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    Le Plaisir
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 009 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2024
    Rares sont les réalisateurs ayant fourni leur meilleur travail en toute fin de carrière. C’est exactement le cas de Max Ophüls qui après un court passage à Hollywood où il sera à l’honneur avec quatre longs métrages à son actif dont trois d’excellente facture (« Lettre d’une inconnue » en 1948, « Pris au piège » et « Les désemparés » en 1949) est de retour en France en 1950 pour y enchaîner quatre autres films dont trois sont de nos jours considérés comme des chefs d’œuvre. Ce constat initial doit-être pondéré par le fait que le réalisateur né en Allemagne en 1902 est décédé prématurément en 1957 à seulement 54 ans. On ne peut qu’imaginer avec regret ce qu’aurait été sa carrière s’il avait pu continuer à exercer.
    « Le Plaisir » film à sketches sorti sur les écrans en 1952 fait partie aux côtés de « La ronde » et de « Madame de… » des trois films français évoqués plus haut. À leurs génériques, la grande Danielle Darrieux qui se révélera vite comme l’idéal féminin de Max Ophüls, illuminant de sa grâce et de sa beauté mais aussi de son immense talent chacune de ses apparitions à l’écran. Après le succès de « La ronde », Ophüls décide de recourir une nouvelle fois au film à sketches pour « Le Plaisir ». Sketches qui reposeront sur l’adaptation de trois nouvelles de Guy de Maupassant, le plus célèbre écrivain normand avec Gustave Flaubert. Le pessimisme notoire et la lucidité qui inondent l’œuvre de Maupassant conviendront très bien à Max Ophüls qui tout en esthète qu’il était ne fut guère plus caressant avec la nature humaine. Le plaisir est le meilleur exutoire pour oublier la triste issue de chaque vie humaine. Obsession d’Ophüls qui comme Guy de Maupassant savait sans doute que la sienne serait courte.
    Le premier sketch montre la quête désespérée d’un pauvre bougre qui pour oublier la décrépitude de son corps liée au vieillissement s’enivre chaque soir dans les bals mondains grimé d’un masque pour, le temps de quelques heures, retrouver une jeunesse depuis longtemps envolée. Mais l’illusion fait long feu car le temps rattrape toujours par la manche ceux qui veulent le fuir. Quête éternelle qui si elle n’a pas changé sur le fond s’est sophistiquée sur la forme avec le progrès qui désormais vous imprime le masque directement sur le visage à grands coups de bistouri ou de piqûres, vous transforment en caricature de vous-même. Le sketch sans doute le plus noir du métrage qu’Ophüls a délibérément voulu le plus court.
    S’ensuit l’adaptation de « La maison Tellier » une des nouvelles les plus prisées de Maupassant. Constituant le corps du film , « La maison Tellier » est le segment où la qualité narrative, la poésie et la sensibilité artistique du réalisateur se déploient avec le plus d’ampleur et de magnificence. La voix-off tabagique de Jean Servais tout-à-la fois rocailleuse et chaleureuse illustre formidablement le propos grâce au texte emprunté à l’auteur normand qui savait si bien évoquer avec ses phrases courtes au vocabulaire si finement chantourné et précisément choisi, les mœurs des gens de toutes conditions de son époque. Le trouble que sème dans le petit bourg la fermeture inexpliquée de sa seule « maison d’agrément », laissant les notables locaux errant autour du local comme des canards sans tête est présenté avec force de moquerie par un Ophüls à son meilleur qui pianote comme un maestro sur les touches de son clavier que sont les Henri Crémieux, Antoine Balpêtré, Louis Seigner, René Blancard et Marcel Pérès. Des notables rassurés quand ils verront le panneau malencontreusement tombé de son clou les informant d’une fermeture temporaire, Madame Tellier (Madeleine Renaud) étant partie pour une seule journée à la campagne avec ses filles (Ginette Leclerc, Mila Parély, Danielle Darrieux, Paulette Dubost, Mathilde Casadesus) chez son frère (Jean Gabin) pour la communion de sa fille.
    Le piano laisse alors la place à l’ensemble des violons avec les deux premiers d’entre eux (Darrieux et Gabin) pour interpréter avec entrain et vigueur cette symphonie campagnarde qui nous emmène tout droit dans les paysages impressionnistes des Monet, Renoir et tous les autres. Max Ophüls joue à fond sur le contraste entre les gens des villes et les gens des champs avec toujours la formidable voix de Jean Servais donnant le la. Sachant depuis le début quel accent il voulait donner à ce sketch central, Ophüls avait confié à son assistant Jean Valère la mission de trouver précisément chacun des paysages qu’il lui avait décrits et dessinés dans le moindre détail. La Suisse Normande (Calvados) a fourni l’écrin à cette sublime succession de tableaux champêtres.
    La venue de ces dames dont tout le village devine très vite la profession échauffe les esprits et plus particulièrement celui de Joseph (Jean Gabin), le frère de Madame Tellier qui en pince pour la très gracieuse Madame Rosa (Danielle Darrieux). Joseph, campé par un Jean Gabin qui livre une prestation si marquante que l’on aura grand-peine au sortir du film à se convaincre qu’il n’est pas lui-même fils de paysan cauchois. Celui qui rédige cette critique vous en parle en connaissance ayant eu longtemps directement affaire à des agriculteurs cauchois. L’acteur qui ne va pas tarder à remonter sur son trône placé tout en haut du cinéma français est tout simplement époustouflant. Oubliés Pépé le Moko, Gueule d’amour, Bébé Donge et tous les autres, place à Joseph Rivet paysan bourru, en ménage avec une paysanne au physique peu amène (Héléna Manson), qui tel le loup des champs de Tex Avery (« Little Rural Riding Hood » en 1949) prenant des coups de marteau sur la tête devant la jolie danseuse du cabaret où son cousin des villes l’a emmené, va avoir besoin de quelques rappels à l’ordre pour retrouver ses sens complètement tourneboulés par une Madame Rosa qui n’en demandait pas tant. Le dos courbé juste ce qu’il faut pour rappeler la marque indélébile du dur labeur des champs sur les corps, les mots inappropriés claironnés sous l’emprise du jus pomme macéré signes d’une pudeur instinctive et d’une éducation scolaire sacrifiée aux travaux agricoles, Jean Gabin est comme sur un nuage lui qui au même moment se porte acquéreur d’un domaine agricole dans l’Orne, département limitrophe du lieu de tournage.
    À ses côtés tout le monde est au diapason notamment Madeleine Renaud parfaite d’une autorité teintée de malice, Danielle Darrieux qui n’a pas grand-chose d’autre à faire que d’être tout simplement elle-même, à l’aise en toute circonstance et Paulette Dubost devenue vedette sur le tard dont on avait peut-être oublié qu’elle était si jolie. Un délice de tous les instants se concluant par une plongée immersive dans « Un chemin montant dans les prés » (1876/77) tableau d’Auguste Renoir où le rustre paysan dégrisé va maladroitement mais sincèrement présenter ses excuses à la fille de joie qui sera ravie d’être enfin reconnue comme une dame.
    Après l’enchantement de « La Maison Tellier », le dernier épisode du « Modèle » arrive un peu comme un cheveu sur la soupe même si tout-à-fait honorable avec Simone Simon, Daniel Gélin et Jean Servais prenant enfin corps. Maupassant qu’Ophüls reprend à son compte y rappelle que l’amour est très rapidement mortel, les hommes et les femmes n’y cherchant pas et n’y trouvant pas la même chose ou rarement au même moment. Initialement Ophüls avait choisi d’adapter « La femme de l’autre » mais le dépassement de budget déjà conséquent a obligé le réalisateur à revoir ses ambitions à la baisse. Quoiqu’il en soit « Le plaisir » déclinaison en trois actes de la prose épicée et poétique de Maupassant demeure un chef d’œuvre qu’il convient de faire connaître encore et encore.
    Patjob
    Patjob

    20 abonnés 548 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2024
    C’est la voix de Maupassant (dite par Jean Servais) qui nous présente et accompagne l’adaptation par Max Ophuls de trois de ses nouvelles. Le principal intérêt de la courte première (Le masque) réside dans les mouvements de caméra virtuoses et rythmés qui s’accordent parfaitement à l’univers montré : celui d’un bal à la « Maison de la danse ». La deuxième nouvelle est la plus longue et la meilleure. Au ton caustique de son début succèdent de délicats moments ; car cette journée de prostituées à la campagne représente deux parenthèses émouvantes : celle de leur rencontre avec la pureté, la spiritualité et la nature, et celle, pour le simple Joseph, où il entrevoit et s’imagine un moment un amour avec une belle femme de la ville, idéal élégant et stylé. Dans la troisième, c’est le texte de Maupassant qui l’emporte, pour clôturer cette adaptation très fidèle à l’esprit de l’écrivain.
    Hotinhere
    Hotinhere

    421 abonnés 4 739 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2024
    Inspirées de Maupassant, trois saynètes douces-amères autour de la quête du plaisir et du bonheur, sublimées par une mise en scène virtuose au service d’une narration plaisante mais nettement moins transcendante. 2,75
    ferdinand75
    ferdinand75

    453 abonnés 3 639 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2024
    Un classique d’une grande beauté avec Max Ophuls au sommet de son art. Une mise en scène brillantissime, avec quelques plans séquence « cultes ». Dans le premier court , la caméra virevolte autour des danseurs dans ce cabaret des années folles d’une manière magique ,envoutante , non-stop, c’est comme une valse tourbillonnante, on se demande comment cela fut possible avec le matériel très lourd de l’époque, une vraie prouesse .On a retrouvé dans le cinéma contemporain , une certaine filiation dans la scène d’intro du « Babylone » de Damien Chazelle . Et puis dans le 2eme « la maison Tellier » cet incroyable plan, tournant autour de la maison et dévoilant par les fenêtres la vie intérieure de chaque pièce, comme de multiples scénettes d’un patchwork qui s’assemble sous nos yeux. C’est absolument éblouissant. Il y en ensuite la très belle adaptation des textes de Maupassant, tout en finesse, des dialogues délicats très raffinés. Il y a la prestation formidable de tous ces acteurs de premier plan. Jean Gabin, Madeleine Renaud (formidable) , en « Madame » rigoureuse , Jean Servais, Pierre Brasseur, Danielle Darrieux. C’est un régal. Et puis surtout dans la « maison Tellier » cette liberté de ton . Cet « hommage » à la maison, aux filles sympathiques, qui font leur job avec application, mais qui sont tellement heureuses de participer à cette communion de la petite nièce, qui retrouveront lors de la cérémonie, toute la pureté de leur enfance , pour un instant . L’opposition entre le pur et l’impur, sublimée par la ballade dans la charrette, conduite par Jean Gabin, avec ce beau cheval blanc, en peine campagne ,et l’arrêt pour cueillir de fleurs, , sublime plan large, comme un tableau de Monet, avec toutes les filles éparpillées , cueillant leur magnifiques bouquets qui serviront d’ailleurs à décorer la maison lors de la grande fête de retour, ces bacchanales de luxure sans retenue. Il y a aussi l’accent porté sur l’hypocrisie de tous ces bourgeois normands qui s’empressent de retourner à la maison dès qu’elle rouvre , cette recherche du plaisir immédiat ,de la débauche , et Max Ophuls, quoique un peu moqueur, se montre conciliant et bienveillant avec la réalité de ce monde et les failles des êtres humains. Une merveille de film.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    217 abonnés 2 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 janvier 2024
    Reliant par le thème trois nouvelles de Maupassant, Ophüls délivre un film plein de grands noms, de musique et de bruit, jouant avec l'humour cynique et la mélancolie, en cela rendant bien l'esprit de l'auteur. Certaines scènes brillent par leurs mouvements de caméra, avant de replonger sur un schéma plus ordinaire. Quelque part, l'inventivité des images étouffe quelque peu le talent des interprètes, au risque de les réduire par moments à des marionnettes dans un petit théâtre, ce qui est judicieux dans certaines séquences du film (la vive discussion des notables), moins dans d'autres. Reste une œuvre un peu vieillissante mais indéniablement maîtrisée.
    Billy Costigan
    Billy Costigan

    54 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2024
    C'est toujours le risque des films à sketchs, que certains soient réussis tandis que d'autre non, donnant ainsi à l'ensemble une sensation de non aboutie. Et c'est en partie le cas ici. En partie seulement car le film est décomposé en trois contes distincts, et si la première et dernière histoires sont inintéressantes, heureusement la deuxième porte le film à elle seule.
    spoiler: On y suit notamment un groupe de fille de joie accompagnant à la campagne leur patronne pour assister à la communion de la nièce de cette dernière. Un postulat étonnant mais qui fait mouche, offrant d'ailleurs une scène magnifique dans l'Eglise.

    Cette seconde histoire est d'ailleurs bien plus longue que les deux autres réunies (on en vient même à se demander pourquoi Ophuls les a tourné tellement elles sont anecdotiques et courtes), et a de loin le meilleur casting avec Jean Gabin, Danielle Darrieux ou encore Pierre Brasseur.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    210 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2024
    Vu récemment (rediffusé à la TV) et j'ai tellement adoré que je me suis procuré le DVD (pas cher, ceci dit), car je savais bien que ce film, je le reverrai régulièrement, et je me doutais bien qu'il ne serait pas souvent rediffusé.
    Adaptation par Max Ophuls de trois nouvelles de Maupassant, "Le Plaisir" vaut surtout pour son "sketch" central, le plus long (sur les 90 minutes du film, il en représente bien 50 ou 55, à vue de nez), qui adapte "La Maison Tellier" et permet à Jean Gabin de nous offrir une prestation toute en sobriété (non pas qu'il soit, généralement, du genre à cabotiner, pas du tout). Les deux autres séquences, très courtes et notamment la première ("Le Masque", qui dure environ 10-15 minutes), sont excellentes aussi, notons la réalisation, dans la première séquence au cabaret, virevoltante. Kubrick tenait Ophuls pour un des plus grands réalisateurs, et il vouait une vraie passion pour certains de ses films, tels que "La Ronde" et ce "Plaisir", inutile de se demander pourquoi. Bien que vieux (début des années 50), ce film reste d'une grande fraîcheur, tout juste peut-on reprocher, parfois, que la piste sonore, les dialogues donc, ne soi(en)t pas super audible, comme, justement, dans cette séquence de cabaret qui ouvre le film. Sinon, rien à dire, c'est sublime. Un vrai plaisir de visionnage.
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 384 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 décembre 2023
    Que dire sur ce film? Surement que tout a été dit ou presque. A part dire qu'on a aimé ou pas, le reste semble superflu. A voir pour la galerie d'acteurs.
    velocio
    velocio

    1 165 abonnés 3 027 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 décembre 2023
    Quelle virtuosité dans ma mise en scène et dans les mouvements de caméra, quelle belle photographie, mais le son est tellement mauvais qu'on suit les 3 histoires avec beaucoup de difficultés.
    Elena Bironne
    Elena Bironne

    1 abonné 13 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 décembre 2023
    J'ai adoré la diction de Jean Servais. Une voix reconnaissable entre mille.
    Pour le reste, quel ennui. Film qui a terriblement vieilli.
    Y Leca
    Y Leca

    20 abonnés 904 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 décembre 2023
    Rien de changé après "La Ronde" : des mouvements de caméra, et de la musique. Virtuosité de l'objectif qui aime filmer par la fenêtre et sophistication visuelle sont au service de scènes de groupe bien ennuyeuses et datées. Le scénario a l'épaisseur d'une feuille de cigarette au profit des mouvements des personnages. Classique mais certainement pas le chef d'œuvre que dit Télérama.
    stans007
    stans007

    18 abonnés 1 233 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 décembre 2023
    Transcription cinématographique de trois nouvelles de Maupassant : Le masque, La maison Tellier et Le modèle. L’adaptation et les dialogues de Max Ophüls et Jacques Natanson sont parfaitement réussis et totalement dans l’esprit cynique et précis de l’auteur. La maison Tellier est un bijou de justesse avec un voyage en train homérique, l’émoi à la communion, l’attitude ambigüe de Jean Gabin et l’élégance des femmes de l’époque même pour les cocottes. La troisième nouvelle « Le modèle » est également excellente et se termine par un ambigu : « Mais mon cher, le bonheur n’est pas gai. »
    Redzing
    Redzing

    922 abonnés 4 296 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 septembre 2023
    "Le Plaisir" propose trois sketches, adaptés de nouvelles de Guy de Maupassant. Un étrange individu qui se rend à un bal opulent. Des travailleuses de maison close en sortie à la campagne. Et un couple passionnel de peintre/modèle. L'occasion d'aborder la thématique du plaisir sous différents prismes.
    On dit souvent que les films à sketch sont par nature inégaux, mais ici les trois histoires frappent de par leur qualité. Certes, la deuxième représente le cœur du film, durant bien plus longtemps que les autres. Néanmoins elles sont toutes très intéressantes, et différentes en ambiance.
    Je soulignerai d'ailleurs l'incroyable capacité du récit et du réalisateur à varier les tons, y compris au sein d'une même trame. On passe par exemple de la description sobre et malicieuse d'une maison close de ville, à une séquence humoristique et grivoise où un vendeur ambulant truculent (Pierre Brasseur) trouve un succès très temporaire auprès des professionnelles ! Ou cette scène d'église, aussi émouvante qu'ironique, où nos travailleuses du sexe réalisent le décalage de leur mode de vie avec celui de petites filles campagnardes qui se communient !
    "Le Plaisir", c'est également une mise en scène étonnement dynamique. Max Ophüls sait exploiter et faire vivre ses environnements. Avec une caméra qui évolue avec aisance au sein de la frénésie d'un bal, faisant ainsi ressortir l'extase de la fête. Ces plans extérieurs présentant méthodiquement la structure de la maison close. Ou ces déambulations dans la ville et les décors de campagne normande, donnant immédiatement de la vie à l'ouvrage.
    Avec en prime de bons acteurs (Jean Gabin y tient un rôle touchant), et une jolie narration, c'est un film à voir.
    OSC4R _
    OSC4R _

    68 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 septembre 2022
    Les raisons pour lesquelles ce film est incroyable :
- Jean Gabin
- La voix off
- Le système de narration 
- Les transitions
- La musique
- L’intégralité des plans mais surtout Le plan
    Max Rss
    Max Rss

    169 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 novembre 2021
    Ce genre de films, à l'instar du film à sketches, a un mal qui le guette fortement avant même qu'on le lance : le risque d'être inégal. Même quand il y a un bonhomme comme Max Ophüls pour piloter tout ça. Et malheureusement, "Le Plaisir" n'y échappe pas. C'est terrible de dire ça quand on s'attaque à un film d'un maître du cinéma mais il faut quand même se jeter à l'eau : rien ne fonctionne, ou presque rien. Une première histoire intéressante (la meilleure des trois) mais trop courte et offrant un final trop abrupt. Une deuxième histoire qui démarre bien mais qui est beaucoup trop longue pour ce qu'elle a à raconter et qui finit par devenir pesante. Et une troisième histoire tributaire d'un final superbe mais souffrant d'un déroulé assez pénible. Mais les problèmes ne s'arrêtent pas là, la voix-off (assurée par Jean Servais) prend beaucoup trop le pas sur les événements qu'elle décrit. Et puis, il y a le casting... Quand on aligne autant de grands noms dans un générique, fatalement, personne n'a réellement l'espace nécessaire minimum pour donner la pleine mesure de son talent. Que ce soit Jean Gabin, Gaby Morlaix, Danielle Darrieux, Claude Dauphin ou Pierre Brasseur, personne n'est à son avantage ici et c'est bien dommage. En ce qui me concerne, je retendrai surtout des dialogues ayant un bon niveau global et les divers géniaux mouvements de caméra d'Ophüls, enchaînant les travellings et les plan-séquence comme si c'était un jeu d'enfant.
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