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Un visiteur
5,0
Publiée le 21 octobre 2012
film totalement subversif pour l'époque ...le cinéma actuel ferait bien de s'en inspirer .. Fernandel au sommet de son art entourés d'une brochette d'acteurs truculents a souhait .. Ce film est un vrai chef d'oeuvre et fera encore référence pour longtemps
Un des grands classiques de Pagnol, avec un thème plus que jamais d’actualité, à savoir le pouvoir de l’argent. En ce sens, le film est véritablement visionnaire, rappelons quand même qu’il date des années 50 ! Le parcours de cet instituteur parangon de vertu qui se transforme progressivement en homme d’affaire véreux est tout simplement jouissif. Le découpage du film en deux parties (Topaze instituteur naïf puis Topaze homme d’affaires crapuleux) est parfaitement adapté, chacune ayant ses scènes et ses répliques impayables. Et puis, qui d’autre que Fernandel aurait pu interpréter ce rôle ? Parfait en honnête poire et monstrueux en cynique désabusé, il use de toutes les facettes de son immense talent d’acteur. Sa tirade finale à son ami Tamise (excellent Pierre Larquey) est tout simplement mémorable. « Le mépris des proverbes est le commencement de la fortune », la nouvelle maxime de Topaze, est au final tristement véridique. Alors certes, d’aucuns reprocheront une mise en scène de théâtre, et un scénario prévisible. Mais quand dans une comédie, on pleure de rire aussi souvent, quand le thème est aussi universel, c’est qu’incontestablement, le réalisateur a réussi son pari. Bref, un grand film, qui offre à Fernandel un de ses meilleurs rôles, ne le cantonnant pas seulement à son potentiel comique. A voir et revoir sans modération.
De bons dialogues et de bons acteurs : tels ont toujours été les atouts maîtres du cinéma de Marcel Pagnol, avec plus ou moins de réussite à chaque fois... « Topaze » n'échappe vraiment pas à la règle, et il faut d'ailleurs avoir l'oeil particulièrement vif pour remarquer ne serait-ce que qu'un mouvement de caméra de la part de l'ami Marcel. Pourtant, même si je dois avouer avoir été rapidement lassé par cette indigence formelle et même m'être pas mal ennuyé devant un spectacle aussi platement filmé (c'est bien gentil d'adapter de bonnes pièces de théâtre, mais si c'est pour les laisser presque telles quelles...), la pilule n'a tout de même pas été trop dure à passer grâce à quelques répliques vraiment bien senties et un discours plutôt malin sur le pouvoir, le talent des acteurs faisant le reste... L'essentiel est ainsi sauvé, mais il n'y a vraiment pas de quoi jubiler pour autant. Passable.
l'époque faste de Fernandel où l'on découvre un acteur exceptionnel,un monstre sacré du septième art, la diction de la dictée est magistrale. quand à la morale.....
Evidemment ce n'est pas mal mais si ce n'est pas mal c'est d'une part à cause du scénario et d'autre part en raison des acteurs, si Marcel Vallée et Pierre Larquey reprennent avec bonheur leur rôle de 1932, l'interpretation est dominée par Jacques Morel et la très élégante et talentueuse Hélène Perdrière. Et Fernandel me direz-vous ? Et bien, c'est le gros problème du film, pour qui a vu la magnifique version de 1932 avec Louis Jouvet, la comparaison est cruelle, on a là un Fernandel manifestement non dirigé, qui en fait trop, ne pouvant s'empêcher de se regarder surjouer. Le film souffre d'autres défauts : Pagnol filme sa pièce au lieu de faire du cinéma, aucun extérieur et une caméra paresseuse. Et puis c'est quoi ces dialogues à l'imparfait du subjonctif, "- Il se pourrait qu'elle se pâmasse " dit au premier degré Larquey à Jouvet (l'accord est d'ailleurs fautif). Ça se regarde, encore une fois en raison du scénario mais la version de 1932 est tellement meilleure !
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3,5
Publiée le 25 juillet 2010
Adieu porte-plumes, encriers et...probitè! Marcel Pagnol n'est pas toujours tendre! La preuve: un modeste professeur est renvoyè pour avoir refusè d'obèir à un riche client du cours privè où il travaille! Confrontè au monde des affaires, il comprendra vite que l'honnêtetè n'y constitue pas une vertu première! Pour Pagnol, le cinèma n'ètait qu'un outil pour "mettre le thèâtre en conserve" et ses rèalisations à la mise en scène pauvrette ne valent que ce que valent les textes! Superbement mis en bouche par des acteurs tels l'inègalable Fernandel ou Pierre Larquey, ils valent de l'or! Une bonne comèdie de boulevard qui a connu une première version en 1932 avec l'immense Louis Jouvet dans le rôle de "Topaze" et une autre en 1936 du même Pagnol, avec Arnaudy et Sylvia Bataille...
Un de mes films de Fernandel préférés, construit comme une pièce de théâtre, mais les dialogues sont tout simplement du grand art. Le propos du film reste moderne et actuel dans le monde dans lequel nous vivons, Larquey, déjà présent dans la version de 1932, dans le même rôle de Tamise est un exceptionnel second rôle, les autres comédiens sont quant à eux savoureux également. Un chef d'oeuvre.
Sorti en 1951, "Topaze" met fin à une collaboration de vingt ans entre Fernandel et Marcel Pagnol. Adapté de sa célèbre pièce, le film prend la succession d’une première version réalisée en 1936. Le sujet de cette pièce est, il faut le dire, original : c’est celui d’un instituteur attaché aux valeurs morales qui va se retrouver embarqué dans des affaires douteuses et découvrir l’envers du décor. Par ce film, le cinéaste pose donc un regard à la fois cynique et désespéré sur la société en mettant d’un côté les politiques véreux jamais inquiétés et de l’autre les enseignants consciencieux mais vivant dans la frustration. Sans que ce soit la meilleure prestation de Fernandel chez Pagnol, on retrouve néanmoins le comédien en pleine forme. Cependant "Topaze" n’est pas une réussite absolue et comme souvent chez Pagnol, les défauts se résument à cela : long et beaucoup trop théâtral. Le cinéaste abandonne son format habituel de deux heures pour deux heures quinze et ce quart d’heure supplémentaire se fait grandement ressentir.
Classique parmi les classiques, voici l'histoire de l'instit qui devient ripoux. Bien écrit, joué de façon très théâtrale, avec deux ou trois rebondissements, ce film se regarde avec plaisir. Et ce, malgré deux moments de creux, vers le milieu et le dernier quart-d'heure lors duquel on a droit à un sermon moralisateur et pompeux. L'intérêt principal de "Topaze" est le côté immorale de l'intrigue. Pas de concession à l'égard de la nature humaine. On est entouré de connards qui ne pensent qu'à s'en mettre plein les fouilles, le mieux est de faire comme eux pour ne pas se retrouver sur le carreau. Avec trois quarts-d'heure de moins, "Topaze" aurait été excellent, mais ses longueurs en font juste un bon petit film.
Voilà un film qui nous montre sans fioriture les magouilles politiciennes qui vérolent notre société. Certes cela se passe il y a pas loin de 70ans, mais que l"écho est claire en regard de notre époque. Ce film devrait être diffusé bien plus souvent à la télévision afin que l'on souvienne de ce que la politique peut offrir de pire et que l'on puisse comparer avec notre époque. Pas grand chose n' changé! Et c'est bien cela qui fait la force de ce film, avec en plus un Fernandel exceptionnel. A voir, par tous, sans aucune exception!
Il y a un quelque chose dans Fernandel qui fait que la vanité humaine prend avec lui le tour en même temps d'un jeu et d'une grande sincérité car il croyait vraiment en l'honnêteté et le fait de prendre tout cela à la légère parce que simplement il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Dans sa consistance de corruption du monde exposée sans détour le film n'est nullement démodé.
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5,0
Publiée le 9 mai 2021
L'intrigue est assez simple mais écoutez les dialogues. Topaze semble stupide mais est en fait généreux et refuse d'admettre n'étant pas lui-même corrompu. Il est seulement dérangé par la simple existence de la corruption chez les gens qui l'entourent car il croit vraiment à la bonté de l'homme. Les événements vont remettre en cause cette croyance comme pour la plupart d'entre nous. Ce film sonne étonnamment vrai à l'époque actuelle. Il n'a pas pris une ride bien que parfois cynique c'est une réflexion profonde et touchante sur l'importance de l'argent, de la richesse et du pouvoir et de la suprématie des apparences sur la substance et le calvaire de ceux qui sont privés de l'une de ces choses. La distribution est extraordinaire comme dans tous les films de Pagnol même les plus petits rôles sont bien distribués. Fernandel est remarquable lorsqu'il passe de la naïveté au cynisme. Perdrière est adorable et intelligente et Marcel Vallée joue le rôle du directeur de l'école avec verve. Observez-le attentivement dans la scène où il est avec la mère outrée qui exige que l'erreur dans les notes de son fils soit découverte et corrigée. Pierre Larquey est présent dans le rôle du collègue qui finit par s'inspirer de Topaze mais tous les acteurs sont exceptionnels et il serait malvenu d'en isoler certains pour les féliciter comme c'est souvent le cas chez Pagnol il s'agit d'une véritable œuvre d'ensemble...