà mort », et si le personnage n’a pas de signification politique en soi, il est révélateur d’un monde qui se sert de lui et qu’il sert (le capitalisme financier) et annonciateur des ténèbres à venir : la guerre d’Espagne, la montée du fascisme, l’arrivée d’Hitler… Et ce film si léger (voir innofensif) en apparence de plonger en fait ses racines profondément dans une époque et en révèler les structures idéologiques - celles qui façonnent tout le 20ème siècle. Mais « Stavisky » échappe évidemment au didactisme et demeure une grande œuvre poétique. Tout comme l’héroïne de « Marienbad », Arlette, la compagne de Stavisky, erre dans les méandre d’un rêve ébloui, celui d’Alexandre. D’ailleurs, les épisodes de l’existence de ce dernier montrés à l’écran n’obéissent pas au point de vue externe et objectif d’un narrateur omniscient, mais à celui mental et donc subjectif des protagonistes du film. Dissipant dès lors l’illusion documentaire souvent attachée au genre du film historique, Resnais indique ainsi au public le caractère fondamentalement imaginaire de ce qui lui est donné à voir à propos de Stavisky. Ce qui rapproche le film aux œuvres précédentes du cinéaste, plaçant elles aussi la réminiscence au cœur de son dispositif scénaristique. L’on précisera que le souvenir ne doit nullement être appréhendé chez le cinéaste comme l’enregistrement documentaire de la réalité mais bien comme une composante à part entière de l’imaginaire. Une démarche que vient encore prolonger le recours à une iconographie d’essence onirique pour mettre en images certains des souvenirs convoqués par les personnages (exemplairement la séquence dans le cimetière du Père-Lachaise). Une entreprise que vient, par ailleurs, signifier la présence dans le film d’un motif visuel récurrent dans l’univers de Resnais : le travelling avant sur de denses frondaisons - ici celles des arbres environnant la propriété familiale des Stavisky en forêt de Barbizon. Ces plans détaillant de manière exploratoire ces ramures, véritables métaphores végétales du labyrinthe neuronal, expriment certainement la volonté d’Alain Resnais de montrer l’intériorité humaine... mais sans doute aussi celle de Stavisky lui-même ! Car qu’en est-il au juste de ce talent particulier que manifeste Stravisky à percer la fantasmatique de l’autre, puis à s’en rendre maître et à ainsi l’annexer à "L’empire d’Alexandre", selon l’un des titres putatifs du film ? Ce dernier semble lier étroitement les dons de Stavisky en matière d’imaginaire à son origine à la fois étrangère et juive, un fardeau doublement lourd à porter dans la France de l’Entre-deux-guerres. Alain Resnais et Jorge Semprún ne manquent en effet pas de rappeler le climat à la fois xénophobe et antisémite taraudant alors le pays, en faisant - entre autres notations historiques - du baron Raoul un lecteur du quotidien maurrassien. Pour le fils de Juif ukrainien qu’est Stavisky, trouver sa place dans une République ayant trahi sa mission d’accueil et d’intégration ne peut se faire qu’au prix de la renonciation à son identité première.
    Authentique fripouille surréaliste, Stavisky a donc compris, comme André Breton et ses compagnons, que l’imaginaire fait tourner le monde. Et que qui veut dominer ce dernier doit d’abord conquérir l’espace fantasmatique. L’escroc n’est cependant pas le seul à en avoir pris conscience en ces sombres années Trente. Les silhouettes menaçantes d’autres maîtres de l’irrationnel se dessinent en effet dans « Stavisky »… celle de Hitler, évoquée notamment par le biais du personnage d’Erna ; celle de Staline, se dessinant en creux par le biais de la figure de Trotski, contraint comme la jeune Juive à l’exil en France ainsi que le rappellent quelques séquences de « Stavisky »… Ces deux personnages de réfugiés - l’un fameux et réel, l’autre anonyme et fictif - viennent ainsi témoigner de la violence déjà à l’action en URSS et en Allemagne. Autrement dit deux États en proie au totalitarisme, une forme alors inédite de dictature fondant son pouvoir absolu sur la mobilisation des imaginaires. A la puissance de l’évocation poétique répond la force de la fable politique. Bref, un nouveau chef-d’œuvre.
    dougray
    dougray

    207 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 juillet 2010
    Un bon casting (Belmondo parfait en escroc charmeur mais aussi Anny Duperey, François Perrier, Charles Boyer, Michael Lonsdale et dans un petit rôle Gerard Depardieu) et un scénario interessant (pour peu qu'on aime l'histoire) mais une mise en scène bordélique qui perd le spectateur en chemin (l'histoire parallèle de Trotsky ne vient pas arranger ce défaut!). Et surtout : qu'est ce que c'est lent !
    Gonnard
    Gonnard

    214 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 juin 2010
    "L'affaire Stavisky" ou comment rendre chiante une affaire passionnante qui a eu des répercussions importantes sur la vie politique de la IIIe République. Pourtant, tout y est : l'arrière-plan antisémite, la commission d'enquête du 6 février 1934, les montages financiers douteux de Stavisky. Le casting fait lui-aussi rêver : Bébel, Lonsdale, Claude Rich, ... même Depardieu fait une courte apparition. Oui, mais voilà. Le réalisateur s'enlise dans les magouilles de Stavisky, à croire qu'il y prend du plaisir. C'est non seulement emmerdant mais aussi confus, autant regarder "Topaze", qui traite de façon bien plus intéressante le thème des combinaisons frauduleuses politico-économiques. Enfin, on peut regretter les choix étranges du réalisateur, par exemple celui de n'évoquer que dans les vingt dernières minutes les relations de l'escroc avec des députés radicaux. Dommage quand même. Bref, encore un film qui permettra à la Sécurité sociale de faire des économies pour la consommation de somnifères...
    pierrre s.
    pierrre s.

    348 abonnés 3 231 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 mai 2014
    Long et plutôt lent, le film de Resnais peine à trouver un réel rythme et malgré un casting énorme, on s'ennuie.
    Samuel S.
    Samuel S.

    11 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 août 2013
    Malgré la beauté visuel de l’œuvre (photographie, décors, costumes) et l’interprétation juste des acteurs, je me suis vraiment ennuyé devant ce film, très mou !!
    AMCHI
    AMCHI

    5 012 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2017
    Mise en scène soignée, belle interprétation et un casting de choix (on a même droit à une scène entre Bébel et Depardieu tout jeune et encore inconnu), beaux décors mais un scénario qui manque d’épaisseur surtout au bout d’une heure le film devient moins attrayant. De plus le séjour de Trotsky en France est mal intégré à l’histoire. Une jolie évocation du scandale financier que provoqua Stavisky dans laquelle quelques hommes politiques de la IIIème République se fourvoyèrent mais le film manque de force.
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